Tuesday, January 31, 2006

157 - SANCTIONS CONTRE L AS ROMA POUR RACISME ET NAZISME



Sanctions contre l'AS Rome-->Mardi 31 janvier 2006 - ROME (AFP) - L'AS Rome devra jouer un match à huis clos sur terrain neutre après les incidents racistes et antisémites ayant émaillé la rencontre l'opposant à Livourne dimanche en Championnat, a annoncé mardi la Ligue professionnelle des clubs italiens (BIEN: Ligue). Cette sanction intervient deux jours après la rencontre AS Rome-Livourne (3-0), marquée par le déploiement dans une tribune des supporteurs romains de drapeaux nazis et de banderoles reprenant la devise des soldats d'Hitler ("Gott mit uns", "Dieu avec nous") ou menaçant du "four" les équipes de la Lazio Rome et de Livourne.Le juge de la Ligue (Lega Calcio) a souligné dans un communiqué "l'exposition à plusieurs reprises durant la rencontre" de banderoles ou de drapeaux "faisant l'apologie du régime nazi" ou du "régime fasciste" et d'une banderole "évoquant le génocide du peuple juif."La Ligue décidera ultérieurement le terrain sur lequel l'AS Rome jouera sa prochaine rencontre prévue à domicile, qui doit l'opposer à Cagliari le 8 février.Le club a par ailleurs écopé de deux amendes, l'une de 5000 euros ajoutée à la suspension du Stade olympique, l'autre de 7000 euros pour des jets de pétards, feux de bengale, fumigènes et bouteilles contre les supporteurs de Livourne.L'AS Rome avait déjà été contrainte cette année de jouer à huis clos au stade Olympique lors du 8e de finale retour de la Coupe d'Italie face à Naples (2-1), le 11 janvier dernier, une mesure décidée par le préfet de Rome après des violences au cours du match aller à Naples. -->
--> -->

A Rome, des tifosi font dans la surenchère antisémite
);


'AS Roma et la Lazio, les deux clubs ennemis de la capitale italienne, ont un point commun : la bêtise vertigineuse de leurs supporteurs ultras. Dimanche 29 janvier, alors que leur équipe prenait facilement le dessus sur celle de Livourne (3-0), des tifosis de la Roma ont déroulé dans le virage sud du Stade olympique des bannières ornées de croix celtiques et de croix gammées, ainsi qu'un portrait de Mussolini. Une banderole proclamait "Gott mit uns", la devise des SS.





Encore plus explicite dans la provocation, un calicot géant, long de plusieurs dizaines de mètres, s'adressait à la fois aux supporteurs honnis de la Lazio et à ceux de Livourne, connus pour être très politisés à gauche : "Lazio-Livourne, mêmes initiales, même four".
Ni l'arbitre de la rencontre ni les dirigeants de l'AS Rome ne sont intervenus pour faire cesser ces démonstrations obscènes, qui ont duré presque tout le match.
Après coup, le président romain, Franco Sensi, s'est contenté d'un commentaire désinvolte et résigné : "J'aimerais que la politique reste hors des stades." La communauté juive et le maire de Rome, Walter Veltroni, se sont offusqués de tels débordements, précisément lors de la semaine du souvenir de la Shoah. Avant le match, des incidents avaient opposé des groupes de supporteurs romains à leurs visiteurs toscans : la police a saisi six cocktails Molotov et une banderole semblant prouver l'existence d'un plan de représailles de la part des tifosis romains après des affrontements violents survenus l'an dernier.
Ce n'est pas la première fois que les ultras de l'AS Rome se distinguent par des manifestations racistes et antisémites. En avril 2005, pour recevoir Livourne, ils avaient déjà déployé des croix gammées et le slogan "Rome est fasciste". C'est pourtant la Lazio qui a la réputation la plus affirmée en la matière. Lors d'un déplacement à Livourne, le 13 décembre 2005, son attaquant vedette, Paolo Di Canio, avait fait scandale en adressant à ses supporteurs un salut fasciste. Il avait récidivé quelques jours plus tard au Stade olympique face à la Juventus Turin et écopé d'une suspension d'un match. Il y a un an, son salut bras tendu, à l'issue du derby romain, ne lui avait valu qu'une amende.
Jean-Jacques Bozonet (Rome, correspondant)

156 - 7ème réunion du Comité Interministériel de Lutte Contre le Racisme et l’Antisémitisme

Le CIRA s’est réuni le lundi 30 janvier 2005 sous la présidence de Dominique de Villepin, le Premier ministre et en présence de nombreux ministres. Les statistiques montrent que les actes antisémites ont diminué de 47% en 2005 par rapport à 2004. Le taux de réponse pénale aux infractions racistes et antisémites a atteint 76%. De nouvelle dispositions seront prises ou renforcées en 2006 par le Ministère de l’Intérieur, notamment la vidéo-surveillance aux abords des zones les plus sensibles, notamment les lieux de cultes et les écoles ainsi que la mise en place d’un point de signalement Internet au sein de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication. En complément, le Ministère de la Justice diffusera aux magistrats un nouveau guide de l’action publique contre la cybercriminalité qui comprendra des développements spécifiques sur le racisme et l’antisémitisme. Le Ministère de l’Education nationale renforcera les actions de formation des enseignants et des élèves, notamment par la diffusion d’un dossier de référence en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme en milieu scolaire. De plus, l’esclavage et la traite trouveront leur juste place dans les programmes scolaires. Enfin, l’accent sera mis sur la loi sur l’égalité des chances qui doit être présentée prochainement au Parlement.

155 - LES ARABES, DONC SEMITES, PEUVENT-ILS ETRE ANTISEMITES ?

«Je ne peux pas être antisémite, puisque je suis Arabe, et donc sémite !», par M. Macina
Nous avons reçu d’un internaute un message intitulé "De l'importance des mots". L'interpellation de cette personne semble sincère, toutefois, elle repose sur une conception erronée, issue de la propagande arabe antijuive et antisioniste, et qui, malgré sa stupidité évidente, est largement relayée par des journalistes ignorants (pas tous heureusement). (Menahem Macina).
Imprimer Envoyer à un ami
13/01/06


Texte du message de notre internaute et son arrière-plan
« …Je viens d'aller sur votre site que je trouve plutôt bien fait. Cependant je me permets une requête. De grâce, vous qui parlez de désinformation, utilisez les bons termes. Référez-vous à un dictionnaire et sachez que le mot sémite concerne les peuples du Proche-Orient parlant ou ayant parlé dans l'Antiquité des langues sémitiques (Akkadiens, Amorrites, Araméens, Phéniciens, Hébreux, Ethiopiens). Un anti-sémite est donc, par définition, quelqu'un d'hostile non pas seulement au peuple juif mais aux Arabes aussi. Merci de faire ce distinguo, même si peu de personnes le font (y compris les dictionnaires... mais allez savoir pourquoi !). Si vous combattez la propagande et la désinformation, commencez donc par parler d'actes racistes ou de paroles anti-juifs [sic] mais pas d'actes anti-sémites car, pour le coup, il s'agirait là d'un acte de désinformation que d'utiliser un terme pour désigner autre chose que ce qu'il ne désigne… »
Ce qui s’exprime là, en toute candeur, est le résultat d’un travail de propagande et de désinformation systématique, qui remonte à quelques années à peine. L’argument est simple, simpliste surtout, et notre interpellateur le résume bien : les Arabes sont des sémites, donc, à la lettre, c’est d’eux qu’il est question quand on parle d’antisémitisme, et, en tout cas, ils ne peuvent pas être antisémites puisqu’ils sont eux-mêmes sémites.

C’est là un gros sophisme. On peut aussi appeler "étymologisme" ce procédé qui consiste à invoquer l’étymologie (réelle ou supposée) d’un terme, pour tenter de discréditer ce que l’usage langagier a établi. L’étymologisme est souvent proche de la cuistrerie (affectation ridicule d’un savoir que l’on n’a pas, ou étalage prétentieux du peu qu’on en a). Il existe de multiples exemples de cet ersatz de purisme, qui prétend nous ramener au sens qu’avait un mot "à l’origine" ; et il n’est pas besoin d’être philologue ou linguiste pour crever ces baudruches prétentieuses.

Par exemple, il ne viendrait à l’idée d’aucune personne sensée de contester l’usage courant du terme "formidable" pour connoter emphatiquement le caractère extraordinaire d’un événement ou d’une personne. Exemples : « C’est un type formidable ! » ; ou « Quel film (ou match, etc.) formidable ! » Le terme connote l’enthousiasme et est très largement positif. Mais le cuistre archaïsant (je précise que je ne vise pas ici notre internaute, mais ceux qui lui ont inculqué l’idée, apparemment savante, que le terme antisémitisme est réservé à la haine des sémites), se basant sur l’étymologie latine du terme – formido, qui signifie effroi - considérera comme impropre cet usage. A ce compte, il devrait faire campagne pour que l’on cesse de se dire "étonné", quand on n'est pas fortement commotionné, car, au XVIIe siècle, ce terme – dont l’une des étymologies supposées est "tonner" -, était employé, pour connoter l’effroi. Témoin, le « J’en fus tout étonnée », de Madame de Sévigné.

En matière de langage, la règle de bon sens est : « l’usage prime le droit », comme nous allons le voir bientôt en rappelant l’histoire du terme « antisémitisme ».


Bref survol de l’acception moderne du terme "antisémitisme" comme connotant l’hostilité envers les Juifs

Selon un auteur (1), le premier à avoir créé l'adjectif "sémite" est le philosophe allemand, A.L. Schlösel, dans son Répertoire de la Littérature Biblique et Orientale, en 1781. Il s’agissait d’un « néologisme créé pour désigner une aire linguistique qui englobe plusieurs langues comme l'araméen, l'hébreu, l'arabe. » On nous explique que « Schlösel chercha un nom et le trouva dans la bible. Sem, premier fils de Noé est présenté, dans la Genèse, comme le lien unissant l'araméen, l'hébreu et l'arabe ». Et l’auteur de préciser que « la communauté linguistique de Schlösel n'est pas l'illustration d'une communauté ethnique. Les juifs et les arabes ne constituent ni une race ni une ethnie, et leurs caractéristiques n'ont rien de "sémite" ».

100 ans après Schlösel, un publiciste de Hambourg, Wilhelm Marr, "forgeait" les termes "sémitisme" et "antisémitisme", dans son pamphlet : La Victoire du judaïsme sur le germanisme. (1879). Selon le rabbin Ken Spiro (2), « il voulait, en introduisant ce mot, distinguer la haine des Juifs comme membres d'une religion ("antijudaïsme") de celle des Juifs comme membres d'une race/nation ("antisémitisme"). Dans son article cité, Marr avertissait :
« Il est un fait historique patent qu'Israël (3) est devenu la première superpuissance politique et sociale du XIXe siècle. Nous avons parmi nous une tribu étrangère malléable, tenace et intelligente qui sait comment et de beaucoup de manières différentes rendre palpables les réalités abstraites. Ce ne sont pas des Juifs individuels mais l'esprit et la conscience juifs qui ont terrassé le monde. Tout cela est la conséquence d'une histoire culturelle si unique et si grandiose en son genre, que les polémiques de chaque jour ne peuvent rien contre elle. Malgré la puissance de ses armées, l'orgueilleux Empire romain n'a pas accompli ce que le sémitisme a réalisé à l'ouest et particulièrement en Allemagne. »

Usage polémique, voire négationniste, de la pseudo-découverte du 'sens réel' du mot "sémite"

Dans un éditorial polémique, mis en ligne sur le site du Centre Culturel Arabe Wallonie – Bruxelles, l’auteur fait mine de s’étonner (4) :
« …parmi ceux que l'Europe a traités si cruellement au XXe siècle, combien s'exprimaient en langue hébraïque ? Et c'est eux que l'on désignait comme "Sémites" ? Comment des personnes de langue et de culture arabe seraient-elles "antisémites" ? Est-il possible, physiquement parlant, qu'une personne se crache elle-même au visage ?..."
Au-delà de la mauvaise foi et du caractère primaire du propos, il faut bien convenir que le terme "antisémitisme" repose sur une étymologie défectueuse. Toutefois, comme le précise le site PHDN (5), ce terme
« n’a jamais signifié, à partir de la fin des années 1870, la haine des « Sémites » en général (dans son acception ethnicisante erronée), Arabes compris, mais uniquement la haine des Juifs. Il est entré dans l’usage commun pour recouvrir toutes les formes d’hostilité à l’endroit des Juifs et du judaïsme à travers les siècles, sans jamais viser ni d’autres populations ni d’autres cultures. »
La mise au point que fait ce site est tellement exemplaire que nous la rapportons ici :
"Très régulièrement surgit sous la plume de certains antisémites, le plus souvent à l’occasion de critiques « antisionistes » […] camouflant une charge antisémite, l’argument comme quoi ils ne sont pas antisémites, parce qu’ils ne sont pas hostiles aux Arabes et que les Arabes sont des sémites. Les déclinaisons de cette protestation de « non-antisémitisme » sont multiples. On a vu également des Arabes antisémites protester de ce qu’ils ne pouvaient pas être antisémites puisqu’ils seraient « sémites » […] « Antisémitisme » signifie, dans son acception commune, et pour reprendre l’Encyclopédie Universalis: « une attitude d’hostilité à l’égard des minorités juives, quel que soit, d’ailleurs, le motif de cette hostilité ». Tous les dictionnaires, toutes les encyclopédies que l’on pourra consulter rediront la même chose avec des formulations différentes. On ne trouvera nulle part une définition qui ne relève pas d’une hostilité aux Juifs, et seulement aux Juifs."

Preuves a contrario de l’inanité de la disqualification du terme antisémitisme comme désignant la haine des Juifs

Il y a d’abord le fait patent que les Emirats Arabes Unis ont participé et collaboré activement et positivement à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée (6). Ils y ont rappelé que les mesures de rétorsion prises par eux contre les déviations dénoncées par la conférence « reposent sur les principes de l'islam, qui prônent la tolérance et l'égalité, et rejettent le racisme, le terrorisme et l'incitation à des actes racistes ou terroristes. »

S’ils se sont abstenus d’utiliser le mot antisémitisme, c’est pour se conformer à un usage tacite général du monde arabe, visant à éviter tout propos directement ou indirectement favorable au peuple juif, afin d’éviter que « la propagande sioniste » en fasse usage. On notera cependant que contrairement à l’internaute qui nous interpelle, ils n’ont pas protesté contre un usage – prétendument impropre - du terme antisémitisme, lequel, pourtant, revient 8 fois dans les débats de cette conférence.


Autre exemple. On peut lire sur un site non suspect de philosémitisme, le propos suivant, qui figure dans un éditorial de Michel Habib-Deloncle, au demeurant sévère envers ceux qui confondent la réprobation de l’antisémitisme et la lutte "légitime" contre certains agissements de l’Etat d’Israël (7) :
« Il existe des choses qu’on ne devrait pas avoir besoin de redire. Nous avions déjà écrit ici (8) notre condamnation totale, inconditionnelle et définitive de l’antisémitisme, tel qu’il avait jadis été pratiqué par la Russie tsariste et porté au comble de l’horreur par le nazisme, sous la forme de la « Shoah ». Cet antisémitisme-là, le vrai, nous le combattrons toujours, comme les plus anciens l’ont combattu en résistant à l’occupant. Qu’est-ce que l’antisémitisme ? C’est une forme du racisme qui rejette l’autre, en l’occurrence le Juif, non pour ce qu’il fait, mais parce qu’il est. Les nazis n’ont pas fait de choix dans leur entreprise d’élimination. Même des anciens combattants de la première Guerre mondiale, qui s’étaient illustrés dans les armées du Kaiser, ont subi, comme les autres, les affres de la « solution finale ». C’est intolérable, comme est intolérable le génocide des Arméniens, ou celui des Tutsis par les Hutus au Rwanda ; comme doit être condamné le racisme anti-arabe ou anti-noir, que l’on voit se manifester ici ou là. Si nous nous voulons humanistes, respectons l’Homme, dans son être. »
Cet article est largement diffusé et reproduit sur des sites pro-Palestiniens et violemment hostiles à l’Etat d’Israël. En effet, après cet exorde conforme à la vérité, l’auteur ne fait pas mystère de son hostilité envers les agissements de l’Etat d’Israël et ne mâche pas ses mots, en critiquant ceux qui condamnent les propos de Ménargue contre le "Mur de l’Apartheid" :
« La liberté de penser et d’exprimer sa pensée, dans le respect de la Loi, est la conquête majeure de la démocratie. Ce sont les tribunaux qui en sont les gardiens, non le CRIF ou la LICRA. Nous leur reconnaissons volontiers le droit de défendre des politiques que nous n’approuvons pas. Nous revendiquons la réciprocité. Mais nous refusons que des mesures législatives, justifiées, qui ont été décidées pour réprimer le racisme et l’antisémitisme, soient invoquées contre nous, qui ne jugeons pas les hommes ou les États pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils font ».
Ces propos sévères du sénateur Habib-Deloncle ne confèrent que plus de valeur à son témoignage antécédent sur le véritable sens du terme antisémitisme.

On pourrait multiplier les exemples d’utilisation courante, par des dirigeants ou des instances arabes, du terme "antisémitisme" pour ce qu’il connote réellement, à savoir la haine des Juifs. On se contentera de citer ce propos qui ne s’invente pas.

Dans une lettre datée du 14 juin 2001, adressée au Secrétaire général des Nations Unies par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies, on peut lire concurremment les phrases suivantes (9):
"Dans sa lettre, le Représentant permanent d'Israël auprès de l'ONU a atteint le comble de l'insolence lorsqu'il a accusé de racisme et d'antisémitisme les dirigeants arabes, les représentants des pays arabes à l'ONU, les organes d'information arabes et les intellectuels et les hommes de lettres arabes. Israël brandit cette accusation toute prête pour pratiquer son terrorisme contre tous ceux qui ont l'effronterie de lui demander de respecter le droit international, le droit international humanitaire, la légitimité internationale, la Charte des Nations Unies et les conventions internationales relatives aux droits de l'homme […]

En accusant régulièrement les Arabes d'antisémitisme, Israël feint d'ignorer que les Arabes sont également des sémites et ferait mieux de renoncer à cette accusation illogique et historiquement inexacte."
Nous avons ici un exemple particulièrement frappant du fait que, d’une part, ce représentant syrien utilise le concept reçu - antisémitisme égale haine des Juifs -, puisqu’il s’en défend comme un beau diable tout au long de sa lettre, et donc qu’il n’en conteste pas le sens. L’ironique drôlerie de l’affaire, c’est le piteux recours au 'canard' qui fait le titre du présent article : « Je ne peux pas être antisémite, puisque je suis Arabe, et donc sémite ! ». Mieux, dans un impair qui devrait faire date – « les Arabes sont également des sémites » -, le diplomate syrien admet explicitement un fait qui, lui, est totalement inexact. En effet, loin d’être tous des sémites, de très nombreux Israéliens sont de toutes origines. Et donc, le fait de naître au Proche-Orient ne saurait constituer un titre à l'intégration dans l'ethnie sémite des descendants des Polonais, Russes, Allemands, Anglais, Américains, Français, et autres nationalités, venus s’installer en Palestine-Israël depuis la fin du XIXe siècle. A ce compte, il faudrait appeler Africains, au sens ethnique du terme, les descendants des Boers qui colonisèrent l’Afrique du Sud.


Conclusion

Il est dommage qu’il faille consacrer tant de lignes à établir un fait aussi simple qu’indiscutable, à savoir: ce n’est pas en faisant un usage sophistique de l’étymologie, que s’effacera, comme par enchantement, la réalité que recouvre un terme, même s’il est inapproprié.

Et pour finir, voici un parallèle, qui ne manquera pas d’en agacer plus d’un, dans ce contexte, mais qui semble recevable.

Les organisations sportives et les journalistes ont acclimaté, ces dernières années, un terme barbare et disgracieux pour désigner les Jeux Olympiques pour handicapés : les Jeux « paralympiques ». C'est, à l’évidence, au moins un solécisme, si ce n’est un barbarisme. Il s’agit, en fait, d’une manifestation sportive qui se tient en marge (para) des Jeux Olympiques. "Para-olympique" conviendrait mieux, et pour éviter le hiatus, "parolympique" serait un néologisme tout à fait correct, à l'instar de parodontiste, en dentisterie.

Quoi qu'il en soit du choix du meilleur terme, il ne viendrait à l’idée d’aucune personne sensée – même choquée par cette incorrection sémantique -, de décréter que les compétitions de sportifs handicapés n’existent pas, ou qu’elles sont vides de sens, parce que le terme qui les désigne est « illogique et historiquement inexact », pour reprendre la phraséologie du Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies, dont les propos ont été cités plus haut.


Menahem Macina

© upjf.org

--------------------------

Notes

(1) Régis Salphati, "Antisémitisme… ? Antijudaïsme… ? Antisionisme… ? Antijuifs… Tout Simplement !".
(2) "La solution finale", Cours d’histoire juive, chapitre 61.
(3) Israël était alors un terme générique, utilisé surtout par les antisémites, pour désigner les Juifs en tant qu’entité distincte du reste des nations. Rappelons que ce nom qui, selon la Bible, a été conféré à Jacob, après son combat avec l’ange, au gué de Yabboq (cf. Gn 32, 29), a ensuite constitué le nom éponyme des 10 tribus juives du nord, par opposition à Juda, au sud, puis a fini par désigner l’ensemble du peuple juif biblique. Il est intéressant de noter que, spontanément, les antisémites, et, plus que tous, Hitler, ont utilisé ce terme pour désigner les Juifs du monde entier, en tant que qu'entité anormale, hostile, et même diabolique. Témoin ce propos attribué à Hitler par un transfuge du régime nazi : « L'antisémitisme était donc, poursuivit Hitler, la pièce maîtresse de son arsenal, un moyen de propagande et de combat, dont l'effet était irrésistible… Israël se cache derrière l'Angleterre, derrière la France et derrière les États-Unis. Même lorsque nous aurons chassé le Juif d'Allemagne, il restera toujours notre ennemi mondial. » (Hermann Rauschning, Hitler m’a dit, Paris, 1939: rééd. : Editions Aimery Somogy, 1979, collection 'Pluriel', Hachette Littératures, p. 316).
(4) "Les mots sont faits pour se comprendre...", in Bulletin du Centre Culturel Arabe, octobre 2002.(5) Il s’agit du site "Pratique de l’Histoire et Dévoiements Négationistes" (PHDN). Le texte est intitulé "L’« antisémitisme » : une hostilité contre les Juifs. Genèse du terme et signification commune".
(6) Comité préparatoire. Première session. Genève, 1er-5 mai 2000, Point 7 de l'ordre du jour provisoire.
(7) Editorial du site AfricaMaat.com, intitulé : "Les dérives de la lutte contre l’antisémitisme. Vérité-Justice".
(8) France-Pays Arabes, n° 235, 11/2003. Michel Habib-Deloncle.
(9) Assemblée Générale des Nations unies, Cinquante-sixième session. Points 37, 40 et 130 de la liste préliminaire. Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations. Culture de paix élimination du racisme et de la discrimination raciale. Distr. A/56/94, 15 juin 2001.

--------------------------

Mis en ligne le 13 janvier 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org

154 - de Dieudonné Mbala Mbala Félicitations au HAMAS !

Communiqué de presse
de Dieudonné Mbala Mbala
Le 29 janvier 2006
Félicitations au HAMAS !
Le Hamas a remporté une grande victoire aux élections législatives palestiniennes et je tiens à lui adresser mes plus sincères félicitations. Je salue le peuple Palestinien qui a su exprimer démocratiquement sa volonté de résistance à l’oppresseur, droit expressément reconnu par la déclaration des droits de l’homme. Je forme le vœu que le peuple palestinien sache préserver son unité, garante d’une victoire annoncée, qui verra l’avènement d’un état palestinien unique, multiconfessionnel, dans lequel juifs, musulmans et chrétiens vivront en paix avec leurs voisins.
Dieudonné Mbala MbalaCandidat à l’élection présidentielle

Sunday, January 29, 2006

153 - DEUX LIVRES POUR EXPLIQUER LES DIMENSIONS ECONOMIQUES ET SOCIOLOGIQUES DE LA SHOAH

Mécanique du nazisme
LE MONDE DES LIVRES

Comment se peut-il que les Allemands aient, à différents niveaux, ignoré, voire commis des crimes de masse sans précédent, en particulier le génocide des juifs d'Europe ? La question, âprement débattue, sous-tend deux ouvrages qui paraissent coup sur coup en traduction française.
Comment Hitler a acheté les Allemands, publié en Allemagne en 2005, a pour auteur l'historien allemand Götz Aly, qui est, à 59 ans, l'un de ceux qui contribuent le plus à renouveler les études sur la Shoah. Au centre de son analyse, il y a l'idée que l'appareil d'Etat nazi s'employa à "acheter chaque jour l'approbation de l'opinion, ou, à tout le moins, son indifférence". Pour atteindre cet objectif, on fit supporter l'essentiel de la charge de l'impôt aux couches aisées de la population : les ouvriers, la plupart des employés et fonctionnaires allemands ne payèrent pas un sou d'impôt de guerre direct jusqu'au 8 mai 1945. Le régime nazi ne put alléger les charges des plus démunis qu'en imposant des frais d'occupation croissants aux populations des pays envahis. La plus notable des stratégies élaborées à cette fin fut la spoliation des juifs. Les recettes supplémentaires qui en découlèrent — près de 10 % des recettes courantes du dernier budget d'avant-guerre — représentèrent une bouffée d'oxygène pour le Reich, qui put ainsi amadouer ses administrés. En somme, " une politique de corruption sociale permanente constitua le ciment de la cohésion interne de l'Etat populaire hitlérien".






La contrepartie du bien-être de la population allemande fut donc un gigantesque transfert de richesses à sens unique opéré par une guerre prédatrice et raciale. L'Europe devint le terrain de razzias ouvertement encouragées par Hitler et Göring. Les soldats de la Wehrmacht dévalisèrent littéralement les pays dans lesquels ils tenaient garnison. Si l'Ouest subit un pillage en règle, l'Est fut soumis à une exploitation féroce. Les difficultés rencontrées pour bien nourrir les Allemands accélérèrent la spoliation, puis le meurtre des juifs. La spoliation fonctionna comme une technique de blanchiment d'argent avec un but identique partout : le financement allemand de la guerre. Götz Aly estime dès lors que "la Shoah restera incomprise tant qu'elle ne sera pas analysée comme le plus terrible meurtre prédateur de masse de l'histoire moderne".

"EXISTENCE-FARDEAU"
Les Architectes de l'extermination, que Götz Aly a cosigné avec sa compatriote la journaliste Suzanne Heim en 2002, développait déjà, sous un angle différent, cette thématique. Il établit que les nazis bénéficièrent du concours d'universitaires et d'administrateurs professionnels dont beaucoup poursuivirent après 1945 de brillantes carrières. Statisticiens, agronomes, démographes, ces "architectes de l'extermination", qui n'étaient pas nécessairement des tenants de l'idéologie national-socialiste, profitèrent de la liberté d'action maximale qu'elle leur offrait. La politique de modernisation qu'ils appelaient de leurs voeux s'accommoda et, dans une large mesure, fit le lit de la politique d'extermination. Au lendemain de la Nuit de cristal du 9 novembre 1938 où pogroms et pillages se multiplièrent sur le territoire du Reich, l'Etat allemand tourna le dos à l'antisémitisme de rue et de foule pour déléguer sa "politique juive" aux institutions étatiques, la plaçant entre les mains d'experts de toutes sortes. En développant la notion d'"existence-fardeau" ou de "bouches improductives" à propos de millions d'êtres, en les rayant de leurs plans d'avenir, en suggérant qu'ils soient "transférés", ces technocrates préparèrent la voie à la création d'une table rase par la force militaire et la violence policière. Cette pente criminelle s'accusa avec la guerre contre la Pologne où les experts en planification trouvèrent un terrain d'essai pour leurs idées. Il devint clair que l'on ne résoudrait pas la "question juive" par les mesures de terreur utilisées jusqu'alors, l'expropriation et l'émigration forcée : les camps d'extermination parachevèrent l'évolution en cours depuis 1938.
On pourra difficilement dorénavant ignorer les dimensions économiques et sociales mises au jour par Götz Aly et Susanne Heim. Reste une question que Georges Bensoussan soulève dans son avant-propos : les démonstrations des architectes de l'extermination invalident-elles le fait que la logique antisémite ait été la racine profonde du meurtre des juifs d'Europe ? En d'autres termes, les données économiques et sociales changent-elles quoi que ce soit à la nature idéologique de la persécution des juifs ?
COMMENT HITLER A ACHETÉ LES ALLEMANDS. Le IIIe Reich, une dictatureau service du peuple (Hitlers Volksstaat) de Götz Aly. Traduit de l'allemand par Marie Gravey. Flammarion, 374 p., 25,50 €.
LES ARCHITECTES DE L'EXTERMINATION. Auschwitz et la logique de l'anéantissement (Architects of Annihilation) de Götz Aly et Suzanne Heim. Traduit de l'anglais par Claire Darmon, Avant-propos de Georges Bensoussan, Calmann-Levy/Mémorial de la Shoah, 432 p., 25 €.
Signalons aussi la parution de Struthof. Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945, de Robert Steegmann (La Nuée Bleue, 494 p., 25 €).
Laurent Douzou

152 - Les néo-nazis allemands se verraient interdire de partir en Iran pour une conférence négationniste

Un haut responsable de la sécurité a proposé d’annuler temporairement les passeports des néo-nazis qui ont l’intention de participer à une conférence sur l’Holocauste en Iran.
« Cela porterait extrêmement tort à l’image de l’Allemagne si des citoyens allemands prenaient part à une conférence en Iran visant à nier l’Holocauste », a dit Beckstein, membre de l’Union sociale chrétienne, un parti proche de l’Union démocrate chrétienne de la chancelière Angela Merkel.
Il a appelé le gouvernement allemand à prendre position sur cette question, après que le ministère iranien des affaires étrangères ait indiqué que des Allemands étaient intéressés à y participer.

Saturday, January 28, 2006

151 - FRANCOIS HOLLANDE ET "L'ARABISATION" DU QUAI D'ORSAY

Le PS dénonce une campagne d'EuroPalestine
par Didier HASSOUXQUOTIDIEN : mardi 17 janvier 2006






Les socialistes ont démenti «formellement l'information diffusée» hier sur plusieurs sites Internet selon laquelle François Hollande se serait engagé «à épurer le ministère français des Affaires étrangères de ses éléments proarabes». Cette affaire est née après la publication d'un communiqué en date du 11 janvier signé par la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO)-EuroPalestine. S'appuyant sur un compte rendu d'une rencontre entre Hollande et le comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en novembre, ce texte assure : «Il [Hollande] a ajouté qu'il y a un "problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA" et que le recrutement "devrait être organisé". En clair, si Hollande et ses amis reviennent aux affaires, Cukiermann (président du Crif, ndlr) et ses amis peuvent être assurés qu'il y aura une chasse aux éléments "arabes "ou "proarabes" que le Crif leur désignera.» Or, selon le compte rendu de la rencontre de novembre, diffusé par le Crif le 5 décembre, Hollande s'est contenté d'affirmer qu'il y a «un problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA» et que le recrutement «devrait être réorganisé». Le PS se réserve le droit de porter plainte pour diffamation


Politique arabe de la France», Hollande travesti par le Crif
Des propos du numéro 1 du PS ont été incorrectement reproduits.
par Eric AESCHIMANNQUOTIDIEN : jeudi 26 janvier 2006



Déformé par Europalestine, tronqué par le Crif ! François Hollande souhaite avoir une «position d'équilibre» sur le conflit israélo-palestinien : c'est réussi. Ses propos tenus lors d'une rencontre avec le comité directeur du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) lui ont causé autant de soucis avec les pro-israéliens qu'avec les propalestiniens. Au point que, interrogé hier par Libération, il a démenti les propos que lui attribue un compte rendu du débat mis en ligne sur le site Internet du Crif sans l'accord du PS.
Le texte indique que le n° 1 du PS a dénoncé «une tendance qui remonte à loin, ce qu'on appelle la "politique arabe de la France", et il n'est pas admissible qu'une administration ait une idéologie» ; déploré «un problème de recrutement au Quai d'Orsay» ; et estimé que le recrutement «devrait être réorganisé». Se fiant à ce document, le réseau Voltaire puis le site Europalestine ont accusé Hollande de vouloir «épurer le ministère des Affaires étrangères de ses éléments proarabes» (Libération du 17 janvier). Une interprétation démentie la semaine dernière par le PS. Mais, désormais, la version diffusée par le Crif est en cause.
«Ce que j'ai dit ce jour-là, déclare François Hollande, c'est qu'il y avait, dans la diplomatie de De Gaulle, puis de Giscard, puis de Chirac, ce qu'on appelle la "politique arabe de la France" et que je récusais cette expression. La France n'a pas à avoir une politique arabe, pas plus qu'une politique israélienne. J'ai ajouté que le Quai d'Orsay avait longtemps été identifié à cette politique, que son inspiration n'était pas équilibrée, mais je n'ai jamais parlé de recrutement et encore moins de l'ENA, qui n'est pour rien dans cette tradition du Quai. Le Crif a voulu utiliser mes propos dans le sens de ses thèses.»
Conversation. La rencontre du 30 novembre dernier n'était en rien un grand discours de politique étrangère. Il s'agissait d'une conversation à bâtons rompus de deux heures. Toutes sortes de sujets ont été abordés. Reprenant les thèses de certains cercles marqués à droite de la communauté juive, des intervenants ont attribué la responsabilité de la «politique arabe de la France» soit à l'influence du ministère des Affaires étrangères, soit à l'extrême gauche. François Hollande a été interpellé sur son alliance avec le PCF et les Verts, accusés d'être antisionistes. Un interlocuteur lui a demandé si José Bové ­ dans la ligne de mire du Crif depuis ses déclarations sur les territoires occupés ­ lui semblait comparable à Le Pen. «Vous vous moquez du monde !», a répondu le n° 1 du PS.
Démenti. Or, dans son compte rendu, le Crif a omis certaines réponses.
La mise en cause de Chirac dans la politique arabe a disparu. Tout comme la défense des Verts, du PCF et de José Bové. De ce dernier, le compte rendu assure que l'invité aurait dit : «Je ne l'ai pas rencontré.» Là encore, François Hollande dément : «Je n'ai jamais dit cela, car je l'ai souvent rencontré. J'ai seulement dit que je ne l'avais pas rencontré pendant la dernière campagne.» Au Crif, où la gêne est perceptible, on reconnaît que le compte rendu est «elliptique», avec des «raccourcis sortis de leur contexte», et on préfère souligner la «qualité du dialogue» qui a eu lieu avec François Hollande.

Friday, January 27, 2006

150 - Bat Yéor, historienne réputée, (lire) a gagné son procès contre Le Point et Esther Benbassa.

Esther Benbassa, mauvaise joueuse
Le journal LE POINT a, à nouveau, été condamné par la justice en raison d'une nouvelle mise en cause de Madame BAT YE'OR par Esther BENBASSA.



Le Tribunal de Paris, sur la demande de Maître Gilles William GOLDNADEL, avocat de BAT YE'OR, a ordonné au POINT, sous quinze jours, d'insérer le droit de réponse suivant :
Avec un esprit de caste un peu désuet, Madame BENBASSA me reproche de ne pouvoir alléguer aucune légitimité scientifique ni universitaire.
Malgré tous les titres dont elle se pare, Madame BENBASSA semble ignorer que de célèbres savants et intellectuels furent des autodidactes.
Comme le déplorait mon ami feu le Professeur H.Z HIRSCHBERG, la contribution de l'université à la formation d'ânes savants n'est malheureusement pas négligeable.
Cela ne vise évidemment pas Madame BENBASSA, mais je me permettrais de lui faire remarquer respectueusement, qu'en dépit de ses diplômes, elle confond étonnamment deux notions totalement différentes : le dhimma et la dhimmitude.
Peut-être pourrait-elle réparer cette troublante lacune en lisant mes livres...
Mon « arsenal » selon le style élégant de Madame BENBASSA, est tout de même lu, commenté et étudié notamment par les Chrétiens d'Egypte, du Levant, d'Irak, du Soudan, d'Indonésie, d'Arménie et des autres pays islamiques gouvernés ou influencés par la chari'a : ils y reconnaissent leur propre histoire et leurs expériences actuelles et m'écrivent avec gratitude.
Le plus extraordinaire, c'est que Madame BENBASSA qui a contribué largement à alimenter la légende dorée des juifs et chrétiens heureux en terre d'Islam, compare à présente leur sort à la rouelle et aux ghettos imposés aux juifs en terre chrétienne.
Après un aveu dont elle ne médite sans doute pas les conséquences, ses envolées à mon égard sont dénuées de toute justification rationnelle.
BAT YE'OR







Un droit de réponse bafoué
Bat Yéor, historienne réputée, a gagné son procès contre Le Point et Esther Benbassa. Voici donc l'hebdomadaire tenu de faire paraître à ses frais, dans ses colonnes, un droit de réponse aux allégations pour le moins fantaisistes de la gouleyante Esther Benbassa.
Nous avons eu, il y a peu, l’occasion de dire tout le bien que nous pensions de cette directrice à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes pour sa pitoyable défense d’Edgar Morin dans le Monde Diplomatique du mois d’Octobre


Benbassa l'inélégante
Mais voici qu’elle récidive. Petite joueuse, elle pratique aussi l’inélégance avec la complicité du Point que l’on a connu parfois mieux inspiré.
Les journaux sont incontestablement maîtres chez eux. Il est cependant permis de s’interroger sur la pratique qui consiste à redonner la parole à une personne sur un droit de réponse ordonné par la Justice.
La règle du jeu du droit de réponse
Toute personne, physique ou morale, désignée dans un journal ou un écrit périodique peut exercer son droit de réponse qui est un droit général et absolu, indépendant du contenu même de l'information.
L’usage veut que la réponse soit reproduite intégralement sans qu'il y soit rien ajouté ni rien retranché.
Mais Esther Benbassa est mauvaise perdante. Elle a exigé du Point qu’il publie un droit de réponse à son droit de réponse, dénigrant davantage une historienne réputée.


Le droit de réponse de Bat Ye'or (extraits)
«Esther Benbassa, faute de pouvoir discréditer les travaux que je poursuis depuis trente ans, a tenté de m'attaquer sur le plan personnel et dans ma crédibilité scientifique. Cela revient à mépriser mes éditeurs et leurs comités scientifiques de lecture
. Faut-il lui rappeler que c'est elle-même qui proposa "Les chrétientés d'Orient" aux Editions du Cerf, publié avec une préface de Jacques Ellul (1991) ?Je précise que la dhimmitude n'est pas un sujet exclusivement juif. Il est ouvert à tous les chercheurs et fait l'objet de nombreuses publications dont les auteurs, en majorité chrétiens ou agnostiques, se réfèrent à mes recherches, comme Pierre-André Taguieff et, aux Etats-Unis, en Angleterre et en Israël, les professeurs et historiens Vahakn Dadrian, Pierre Balakyan, Jane Gerber, Walid Phares, sir Martin Gilbert, Niall Ferguson, Robert Wistrich, Mordechai Nissan, pour n'en citer que quelques-uns. Mme Benbassa ignore probablement ces érudits et leurs travaux. J'ajouterai que feu le professeur Jacques Ellul, depuis 1983, date de sa première préface, m'a vivement encouragée à poursuivre dans cette direction (….)Suprême estocade, mon crédit en Israël serait « limité ». Si nous ne l'avions pas bien compris, c'est donc toujours mon crédit personnel que Mme Benbassa cherche à entamer. Est-ce alors l'universitaire qui parle ? Aurait-elle diligenté quelque étude sur ma légitimité en Israël ? Quelles sont ses sources ? et pourquoi Israël particulièrement ? (…) Enfin, je ne puis laisser Mme Benbassa m'attribuer une obsession antiarabe qui serait née de mes expériences personnelles, qu'elle ignore, entre autres choses. »


La réplique d'Esther Benbassa (extraits et commentaires)
«Bat Ye'or ne peut se prévaloir en effet d'aucune légitimité scientifique ni universitaire, ni en Israël ni ailleurs. Elle n'a ni la formation ni les connaissances requises pour traiter d'un sujet aussi complexe que la dhimma.
»
Madame Benbassa est fière de son aura universitaire. Elle revendique ce titre de façon tellement appuyée qu’on aurait presque pitié pour elle. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir du livre de Bat Yeor, s’attaquer ainsi à sa légitimité est d’une bassesse indigne d’une intellectuelle française.
Benbassa fait partie de ces intellectuels français qui pratique la chasse gardée, la surveillance du pré carré. Elle guette, la Benbassa. Malheur à qui s’aventure trop près de sa zone de compétence !
Madame Benbassa oublie fortuitement qu’elle enseigne à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, institution créée justement pour permettre l’accès aux diplômes supérieurs à ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans un milieu favorisant l’éclosion d’une pensée propre.
Pour suivre ces enseignements en qualité d'auditeur, il n'est exigé aucun diplôme mais un niveau de connaissances suffisant… En dehors des DEA et du doctorat, l'EPHE a ses diplômes propres. Le Diplôme de l'EPHE permet à des étudiants, par un cursus original non strictement universitaire, d'accéder à une formation diplômante (bac+5) leur autorisant souvent l'accès aux études doctorales.(site du l’EPHE)
Madame Benbassa veut faire oublier – y parvient-elle ? – que, longtemps, l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) a suscité, à tort, chez les « vrais » universitaires des sourires de grande commisération.
Ce qui est pathétique, surtout, c’est qu’Esther Benbassa renie la vocation première de l’EPHE.
Une enseignante de l’EPHE aurait dû être la dernière à reprocher à qui que ce soit un manque – imaginaire dans le cas de Bat Yéor - de diplôme universitaire.
Madame Benbassa fait partie de ce petit monde glauque qui s’attribue largement les titres de « penseurs du moment », se passant les plats réchauffés d’intellectuels indigents, incapables de la moindre innovation, tout transis de peur qu’ils sont à la pensée de perdre leur emploi « d’inter-minables du spectacle » audiovisuel, les mêmes qui pratiquent le renvoi d’ascenseur avec une constance qui force le respect.
Ces intellectuels-là ne connaîtront jamais la solitude aux effroyables hurlements, celle qui vous fait accoucher, par de salutaires remises en question, d’une pensée originale. Ils se contenteront de certitudes, la consolation des médiocres. Madame Benbassa fait partie de cette caste d’intellectuels qui a toujours méprisé les esprits libres. Jacques Ellul, par exemple, n’a jamais eu la moindre chance avec eux. Ils tiennent l’université et se permettent de décréter qui entre dans le dogme, dans la ligne du parti et qui doit en être exclu pour cause d’amour immodéré pour la liberté de penser (avec un R à la fin).
Dhimmitude
Concernant la Dhimmitude, Benbassa pense savoir qui est spécialiste et qui ne l’est pas. Elle octroie ça et là quelques satisfecit. Bernard Lewis a l’heur de lui plaire. Toute à son émotion, elle en oublie P.A.Taguieff. Bat Yéor est obligée de le lui rappeler. Mais Taguieff, il est vrai, n’a pas la bonne idée de se soumettre au carcan idéologique du moment.
Benbassa fait partie de ces intellectuels qui refusent de critiquer l’islamisme envahissant mais qui ne ressentent aucune gêne à critiquer le Judéo-Christianisme. Ils ont raison sur ce point mais ils oublient souvent que des théologiens audacieux – il y en eut – ont pratiqué l’autocritique plus souvent qu’à leur tour.
Ce faisant, ils perdent, par leur parti pris et leurs fausses prédictions , toute crédibilité aux yeux de ceux qui ne s’abîmeront jamais en de serviles génuflexions devant le dieu « audimat » ou « bestseller ».
Bat Yéor a raison sur la dhimmitude. Ceux qui ont eu la chance de la croiser se souviennent de l’étincelle de ses yeux clairs. Un regard de Bat Yéor vous fait immédiatement comprendre que vous n’aurez droit à aucune permissivité intellectuelle. Voilà bien ce qui gène nos spécialistes de l’à-peu-près.
Au sein de Primo Europe, nous savons des vies brisées ou quelque peu froissées d’amis juifs qui ont vécu une partie de leur jeunesse dans les pays arabes. Nous savons aussi les regards abasourdis de nos amis musulmans éclairés sur l’éducation qu’ils ont reçue dans leur pays d’origine.
Quand Esther Benbassa descend en dessous de la ceinture, elle se porte préjudice. Depuis 1976, elle (Bat Yéor) ne cesse d'écrire et de récrire le même livre sur les minorités en terre d'islam, qu'elle republie régulièrement chez différents éditeurs quand elle sent qu'elle peut rallumer le feu. L'auteur, qui n'a jamais été une historienne de métier, a en revanche une solide réputation d'idéologue militante.
Quand on connaît le procédé, ultra-répandu dans le monde universitaire français, qui consiste à copier-coller thèses d'étudiants et articles de presse, la critique peut faire sourire.
Quand Esther Benbassa se prend à dénoncer précisément l’œuvre de Bat Yéor, elle se plante majestueusement.
Qu’on en juge : « Les restrictions qu'elle (Bat Yéor) mentionne ont existé, mais elles avaient une portée sociale, plus symbolique que pratique, et leur application a été très variable dans le temps et l'espace. Contre le paiement d'une taxe, les minorités non musulmanes jouissaient d'une protection, d'une grande autonomie de gestion interne et de la liberté de culte ».
Benbassa ne sait pas
Benbassa devrait aller en Arabie Saoudite pour visiter les minorités non musulmanes, mais pourrait-elle seulement y entrer ?
Benbassa devrait aller en Algérie où la moindre construction d’un temple ou d’une Eglise, la moindre proclamation de la foi (ou évangélisation) sont strictement interdites
. En y allant, elle devrait aller à la rencontre des communautés berbères qui savent le prix à payer pour vivre sous domination linguistique et idéologique arabe.
Madame Benbassa devrait aller tenir son discours empreint d’humanisme aux chrétiens Coptes et Evangéliques en Egypte. Nul doute qu’après les événements de ces derniers jours, ceux-ci ne manqueront pas d’y être réceptifs.
"Djihad, ghetto, rouelle, le tout est mixé, hors de toute contextualisation, pour faire peur aux Européens et aux chrétiens. Même la Turquie traiterait toujours ses minorités de la sorte ! Encore une contre-vérité pour conforter les réticences à son entrée dans l'UE" dit-elle, hystérique.
Il suffirait de rappeler à la professeure de l’EPHE qu’il y a eu, jusqu’aux environs de 1917, une forte minorité arménienne en Turquie. Les survivants ne se tapent pas sur les cuisses de rire en pensant à ces fastueux moments de félicité.
Actuellement, les jeunes filles turques musulmanes payent le prix du sang pour de stupides codes d’honneur. Condamnées à mort, lapidées ou égorgées, par des hommes pétris de tradition islamique.
Le contact avec l’Occident n’entrave en rien cette folie misogyne. En ce moment, le procès des trois frères de la jeune Hatun Sürücü a lieu à Berlin. Il leur est reproché d'avoir assassiné leur sœur, qui avait, selon eux, bafoué le code de l'honneur.
Esther Benbassa refuse d’avoir tort. C’est mauvais pour son image. Après sa pitoyable défense d’Edgar Morin dans le Monde Diplomatique, la voilà qui réplique à un droit de réponse.
Nous n’avons aucun conseil à donner à Bat Yéor. Celle-ci pourrait demander un nouveau droit de réponse à cette réplique, et ainsi jusqu’à la fin des temps.
Contrairement à celle de Benbassa, la pensée de Bat Yéor n’a pas besoin de la presse pour exister.
Pierre Lefebvre © Primo Europe
Droit de réponse et réplique in le point 20/10/05 - N°1727 - Page 81 - 683 motsPour répondre à moi cliquez iciPour visiter Primo-Europe.org cliquez ici

149 - LAURENT FABIUS DEPOSE UNE GERBE SUR LE MAUSOLE D'ARAFAT

Monsieur le Député Laurent FABIUS
Assemblée Nationale
PARIS



Par télécopie: 02.35.67.27.39




Monsieur le Premier ministre,
J'ai regretté de ne pouvoir assister à la réception organisée en votre honneur à la résidence de notre Ambassadeur. J'espère qu'il vous a été fait part de mes excuses.
Depuis, j'ai pris connaissance de certaines de vos déclarations ainsi que de vos déplacements en Israël, au Yad Vachem entre autres ainsi qu'auprès de l'Autorité palestinienne. En particulier j'ai noté l'hommage que vous avez rendu aux victimes françaises du terrorisme et "l'horreur" que vous inspirent les attentats suicides. Fallut-il alors que vous fleurissiez la tombe de Yasser Arafat?
Je ne méconnais pas le symbole que représente leur ancien président pour les Palestiniens. Cependant, Yasser Arafat est responsable, notamment par ses encouragements aux attentats suicides, des malheurs qui ont frappé, ici, nos compatriotes, les Israéliens et aussi, plus intensément encore, la population palestinienne. C'est pourquoi, Monsieur le Premier ministre, nombre de Français d'Israël déplorent l'hommage que vous avez rendu à Yasser Arafat. Il était de mon devoir de vous le dire.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de ma très haute considération.



Rappelons que Tony Blair, en visite en Israël et à Ramallah au début de 2005, a refusé de se prêter à cette singerie imposée par l'AP.Laurent Fabius, qui se croit encore un "destin national", pense que toute voix (voie ?) est bonne à prendre.C'est cet opportunisme indécis qui le perdra.Simon Pilczer

148 - Herrlisheim: les deux visages du profanateur

Herrlisheim: les deux visages du profanateur
Employé modèle, délégué FO, cet Alsacien de 36 ans serait la tête pensante des exactions d'avril 2004.






Il s'appelle Emmanuel Rist, alias «D'r Schnawel», alias «Tiwaz 2882». Agent de maîtrise estimé dans une société de sécurité privée, délégué syndical au-dessus de tout soupçon, dessinateur sensible aux droits de l'homme, Rist, 36 ans, a été mis en examen pour la profanation, en avril 2004, de 127 tombes du cimetière juif d'Herrlisheim (Haut-Rhin) ­ première d'une longue série ­ et pour une tentative de meurtre raciste à l'explosif, en septembre 2005. Ecroué, il reconnaît les faits. Mais dans son entourage, personne ne les explique.
Participations. Avec lui sont tombés Laurent Peterschmitt et Laurent Boulanger, tous deux chômeurs après avoir oeuvré, eux aussi, dans la sécurité. Le premier, 27 ans, est mis en examen dans l'enquête sur Herrlisheim ; le second, 25 ans, pour la tentative de meurtre. Mais «on peut envisager des participations croisées», indique le procureur de la République de Colmar, Pascal Schultz, selon lequel «il y a encore du travail sur la planche». De Laurent Boulanger, on savait, selon une source proche de l'enquête, qu'il «grenouillait avec cinq ou six types de son âge, dans la mouvance extrême droite, pas trop organisés». Mais au sujet de Rist, nada.
Père d'un enfant de 2 ans, l'homme vivait à Kaysersberg. Maître-chien dans une société de sécurité, titulaire de brevets de secourisme et adepte du judo, il travaillait la nuit. Dans l'entreprise, on le décrit comme «un gars irréprochable, qui n'exprimait jamais d'opinions politiques». Emmanuel Rist était délégué FO. «Scandalisé», le syndicat lui a retiré son titre après sa mise en examen. «On a déjà refoulé des gens parce qu'on a su les situer très vite à l'extrême droite. Mais là, rien du tout. Jamais j'aurais cru qu'il faisait des conneries pareilles», commente Yves Freyeisen, secrétaire général de FO dans le Haut-Rhin. Dessinateur humoristique connu sous le pseudo de D'r Schnawel (le bec et, par synecdoque, la cigogne, en alsacien), Rist a parfois chroniqué l'actualité pour les quotidiens régionaux, croquant par exemple de faux chauffagistes dépouillant des personnes âgées. Il a aussi offert sa patte au monde associatif, dont Amnesty International. «Sans jamais adhérer chez nous», précise l'association.
C'est le même homme que le parquet dépeint en «idéologue» ayant «une connaissance phénoménale du IIIe Reich». Présenté comme la «tête pensante» de la profanation d'Herrlisheim, il aurait, selon son avocat, décidé de souiller les tombes avec des slogans nazis dans la nuit du 29 au 30 avril 2004, pour «commémorer l'anniversaire de la mort de Hitler» et «sensibiliser la population au droit local» d'Alsace-Moselle. «Aujourd'hui, il est complètement contrit, prêt à s'excuser droit dans les yeux», affirme Me Renaud Bettcher.
Division SS. Dans sa vie clandestine, Rist usait du nom de code «Tiwaz 2882». Une rune nordique, symbole d'action et de combat repris par une division SS. L'inscription a été retrouvée à Herrlisheim et utilisée pour revendiquer l'attentat contre un Marocain de 65 ans, à Rouffach (Haut-Rhin), en septembre. L'homme avait été blessé aux bras et à la tête en ouvrant la porte de son cabanon de jardin. Selon nos informations, l'explosif employé était du TNT mis à feu par un détonateur électrique. Pas banal. Le parquet se refuse à tout commentaire sur ce point, de même que sur les liens entre le «groupe Rist» et Lionel Lezeau, un bûcheron membre du Front national mis en examen en 2004 dans l'enquête sur Herrlisheim, sur la base d'expertises graphologiques. Les déclarations de Rist innocenteraient Lezeau, qui crie son innocence. Les confrontations permettront d'y voir plus clair.

147 - Hollande : « Al-Manar », la chaîne du Hezbollah et « Sahar-1 », chaîne iranienne arabophone désormais interdites

Il aura fallu plus de treize mois pour que les autorités hollandaises emboîtent le pas de la France et décident de mettre au pas les chaînes de télévision arabo-islamiques qui inondent de haine anti-occidentale les foyers musulmans d'Europe.Il aura aussi fallu qu'un cinéaste, Théo Van Gogh, soit assassiné par un « illuminé » d'origine marocaine, endoctriné par ces médias transnationaux.Ce n'est en effet que le 26 janvier 2006 que la Hollande a annoncé l'interdiction de diffusion de deux chaînes satellitaires, émettant en arabe : « Al-Manar » la chaîne du Hezbollah libanais - mouvement visé par la résolution 1559 du Conseil de sécurité - et la télévision iranienne arabophone « Sahar-1 ». Les deux chaînes sont, une fois encore, coupables de diffusion de propos antisémites et haineux et de faire l'apologie du terrorisme et de la violence.
Un porte-parole du ministère hollandais de la Justice a confirmé également que deux autres chaînes sont sous surveillance pour les mêmes raisons. Il s'agit de la TV iranienne arabophone « Al-Alam » et de la TV saoudienne « Iqra ». Alors que « Sahar-1 » et « Al-Manar » étaient encore captées aux Pays-Bas, notamment par Internet, jusqu'au 26 janvier au soir, le ministre de la Justice a invité « l'ensemble des pays européens à régler cette question, une fois pour toute, sur tout le continent ».

146 - SPOLIATION : MONACO VISEE PAR UNE PLAINTE DE JUIFS BELGES

Juifs spoliés par les Nazis: un Belge réclame 14 millions d'euros à Monaco
Un Belge de confession juive, Jean Geismar, a assigné Monaco en justice et réclame 14 millions d'euros de réparations pour le préjudice subi par des membres de sa famille réfugiés dans la Principauté en 1940 et spoliés de leurs biens avant d'être déportés à Auschwitz, ont annoncé vendredi ses avocats.
Me Christian Dailliet, du barreau de Namur (Belgique) et Me Ouassini Mebarek de Nice ont indiqué, lors d'une conférence de presse à Nice, avoir envoyé par huissier une "assignation civile" au ministre d'Etat (chef du gouvernement) de Monaco.
Ils réclament devant le tribunal de première instance de la Principauté des réparations à la suite de l'arrestation début 1944 de deux membres de la famille de leur client âgé de 75 ans aujourd'hui.
Début 1940, le grand oncle de M. Geismar, Albert Samdam et son épouse, Alice Gougenheim, s'étaient réfugiés à Monaco après avoir vendu un immeuble qu'il possédaient à Bruxelles pour 14 millions de francs belges de l'époque, ce qui représente aujourd'hui 14 millions d'euros environ, ont expliqué les avocats.
Ces avoirs (billets de banque, bijoux, diamants et or) avaient été déposés dans cinq coffres à l'antenne monégasque du Comptoir national d'escompte de Paris, devenu aujourd'hui BNP Paribas. Cinq reçus avaient à l'époque été remis au couple. M. Geismar a retrouvé la trace de ces reçus dans les registres du camp de Drancy.
L'assignation en justice de M. Geismar fait suite à l'adhésion, en octobre 2004, de Monaco au Conseil de l'Europe, ce qui rend applicable à la Principauté la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. Cette dernière fait obligation aux Etats membres de mettre en oeuvre les procédures permettant l'indemnisation des victimes de spoliation.
Les deux avocats, qui ont annoncé leur volonté d'aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg, en cas d'échec devant les juges monégasques, réclament une provision d'un million d'euros à valoir sur les indemnités.

145 - COMMEMORATION DE LA SHOAH : DISCOURS DE L'AMBASSADEUR D'ISRAEL

Commémoration de l'Holocauste à l'Assemblée générale : « Comment pourrais-je oublier ?»
27 janvier 2006 – « Comment pourrais-je oublier les atrocités commises dans les camps », s'est interrogé un rescapé du camp d'Auschwitz devant l'Assemblée générale qui célèbre aujourd'hui la première Journée mondiale en mémoire des victimes de la Shoah, au cours de laquelle l'ambassadeur israélien a « sonné l'alarme » face aux déclarations qui appellent à la destruction de l'Etat d'Israël et nient l'Holocauste.
« Je suis ici devant vous en tant qu'Israélien, en tant que Juif et en tant que citoyen du monde. Je suis ici en tant que représentant de l'Etat d'Israël, né des cendres de l'Holocauste », a déclaré, aujourd'hui à l'Assemblée générale, Dan Gillermann ambassadeur d'Israël, lors des cérémonies de la première « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste ».


« En ce jour de commémoration, je vous engage à imaginer […] les crânes brisés, la chair brûlée, l'angoisse dans les regards. Contemplez un seul enfant et multipliez cela par 1,5 millions », a affirmé l'ambassadeur d'Isaël.
« Aujourd'hui, alors que nous nous tournons vers le passé, que nous embrassons le présent et que nous regardons vers l'avenir […], il nous faut nous souvenir du sacrifice des victimes, saluer le courage des survivants, dont un grand nombre est ici dans cette salle, à mesure que leur nombre s'amenuise et que l'Holocauste passe d'un souvenir à un événement historique », a-t-il poursuivi.
« Nous sonnons l'alarme au monde entier - un monde dans lequel un Etat Membre de cette Organisation appelle à rayer Israël de la carte de la planète», a-t-il dit en référence aux récentes déclarations du président de la République islamique d'Iran


« Un monde dans lequel un régime maléfique nie l'Holocauste et prépare le prochain. Un monde qui est resté immobile il y a 65 ans et qui a depuis été témoin du Rwanda et du Cambodge », a continué Dan Gillerman.
« En ce jour, je voudrais aussi exprimer mes sincères regrets […] que l'Etat d'Israël n'ait pas existé en 1938 et en 1943 car sinon ce terrible événement ne serait jamais intervenu », a-t-il estimé.
« En ce jour et de ce podium, je vous promets que tant qu'existera l'Etat d'Israël, aucun Juif ne devra porter l'étoile jaune ou un numéro tatoué. Et je promets que l'Etat d'Israël existera toujours […] afin que ces horreurs ne se reproduisent jamais », a conclu l'ambassadeur israélien
.
« 'Rappelle-toi', disait souvent mon père au cours de l'Holocauste. Aujourd'hui, plus de soixante ans plus tard, il m'apparaît que ces mots étaient superflus. Car comment pourrais-je oublier ? Comment pourrais-je oublier même pour un instant les expériences horrifiques des camps de concentration », a déclaré pour sa part Roman Kent, président du Rassemblement américain des survivants de l'Holocauste, et rescapé du camp d'extermination d'Auschwitz.
« Le simple souvenir des atrocités commises à l'entrée d'Auschwitz est suffisant pour me tenir éveillé chaque nuit jusqu'à la fin de mes jours. La brutalité et la bestialité quotidiennes sont gravées à jamais dans mon esprit. Le regard de jouissance et d'amusement sur le visage des meurtriers alors qu'ils torturaient des hommes, des femmes et des enfants innocents est au-delà de toute description […] » a affirmé Roman Kent.
« Comment pourrais-je oublier cette image de squelettes vivants […], l'odeur permanente de chair brûlée, les pleurs déchirants des enfants arrachés à leurs parents […] », a-t-il insisté.
« Nous, survivants, avons été face à la mort […]. Malgré tout, le désespoir n'a pas été le dernier mot. … nous avons créé de la vie dans un monde de ténèbres ». « Nous ne pouvons pas oublier les millions de mort, car si nous oublions, la conscience de l'humanité serait enterrée aux côtés des victimes », a déclaré Roman Kent.
« Aujourd'hui, cette séance de commémoration au sein des Nations Unies est l'occasion parfaite de lancer un message à tous les dirigeants. Nous devons tous nous souvenir », a-t-il poursuivi.
« Car si nous gardons le souvenir, l'Holocauste et des atrocités comme le Darfour, le Biafra et le Kosovo n'auront pas leur place sur terre ». « Mais ce n'est pas suffisant […] il faut enseigner aux enfants la tolérance et la compréhension aux enfants, à la maison comme à l'école », a continué le rescapé d'Auschwitz.
« Pour nous, survivants, cette commémoration est un triomphe en sourdine. C'est un acte de justice imparfait, car il a fallu soixante ans pour que les crimes commis lors de l'Holocauste soient reconnus en tant que tels par les Nations Unies », a-t-il encore affirmé.

144 - BOYCOTT D'ISRAEL AU FORUM DE DAVOS

Le Forum économique mondial se tient à Davos en Suisse du 25 au 29 janvier. Au cours de ses journées le magazine ''Global agenda'' est diffusé auprès des participants dans lequel on peut lire l’article de Mazin Qumiyeh, ''Boycottez Israël'', qui compare le sionisme à une forme de racisme. L’auteur parle, d’ailleurs, de ''l'apartheid israélien'' et affirme que le but du sionisme est d'éliminer les Arabes palestiniens. Les associations juives américaines avaient vivement réagi. ''Cet article contredit totalement les valeurs et la mission du Forum qui est impliqué dans les efforts afin de créer des relations meilleures et la réconciliation au Moyen-Orient et dans le monde. Il y a eu un échec inacceptable dans le processus éditorial, en particulier une durée insuffisante pour revoir le contenu, pour laquelle il n'y a pas d'excuse. Au nom du Forum, j'exprime mes regrets et mes excuses'', a déclaré le professeur Klaus Schwab, président-fondateur du Forum.

Wednesday, January 25, 2006

143 - LES PROPALESTINIENS ESSAIENT DE SABOTER LES 10 HEURES POUR ISRAEL DU KKL


LE CONSEIL RÉGIONAL PACA ET LE CONSEIL GÉNÉRAL DES BOUCHES DU RHÔNE PARRAINENT OUVERTEMENT LE KKL


Nos amis de Palestine 13 nous alertent sur un nouveau scandale en région PACA où les pouvoirs publics s’associent et financent ouvertement un "salon de l’Alya" le 12 février prochain à Marseille du KKL, organisation qui ne se contente pas d’organiser l’émigration de juifs vers Israël, mais qui collecte des fonds pour la construction de colonies en Cisjordanie.
L’affiche ci-jointe est éloquente et mérite que nous protestions nombreux auprès des responsables de la région et de Jacques Chirac. Voici la lettre envoyée au Président de la république par François Weiser de Palestine 13. Nous pouvons nous en inspirer largement.
Destinataire : M. le Président de la République Objet : double discours des représentants de la République sur la colonisation en Palestine
Monsieur le Président,
Nous, citoyens français résidents à Marseille et membres de l’Association Palestine 13, groupe local de l’Association France Palestine Solidarité, sommes stupéfaits de constater que le Conseil Régional P.A.C.A. et le Conseil Général des Bouches-du-Rhône soutiennent et financent le KKL à Marseille. Le KKL s’est fixé depuis sa création en 1901 la mission de coloniser l’ensemble de la Palestine, Jérusalem compris, comme il est très clairement exposé sur son site internet. En ce qui concerne la journée organisée par ce même KKL à Marseille, au Parc Chanot, le 12 février, journée parrainée par le Conseil Régional et le Conseil Général, l’affiche comporte une "carte d’Israël" où... la Palestine (ce qu’il en reste en Cisjordanie - et, par ailleurs, le Golan) a totalement disparue au bénéfice d’Israël ! (cf. affiche en pièce jointe). Que ce rêve guerrier soit présenté comme état de fait et cautionné par le Conseil Régional et le Conseil Général relève, au mieux, d’une totale inadvertance, au pire, d’une complicité niant le droit international et d’une incitation au désordre public.
La République en son sommet (présidence de la République et ministère des Affaires Etrangères) condamne la colonisation et plaide pour des négociations sur Jérusalem, et cette même République, à son échelon local, Conseil Régional et Conseil Général, soutient cette colonisation et cette politique du fait accompli israélien, bafoue ouvertement le droit international et les projets de paix entre Israël et la Palestine ?
Nous souhaitons entendre votre position à ce sujet, et serions heureux de voir ces points clarifiés. Veuillez croire, Monsieur le Président, en notre inquiétude et notre forte mobilisation républicaine.
François Weiser, pour Palestine 13
P.J. Copie du courrier au Conseil Général et affiche du KKL
Jacques Chirac Palais de L’Elysée - 55, rue du Faubourg St Honoré 75008 PARIS - Site : http://www.elysee.fr
On peut également envoyer un courrier à
Michel Vauzelle, président de la région PACA Hôtel de la Région 27, place Jules Guesde - 13481 Marseille Cedex 20 Tél : 04 91 57 50 57 Fax : 04 91 57 51 51 - Mel : info@hdr.cr.paca.fr
et à :
Jean Noel Guerini Conseil général des BDR, Hôtel du Département - 52 av St-Just 13 256 Marseille cedex 20 Tel 04 91 21 13 13 - Site http://www.cg13.fr- infos@cg13.fr

142 - Dieudonné candidat pas pour rire

Le comique s'est comparé au président vénézuélien et a tissé son discours d'allusions sur les juifs.


par Catherine COROLLERQUOTIDIEN : mercredi 25 janvier 2006






Son modèle, c'est la «république bolivarienne du Venezuela et de son président, Hugo Chavez». Hier, l'humoriste Dieudonné a placé sa campagne à l'élection présidentielle de 2007 «sous [l']égide» du dirigeant de cette république sud-américaine. «Dans cette campagne, Dieudo rimera avec Hugo», a-t-il clamé. Comme son modèle, Dieudonné combat «la menace néoconservatrice, cette idéologie néolibérale et belliciste, antisociale et réactionnaire», et ceux qui, en France, l'incarnent : Sarkozy, qui «prône le démantèlement de l'Etat, le règne absolu du libéralisme, le communautarisme, la révision du code du travail [...] la modification de la loi de 1905 sur la laïcité». Et le PS qui «s'aligne progressivement sur cette ligne».
Assis derrière une table, sur la scène de son théâtre de la Main d'or, dans le XIe arrondissement de Paris, Dieudonné lit son discours. Autour de lui, ses soutiens, dont Ginette Skandrani, pasionaria propalestinienne (exclues des verts pour son négationnisme) Les mots de Dieudonné sont ronflants, mais le comédien ne se fait pas tribun, son ton est ironique et désabusé. De programme, guère, à part la promesse de l'avènement d'une «République nouvelle, qui donne sens et crédibilité au triptyque Liberté, Egalité, Fraternité», et l'annonce d'un «plan Marshall pour les classes populaires, en matière d'éducation, d'emploi, de salaires, de culture et de conscientisation politique».
L'obsession est ailleurs. Tout au long de son discours, Dieudonné y revient. Son nom ? Le «néoconservatisme» ­ faut-il y voir une allusion aux néoconservateurs américains, anciens gauchistes accusés d'avoir retourné leur veste pour servir Bush ? Ces derniers sont qualifiés d'«axe du bien», en référence à l'axe du mal du Président américain. Arme favorite de ce «néoconservatisme» : «l'accusation d'antisémitisme». «Le président Chavez est le dernier à en avoir fait les frais, à travers un article du journal Libération de monsieur de Rothschild, qui a délibérément travesti les propos du président vénézuélien», accuse-t-il (Libération du 20 janvier).
Puis, Dieudonné prend la défense des autorités iraniennes, «très hostiles à l'Etat d'Israël et à sa politique coloniale et raciste», ce qui «ne signifie nullement qu'elles soient "antisémites"». Rappelons que le président iranien, Ahmadinejad, a qualifié la Shoah de «mythe». Et appelé à ce qu'Israël soit rayé de la carte. Selon Dieudonné, les juifs sont également puissants en France. «Je ne serai probablement pas invité au prochain dîner du Crif [Conseil représentatif des institutions juives de France, ndlr], cette organisation sioniste d'extrême droite, qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route», ironise le «comique». Bref, les juifs dicteraient la politique du gouvernement. Un bien vieux sketch.

Conférence de presse de Dieudonné

Passons maintenant si vous le voulez bien, à mes vœux politiques pour l’année 2006, année importante s’il en est puisqu’année pré-électorale, annonçant les élections présidentielles et législatives de 2007.
J’ai, vous le savez, pris la décision d’être candidat à l’élection présidentielle.
C’est une décision murement réfléchie qui s’inscrit dans la durée, puisque j’envisage à l’issue de ces élections de créer une formation politique, et à travers elle d’être présent aux élections législatives, et ce dans toutes les circonscriptions.
Ma candidature sera avant tout une candidature de combat contre le néolibéralisme ou néoconservatisme, dont les ravages se font sentir tant sur le plan national qu’international.
Ils sont l’extrême droite du XXIe siècle.
Parmi toutes les expériences, toutes les alternatives qui, de part le monde, tentent de s’opposer au néoconservatisme conquérant, il en est une qui a retenu tout particulièrement mon attention, c’est celle de la République Bolivarienne du Venezuela et de son président, Hugo Chavez.
Le projet de république sociale universaliste et de démocratie participative du Président Chavez, représente un immense espoir pour tous les peuples, et j’entends placer ma candidature sous son égide.
Dans cette campagne, Dieudo rimera avec Hugo.
J’ai parlé de la menace néoconservatrice, cette idéologie néolibérale et belliciste, antisociale et réactionnaire.
Qui ne voit qu’en France, ce courant de pensée est en train d’émerger, et de prendre progressivement le pouvoir ?
D’ores et déjà, les médias lui font les yeux doux. Son principal représentant, le sieur Sarkozy, petit caniche de monsieur Bush, dit « Bubush », bénéficie d’une incroyable et permanente campagne de promotion.
Il ne fait pourtant pas mystère de son projet : importer en France le modèle américain et démanteler ce qu’il reste de la République.
Monsieur Sarkozy, « Bubush », prône le démantèlement de l’état, le règne absolu du libéralisme, le communautarisme, la révision du code du travail, la remise en cause des acquis sociaux, la modification de la loi de 1905 sur la laïcité...
Bubush est en France le représentant d’intérêts qui ne sont pas les nôtres, il est l’homme de l’Axe du Bien.
Le parti socialiste s’aligne progressivement sur cette ligne. Sa principale préoccupation est aujourd’hui de faire en sorte que cela ne se voie pas. Ou pas trop.
Strauss Kahn est-il différent de Sarkozy ? Kouchner ? Hollande, Royal ?
Le parti socialiste s’est, sur le fond, déjà aligné sur le néolibéralisme, et le communautarisme. C’est le véritable contenu du mot « réformisme » dont ils se gargarisent dorénavant. C’est un parti de menteurs et de traîtres, de sarkozystes honteux. Ils me haïssent parce que je les démasque.
Nous assistons d’ailleurs actuellement à une indécente danse du ventre des présidentiables, ou prétendus tels, devant les lobbies de l’Axe du bien. C’est à qui sera le plus néoconservateur.
C’est ainsi que Sarkozy, « Bubush », n’a rien trouvé de mieux que de nommer le citoyen israélien Arno Klarsfeld comme chargé de mission, concernant le rapport entre « la loi, l’histoire et la mémoire » ! Ceci probablement pour le récompenser d’avoir choisi de faire son service militaire chez les gardes frontières Israéliens, dont même le quotidien Haaretz dénonce la férocité !
Pas en reste, Hollande demandait l’autre jour en substance la « désarabisation » du Quai d’Orsay ! Qui dit mieux ?
Je ne serai probablement pas invité au prochain dîner du CRIF, cette organisation sioniste d’extrême droite, qui convoque chaque année nos dirigeants pour leur communiquer leur feuille de route, si j’ose dire, et c’est regrettable car cela vaudra surement le coup d’œil !
Tous ces gens mesdames et messieurs ont renoncé à la République et tourné le dos au peuple pour se mettre au service des puissants...
Et bien j’entends faire le contraire : tourner le dos aux puissants et à leurs prébendes pour rétablir -ou peut-être établir- la République, et la mettre au service des citoyens français, de toutes origines et de toutes religions.
Je veux remettre l’état au service des citoyens, et lutter contre la paupérisation de la société française, ravagée par le néolibéralisme. Je veux mettre en place un véritable plan Marshall pour les classes populaires, en matière d’éducation, d’abord, mais aussi en matière d’emploi, de salaires, de santé, de culture et de conscientisation politique.
Là où ils veulent des consommateurs dociles, je veux des citoyens rebelles.
Pour la première fois, à l’occasion du référendum sur la « constitution pour une Europe libérale et américaine », les citoyens, et notamment les citoyens de gauche, se sont révoltés contre les zélateurs du néoconservatisme. Ils ont clairement proclamé leur volonté de réhabilitation du pouvoir politique face au pouvoir marchand.
A l’occasion de la révolte des banlieues, c’est ce même rejet du néolibéralisme qui s’est exprimé. On m’objectera le nihilisme des émeutiers, leur manque de conscience politique, ou même leur appétit pour la consommation. Et alors ? Leur colère n’en est pas moins le révélateur de l’incapacité du néolibéralisme à garantir leur dignité, à leur proposer un cadre permettant la réussite scolaire, des emplois et des salaires décents.
La société marchande n’a que faire des aspirations citoyennes de ces jeunes. Mieux, elle les redoute.
Tel est d’ailleurs le sens de l’invraisemblable loi contre le foulard, qui, au nom de la lutte contre « l’obscurantisme », ne trouve rien de mieux que d’exclure des jeunes filles de l’école !
Telle est aussi la fonction ambiguë de ses pseudos associations antiracistes d’émanation PS, dont la fonction semble avoir été depuis 20 ans de maintenir ces jeunes dans l’hostilité à la république, pour mieux leur vendre le néolibéralisme et favoriser les tensions communautaires dont ils sont aujourd’hui les victimes sociales.
Tous ces hommes et ces femmes, aspirent consciemment ou non à une véritable citoyenneté, et c’est le véritable sens de leur révolte, quelle qu’en soit la forme.
C’est à eux que ma candidature s’adresse. Je leur propose qu’ensemble nous édifions une République Nouvelle, qui donne sens et crédibilité au triptyque Liberté, Égalité, Fraternité.

Dans le reste du monde aussi, le néo conservatisme poursuit et amplifie son entreprise de destruction et d’aliénation.
Par la guerre, bien sur, qui sévit en Irak ou en Palestine et qui menace désormais l’Iran, la Syrie, ou même, qui sait, le Venezuela.
On observera d’ailleurs qu’il utilise partout la même arme pour discréditer ses adversaires et justifier ses exactions : l’accusation d’antisémitisme.
Le président Chavez est le dernier à en avoir fait les frais, à travers un article du journal « Libération » de monsieur de Rothschild, qui a délibérément travesti les propos du président vénézuélien.
Disons le tout net, cette accusation relève de l’arnaque absolue, et n’a d’autre objet que de masquer les visées hégémonistes de l’Axe du Bien.
La propagande qui sévit actuellement autour de l’Iran, s’inscrit dans cette logique, et je dois dire ma tristesse de voir les médias de la République se faire le relais sans la moindre réserve de cette propagande de guerre.
Certes, les autorités iraniennes sont, comme tout le « monde arabe », très hostiles à l’état d’Israël et à sa politique coloniale et raciste. Cela ne signifie nullement qu’elles soient « antisémites » et l’état israélien est en tout état de cause le plus mal placé pour donner des leçons matière de racisme ou de droits de l’homme.
L’Iran est signataire du traité de non prolifération nucléaire, lequel traité lui confère explicitement le droit à l’enrichissement de l’uranium à des fins civiles. Or la propagande médiatique laisse entendre que l’Iran ne respecterait pas ce traité. La vérité c’est que ce sont les Etats-Unis et, hélas, le triumvirat européen, qui ne respectent pas ce traité, puisqu’ils refusent à l’Iran un droit conféré par le traité !!
Et par quel miracle parvient-on à parler de non prolifération nucléaire au Moyen-Orient sans jamais évoquer l’arsenal nucléaire et biologique Israélien ?
N’aurait-on pas plus de chance, et accessoirement plus de crédibilité, pour obtenir de l’Iran qu’il renonce à tout projet nucléaire militaire, en admettant qu’il en ait un, si on exigeait la même chose de l’état israélien ?
Ce deux poids deux mesures entre Israël et ses voisins est insupportable et explique largement les graves tensions dans la région.
Pour sortir définitivement de la crise, je préconise la création d’un état palestinien unique, multiconfessionnel, qui vivra en paix avec ses voisins.
Le maintien du statu quo et la poursuite de la colonisation ne peuvent conduire qu’à la poursuite de la guerre et à terme, à l’embrasement de la région.
Les Palestiniens, les arabes, les musulmans, n’ont pas à faire les frais de l’illuminisme des néoconservateurs.
Dans cette campagne, je m’opposerai de toutes mes forces à toute nouvelle guerre dans la région, et plus généralement à toute guerre ou menace de guerre de l’axe du Bien.
D’ores et déjà, je demande le départ immédiat et sans condition des forces d’occupation en Irak et la fin des sanctions économiques contre tous les pays qui en subissent.
Les sanctions économiques, qui frappent les peuples au premier chef, comme à Cuba, relèvent de la barbarie et doivent disparaître de l’arsenal du Conseil de sécurité de l’ONU.
Je souhaite que la France, comme elle l’a fait à l’occasion de l’agression contre l’Irak, se désolidarise des visées bellicistes et criminelles de l’Axe du Bien et qu’elle les dénonce clairement.
La République Française doit rejoindre le camp des nations résistantes au nouvel ordre mondial néoconservateur et travailler à l’avènement de relations internationales repensées, fondées sur le respect mutuel, le dialogue et la coopération.
La France doit être le Venezuela de l’Europe et promouvoir un véritable dialogue et une véritable coopération avec le Sud, avec l’Afrique.
Evoquer l’Afrique m’offre la transition idéale vers le dernier point que je souhaitais évoquer devant vous, à savoir ce que d’aucuns, paraphrasant Marx, appellent « la question noire ».
La volonté de plus en plus affirmée de la population noire d’accéder à une pleine citoyenneté, d’en finir avec les clichés négrophobes et de voir enfin les crimes contre l’humanité que constituent l’esclavage et la Traite, bénéficier d’un travail historique et d’une information digne de ce nom, semble poser problème à certains.
Il faudrait songer à une loi « antitrust » pour la mémoire !
Plus sérieusement, je constate que la loi dite « Taubira », loin de favoriser un vrai travail sur le sujet, a surtout tenu lieu de verroterie et a obtenu l’effet inverse de celui qui était recherché : elle a fait diversion.
Si la « question noire » est revenue sur le devant de la scène, les noirs le savent bien, c’est parce qu’un certain humoriste a refusé de voir l’histoire des noirs traitée avec mépris, et a entrepris de dénoncer le monopole de la mémoire revendiqué par certains.
La loi sur la « colonisation positive » a créé une légitime émotion. Elle a mis en évidence le fait que ce n’est pas au parlement de dire l’histoire, et ce qui est vrai pour une période de l’histoire l’est pour toutes les autres.
C’est la raison pour laquelle j’ai, dans un esprit républicain et au risque de heurter certains de mes amis, proposé l’abrogation de toutes ces lois qui entendent graver l’histoire dans le marbre et interdire le débat, au premier rang desquels trône la loi Gayssot, modèle de totalitarisme.
Les noirs n’ont en effet rien à craindre du débat, bien au contraire.
Le débat, c’est la liberté, et la liberté sert la vérité.
Permettre le débat, exiger le débat, c’est à coup sûr donner à court terme aux crimes de l’esclavage et de la traite des noirs la place qu’elle mérite, c’est à dire à mon avis la première, avec les génocides amérindiens.
Je préconise donc l’adoption par l’assemblée d’une loi « Mbala » qui dénonce la déportation, l’esclavage, la traite des humains et l’épuration ethnique comme crimes contre l’humanité, sans référence à des évènements historiques précis.
Il appartiendra aux historiens, en toute liberté, d’établir quels faits relèvent de ces qualifications.
Pour ce faire, s’agissant de la traite des noirs, je souhaite que la France prenne une initiative décisive.
Je demande la création d’une commission franco-africaine d’historiens, incluant des historiens antillais, chargée d’établir le coût humain, économique et culturel de la traite atlantique, mais aussi de mettre en évidence les racines philosophiques, religieuses ou politiques de ces crimes.
Je souhaite que la France, en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité, présente ce rapport à l’ONU, et s’appuie sur lui pour demander la mise en œuvre de moyens à la hauteur du préjudice subi, dans le cadre d’un plan mondial pour l’Afrique, qui devra s’appuyer sur les peuples africains.
Je n’ai aucun doute sur le fait qu’une telle démarche, s’inscrivant dans un esprit de réconciliation, participerait de la grandeur de la France, non plus au passé, mais au présent.
Merci de votre attention.

Tuesday, January 24, 2006

141 - NOUVELLE DEMONSTRATION DE LA COLLUSION ENTRE GROUPES D'EXTREME-GAUCHE ET TERRORISTES PALESTINIENS

Copenhague diligente des poursuites judiciaires contre une association d'extrême-gauche accusée d'avoir transféré des fonds à des organisations placées sur la liste des organisations terroristes par le Conseil de l'UE

Par Jean-Yves Camus
L'association d'extrême-gauche, Rébellion, basée à Copenhague, est poursuivie pour deux violations de l'article 114 a (2) du Code Pénal. Le procès devrait, en principe, avoir lieu en février-mars. Elle est accusée d'avoir transféré des fonds à « des groupes ayant l'intention de commettre des actes terroristes » - versements qu'elle reconnaît. Les deux groupes armés concernés sont les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), tous deux placés sur la liste des organisations terroristes désignées par le Conseil de l'Union européenne, le 2 avril 2004.Ces deux mouvements sont considérés par Rébellion comme « poursuivant des objectifs laïques, démocratiques et humanistes ». Or ce sont les FARC qui ont enlevé et détiennent Ingrid Bettancourt, tandis que le 18 octobre 2001 un commando du FPLP a assassiné à Jérusalem, le ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, membre d'un parti d'extrême-droite prônant le transfert des Palestiniens.
Rébellion est accusée en premier lieu d'avoir transféré au total 14 000 euros aux deux mouvements. Le second chef d'accusation concerne une déclaration de son porte-parole, lequel annonçait, le 1er août 2005 sur la radio-télévision danoise, que son mouvement s'apprêtait à collecter pour d'autres organisations placées sur la « liste noire » de l'UE, et qu'il incitait les groupes d'extrême-gauche européens à faire de même afin de montrer leur opposition aux législations anti-terroristes jugées sécuritaires et répressives. Le procès pourrait commencer fin février 2006. La peine maximale encourue est de 10 ans de prison.
Le 12 août 2005, un jugement de la cour de Copenhague avait enjoint à Rebellion de retirer l'appel à la collecte de son site internet (www.opror.net). Un jugement de la Cour d'Appel (Landsret), le 14 octobre suivant, avait confirmé cette décision que les intéressés ont déférée devant la Cour Suprême (Hoejesteret), laquelle n'a pas encore statué.
Environ 35 groupes d'extrême-gauche, au Danemark et dans le monde, ont repris sur leur propre site internet cet appel à financer des mouvements terroristes (voir le texte).
Parmi ceux-ci figurait le parti danois de la gauche alternative, l'Alliance Rouge-Verte (Enhedslisten ; 3,4% des voix aux législatives de février 2005), qui a fini par obtempérer à l'injonction de la police lui donnant l'ordre de retirer cette page de son site. L'affaire n'est toutefois pas terminée : le texte incriminé est resté consultable sur un autre site enregistré par l'Alliance Rouge-Verte. Laquelle risque désormais la fermeture pure et simple de son site et des poursuites judiciaires contre ses six députés.
Le Danemark est dirigé par le gouvernement minoritaire du Premier ministre libéral Anders Fogh Rasmussen, allié au Parti conservateur populaire, avec le soutien parlementaire, sur certains dossiers, du parti populiste xénophobe, le Dansk Folkeparti.

140 - Mobilisation procès LICRA-Dieudonné

LICRA Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme 42 rue du Louvre 75001 ParisMaître Charrière-Bournazel rappelle que le procès opposant la LICRA à Dieudonné, dans l'affaire dit du «Journal du Dimanche», dans lequel le 8 février 2004 Dieudonné avait déclaré que «les juifs sont tous des négriers reconvertis dans la banque», et accusé Israël d'avoir participé à l'ébauche d'une solution finale en Afrique du Sud, se tient ce vendredi. En conséquence, Maître Charrière - Bournazel souligne l'importance de se rendre à cette audience pour faire face au vaste comité de soutien auquel Dieudonné fera certainement appel. Maître Charrière-Bournazel invite ainsi tous les membres de la LICRA à se rendre nombreux, très nombreux, à l'audience du vendredi 27 janvier 2006, à la 17eme Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, à 13h30.



Dieudonné se défend d'avoir voulu assimiler les juifs à des "négriers"PARIS, 27 jan 2006 (AFP) © 2006 AFP Poursuivi pour des propos publiés dans le Journal du Dimanche dans lesquels il évoque à la fois "les juifs" et "les négriers", l'humoriste Dieudonné s'est défendu vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris d'avoir voulu faire une assimilation entre les deux. Dans le Journal du Dimanche (JDD), le 8 février 2004, Dieudonné avait déclaré: "+sale nègre, les juifs auront ta peau+, voilà le genre de slogans que j'ai entendus. Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd'hui l'action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d'Ariel Sharon". "Ceux qui m'attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l'esclavage", ajoutait Dieudonné qui s'exprimait après des incidents survenus lors d'un de ses spectacles à Lyon, au cours duquel des manifestants d'organisations juives l'avaient pris à partie. Devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Philippe Jean-Draeher, l'humoriste a expliqué que ces propos n'assimilaient pas les juifs aux négriers. Il faisait référence, a-t-il expliqué, au soutien "indéfectible" qu'Israël avait pu apporter au gouvernement d'apartheid en Afrique du Sud qui opprimait les Noirs. "Ils étaient traités comme des esclaves alors que leur travail (l'extraction de diamants, ndlr) a permis l'enrichissement d'un certain nombre de personnes, notamment les extrémistes israéliens, liés au Likoud", a affirmé l'humoriste qui a ajouté que ses propos visaient notamment un représentant en France de ce parti de la droite israélienne, présent lors des incidents de Lyon. En début d'audience, le tribunal avait examiné une requête visant à faire annuler les poursuites déposée par l'avocat de Dieudonné, Me François Roux, en raison d'un problème de régularité de la plainte initiale déposée par la Licra contre lui. Le tribunal se prononcera tant sur ce point que sur le fond, dans quelques semaines. Vendredi, en fin d'après-midi, le procès se poursuivait

Le représentant du parquet, Alexandre Aubert, a requis vendredi la condamnation de l'humoriste Dieudonné pour des déclarations au Journal du Dimanche (JDD) du 8 février 2004 qu'il a estimées antisémites, laissant au tribunal correctionnel de Paris le soin de déterminer la peine. Le procès se poursuivait vendredi en début de soirée. Le jugement de la 17e chambre du tribunal n'est pas attendu avant plusieurs semaines. Dieudonné est poursuivi pour une interview au JDD dans laquelle il affirmait: "+Sale nègre, les juifs auront ta peau+, voilà le genre de slogans que j'ai entendus. Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd'hui l'action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d'Ariel Sharon". "Ceux qui m'attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l'esclavage", ajoutait Dieudonné, qui s'exprimait après des incidents survenus lors d'un de ses spectacles à Lyon, au cours duquel des manifestants d'organisations juives l'avaient pris à partie. M. Aubert a estimé qu'en évoquant "ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle", Dieudonné ne parlait pas seulement des personnes qui l'avaient agressé lors de son spectacle mais visait l'ensemble de la communauté juive. L'humoriste a reproduit "un cliché antisémite qui évoque un contrôle malveillant du monde des médias et de la finance (par la communauté juive, ndlr) à son profit", a-t-il dit. "C'est un cliché que M. Dieudonné M'Bala M'Bala ne peut ignorer, éclairer ses propos par un tel stéréotype antisémite élargit le cercle des personnes visées", a souligné le procureur. En défense, l'avocat de Dieudonné, Me François Roux, a critiqué la démarche du procureur qui "tente de sauver une procédure fort mal engagée" en se livrant, selon lui, à une exégèse critiquable de l'interview. Il a également dénoncé la démarche des associations parties civiles (Licra, Consistoire, UEJF, SOS Racisme, notamment) qui cherchent à obtenir des tribunaux que son client soit "estampillé antisémite".