Sunday, February 19, 2006

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Une poignée de terre Sur le cercueil d’Ilan Halimi, 23 ans, j’ai jeté une poignée de terre, au nom de tous les nôtres.Les nôtres, ce ne sont plus seulement les Juifs ; ce sont les gens mis en danger par la barbarie. Ce n’est pas moi qui ai choisi ce mot aux effluves effrayants, c’est le procureur de la République, lors de sa conférence de presse ce matin, et la police également.Les abords du cimetière de Pantin étaient encombrés, les allées déversaient à flot continu des centaines de gens, mille cinq cents environ, venus dire au revoir à Ilan. Et sans doute aussi : "Attention ! Nous sommes là ! Ça suffit !"Nous autres, de Primo, avons marché longtemps, avec les autres. Même les tombes semblaient pleurer la mort abominable d’Ilan. Vivants et morts étaient les nôtres. J’ai avancé lentement, j’ai écouté le grand rabbin Messas avertir nos enfants d’être prudents, de ne pas céder à la facilité des contacts cybernétiques. Je regardais tous ces jeunes, je hurlais silencieusement, je cherchais Dieu ; j’ai vu une mère anéantie. Son silence m’a fracassée.Ilan a été retrouvé par une passante, agonisant, près de la gare de Sainte Geneviève des Bois. Nu, brûlé à 80%, ligoté, bâillonné, menotté, une oreille coupée, le corps lardé de coups de poignard, et j’en passe, que je n’ose écrire ici ; mais il était encore vivant ! J’ai des envies effrayantes de vengeance, mais je ne veux pas leur céder, JE NE VEUX PAS que les monstres soient vainqueurs ! Cependant, que faire lorsque notre force est le langage et l’humanisme ? Cette force est devenue une faiblesse. Vers quels abaissements, quelles rétrogradations veut-on nous attirer ?Quelles humiliations a dû subir Ilan, outre ses souffrances ! Quelles douleurs ! Je le dis haut et clair, dans ce cercueil auquel nous avons envoyé des baisers sincères mais dérisoires, j’aurais voulu voir ses bourreaux, et même aider à les y envoyer ! Mais aucun de nous n’y parviendrait jamais; l’idée même d’infliger la souffrance nous tétanise ; que voulez-vous, nous sommes seulement des êtres humains civilisés…Tous, nous avions le même regard; perplexe, désorienté, en colère, désespéré… Tous nous affichions la même détermination : nul n’a le droit de nous faire ça ! Il faut punir, vite, sévèrement ! Pourtant, comment punir un tel crime ? En son temps, la loi du Talion fut un progrès ; on n’exécutait plus pour un simple vol ; on hiérarchisait les peines en fonction des préjudices. Mais ici, quelle peine serait proportionnelle à la sauvagerie qu’Ilan a subie pendant trois interminables semaines ? J’entendais des pères de famille décréter : "Dans des cas comme ça, il faut rétablir la peine de mort !" Ah oui ? Parce qu’une injection ou un couperet, ça peut équivaloir aux supplices qu’a subis Ilan ?Ici commence la série des points d’interrogation des citoyens que nous sommes ; Pourquoi cette affaire n’a-t-elle pas été médiatisée, et même surmédiatisée ? C’était sans doute le seul moyen d’effrayer les barbares, et peut-être ainsi de les obliger à rendre Ilan, torturé, mais vivant ?Pourquoi la police n’a-t-elle pas pris au sérieux cet enlèvement dès le début ? Tout de même, trois semaines de disparition, même le vulgum pecus comprend qu’il s’agit d’un acte planifié, organisé, à l’issue dangereuse !Pourquoi n’a-t-on diffusé qu’hier le portrait robot de la jeune fille blonde qui servait d’appât ? Elle s’est aussitôt présentée au commissariat, et dans la nuit quinze salopards ont été arrêtés, la chambre des tortures découverte ; seul est en fuite le chef du gang, qui se fait appeler "Le cerveau des barbares"! En voilà un à qui il faudra expliquer avec force démonstrations ce qu’est un cerveau ! Si cette fille s’était vue sur l’écran il y a trois semaines, Ilan serait sans doute maintenant en train de se régaler à l’idée du Shabbat que sa mère préparerait…Pourquoi parle-t-on de crime crapuleux ? A-t-on déjà vu un marchand abîmer sa marchandise ? A part couper un lobe d’oreille ou une phalange, quel kidnappeur s’acharnerait ainsi sur la personne censée lui rapporter un gros paquet d’argent ?Comment a-t-on pu surveiller le cybercafé d’où étaient envoyés les messages, prendre un de ces salopards en photo, et le laisser échapper ?Pourquoi tout le monde s’acharne-t-il à éviter le mot "Juif"? Ici, je veux laisser la parole à un des co-auteurs de "La Paix impossible ?", Fabien Ghez, qui assistait ce matin à l’enterrement d’Ilan ; "Il fallait surtout banaliser, banaliser et montrer que c'était en vérité un fait divers qui entrait dans le lot des affaires de gangstérisme. Le fait que ce jeune soit juif n'était qu'une malheureuse coïncidence. Les autres tentatives d'enlèvement ont "touché des membres de la communauté juive mais pas seulement ...". C'est rassurant pour nous, il n'y avait pas que des Juifs!!!Raisonnons un peu ; les Juifs représentent environ 2% de la population de la région parisienne. Les personnes que ces crapules ont "au hasard" tenté ou réussi à kidnapper sont juives à 80%. Là, le hasard ne joue vraiment plus. Il y a une volonté délibérée de casser du Juif.Pourquoi la police n'a rien su ou pu trouver tout le temps où Ilan était enfermé dans un appartement à Bagneux, laissé nu attaché et torturé ? Pendant 3 semaines, ses cris n'ont pas été entendus par les voisins ? Poussons plus loin, même si le fait que de nombreuses tentatives aient visé les Juifs, disons par une étrange, mais réelle, coïncidence, pourquoi s'acharner avec une telle cruauté et tant d'horreurs sur celui qui n'a pas pu se sauver? Il fallait voir ce matin la dignité et le recueillement des 1500 personnes présentes au cimetière pour rendre un dernier hommage à Ilan, notre enfant à tous, mort pour rien. Pas de mots violents, pas de mosquées brûlées, pas de slogans agressifs et anti musulmans. Si Mohamed avait été tué dans les mêmes conditions par Moshé avec l'aide de Sarah, combien de synagogues brûlées, combien de Juifs molestés combien de manifestants hystériques dans les rues?"Dans sa déclaration, le Crif, comme à son habitude, essaie de ménager le chou et la chèvre. Il prend contact avec les autorités et préconise le calme. Voici sa déclaration :"Le CRIF a appris avec consternation l’assassinat dans des conditions horribles du jeune Ilan Halimi. Le CRIF a immédiatement pris contact avec les pouvoirs publics, en particulier avec les cabinets du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur pour demander que tout soit mis en œuvre pour retrouver au plus vite les auteurs de ce crime et notamment pour déterminer si l’appartenance de la victime à la communauté juive a été ou non déterminante dans le déroulement et l’issue tragique de cet assassinat.Selon les autorités, il s’agirait d’un gang de banlieue qui n’aurait pas agi sur des motivations antisémites et qui par le passé aurait tenté d’enlever d’autres personnes qui n’étaient pas toutes juives. Un groupe d’une dizaine de personnes a été arrêté la nuit dernière.Le CRIF partage l’émotion de la communauté juive. Il convient de garder sang froid et prudence dans l’attente de nouveaux développements de l’enquête."D’habitude, je souscris à ce genre de propos lénifiants, destinés, à juste titre, à éviter les réactions hystériques. Et j’y souscris aujourd’hui encore. Mais cette fois, il manque quelque chose à cette déclaration ; "d’accord pour tout, messieurs, mais maintenant, que fait-on ? Si vous nous représentez, il faut aller plus avant."Relisez la Tora, relisez le Talmud, écoutez nos Sages ; lorsque la bouche a prononcé les mots, elle doit se clore jusqu’à ce que l’action suive ; c’est pour cela que lorsqu’on a récité le kiddoush, par exemple, on se tait jusqu’à ce qu’on ait bu le vin de la bénédiction ! Beau symbole ! Mais comment répondre à de tels actes ? Comment les prévenir, comment les empêcher, une fois qu’on en a souligné l’atrocité ?Parler, et après ? Nous avons, à Primo, un membre merveilleux que tous admirent et honorent. Une femme dont l’énergie constructive est un exemple constant ; auprès d’elle, on se sent meilleur.Voici ce qu’elle dit aujourd’hui : "Vous êtes jeunes et je suis "Mamie"... J’en ai assez! Assez de voir de jeunes Juifs effondrés, en larmes, pleurer sur des tombereaux d'horreurs qui ne sont pas de leur fait!Mourir après un kidnapping peut arriver : Mais pourquoi comme le lumineux Daniel Pearl? Pourquoi ?Pourquoi comme les 2 soldats de Ramallah? Pourquoi ?Pourquoi comme le jeune Berg ? Pourquoi ??Pourquoi comme le jeune DJ aux yeux crevés? Pourquoi ?Pourquoi 3 semaines de sadisme sans pitié ? Pourquoi ?Ne pourrons-nous un jour enfin mourir comme tout le monde ? D’accident, d'enlèvement, d'une balle perdue ... ?Pourquoi ???????"Je ne sais pas pourquoi. Je sais seulement que je ne veux plus de ça. Que ma communauté, mais aussi, et j’ose dire surtout, mes compatriotes, dans leur immense majorité, sont révoltés et exaspérés. Et je leur dis : "Ne nous laissez pas tomber ; non pas pour nous préserver, non pas pour nous aider seulement, mais pour VOUS prémunir aussi contre l’innommable. Nous sommes la ligne de front ; vous êtes juste dans notre dos, et aujourd’hui, vous le savez. Rejoignez-nous, travaillons ensemble. Agissons ! Oh, je ne préconise ni révoltes ni combats, ni affrontements ni molestations, non. Nous pouvons, nous allons agir positivement, dans le seul souci de donner à la vie sa préséance, et à la dignité humaine la place qui lui revient. Demain". Car aujourd’hui, je veux encore pleurer Ilan, là-bas, tout abîmé et si seul dans sa tombe, à 23 ans, avec toutes ces poignées de terre sur lui.Yaël König © Primo-Europe, 17 février 2006 à 17 heures

Saturday, February 18, 2006

194 -

enlèvement
Le «cerveau des barbares» nouvel ennemi public
La justice a dévoilé la photo et l'identité du chef présumé du «gang» de Bagneux qui a enlevé et torturé à mort Ilan Halimi. Treize suspects ont été interpellés.
par Didier ARNAUD et Jacky DURANDQUOTIDIEN : samedi 18 février 2006






Une photo, un patronyme, un nom de guerre. La photo d'abord. C'est un homme au visage rond, noir de peau, un léger collier de barbe. Il a le cheveu ras, porte un tee-shirt blanc. Ce cliché se trouvait dans une enveloppe brune remise par l'assistante du procureur à plusieurs dizaines d'exemplaires aux journalistes, vendredi matin, quai des Orfèvres, lors d'une conférence de presse que les téléspectateurs de LCI ont pu suivre en direct. Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, a même livré le nom du présumé «cerveau des barbares», alias «the brain of barbarious», que la police recherche activement. Les enquêteurs qui travaillent depuis plusieurs semaines sur l'enlèvement d'Ilan, 23 ans, ont mis la main sur cette photo dans la nuit de jeudi à vendredi au domicile de ses proches, à Bagneux (Hauts-de-Seine). Cet homme dont la police vient de diffuser à la France entière le nom et le visage est âgé de 26 ans. Né en France, d'origine africaine, il serait le chef de la bande qui a kidnappé le 21 janvier Ilan, pour obtenir une rançon. Ilan a été retrouvé lundi à Sainte-Geneviève-des-Bois dans l'Essonne. Il titubait, nu. Il avait été torturé. Il est mort pendant son transport à l'hôpital.
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«La pratique de la séquestration est ancienne et fréquente»
«C'est pas possible, c'est pas ici que ça s'est passé»
Vendredi matin, après l'arrestation d'une partie des jeunes de la bande, âgés de 17 à 32 ans, son présumé chef a passé un coup de fil à des membres de la famille d'Ilan, à «8 h 06», selon le procureur, pour les menacer de mort s'ils ne remettaient pas la rançon de 450 000 euros. «Le cerveau» est déjà connu des services de police, pour vols avec violence, mais aussi pour recel d'objets volés. Mais, selon le procureur, les procédures qui le concernent ne sont pas encore arrivées au stade du jugement. D'après François Jaspart, directeur de la police judiciaire, le «cerveau» aurait «été le plus violent [des ravisseurs] au cours de la séquestration» d'Ilan. Ses conditions de détention sont décrites par Jean-Claude Marin comme «extrêmement pénibles». Ilan y était nu, pas nourri, le visage couvert, et faisait ponctuellement l'objet de violences. «On est face à des gens qui ont des comportements à la limite de la barbarie, a dit le procureur. Ce qui frappe, c'est l'extrême violence. On est dans l'asocialité, face à des jeunes qui n'ont pas de limite et pratiquent la violence de manière gratuite et spontanée.» Le cerveau, quant à lui, «apparaît comme le meneur dans tous les domaines», confie une source policière. «Mais il est possible que ses camarades le chargent pour minimiser leur participation.» La diffusion de son identité a conduit certains journalistes, dont ceux de l'AFP, directement au domicile de sa famille. Sa soeur s'y est dite très «surprise» des agissements présumés de son frère, qu'elle décrit comme quelqu'un de «gentil», qu'elle n'a pas vu «depuis deux semaines».
Septième cible. Ilan est la septième «cible» approchée par le gang de kidnappeurs. L'affaire a mobilisé une centaine de policiers depuis le mois de décembre. Les ravisseurs ont abordé leurs proies à leur travail, par téléphone, en boîte de nuit. Des jolies filles ­ une fois seulement, un beau garçon aurait accosté une femme ­ jouent la séduction. Avant Ilan, la bande avait failli réussir un autre enlèvement : le père d'un producteur de musique de la région parisienne. Mais l'intervention de passants a déjoué leur projet. Jeudi, le témoignage d'une des «aguicheuses» aurait permis le coup de filet. Elle s'est rendue d'elle-même à la police. Après deux essais «infructueux» de séduction, elle aurait été «remerciée» par le «cerveau».
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des interpellations ont été réalisées, cité du Tertre, à Bagneux. Elles ont débouché sur treize gardes à vue. Des gens de tous horizons, aussi bien blacks que blancs et beurs, auraient participé à l'enlèvement. Tous sont sans emploi, sauf un garçon, coursier. Les enquêteurs les regroupent dans trois catégories. «Les appâts, ceux chargés de l'enlèvement et les geôliers», a dit Jean-Claude Marin. Ils se sont connus au collège et dans la cité, dans les communes environnantes, comme Montrouge. Leur profil ? «Ils sont astucieux, ils regardent les séries télévisées, c'est la génération Internet.» Il restera à préciser comment personne ne s'est aperçu du manège des ravisseurs alors qu'Ilan paraît avoir été séquestré, au moins un certain temps, dans un appartement de la cité du Tertre. Celui-ci était «prêté» par le gardien d'immeuble. Il a été «nettoyé» avant l'arrivée de la police.
Mobile affiché. Parmi les cibles choisies par le gang figurerait une majorité de juifs. «Au moment précis où on parle, le mobile [d'antisémitisme] n'est pas avéré, dit le procureur. Ce n'est pas en cette qualité qu'il y a eu enlèvement.» Plutôt parce que sa famille «était susceptible de verser une rançon». Le procureur insiste : «Le mobile affiché était d'obtenir de l'argent.» Les gardes à vue auraient démarré vendredi après-midi. Elles pourront durer quatre jours car il s'agit d'une procédure de criminalité organisée.

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Le passé nazi de la Dresdner Bank révélé par des historiensDavid Gellermercredi 15 février 2006 - 23:59
Le passé nazi de la Dresdner Bank est enfin dévoilé au grand public, plus de soixante ans après la chute du IIIème Reich. L'historien Klaus-Dietmar Henke présentera vendredi à la presse un lourd rapport de 240 pages décrivant l'étroite coopération de cette banque allemande avec la Gestapo et les SS.
La Dresdner Bank, fondée à l'origine par des Juifs, fut cédée à un prix ridicule en 1933 peu après la victoire électorale d'Adolf Hitler. Le quotidien suisse "le Matin", publiant déjà les conclusions de cette enquête ce mercredi, révèle qu'elle devint rapidement la banque personnelle des nazis. Des représentants nazis siégeaient même au sein du Conseil d'administration de l'établissement, tandis que plusieurs de ses cadres versaient des dons au "cercle des entrepreneurs" soutenant les projets d'Heinrich Himmler, grand planificateur du génocide du peuple juif.
La célèbre banque allemande a tenté durant un demi-siècle d'empêcher la publication de ces faits nuisibles à sa réputation. La direction avait longuement prétendu ne pas disposer des archives de l'époque. En 1997, peu après le scandale des fonds juifs en déshérence dissimulés dans les banques suisses, la Dresdner Bank fit à nouveau l'objet d'intenses pressions des organisations juives. Une équipe d'historiens indépendants fut finalement autorisée à venir analyser ses archives, qui avaient bel et bien été conservées et s'étendaient sur sept kilomètres de rayonnages à Berlin.
Le rapport de ces historiens affirme que la Dresdner Bank était complice dans son ensemble dans l'application de la "solution finale". Tout le personnel aurait été directement impliqué dans le financement des camps d'extermination et le blanchiment de l'or confisqué aux Juifs déportés. La plupart des directeurs de la banque ont échappé à la justice après la guerre. Seul le président du directoire Karl Rashe, membre des SS, fut condamné à quelques années de prison. La Dresdner Bank est l'une des plus grandes entreprises allemandes contraintes à révéler son passé nazi après Volkswagen, la Deutsche Bank et Bertelsmann.

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Hamas : « Nous buvons le sang des Juifs »
15/02/06




- - Thème: Proche-Orient

Un site web du Hamas a mis en ligne la bande-vidéo du testament de deux terroristes palestiniens, qui se sont fait exploser au croisement Karni fin 2004, rapporte Haaretz. Idham Ahmed Majila and Maumin Rajab Rajab adressent un message de haine à l’égard des Juifs : « Il n'y a de dieu hormis Allah. Nous vous chasserons n’importe où, quand vous vous réveillerez et quand vous dormirez. Nous sommes le peuple qui boit du sang et nous savons qu'il n'y a pas de meilleur sang que le sang juif. Nous ne vous laisserons pas tant que nous n’aurons pas étanché notre soif et celle de nos enfants avec votre sang. Nous ne nous reposerons pas jusqu'à ce que vous quittiez les pays des Musulmans. Sur la vie d'Allah, nous vous détruirons. Nous vous ferons sauter. Nous prendrons notre vengeance sur vous. Nous épurerons notre terre des porcs qui l’ont souillée. Sur la vie d'Allah, nous prendrons notre vengeance. Nous effectuons cette opération comme une dure vengeance contre les fils des singes et des porcs. »

191- la soupe au cochon

La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) a saisi la justice à propos des distributions de "soupes au cochon" du collectif d'extrême-droite "Solidarité alsacienne", a annoncé l'eurodéputée PS Catherine Trautmann, qui avait alerté la Halde le 23 janvier dernier pour que cessent ces distributions de nourriture aux SDF "excluant expressément les juifs et musulmans" nécessiteux, indique les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Le président de la Halde, Louis Schweitzer, a indiqué par courrier à Catherine Trautmann avoir informé le procureur de la République de Strasbourg, considérant que "les éléments portés à sa connaissance étaient susceptibles de constituer un délit".
Robert Spieler, président du mouvement "Alsace d'abord" et ancien député du Front national, avait affirmé le 7 janvier que "le cochon (était) un symbole européen, que cela plaise ou déplaise". Son épouse Catherine, organisatrice de ces soupes, avait indiqué qu'il s'agissait d'une "action identitaire".
Une première distribution organisée le 7 janvier avait suscité la condamnation des Verts, du CRIF, du Conseil régional du culte musulman (CRCM) et de la Licra. Les deux suivantes avaient été interdites par la préfecture, en raison du risque de trouble à l'ordre public

190 - ilan


ès le début de l'enquête, les policiers n'ont pas manqué de relever qu'Ilan Halimi faisait partie de la communauté juive séfarade française. Sa famille, originaire d'Afrique du Nord, était respectueuse des traditions et lui-même ne cachait pas sa judéité.
Aurait-elle constitué pour autant un mobile supplémentaire pour ses ravisseurs ? Alors que, selon le procureur de la République, Jean-Claude Marin, cette piste ne semble pas "avérée", plusieurs éléments ainsi que les témoignages de certains enquêteurs laissent à penser le contraire.
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Selon eux, les ravisseurs n'ignoraient nullement qu'Ilan était juif. Lors de leurs échanges avec son père, ils auraient proféré à plusieurs reprises des insultes ouvertement antisémites ; ils semblaient également persuadés que le fait qu'il soit juif faisait automatiquement de lui quelqu'un de fortuné. Au moins un des treize interpellés, vendredi 17 février, aurait également avoué que la bande aurait identifié de manière claire des "cibles juives", selon une source proche de l'enquête.
DES PHOTOS DE LA VICTIME NUE, LE VISAGE COUVERT
Alors que le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a appelé la communauté à "garder son calme" dans l'attente des résultats de l'enquête, d'autres organisations communautaires n'ont pas manqué de relever que parmi les tentatives d'enlèvement opérées par le groupe figuraient d'autres victimes juives. L'émotion est également très vive dans la communauté qui a suivi heure par heure les rebondissements dans l'enlèvement du jeune homme. Des rabbins ont appelé à "prier pour Ilan Halimi".
Par ailleurs, les photographies envoyées par le gang à la famille Halimi font apparaître des mises en scène qui semblent s'inspirer de l'actualité irakienne, à la fois celle des sévices dans les prisons que celle des affaires de prises d'otages. On y voit notamment la victime nue, le visage couvert. Une "répétition de scènes connues par ailleurs", selon le procureur de la République, Jean-Claude Marin.

Monday, February 13, 2006

189 - SALUT NAZI LORS DES MATCHS, L'ALLEMAGNE MET EN GARDE LES ANGLAIS

Salut nazi : l'Allemagnemet en garde les anglais
La police allemande a prévenu les supporteurs anglais que "le salut nazi ou tout acte provocateur (...) en public sera puni".

Le chef de la police de Nuremberg a déclaré dans le quotidien The Sun daté du 9 février que les supporteurs anglais risquaient de se faire arrêter s'ils font le salut nazi lors du Mondial 2006 de football en Allemagne. "Que les fans de l'Angleterre soient conscients que le salut nazi ou tout comportement provocateur comme la marche au pas de l'oie (caricature britannique classique du pas des soldats allemands pendant la deuxième guerre mondiale, ndlr) en public seront punis", a expliqué Gerhard Hauptmannl au tabloïd."Les comportements racistes envers les Noirs seront pris très au sérieux. Mes hommes auront le pouvoir de renvoyer les fans ayant commis un délit", a expliqué le policier. "Ceux-ci pourront être détenus jusqu'à quinze jours sans chef d'accusation ou être jugés en comparution immédiate, être condamnés à une amende ou être emprisonnés", a-t-il dit.1er match de l'Angleterre le 15 juinL'Angleterre jouera son premier match du Mondial le 15 juin contre Trinité-et-Tobago à Nuremberg, une ville marquée par le passé nazi de l'Allemagne où le parti d'Hitler a tenu de grandes réunions publiques puis où des dignitaires du régime ont été jugés après la Deuxième Guerre Mondiale.Les plaisanteries contre les allemands restent encore prisées en Angleterre, en particulier dans le football, à l'exemple de ce chant de supporteurs: "Deux Guerres Mondiales et une Coupe du monde", en référence à 1914-18, 1939-1945 et 1966 (finale du Mondial contre l'Allemagne) "gagnées" par l'Angleterre.

188- APRES LA POLEMIQUE SUR MUNICH, NOUVELLE POLEMIQUE A HOLLYWOOD

Les Oscars attribuent un film à la "Palestine", Israël irrité

JERUSALEM (Reuters) - Israël et des organisations représentant la communauté israélite aux Etats-Unis ont demandé aux organisateurs des Oscars de ne pas présenter un film sur les kamikazes palestiniens comme venant de "Palestine", a-t-on appris dimanche auprès d'un diplomate israélien.
"Paradise Now", qui raconte l'histoire de deux Palestiniens recrutés en Cisjordanie pour se faire exploser à Tel Aviv, a été nommé dans la catégorie du meilleur film étranger, dont il est donné grand favori. La cérémonie des Oscars aura lieu le 5 mars et sera suivie par des millions de téléspectateurs.
De nombreux Israéliens ont réagi vivement au fait que l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences ait présenté le film comme venant de "Palestine", une entité qui n'existe pas en tant qu'Etat.
Si cette appellation figure encore sur le site internet de l'académie, un diplomate israélien a fait savoir qu'il s'attendait à la voir supprimée lors de la cérémonie, où le film devrait être présenté comme venant de l'"Autorité palestinienne".
DES OSCARS 2006 SOUS LE SIGNE DE LA CONTROVERSE
"Le consulat d'Israël à Los Angeles et plusieurs organisations israéliennes, inquiètes, ont souligné que personne, pas même les Palestiniens eux-mêmes, n'avaient encore proclamé officiellement la création de la 'Palestine', et que cette appellation était donc incorrecte", a déclaré ce diplomate à Reuters en requérant l'anonymat.
L'académie n'a pour sa part pas pu être contactée dans l'immédiat.
Paradise Now est une coproduction combinant un réalisateur et des acteurs arabes israéliens, une équipe et des sites de tournage palestiniens, un producteur juif israélien et des financements privés européens.
La majeure partie des gros distributeurs israéliens ont boudé le film, des experts du secteur invoquant un manque d'intérêt du public du fait de sa présentation nuancée des kamikazes.
Les Oscars 2006 s'annoncent décidément controversés pour Israël, après la polémique suscitée par "Munich", film de Steven Spielberg, nommé dans plusieurs catégories et dépeignant les représailles de l'Etat juif contre les auteurs de la prise d'otage des athlètes israéliens aux JO de Munich en 1972.
Des groupes pro-israéliens reprochent au film de Spielberg une distorsion des faits historiques et une présentation excessivement critique de la politique israélienne en matière de sécurité, alors que le réalisateur le qualifie de "prière de paix".



Une pétition contre le film"Paradise now"
15:23 13 février, 2006 Une pétition anonyme qui circule sur internet appele l'académie des arts et des sciences du cinéma à retirer le film "Paradise now" de la liste des nominés aux oscars pour le meilleur film étranger. Jusqu'ici on compte 4313 signatures en Israël et dans le monde. Mis en scène par Hany Abou-Assad réalisateur palestinien né en Israël, le film décrit 48h dans la vie de 2 jeunes hommes de Naplouse, envoyés en Israël pour commettre un attentat suicide. Le film se termine quand un des terroristes décide de rentrer chez lui, tandis que l'autre est assis dans un bus à Tel-Aviv prêt à actionner le détonateur de sa ceinture d'explosifs. "Paradise now" a déjà reçu plusieurs récompenses internationales. La pétition dénonce le fait que le film légitime, glorifie et encourage le meurtre en masse et le terrorisme ; et présente les terroristes comme des victimes. Elle comporte une lettre de Yossi Tsour, père de Assaf Tsour âgé de 17 ans et tué dans un attentat suicide à Haifa en mars 2003. Si la même histoire était racontée à propos de 2 Saoudiens qui se préparent à exploser des avions sur les tours jumelles de New York, demande Tsour, le film aurait-il été récompensé en Europe et en Allemagne et nommé aux oscars ? Il ajoute que les juges qui récompensent le film se rendent complices des terroristes. Le réalisateur ne fait aucun commentaire. © Jerusalem Post Edition Française

Sunday, February 12, 2006

187 - CARICATURES L AMBASSADE DE FRANCE A TEHERAN ATTAQUEE PAR LA FOULE EN COLERE

après la publication de caricatures de Mahomet dans des journaux français, l'ambassade de France à Téhéran a été prise pour cible, vendredi 10 février, par une centaine de manifestants qui, aux cris de "Mort à la France" ou "Expulsez l'ambassadeur sioniste", ont réussi à franchir les cordons de la police anti-émeutes et lancé des cocktails Molotov et des pierres contre l'ambassade.


Les protestataires ont brûlé le drapeau français avec des engins incendiaires, avant que la police ne parvienne à les disperser. Intervenant à la prière du vendredi, l'hojatoleslam Ahmed Khatami avait pourtant demandé aux fidèles iraniens de continuer à exprimer leur colère, mais d'éviter de s'en prendre aux ambassades étrangères.
Outre l'Iran, d'autres pays musulmans ont manifesté, en ce jour de prière du vendredi, notamment en Asie du Sud. A Dacca, capitale du Bangladesh, près de 20 000 fidèles sortant de la mosquée Baitul Mukarram ont défilé vers l'ambassade du Danemark et brandi des pancartes comme celle-ci : "La liberté d'expression symbolise la guerre contre l'islam."
En Inde, à New Delhi, des milliers de manifestants ont protesté dans les rues à la sortie de la mosquée Jama Masjid, la plus grande du pays. Au Pakistan, à Islamabad, lors d'une manifestation de 4 000 personnes, des drapeaux danois et américains ont été brûlés.
Plusieurs manifestations ont eu lieu également en Turquie. A Istanbul, des militants musulmans se sont rassemblés devant la mosquée Beyazit en criant : "L'armée du Prophète est la terreur des infidèles ! Nous tuerons les salauds de croisés." Là aussi, des drapeaux danois et britannique ont été enflammés, ainsi qu'une effigie du premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen.
HOSNI MOUBARAK CRITIQUÉ
Le monde arabe, enfin, reste sous tension. Au Caire, des centaines d'Egyptiens ont brûlé des drapeaux et accusé le président Hosni Moubarak de garder le silence sur l'affaire des caricatures.
A Rabat, près de 25 000 personnes ont participé à une "marche" et dénoncé les journaux européens, en présence de ministres, comme celui des affaires islamiques Ahmed Toufiq, de chefs de partis, de militants islamistes criant : "Non à une liberté d'expression qui humilie les religions". — (AFP, Reuters.)

Saturday, February 11, 2006

186 - EST CE QUE LES POLICIERS FRANCAIS ONT TORTURE DES ISLAMISTES DANS DES CONDITIONS QUI RAPPELLENT ABOU GRAIB EN IRAK ?

Enquête sur d'éventuels sévices infligés après les attentats de 1995 et dénoncés dans un livre.
Un islamiste en laisse pour distraire un pot de policiers?
par Patricia TOURANCHEAUQUOTIDIEN : samedi 11 février 2006






Des officiers de la police judiciaire antiterroriste se sont-ils livrés à des sévices et tortures sur des islamistes durant l'enquête sur les attentats de 1995 ? Une enquête administrative a été déclenchée vendredi par le ministère de l'Intérieur et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour vérifier si de telles exactions ont été commises au sein du service de pointe de la lutte antiterroriste française, alors dirigé par l'impétueux commissaire Roger Marion. En tout cas, trois journalistes du Point, Jean-Michel Decugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens rapportent des scènes édifiantes en ce sens dans leur livre Place Beauvau, à paraître aux éditions Robert Laffont. Dans le chapitre «Cadavres dans le placard», cinq officiers de cette 6e division centrale de police judiciaire (6e DCPJ) ­ devenue direction nationale antiterroriste (Dnat) ­ témoignent de tortures à l'électricité et de mauvais traitements, sur des gardés à vue, de la même veine que ceux perpétrés en 2004, par l'armée américaine sur des prisonniers irakiens à Abou Ghraïb. Au fil de leur enquête, les journalistes qui cherchent des éléments de portrait du commissaire Marion, se retrouvent au printemps 2005 face à «un ancien de l'antiterrorisme, aujourd'hui retraité» qui «craque», et «les larmes aux yeux», déballe «la scène du sac plastique» à laquelle il a participé voilà dix ans. Ils l'ont recoupé auprès de quatre de ses collègues. Sur les cinq officiers qui leur ont parlé, deux «confient non seulement avoir frappé certains gardés à vue mais aussi les avoir humiliés et parfois torturés», écrivent les auteurs, «les trois autres disent y avoir seulement assisté».
Guerre de clans. L'été 1995, les bombes explosent en série : dans le RER à Saint-Michel le 25 juillet (8 morts), place Charles-de-Gaulle, font long feu sur le trajet du TGV Lyon-Paris le 26 août, ou dans une Sanisette et sur un marché à Paris. Une voiture piégée explose à Villeurbanne (Rhône) devant une école juive le 7 septembre. Les services de police antiterroristes sont à cran. C'est la guerre entre la 6e DCPJ nationale de Roger Marion et le service régional de PJ de Lyon chapeauté par Bernard Trenque. Le premier vient de s'arroger la piste de Khaled Kelkal, qui évolue pourtant sur les terres lyonnaises. Le 9 septembre, 31 islamistes interpellés dans le Rhône. Parmi eux, Slimane Rahmouni, 24 ans, dit l'Afghan. Le lendemain, Jacques Chirac vilipende sur TF1 le «manque de cohérence» et le «désordre» entre services de police puis menace de faire tomber des têtes si les chefs n'y remédient pas.
D'après le livre, le 11 septembre, le gardé à vue Rahmouni a été «tiré par une laisse», «un sac plastique sur la tête», par deux officiers parisiens de la 6e DCPJ dans une pièce de l'hôtel de police de Lyon, et «exhibé comme une bête de foire devant une quinzaine de policiers réunis pour un pot de service». Les auteurs rapportent qu'un commissaire de Lyon, «témoin involontaire» de la scène, s'en serait pris au patron de la «6» qui l'aurait envoyé paître. Bernard Trenque, que nous avons joint, «réserve ses déclarations aux enquêteurs de l'IGPN». Deux policiers de son entourage et de celui de Marion, interrogés vendredi par Libération, ne «se souviennent pas de telles violences illégitimes, ni d'engueulade à ce sujet entre les deux patrons», pas même d'un «pot de service» : «On était à couteaux tirés entre collègues de Lyon et de Paris. Vu les relations empoisonnées entre les deux services, s'il y avait eu le moindre dérapage d'un côté ou de l'autre, je suis convaincu qu'il aurait été exploité», insiste cet ex de la 6e DCPJ présent à Lyon lors de l'interrogatoire de Rahmouni.
Bond électrique. Les journalistes du Point expliquent pourtant en détail comment Rahmouni a été torturé à l'électricité au moyen d'une «arme d'autodéfense achetée dans une armurerie» par deux policiers de la 6 qui, par «jeu», lui envoyaient des décharges électriques pour le faire bondir : «L'un des deux fonctionnaires nous confie avoir soigneusement noté d'un trait sur le mur la hauteur de chaque saut», écrivent-ils. La scène laisse dubitatif un ancien de Lyon : «On ne peut jurer de rien, mais les affidés de Marion squattaient nos bureaux, comment ce genre de méthodes aurait-il pu nous échapper ?»
Il n'empêche, l'officier retraité qui a fait ces confidences aux auteurs n'avait «aucun intérêt à ces révélations», si ce n'est de soulager sa conscience, puisqu'il se dénonce lui-même en train de tenir Rahmouni en laisse avec un collègue et d'utiliser la «gégène». De plus, deux autres islamistes, Maaméri et Bouhadjar, interpellés à Lyon le 27 septembre 1995 en train de ravitailler le terroriste fugitif Kelkal, avaient aussitôt dénoncé sur PV à la juge Laurence Le Vert avoir été «passés à l'électricité» et obligés de «monter sur un Coran» par des policiers cagoulés. Le 1er novembre, dans les locaux de la 6e DCPJ rue des Saussaies à Paris, un imam de la mosquée de Villeneuve-d'Ascq (Nord) aurait aussi été «frappé et torturé» si l'on en croit Place Beauvau. Un ancien de ce service nous le confirme : «La seule scène de violence que je connaisse, c'est sur cet émir du nord qui avait donné un coup de pied dans le volant et fait partir le véhicule de service en embardée sur l'autoroute, après ce fut très chaud pour lui.» Le même jour, c'est au tour de Boualem Bensaïd de recevoir des coups en garde à vue pour lui extorquer des aveux comme en témoignent des photos de son visage «tuméfié et difforme» et d'un certificat médical éloquent qui fut présenté lors de son procès devant la cour d'assises de Paris.
Claude Guéant, actuel directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et directeur général de la police nationale en 1995, se déclare «sidéré, stupéfait» par ce qu'il a lu dans le livre : «Je suis tombé de l'armoire. Si ces agissements sont vrais, c'est scandaleux. J'ai peine à croire que dans ce milieu policier où on parle beaucoup, nous n'en ayons eu aucun écho. Nous diligentons une enquête pour en avoir le coeur net.»

185 - UN EDITORIAL DE BHL DANS LE JOURNAL ISRAELIEN HAARETZ

Face au triangle de la mort, imposer celui de la vie et de la sagesse qui doit unir l'Europe, les Etats-Unis et Israël Par Bernard-Henry Lévy
Dans un éditorial écrit pour le « Haaretz » (supplément du week-end), Bernard-Henry Lévy tente d'expliquer les causes de l'embrasement du monde musulman suite à la publication des caricatures danoises.
B-H.L fait un lien direct entre ce phénomène et trois événements majeurs dans le monde arabo-musulman
: La politique de la Syrie « qui s'est accaparé le rôle de provocateur régional et qui ne s'est jamais autant préoccupée de la religion qu'aujourd'hui ». La radicalisation, dans la République islamiste iranienne, « qui est prête à une alliance sunno-chiite dans le seul but d'être le fer de lance, au sein du monde musulman, d'une croisade anti-chrétienne, antisémite et anti-démocratique. « La tragédie de la victoire du Hamas dans les Territoires palestiniens et donc celle d'une idéologie qui repose sur le négationnisme de la Shoah et sur l'extermination d'Israël et des juifs - victoire acquise pour la première fois démocratiquement ».
« Ces trois événements sont liés entre eux, écrit-il. C'est le triangle de la mort et, face à cette machine de haine, nous n'avons pas d'autre solution que celle d'imposer un autre triangle, celui de la vie et de la sagesse qui doit plus que jamais unir l'Europe, les États-Unis et, qu'on le veuille ou non, Israël. Ce triangle doit se démarquer de cette guerre des civilisations à laquelle les extrémistes du monde arabo-musulman aspirent.
Au cœur de ce second triangle, il faut poser plusieurs principes : d'abord, la liberté d'expression, ensuite le renforcement des musulmans modérés et éclairés qui comprennent que l'honneur de l'islam est mille fois plus bafoué lorsque des terroristes irakiens font exploser une mosquée à Bagdad, lorsque des djihadistes pakistanais décapitent Daniel Pearl, ou lorsqu'un fondamentaliste algérien découpe les entrailles d'une femme en citant des versets du Coran, uniquement pour la punir d'avoir montré son visage en public. Actuellement, ces musulmans se sentent bien seuls et, dans leur solitude, ils ont besoin plus que jamais de reconnaissance et d'espoir ».

184 APRES AL MANAR, LA CHAINE ARABE IKRA

Dans une lettre adressée au Premier ministre et au ministre de la Culture et de la Communication, le sénateur Jean-Pierre Plancade, a attiré leur attention sur la situation des chaînes télévisées diffusées en France sans l’accord du CSA, comme c’est le cas actuellement pour Iqra TV. Cette chaîne religieuse wahhabite, appartenant au groupe privé Arab Radio and Television Network, est diffusée par TPS alors qu’elle n’a pas reçu l’agrément du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), explique le sénateur qui rappelle qu’Iqra TV diffuse des discours de racisme, d’antisémitisme et d’appels au terrorisme et à la haine. Il cite notamment le prêche du cheikh Aed Kourani, diffusé le 31 juillet 2005 : « Les Juifs, on le sait, sont les fils des singes et porcs. Malgré tout, Dieu nous a ordonné de les convertir à la vraie religion, à l’Islam, avant de les massacrer. »
Jean-Pierre Plancade souhaite notamment savoir quelles mesures le gouvernement compte prendre pour arrêter la diffusion de chaînes n’ayant pas reçu l’agrément du CSA et qui appellent à la haine.

182 LE CRIF DEPLORE L INVITATION DU HAMAS PAR LA RUSSIE

Le 10 février, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) ''a déploré la déclaration précipitée de la France qui a approuvé l'invitation du Hamas par la Russie''. (Guysen.Israël.News)''Il rappelle que le Hamas est porteur d'un projet de destruction de l'Etat d'Israël et figure sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne. Le CRIF considère que l'initiative russe est un premier pas dangereux dans la voie du renoncement aux principes de fermeté qui avaient été affichés par la communauté internationale ''.

181 - UNE SEMAINE DE L'APARTHEID EN ISRAEL DANS UNE UNIVERSITE CANADIENNE

Le B'nai Brith Canada est choqué que l'Université de Toronto ait l'intention d'accueillir, pour la deuxième fois consécutive, la ''Semaine Israël Apartheid'' malgré ''l'environnement empoisonné que la première édition y avait engendré''. (Guysen.Israël.News)Cette conférence, qui débute le 13 février, ''délégitime l'Etat juif, son droit à exister et à défendre ses citoyens. L'an dernier, elle s'est transformée en fête de haine et on y avait distribution des documents liés aux organisations teroristes. Il est inexcusable que les étudiants juifs doivent de nouveau se sentir marginalisés, isolés et intimidés sur le campus''.

180 - CHEZ ARDISSON SAMEDI SOIR L'INEVITABLE DJAMEL BOURAS

Max Gallo a déclaré :''Ben Laden est un assassin qui se réclame du Prophète. L'islamophobie est une notion vague. Si je fais une lecture ''satanique '' du Coran, je suis victime de cette loi [contre l'islamophobie]. La France, comme l'Europe, a un socle judéo-chrétien'', a déclaré l'historien français Max Gallo à Djamel Bouras. (Guysen.Israël.News)''C'est une réalité historique... Le mot d'apaisement veut dire capitulation. Je sens en Europe la politique de l'autruche et le refus de voir certaines réalités. Il y a un choc des civilisations ''.
02:15
''Dieudonné a [joué] un rabbin. Euh, un colon juif. Médiatiquement, on ne le voit plus. Il existe plusieurs lois contre l'antisémitisme. Je fais un appel au ministre Azouz Begag, à M. de Villepin de faire une loi contre l'islamophobie'', a déclaré Djamel Bouras, ancien champion français de judo. (Guysen.Israël.News)Il a loué ''l'Andalousie, quand les Musulmans étaient au pouvoir, les trois religions vivaient ensemble'' (Ndlr : les non-Musulmans étaient soumis au statut de dhimmis). Les Chrétiens ont dans toutes les villes leurs écoles. Les Juifs ont réussi à créer leurs écoles. Le problème : les Musulmans n'ont pas leurs écoles''. Il a stigmatisé ''la publication des dessins danois par ''Charlie Hebdo'' et ''France-Soir'', des journaux en déficit

Thursday, February 09, 2006

179- DEGOUT PROFOND DE LA LICRA POUR LE CONCOURS DE CARICATURES SUR LA SHOAH

PARIS, 8 fév 2006 (AFP) - Concours de caricatures sur la Shoah : "dégoût profond" de la Licra
La Licra a exprimé mercredi "son dégoût le plus profond" devant l'organisation par un quotidien iranien "au service des dirigeants extrémistes iraniens", d'un concours de caricatures sur l'holocauste.
Dans un communiqué, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme "dénonce la manipulation méprisable d'un régime aux abois sur le plan international".

La Licra "n'est hélas pas surprise par le pas supplémentaire franchi dans le domaine de l'immonde par un régime ayant affiché à la face du monde sa détermination à détruire Israël et dont la colonne vertébrale de sa politique est l'incitation à la haine des Juifs et de l'Occident".
La Licra, ajoute le texte, "espère qu'au delà des déclarations d'indignation, la communauté internationale fera preuve de la plus grande fermeté face à un régime décidé à défier le monde entier".





08/02/2006 14:12
PARIS, 8 fév 2006 (AFP) - Caricatures holocauste : "démarche profondément bellisciste" (Goasguen)
Le député UMP de Paris Claude Goasguen a dénoncé mercredi l'organisation "scandaleuse" d'un concours de caricatures sur l'holocauste par un journal iranien, en parlant d'"une démarche profondément agressive et belliciste" de la part de Téhéran.
Dans une déclaration à l'AFP, M. Goasguen a demandé aux "autorités françaises et européennes de réagir avec la plus grande vigueur" contre ce concours lancé par le quotidien Hamshahri, publié par la municipalité de Téhéran.
"Un silence munichois de l'Europe sera dangereux et inacceptable", a-t-il dit. Pour le député, l'initiative du quotidien Hamshari est "scandaleuse" et "fait suite aux propos négationnistes tenus par le président iranien".
"La multiplication des provocations qui s'appuie sur l'émotion suscitée par la publication de caricatures en Europe" du prophète Mahomet "ne doit pas cacher la démarche profondément agressive et bellisciste de l'Iran", a fait valoir M. Goasguen.
Estimant que "rien ne saurait comparer la liberté de la presse en Europe avec celle en Iran", il a jugé "inacceptable de remettre en cause le génocide et l'holocauste, condamnés par l'ensemble des nations, y compris par des Etats musulmans, dans le passé".
Hamshahri a annoncé lundi le lancement d'un concours de caricatures sur l'holocauste en réponse à la publication de celles du prophète Mahomet dans des journaux européens. Des pièces d'or doivent récompenser les auteurs des 12 dessins qui seront retenus.



Schüssel condamne la publication d'une première caricature sur l'HolocausteVIENNE, 13 fév 2006 (AFP) © 2006 AFP Le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, président en exercice de l'Union européenne (UE), a condamné lundi la publication d'une première caricature sur l'Holocauste par un site internet iranien dans le cadre d'un concours international. Le "mauvais usage des symboles" et le viol de tabous comme l'Holocauste doivent être "condamnés", a-t-il souligné à l'issue d'une rencontre à Vienne avec des représentants des cultes chrétien, juif et musulman. La réaction à la publication de caricatures de Mahomet par des journaux européens doit être "équilibrée", a ajouté M. Schüssel, qui a rappelé que l'UE voulait "manifester de la compréhension pour les sentiments (des musulmans), mais aussi montrer sa détermination à conserver son mode de vie". La Maison de la caricature de l'Iran a publié lundi sur son site internet un premier dessin le jour du lancement officiel avec le quotidien iranien Hamshahri d'un concours international de caricatures sur l'Holocauste intitulé "Où est la limite de la liberté d'expression en Occident ?". Samedi, la présidence autrichienne de l'Union européenne avait fermement condamné des propos du président ultraconservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad qualifiant l'Holocauste de "mythe".

178 QUAND LES SUPERMARCHES CARREFOUR EMBOITENT LE PAS DU BOYCOTT DES PRODUITS DANOIS

18:31
''Alors que l'affaire des caricatures danoises provoque en Europe, et dans des pays musulmans, une forte émotion et des actes de violence inacceptables, des magasins de votre groupe ont mis en place le boycottage des produits alimentaires originaires du Danemark'', a écrit Philippe Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères, à José-Luis Duran, président du Directoire Carrefour. (Guysen.Israël.News)'' De telles pratiques ont eu lieu, pour l'essentiel, dans la région du Proche et du Moyen-Orient. Je tiens à vous faire part de mon indignation quant au fait que des produits en provenance d'un pays membre de l'Union européenne aient pu être ainsi retirés de la vente, en manquement au principe de solidarité entre partenaires européens. Ces discriminations choquantes ignorent ces valeurs de générosité et de tolérance qui sont au cœur de l'entreprise européenne. Vous [aurez] à cœur de témoigner de l'engagement de votre groupe en faveur du respect de ces principes, même au sein de vos magasins franchisés''


Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) , a écrit à Jean-Louis Duran, président de Carrefour, pour ''protester contre le boycott de produits danois dans les magasins égyptiens de la chaîne de distribution''. (Guysen.Israël.News)''On peut lire dans les hypermarchés à enseigne Carrefour : '' Dear Clients we express solidarity with the Islamic and Egyptian community. Carrefour don't carry Danish products ' (Ndlr : Chers clients, nous exprimons notre solidarité avec la communauté musulmane égyptienne. Carrefour ne transporte pas de produits danois) ''. Selon un responsable du groupe, les franchises au Moyen-Orient sont libres de toute politique et ne dépendent pas de la direction du groupe''.

177 DIEUDONNE UNE NOUVELLE FOIS ENCORE, INCROYABLEMENT RELAXE PAR LA COUR D'APPEL DE PARIS

La Cour d'appel de Paris a relaxé Dieudonné M'Bala M'Bala du grief d'injure raciale. M. M'Bala M'Bala avait déclaré à ''Lyon Capitale'' (23 janvier 2002) : '' Les Juifs, c'est une secte, une escroquerie, c'est une des plus graves parce que c'est la première. Le racisme a été inventé par Abraham. Le peuple élu, c'est le début du racisme''. (Guysen.Israël.News)L'arrêt de la Cour d'appel de Paris, confirmant le jugement de relaxe, a été cassé le 15 mars 2005 par la Cour de cassation estimant que ces '' propos litigieux mettaient spécialement en cause la communauté juive ''. La Cour d'appel de Paris vient de maintenir sa position : '' Replacée dans son contexte, la phrase ne vise pas la communauté juive en tant que communauté humaine, mais la religion juive. M. M'Bala M'Bala la fustige au même titre que la religion musulmane et la religion catholique, tout en faisant peser sur la religion juive une responsabilité particulière en tant que première religion monothéiste. La phrase poursuivie relève d'un débat d'ordre théorique sur l'influence des religions et ne constitue pas une attaque dirigée vers un groupe de personnes en tant que tel''.


Dieudonné à nouveau relaxé en appel
Il était poursuivi pour des propos présumés antisémites.
par Blandine GROSJEANQUOTIDIEN : vendredi 10 février 2006






Dans un arrêt rendu hier, la cour d'appel de Paris, appelée à statuer de nouveau sur des propos présumés antisémites de Dieudonné, l'a une nouvelle fois mis hors de cause. Le 30 juin 2004, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris avait relaxé l'humoriste qui avait affirmé dans une interview au magazine Lyon capitale : «Les juifs, c'est une secte, une escroquerie, c'est une des plus graves parce que c'est la première.» La cour avait estimé que ces propos ne constituaient pas une injure raciale, car ils ne visaient pas la communauté mais la religion juive. La chambre criminelle de la Cour de cassation, sur un pourvoi formé par le Consistoire central (Union des communautés juives de France), avait cependant cassé cette décision, le 15 mars 2005. De nouveau saisie, mais dans une autre composition, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris a confirmé jeudi sa première décision. «Replacée dans son contexte, la phrase ne vise pas la communauté juive en tant que communauté humaine, mais la religion juive [...] Dieudonné M'Bala M'Bala la fustige au même titre que la religion musulmane et la religion catholique, tout en faisant peser sur la religion juive une responsabilité particulière en tant que première religion monothéiste», explique l'arrêt. «La phrase poursuivie relève d'un débat d'ordre théorique sur l'influence des religions et ne constitue pas une attaque dirigée vers un groupe de personnes en tant que tel», ajoute la cour d'appel. L'avocat du Consistoire, Me Stéphane Lilti, a affiché sa «déception» et annoncé son intention de former un nouveau pourvoi.
Jusqu'à présent, et sous réserve d'une procédure en cours, l'humoriste a gagné les procès qui lui ont été intentés pour racisme, antisémitisme, incitation à la haine raciale, apologie d'acte terroriste. Il a ainsi bénéficié d'une relaxe confirmée en appel le 2 juin 2004, pour avoir proclamé «Je préfère le charisme de Ben Laden à celui de George Bush.»
Le 29 septembre, Dieudonné a obtenu la condamnation de Marc-Olivier Fogiel pour injure à caractère racial, à propos d'un message «sur les odeurs des Blacks» diffusé dans l'émission «On ne peut pas plaire à tout le monde», en réaction à un sketch douteux de Dieudonné, «Isra-Heil».

176 LE BUREAU DE VIGILANCE CONTRE L ANTISEMITISME DENONCE UN ACTE ANTISEMITE DANS UN LYCEE PARISIEN

Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) ''dénonce et condamne les propos et allusions antisémites prononcés par un professeur du lycée privé catholique Gerson du 16e arrondissement de Paris, à l'égard d'un élève juif de sa classe, Thomas B., âgé de 16 ans''. (Guysen.Israël.News)''Le 27 janvier, à11h45, Thomas qui bavarde en classe avec un camarade, est mis à la porte et envoyé au ''Frigo'' (nom donné à l'extérieur du bâtiment dans le jargon de l'enseignant). Selon l'élève sorti, le professeur aurait déclaré, devant la classe offusquée : ''S'il n'y a plus de place au frigo, il y en aura toujours au four !'' Prévenu de ces déclarations par un camarade, Thomas revient en classe, et selon lui le professeur lui adresse ''Vous avez froid, alors allez au four ! '' devant tous les élèves choqués et émus. Ce professeur, coutumier du fait selon le chef d'établissement, n'a pas présenté d'excuses aux parents, ni subi de sanction. Le BNVCA demande au recteur d'Académie, au Ministre de l'Education nationale et à la hiérarchie religieuse dont dépend le lycée Gerson, de prendre les mesures générées par cette affaire grave. Les parents de l'élève déposent plainte auprès du Procureur de la République''.

175 QUAND L EGLISE ANGLICANE SE FAIT COMPLICE DU BOYCOTT ECONOMIQUE D' ISRAEL

L'ADL (Anti-Defamation League) a qualifié d'''outrage moral la décision de l'Eglise d'Angleterre, placée sous l'autorité de l'archevêque de Canterbury Rowan Williams, de désinvestir des entreprises ayant des relations commerciales avec Israël, surtout à la lumière de la récente victoire électorale du Hamas, une organisation terroriste appelant à la destruction d'Israël''. (Guysen.Israël.News)Le 6 février, le Synode général de l'Eglise anglicane a adopté à ''une majorité écrasante une résolution favorable au désinvestissement des sociétés dont les produits sont utilisés par Israël dans les territoires et qui ''profitent de l'occupation illégale'', comme Caterpillar qui fabrique les bulldozers utilisés pour édifier la barrière de sécurité. Le désinvestissment (divestment) est injuste, contre-productif, une stratégie partiale poursuivie par ceux qui ont un plan contre Israël. L'Eglise anglicane déforme les faits historiques et conteste les intentions de l'Etat d'Israël dont le but ultime est de protéger et défendre ses citoyens du terrorisme''.

Tuesday, February 07, 2006

174 - LE DECES DE LA VEUVE DE MARTIN LUTHER KING

L'Amérique offre des funérailles quasi-nationales à Coretta King AFP 07.02.2006 - 23:19
L'Amérique a offert mardi des funérailles quasi-nationales à Coretta Scott King, la veuve du pasteur noir assassiné Martin Luther King, en présence du président George W. Bush et d'une foule de représentants de la communauté noire des Etats-Unis.
Coretta King, décédée le 30 janvier à l'âge de 78 ans, au
Mexique, s'était battue pour faire vivre "le rêve" de son mari, apôtre des droits civiques des Noirs américains et de la non-violence.
Une foule d'anonymes s'était pressée devant l'église de Lithonia (Georgie, sud-est), près d'Atlanta, la ville où le révérend Martin Luther King était pasteur et où Coretta King devait être inhumée. Mais nombre d'entre eux n'ont pas pu entrer dans l'édifice qui peut accueillir 10.000 personnes, et ont été orientés vers un gymnase pour suivre les funérailles sur un grand écran.
La cérémonie a débuté peu après 12H30 locales (17H30 GMT) dans l'immense église baptiste, où officie Bernice King, l'une des filles de la défunte.
Dans une atmosphère empreinte de recueillement et d'allégresse, des chants et des applaudissements monstre ont résonné.
Au centre du vaste édifice, avait été installé le cercueil beige, surmonté de gerbes de fleurs dans les tons orange, jaune et rouge.
"C'était l'une des femmes américaines les plus admirées de notre temps", a déclaré le président George W. Bush, au début du service funèbre. "Je suis venu aujourd'hui pour dire la compassion de notre Nation toute entière", a-t-il dit. "En avançant avec un coeur fort et miséricordieux, Coretta King n'a pas seulement préservé l'héritage de son mari, elle a forgé le sien", a ajouté le président, qui avait ordonné que les drapeaux soient en berne mardi.
Les anciens présidents américains George Bush père, Jimmy Carter et Bill Clinton, participaient aussi à la cérémonie, entourés d'une quinzaine de sénateurs.
"Elle n'était pas simplement devenue un personnage national mais une icône internationale, en s'opposant (aussi) à l'apartheid en Afrique du sud", a déclaré le sénateur Ted Kennedy. "Elle savait au plus profond de son coeur qu'aucun d'entre nous ne serait jamais libre tant que nous ne le serions pas tous", a lancé, sous les ovations, l'élu démocrate, dont le frère le président John F. Kennedy avait aidé Martin Luther King à sortir de prison.
Celle qu'on appelait "la première dame" du mouvement pour les droits civiques, avocat des droits des femmes, des homosexuels, s'était opposée aussi à la peine de mort et à l'invasion en Irak en 2003.
L'ex-président Bill Clinton a souhaité que l'on n'oublie pas "que c'était une femme, une vraie femme qui vivait, respirait, qui était en colère, avait des rêves et des déceptions".
"Qu'allons-nous faire du reste de nos vies?", a-t-il lancé également chaudement applaudi, appelant à "marcher sur les pas" de Coretta King et "à aider ses enfants à perpétuer leur héritage". "Nous sommes tous les enfants de Martin Luther et Coretta Scott King", a-t-il lancé, au côté de son épouse, la sénatrice Hillary.
De son côté, l'ancien président Jimmy Carter a voulu "rappeler que le combat pour l'égalité des droits n'était pas achevé. Nous n'avons qu'à nous rappeler la couleur de peau des habitants de Louisiane, Alabama, Mississippi", a-t-il dit, en référence aux trois Etats du sud ravagés l'été dernier par le cyclone Katrina, sous les ovations de la communauté noire.
"Je vous promets mes soeurs que je ne m'arrêterai jamais", a lancé la poètesse noire Maya Angelou, "Je veux voir un monde meilleur", a-t-elle dit, "et je veux le voir à travers mes yeux et à travers tes yeux, Coretta King".


relire la déclaration de martin luther king sur le sionisme à un moment ou Dieudonné se déchaine dans des déclarations antisémites et haineuses à l'égard du sionisme

173 - CARICATURES . LA POLITISATION A ETE DELIBEREMENT ORGANISEE PAR LES REGIMES ARABES

Caricatures : vers une politisation de la crise ?
LEMONDE.FR 06.02.06 15h43 • Mis à jour le 07.02.06 14h15L'intégralité du débat avec François Burgat, chercheur au CNRS et spécialiste de l'islam, mardi 7 février, à 11 h .
anaxav: Quelle est votre opinion personnelle sur les caricatures incriminées ? Une telle réaction était-elle prévisible ?
François Burgat : Peut-être faut-il préciser la notion de "caricature". Une chose est de représenter par l'image le prophète des musulmans et d'enfreindre supposément ainsi un précepte, qui s'applique aux adeptes de la religion musulmane et à eux seuls ; une autre est de donner de ce symbole d'une communauté religieuse une représentation humoristique ou irrévérencieuse. Une troisième est de publier une représentation clairement stigmatisante, voire criminalisante, ce qui était bien le cas pour l'assimilation "Mahomet = terrorisme".
Cette "caricature" cautionnait une explication essentialiste et unilatérale de la violence dans le monde, elle avait valeur d'accusation, les réactions étaient prévisibles. Ce distinguo n'a pas été fait assez systématiquement. Il est par exemple occulté, et c'est très regrettable, par le dessin de Plantu sur la couverture du Monde daté du 3 février.
Pierre-Olivier : Sans faire référence directement à la thèse de Huntington, est-il possible d'affirmer que cette crise se positionne sur un fond de crise préexistante entre l'Occident et les pays arabes, le monde musulman dans une plus large mesure ?
François Burgat : Oui, cela me paraît une évidence. Cet épisode est la "cerise sur le gâteau" d'une longue tension dont les racines plongent à l'évidence jusque dans notre histoire coloniale partagée.
Croumie : Y a-t-il une législation sur le respect des cultes ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser ?
François Burgat : Disons qu'il existe à tout le moins un exemple historique essentiel. Il va de soi que les caricatures qui stigmatisaient dans les années 1930 le judaïsme et la judaïté n'ont jamais été qualifiées, fort heureusement, de témoignages de la liberté d'expression. C'est en fait cette géométrie variable de la protection des marqueurs identitaires des différentes communautés du monde qui doit être aujourd'hui soulignée et, bien évidemment, dénoncée.
Zorlak : Ne fait-on pas une redondance lors de l'emploi du terme "politisation" - de la crise, l'islam étant déjà de fait une croyance à caractère politico-religieux ? Dès lors, ne s'enlève-t-on pas les moyens de comprendre la crise par des vues prenant pour référence ce que nous considérons être une religion en Occident ? Ne péchons-nous pas par optimisme ?
François Burgat : Oui, bien évidemment, cette affaire est politisée. Elle est politisée à cause de cette vieille proximité entre le religieux et le politique que vous rappelez à juste titre, même si elle ne caractérise pas seulement l'aire musulmane.
Elle est politisée également du fait du rôle évident d'un certain nombre d'acteurs étatiques dans cette tempête dite "religieuse". Plus surprenant peut-être, il faudra également décrypter le rôle que pourraient avoir joué d'autres acteurs étatiques majeurs, tels les Etats-Unis, dans une crise dont les effets vont surtout affecter les relations entre le monde musulman et l'Europe. De toute évidence, il est inefficace d'aborder les tensions du monde avec les instruments de la théologie des différents acteurs. Derrière le voile du religieux, partout et toujours, pas seulement en terre d'islam, nous trouvons bien le politique.
UNE CRISE PRÉMÉDITÉE ?
Ali : On parle beaucoup de la manipulation de la "rue arabe " pour expliquer les réactions observées ici et là, mais ne pensez-vous pas que les médias occidentaux (et donc la "rue occidentale") aient eux-même été manipulés ?
Zaou: Selon vous, quel est le but recherché par certains Etats arabes en envenimant la crise ?
François Burgat : Plusieurs indices accréditent la thèse que ce sont des acteurs étatiques, et non les "rues", qui ont relancé cette crise, qui était déjà ancienne. Du côté des régimes arabes, à un moment où le camouflet des urnes palestiniennes était tout particulièrement déstabilisant, il n'est pas invraisemblable du tout qu'ils aient voulu se faire à bon compte une provision des dividendes religieux de leurs opposants islamistes. Il est manifeste que les ministres de l'intérieur de toute une série de pays arabes ont littéralement anticipé la colère de leur rue.
Dans le cas de la Syrie, dont le régime est menacé par les pressions occidentales, le message de ces manifestations encouragées était également : "prenez garde, si vous nous poussez vers la sortie, il faut que vous soyez conscients que ce sont les 'hordes islamistes' qui prendront notre suite
".
Pour les acteurs occidentaux, il n'est pas impossible que ce retour à une lecture strictement théologique des tensions au Proche-Orient soit une façon de masquer une fois de plus la matrice strictement politique d'un vieux conflit qui entre plus logiquement dans les catégories d'une guerre de type colonial que d'une guerre des religions.
Pascale : Pensez-vous que l'ensemble de la crise est prémédité par les mouvements islamistes radicaux ?
François Burgat : Je ne puis que confirmer ma réponse précédente. La relance de cette crise s'est opérée d'une façon tout particulièrement suspecte. L'importance du rôle d'acteurs proches des régimes nous incite à l'évidence à la plus grande prudence. Les informations sont convergentes pour montrer que les groupes radicaux n'ont aucunement été liés à cet épisode de la montée en puissance de la tension entre le monde "musulman" et le monde "occidental".
Senta : Quels sont les indices qui font dire que ce sont les Etats du Moyen-Orient qui ont relancé la crise ? Quel est leur intérêt véritable ?
François Burgat : Le principal indice, c'est le rôle des acteurs institutionnels : ministres de l'intérieur, hommes d'affaires proches du pouvoir, relais habituels des milieux gouvernementaux. Quel était leur intérêt ? Il était d'aider à faire passer la pilule du message monté des urnes palestiniennes. Ce message était double : aucun régime ne pourrait sans doute survivre à un scrutin organisé dans des conditions satisfaisantes de régularité. Ce sont les courants dits "islamistes" qui supplanteraient les régimes plus naturellement que leurs concurrents issus de la gauche laïque.
Les régimes arabes pourraient ainsi avoir voulu "botter en touche" en créant artificiellement une crise bilatérale qui allait leur permettre de puiser dans le plus profond des réservoirs de ressources politiques dans cette région du monde, à savoir le réservoir du nationalisme.
Diarry : Quelle raison, selon vous, a poussé les journalistes à publier ces caricatures ?
François Burgat : Je ne dispose pas d'informations privilégiées sur les circonstances de la publication initiale. On connaît en revanche assez bien l'imaginaire politique de ceux qui ont publié et republié ces caricatures en affirmant vouloir défendre la liberté de la presse. J'accepte la nécessité de "briser les tabous".
Toutefois, à mes yeux, en matière de liberté de presse, le tabou le plus dangereux n'est certainement pas le respect du prophète des dominés, mais plus vraisemblablement la force du mur d'argent des dominants. Or force est de constater que ce tabou-là laisse le courage de nos défenseurs de la liberté d'expression bien vacillant.LES "EFFETS PERVERS DE LA CONCENTRATION DE LA PRESSE"
Chantal : Est-ce que l'Europe doit se mobiliser pour garder son droit à la liberté d'expression, afin de faire face aux acteurs étatiques, et en a-t-elle la possibilité ?
François Burgat : Oui, bien sûr, l'Europe doit se mobiliser pour garder sa liberté d'expression. Encore faut-il, quitte à me répéter, identifier soigneusement les vraies limites actuelles à la liberté d'expression des Européens.
J'ai pour ma part tendance à les voir dans les effets extrêmement pervers du processus de concentration de la presse, qui fait que les groupes industriels s'approprient de plus en plus systématiquement la capacité de toutes les familles politiques, de toutes les sensibilités, de toutes les tribus de la nation ou du monde à exprimer leur pluralisme et leurs différences. C'est ce déséquilibre de la répartition de la parole publique, chaque jour plus flagrant, qui entretient à mon sens les pires frustrations et nourrit toutes les radicalisations. Pourquoi nos "impertinents briseurs de tabous" n'exercent-ils jamais leurs talents contre ce scandale-là ?
Marie : Les droits à la liberté de la presse et à la liberté d'expression revendiqués par les journalistes ne sont-ils pas une simple façade pour s'innocenter ?
François Burgat : Vous me donnez l'occasion de redire que la liberté de presse et d'expression, ce bien qui justifie tous les combats, ne saurait se résumer au droit de stigmatiser une partie de la communauté nationale ou mondiale. Il réside plus largement dans la garantie accordée à tous d'exprimer, dans le respect des autres, leurs ambitions et leurs différences.
Rembrandt : Avez-vous entendu parler du concours des caricatures sur l'Holocauste organisé par un journal iranien ? Pensez-vous que l'Occident aura la même réaction que pour les caricatures sur le prophète Mahomet ? Dans une plus large mesure, pensez-vous que s'il y avait une caricature contre l'homosexualité ou sur le sionisme les tenant de la liberté d'expressions auraient la même réaction avec les mêmes arguments ?
François Burgat : Si ce n'était pas le cas, si l'Occident ne se mobilisait pas unanimement pour condamner les débordements anti-humanistes de l'autre, sa capacité à fabriquer de l'universel pourrait être mise en doute.
Permettez-moi tout de même de constater que les dérives, bien réelles et qu'il ne s'agit pas de nier ou de minimiser, de certaines fractions de l'opinion publique musulmane, font l'objet d'une surveillance et d'une vigilance auxquelles il me paraît pour l'heure difficile d'apporter quelque chose. Si cette vigilance venait à faire défaut, comptez sur moi pour renforcer les rangs de ceux qui feront tout pour lui redonner le niveau requis.
Redsmith : J'ai du mal à croire que "France Soir", journal en grande difficulté financière, ait publié ces caricatures uniquement en signe de solidarité avec les journalistes danois. Le limogeage du directeur de la publication qui a suivi a également choqué. Pensez-vous que ce limogeage soit lié à la nationalité du propriétaire du journal. En clair, pensez-vous que M. Lakah ait fait cela pour se protéger ?
François Burgat : Les dérapages récents de l'institution judiciaire française m'ont au moins appris quelque chose : on ne juge pas sans une enquête approfondie. N'ayant pas les moyens de connaître le fond de la pensée du directeur de "France Soir", je me garderai de commenter le sens de ses décisions récentes.
Marc Aurèle : J'ai lu, cet été, un grand dossier dans l'hebdomadaire brésilien "Vejà", qui recensait, pays par pays, l'origine religieuse des victimes du terrorisme. Pas de surprise pour vous, j'imagine, la religion la "plus touchée" était bien sûr l'islam. Ne vous semble-t-il pas étonnant qu'aucun grand groupe de presse européen n'ait fait ni publié l'étude ? L'opinion publique n'oublie-t-elle pas trop facilement que le terrorisme islamique tue en premier lieu des musulmans ? Caricaturer Mahomet comme un poseur de bombes ne participe-t-il pas de cette amnésie collective au service d'un prétendu choc des civilisations ?
François Burgat : Revenons à l'"essence" de l'analyse. La violence politique dans le monde n'est pas explicable par le vocabulaire ("islamique") qu'emploie une partie des acteurs de la confrontation. L'explication de cette violence peut être rapportée à trois grands dysfonctionnements politiques ou à trois niveaux de "déni de représentation" dont seraient victimes ceux qui arrivent à la conclusion que seule la violence peut leur rendre justice.
Le premier dysfonctionnement est celui de l'ordre mondial né en 1990 de l'effondrement de l'URSS et l'espace sans limite qu'il donne à l'interventionnisme et à l'unilatéralisme des Etats-Unis d'Amérique. Le deuxième grand échec du politique est le conflit israélo-arabe et la persistance du camp dominant à vouloir à la fois la paix et la terre. Le troisième déni de représentation, la troisième filière de fabrication de la radicalisation politique, ce sont ces régimes que je qualifie de "Pinochet arabes" pour exprimer l'idée que l'environnement occidental leur permet de s'abstenir de toutes les règles les plus élémentaires de respect des droits de l'homme, à charge pour eux de contenir, y compris par la plus extrême violence, les protestations montantes de la périphérie contre les méthodes qu'emploie le centre pour maintenir son hégémonie.
COMMENT LA CRISE SE RÉSOUDRA-T-ELLE ?
Jacques : Connaissez-vous l'orientation politique du journal danois et de l'auteur des dessins ? Car tout cela a un relent d'extrême droite qui a tout à gagner dans cette affaire.
Steph : Bonjour, pensez-vous que l'extrême droite européenne va bénéficier de ces évènements ?
François Burgat : Je ne suis pas spécialiste de la presse danoise. J'ai lu, comme vous sans doute, que ce journal était placé sur l'échiquier politique quelque part entre droite musclée et extrême droite. Il est absolument évident que les progrès fulgurants de nos "briseurs de tabous", en libérant la parole stigmatisante, font faire des progrès au pire de ce que contiennent nos tripes, au détriment du plus noble de ce que contiennent nos cerveaux.
Khettaoui : Ne sommes-nous pas arrivés à un moment charnière (où tout peut basculer dans le pire) de la relation entre certains Etats arabes et l'Occident ?
Zaou : Comment voyez-vous la fin de cette crise ? Renversement des régimes arabes par une montée islamique ? Vague de terrorisme en Europe ? Crise mondiale ? ou bien... crise de nerf passagère et apaisement rapide ?
François Burgat : J'aimerais pouvoir vous dire que je suis optimiste. Disons que je le suis sans réserve s'agissant de la capacité des sociétés du monde musulman à évoluer vers des modes de fonctionnement politique et des formes d'organisation sociale en parfaite compatibilité avec ce que nous considérons présentement comme la "modernité" au sens universel du terme.
Je suis en revanche très franchement pessimiste sur notre capacité d'"Occidentaux" à gérer calmement cette phase difficile de notre histoire, où nous devons apprendre à jouer le rôle plus modeste et plus réaliste qui est celui de l'une des tribus du monde, et non du producteur monopolistique de l'universel.
J'ai peur que les performances de nos "briseurs de tabous à géométrie variable", qui stigmatisent de façon inacceptable cette partie du monde dont on peut dire qu'elle n'est pas aujourd'hui la plus influente, ait valeur de ce que les Anglais appellent des "self fulfilling prophecies", des prophéties autoréalisatrices.J'espère toutefois très sincèrement être sur ce terrain-là dans l'erreur, et que ce sont les cerveaux de la raison et non les tripes de la peur et de la haine qui, à court ou moyen terme, vont l'emporter.
Chat modéré par Stéphane Mazzorato et Edouard PflimlinChat modéré par

172 - LA PLAINTE CONTRE FRANCE SOIR DE MOULOUD AOUNIT DIVISE LE MRAP

La plainte contre "France-Soir" divise le MRAP
LE MONDE 07.02.06 13h36
e mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a décidé, samedi 4 février, de porter plainte contre France Soir pour l'une des caricatures de Mahomet reproduites par le quotidien qui, selon le mouvement, "porte une incitation délibérée à la haine et à la violence envers tous les musulmans".
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"Nous estimons légitime de critiquer toutes les religions, y compris l'islam, et ne sommes pas choqués par les caricatures du prophète Mahomet", tient à souligner son président, Mouloud Aounit. "Mais, ajoute-t-il, le dessin présentant Mahomet avec un turban en forme de bombe, en associant islam et terrorisme, participe à une volonté de nuire, de stigmatiser, et de blesser la conscience des musulmans en les rendant tous coupables des forfaits monstrueux des terroristes."
"COMITÉS ÉBRANLÉS"
Cette décision n'a cependant pas été sans susciter un vif débat au sein de la direction du mouvement. Considérant ces poursuites contre France Soir comme une "grave erreur", douze des élus de la direction nationale rendaient publique, dès lundi 6 février au soir, une déclaration demandant "solennellement le réexamen" de cette décision.
"Si ce dessin peut légitimement offenser les musulmans, cela reste une caricature. Et, surtout, dans le contexte de haine raciste qui se développe actuellement dans les pays arabes, nous ne pouvons pas soutenir cette plainte contre France Soir. Ces réactions sont en effet une instrumentalisation de l'islam politique mais aussi du machiavélisme de certains gouvernements arabes, la Syrie en particulier. Et nous ne pouvons pas faire abstraction de cela", soutient avec virulence Gérard Kerform, l'un des douze membres du conseil d'administration du mouvement et président de la fédération des Landes
. "Nous partageons l'essentiel des combats du MRAP contre les intolérances, insiste-t-il, mais aujourd'hui dans cette affaire, nombre de comités sont ébranlés."
Pour Mouloud Aounit, les poursuites contre France Soir sont une "plainte d'apaisement". Car, dit-il, "dans un Etat de droit, si la justice n'est pas là pour réparer, on laisse la porte ouverte à des réponses violentes". Mais, pour Gérard Kerforn, au contraire, "ce message qui se place sur le strict terrain antiraciste est complètement dilué dans cette offensive généralisée contre les libertés". "Ce qui se passe dans les pays arabes stigmatise encore plus les musulmans, insiste-t-il. Tout cela aura sur eux un effet boomerang. C'est cela qui risque de les faire apparaître comme des liberticides, des étrangers de la démocratie, alors que l'extrême majorité vit sa foi comme tous les autres."
L. V. E.

171 - CARICATURES POUR LE PRESIDENT IRANIEN CELA TIENT AUX VAMPIRES SIONISTES

TEHERAN, 6 fév 2006 (AFP) - Jets de coktails Molotov et intrusion dans l'enceinte de l'ambassade danoise
Des manifestants, qui protestaient contre la publication de caricatures du prophète Mahomet, ont brièvement pénétré lundi soir dans l'enceinte de l'ambassade du Danemark à Téhéran et des cocktails Molotov ont été tirés sur la représentation diplomatique.
Une centaine de policiers sont intervenus rapidement, réussissant à évacuer le petit groupe de l'enceinte et repousser à l'aide de gaz lacrymogènes le reste des quelque 400 manifestants, des étudidants membres de la milice islamiste des Bassidjis.
Des échauffourées ont eu lieu entre les policiers anti-émeutes et les manifestants, qui ont également jeté des pierres.
Les policiers se sont ensuite mis en retrait, laissant les étudiants tenter de forcer le portail d'entrée de l'ambassade avec des barres de fer avant d'intervenir à nouveau, dans ce qui semblait être une volonté de laisser les manifestants exprimer leur colère tout en évitant d'importants débordements.
"Ne causez pas de dégâts, le gouvernement iranien devra payer", a crié la police à l'aide de haut-parleurs.
Des pompiers se trouvaient sur les lieux pour éviter un éventuel départ d'incendie dans l'ambassade.
L'ambassadeur du Danemark à Téhéran, Claus Juul Nielsen, a indiqué à l'agence danoise Ritzau avoir contacté le ministère iranien des Affaires étrangères et la police, exigeant "la protection nécessaire de (son) ambassade conformément à la Convention de Vienne".
Le gouvernement danois craint une répétition des attaques contre son ambassade à Damas et son consultat général à Beyrouth, incendiés le week-end dernier par des manifestants qui protestaient contre la publication des caricatures dans le quotidien danois, Jyllands-Posten.
Auparavant, environ 300 membres des bassidjis avaient lancé lundi des pierres, des pétards et des oeufs sur l'ambassade d'Autriche, qui assure la présidence tournante de l'Unione européenne, brisant des vitres de la chancellerie.
Le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a de son côté affirmé à l'agence estudiantine Isna que les journaux occidentaux qui ont publié les dessins étaient des "prisonniers d'une bande de vampires sionistes".
"Ils sont prisonniers d'une bande de vampires sionites et ne comprennent pas du tout le sens du mot libérté", a dit M. Ahmadinejad. "Ils proclament que le presse est libre mais ne publient rien sur les droits des Palestiniens", a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre iranien du Commerce a annoncé lundi la suspension des échanges commerciaux entre la République islamique et le Danemark, suite à ces dessins jugés offensants envers les musulmans.
Cette décision intervient deux jours après que M. Ahmadinejad eut ordonné la rupture des contrats économiques de l'Iran avec le Danemark et les pays où ont été publiées des caricatures du prophète.

170 - UN JOURNAL IRANIEN LANCE UN CONCOURS DE CARICATURES SUR LA SHOAH

mardi 7 février 2006, mis à jour à 09:34
Un journal iranien lance un concours de dessins sur l'Holocauste
Reuters
Le quotidien Hamshahri, plus fort tirage de la presse iranienne, invite ses lecteurs à participer à un concours de dessins dont le thème est l'Holocauste, afin, dit-il, de tester la tolérance des pays occidentaux qui mettent en avant la liberté d'expression pour défendre la publication de caricatures du prophète Mahomet.
"Une grande question se pose pour les musulmans: la liberté d'expression occidentale autorise-t-elle que l'on évoque des sujets tels que les crimes commis par Israël ou l'Amérique ou un incident comme l'Holocauste ou cette liberté d'expression n'est-elle bonne qu'à insulter les valeurs sacrées des religions divines?", interroge le journal.
"Hamshahri, loin de toute attitude conflictuelle ou de comportement déraisonnable, invite les artistes du monde entier à user de cette liberté d'expression pour faire parvenir des caricatures sur ces thèmes afin de participer au concours", poursuit le quotidien iranien.
Le président iranien a suscité une réprobation internationale en qualifiant l'Holocauste de "mythe" et en réclamant qu'Israël soit "rayé de la carte".
La parution de caricatures de Mahomet dans la presse danoise, puis leur reproduction dans plusieurs journaux européens au nom de la liberté d'expression, ont entraîné de violentes manifestations dans le monde musulman

169 -L ISLAMISTE ABOU HAMZA PROVOCATEUR EN ECHEF DANS LE LONDOUNISTAN CONDAMNE

LONDRES, 7 fév 2006 (AFP) - L'imam Abou Hamza coupable d'incitation au meurtre
L'imam extrémiste Abou Hamza a été reconnu coupable mardi à Londres d'incitation au meurtre et à la haine raciale, délits qui pourraient lui valoir la réclusion à perpétuité, a-t-on appris auprès du tribunal.
Le prononcé de la peine pourrait intervenir mardi après-midi.
Abou Hamza, 47 ans, ancien imam de la mosquée de Finsbury Park, a été reconnu coupable de six chefs d'accusation pour incitation au meurtre, de deux autres pour "utilisation de mots menaçants, excessifs ou insultants dans l'intention de susciter la haine raciale", et aussi de détention d'un document pouvant être utilisé à des fins terroristes.
Borgne et sans mains, cet imam aux prêches enflammés, figure de proue du "Londonistan" dans les années 90, avait été arrêté en mai 2004.
Il avait été décrit comme un "sergent recruteur" du terrorisme lors de son procès entamé le 11 janvier.
Il s'était dit innocent des 15 chefs d'accusation retenus contre lui et avait démenti via son avocat avoir jamais appelé ses fidèles à tuer quelqu'un au Royaume-Uni ou ailleurs dans le monde.
Il était poursuivi principalement pour incitation au meurtre et à la haine raciale, et également pour détention de documents pouvant être utilisé à des fins terroristes.
Même s'il n'a jamais été inculpé pour des faits de terrorisme, la police reste persuadée qu'il a joué sa part dans la mouvance islamiste des années 1990.

168 - LE GUARDIAN REITERE SES ATTAQUES HAINEUSES CONTRE ISRAEL

Le 07 Février 2006 Yediot AharonotLe « Guardian » : « Il y avait une ressemblance entre la souffrance des Palestiniens et celle des Noirs en Afrique du Sud »
Le « Yediot » consacre une double page de son supplément à un reportage de 28 pages publié par le « Guardian » londonien. Chris Mc Greal, du quotidien britannique, y compare Israël à l'Afrique du Sud de l'apartheid, affirmant que l'État hébreu se livre à une politique systématique de discrimination entre ses citoyens juifs et arabes et entre Israéliens et Palestiniens : « De nombreuses personnes interviewées ont admis qu'il y a une ressemblance entre la souffrance des Palestiniens et celle des Noirs en Afrique du Sud », raconte le journaliste. Ce dossier a provoqué la colère de la communauté juive britannique qui accuse le « Guardian » de s'en prendre à Israël de manière obsessionnelle.

167 - CARICATURES POUR L AYATOLLAH KHAMENEI IL S AGIT D UNE CONSPIRATION SIONISTE

Toutes les depeches
Caricatures: le Guide suprême iranien dénonce une "conspiration sioniste"TEHERAN, 7 fév 2006 (AFP) © 2006 AFP Le Guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei a dénoncé mardi la publication de caricatures du prophète Mahomet dans la presse européenne comme étant une "conspiration sioniste". "Il s'agit d'une conspiration planifiée des sionistes pour provoquer une confrontation entre musulmans et chrétiens", a dit l'ayatollah, dans un discours devant des militaires retransmis par la télévision. Selon lui "la raison de cette action sioniste s'explique par la défaite que leur a infligé le Hamas en reportant les élections" palestiniennes du 25 janvier. Les caricatures, qui ont provoqué une vague de colère et d'indignation dans le monde arabe et musulman, ont été publiées en septembre dernier par un journal danois. Elles ont été reproduites en janvier par un journal norvégien avant d'être publiées dans plusieurs autres pays d'Europe. L'ayatollah Khamenei, première figure de la république islamique, a dénoncé la "conception de la liberté" des Occidentaux, selon laquelle "tout doute ou démenti sur le mythe de l'assassinat de juifs (pendant l'Holocauste) est banni, mais insulter gratuitement plus d'un milliard et demi de musulmans est autorisé". Le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a provoqué une vague d'indignation dans une large partie de la communauté internationale en qualifiant l'Holocauste de "mythe". D'après l'ayatollah Khamenei "la sainte colère (des musulmans contre la publication des caricatures du prophète, ndlr) n'est pas dirigée contre les chrétiens". Des membres de la milice islamiste des bassidjis ont attaqué les ambassades d'Autriche et du Danemark à Téhéran lundi, ainsi que mardi pour la deuxième, pour protester contre la publication des caricatures de Mahomet dans la presse européenne.

Monday, February 06, 2006

SPOLIATION : L'AUTRICHE VA RESTITUER 5 TABLEAUX DE KLIMT ET CHRISTIES PRIS EN FLAGRANT DELIT DE MENSONGES

Sons de cloches spoliées chez Christie's
Remous sur la mise à l'encan de lots provenant de la famille Helft.
par Vincent NOCEQUOTIDIEN : lundi 06 février 2006






Christie's se retrouve bien embarrassé par la contestation d'un héritier d'une famille juive spoliée sous l'Occupation. En 1940, les Helft, une dynastie d'antiquaires, s'enfuient en Amérique. L'immeuble de leur galerie, rue de Ponthieu, sera «aryanisé», leur collection volée par la bande Bony-Lafont. Ces truands, qui forment «la Gestapo française», se partagent meubles, tableaux et objets d'art provenant notamment du somptueux service en argent offert, dans les années 1770, par Catherine la Grande à son favori le comte Orlov. Jacques Helft en avait acheté une grande part quand les Soviétiques, en mal de fonds, l'avaient vendu dans les an-nées 20 à Berlin. A la Libération, sur ses 1 712 meubles et objets disparus, la famille n'en retrouva que 283, dans la galerie Bonnefoy, qui fut condamnée à les rendre.
Marque. En décembre 2004, le fils de Jacques Helft apprend la mise aux enchères chez Christie's à Paris de la «collection d'un grand amateur européen». L'attention de Georges Helft est attirée sur les numéros 381 à 385 : 60 assiettes, 2 cloches et leur présentoir, provenant du service Orlov. Les cinq lots dépassent les 785 000 euros, près du quart en valeur d'une vente qui en comptait 448. Il est rare qu'un tel ensemble apparaisse sur le marché: outre les 169 pièces du service Orlov conservées dans les musées russes, il n'en reste que 230 connues dans le monde. Il s'agirait donc du quart de ce patrimoine privé, plus que n'en détient l'Ermitage.
De plus, les cloches portent la marque de la maison Helft, LFH. Jacques Helft livrait des expertises gracieusement à Christie's, réclamant en retour d'être alerté en cas de passage sur le marché de meubles qui lui avaient été spoliés. Son fils appelle donc le président, François Curiel, qui dit répondre du vendeur, qu'il connaît de longue date : ses parents, qui fréquentaient les Helft en exil à New York, leur avaient acheté cet ensemble à la galerie dans les années 30. Invoquant le secret des affaires, il refuse cependant de livrer le nom. Surtout, il évoque un document attestant du départ de cette précieuse vaisselle de France pour New York en 1938. Son interlocuteur précise qu'il sera rassuré dès qu'il en aura eu copie. Laquelle ne viendra pas.
Cinq jours avant la vente, la Commission d'indemnisation des familles victimes des spoliations (CIVS) s'inquiète auprès de Christie's de la présence de pièces «présentant les mêmes caractéristiques» que celles volées aux Helft, «dont les photographies figurent» à son dossier. La société ne suspend pas la vente pour autant. Mais elle transmet un courrier du notaire suisse représentant le vendeur, qui assure avoir la preuve de l'exportation avant la guerre et menace Georges Helft de poursuites «pour diffamation aussi bien que pour tentative d'escroquerie». Ce dernier finit par saisir le tribunal, qui oblige Christie's à révéler le nom du vendeur. Il s'agit des enfants d'un financier ayant fait fortune dans les années 30, Edouard Le Roux. Le tribunal ordonne de plus à Christie's de fournir le mystérieux document d'exportation de 1938, sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard. Penaude, la société finit par avouer qu'en fait de documents elle n'en a aucun, renvoyant la responsabilité aux enfants Le Roux. Interrogés via leur notaire, ceux-ci n'ont pas répondu quand Libération les a interrogés sur les éléments de leur bonne foi.
Coquilles. Troublant : l'origine des lots est voilée dans le catalogue, qui les mêle à cette «collection européenne». La notice, émaillée d'erreurs et de coquilles, assure aussi : «Le dernier propriétaire avant notre collectionneur n'est pas connu.» Pourquoi cette rédaction, si la famille a effectivement acheté le tout à la maison Helft avant guerre ? A la CIVS, l'incompréhension domine face au comportement de Christie's, qui a donné l'impression de protéger son client sans avoir pris les précautions d'usage. Le dépit est d'autant plus grand que la commission avait été invitée six mois plus tôt à un déjeuner chez Christie's pour annoncer la création d'un département des restitutions en son sein et promettre une pleine coopération. Cette controverse surgit au moment où Christie's est déjà mis en cause pour avoir vendu à New York une bible hébraïque du XIIIe volée à la Bibliothèque nationale, alors même que la loi lui impose de vérifier la provenance des objets qu'elle met en vente.




L'Autriche renonce à racheter cinq Klimt qu'elle va restituer
AFP 02.02.06 12h02

'Autriche a annoncé mercredi qu'elle renonçait à racheter cinq chefs-d'oeuvre du peintre Gustav Klimt dont un tribunal avait ordonné récemment la restitution à l'héritière américaine d'une famille juive autrichienne spoliée par les nazis.
"La république n'a pas les 300 millions de dollars (environ 250 millions d'euros) exigés pour garder les tableaux dans les collections publiques", a déclaré la ministre de la Culture, Elisabeth Gehrer, à l'issue du conseil des ministres à Vienne.
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"Les tableaux seront immédiatement mis à la disposition" de Maria Altmann, 89 ans, une Américaine d'origine autrichienne qui avait obtenu d'un tribunal arbitral la restitution de cinq tableaux de Klimt volés par les nazis à son oncle, Ferdinand Bloch-Bauer.
Ces tableaux, exposés à la Galerie (musée) du Belvédère de Vienne, sont considérés comme des oeuvres majeures de Klimt (1862-1918), une figure-clé de l'Art nouveau et du symbolisme viennois, et l'un des fondateurs de la Sécession viennoise en 1897.
Il s'agit notamment deux célèbres portraits d'"Adèle Bloch-Bauer" de 1907 et de 1912, d'un "Pommier" de 1912, d'une "Forêt de hêtres" de 1903 et des "Maisons-à-Unterach sur l'Attersee" de 1916.
"Mme Altmann ne voulait vendre qu'à l'Etat autrichien, mais nous ne disposons pas, dans le budget, des sommes exigées", a confirmé le chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel. "Nous ne pouvons pas racheter et ne le voulons pas", a-t-il ajouté.
Cette décision conclu d'intenses négociations entre l'Autriche et Mme Altmann qui, domiciliée à Los Angeles (Etats-Unis), pourra désormais mettre les tableaux aux enchères en salle de ventes au terme d'un marathon judiciaire de près de six ans.