Monday, July 31, 2006

SOUS COUVERT DE THEATRE... UNE PROPAGANDE ANTISEMITE

Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a été alerté ''par des membres de la communauté juive de Marseille sur la pièce de théâtre ''Nous sommes les enfants du camp'', une œuvre de propagande pro palestinienne écrite et dirigée par Abdel Fattah Abou-Srour''. (Guysen.Israël.News)''Présentée par le théâtre al Rowwad, cette œuvre fait dire à des enfants : ''Les Juifs ont détruit, démoli, colonisé, massacré, chassé les habitants, tué hommes, femmes et enfants'', etc. Elle fait l'apologie de cette Intifada et du ''martyr, shahid'' (bombe humaine). L'avertissement de l'auteur nous inquiète : ''Les Palestiniens savent bien faire la différence entre les soldats juifs de l'armée d'occupation et les nombeux Juifs qui sur place ou dans le monde sont solidaires avec eux''. Nous demandons au Maire de Marseille et aux Maires des communes du département de refuser leurs salles à cette troupe. Nous demandons au Préfet de Police de Marseille d'interdire la représentation de cette pièce sur tout le département. Nous demandons au procureur de la République de Marseille d'engager d'initiative l'action publique. Nous demandons au Ministre de la Culture et au Ministre de l'Intérieur de prendre toute disposition pour empêcher la propagande antijuive de se répandre notamment en cette période sensible''.

MEL GIBSON.... L'IMAGE D'UN IVROGNE ANTISEMITE

Mel Gibson en plein cauchemar médiatique, son image en question
Par Tangi QUEMENER

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LOS ANGELES (AFP) - Arrêté pour conduite en état d'ivresse, mis en cause pour de présumés propos antisémites, Mel Gibson, l'un des acteurs les plus célèbres de sa génération, a vécu un week-end de cauchemar médiatique et risque de voir son image durablement écornée."Mel Gibson a déjà passé de meilleurs week-ends", titrait ironiquement lundi matin le bloc-notes en ligne "Defamer.com", qui scrute les turpitudes des riches et célèbres des stars de la région de Los Angeles.
Tout commence dans la nuit de jeudi à vendredi. Gibson est arrêté au volant de sa voiture alors qu'il roule à 140 km/h, 75 km/h de plus que la vitesse autorisée, à Malibu, la ville côtière où il habite à 25 km de Los Angeles.
L'éthylotest détermine que la star des trois "Mad Max" et quatre "Arme fatale" présente un taux d'alcool dans le sang une fois et demie supérieur à la limite légale. Il est conduit au poste et relâché cinq heures plus tard contre une caution de 5.000 dollars. Son dossier est transmis au parquet.
Mais l'affaire se corse pour celui que le magazine Forbes a élu "La célébrité la plus influente de l'année" en 2004 grâce à son film "La Passion du Christ". Le site internet "tmz.com", qui avait en premier annoncé son arrestation, affirme que Gibson a proféré des propos antisémites face à la police.
"Les Juifs sont responsables de toutes les guerres dans le monde" aurait notamment lancé Gibson. Selon la même source, l'acteur aurait aussi pris les policiers de haut en leur promettant "un chien de sa chienne" et insulté une policière en lui adressant des remarques déplacées sur son anatomie. La police n'a pas confirmé la tenue d'aucune de ces assertions.
De son côté, Gibson a tenté de limiter les dégâts en s'excusant platement. "J'ai agi comme une personne ayant perdu tout contrôle et j'ai dit des choses que je ne crois pas et qui sont méprisables", a-t-il notamment affirmé dans un communiqué diffusé samedi.
"J'ai lutté pendant toute ma vie d'adulte contre l'alcoolisme et je regrette profondément ma rechute", a poursuivi le quinquagénaire, père de sept enfants.
Mais le mal est fait: des organisations juives américaines se saisissent de l'affaire, d'autant plus rapidement que "La passion du Christ", fondée sur une interprétation littérale de la Bible, avait déjà soulevé leurs protestations pour des références considérées comme antisémites.
"Les excuses de Mel Gibson sont sans remords et ne suffisent pas", affirme le président de la "Ligue anti-diffamation" (ADL), Abraham Foxman. "Ses déclarations révèlent finalement qui il est et montrent que les protestations de sa bonne foi lors du débat sur le film +La Passion du Christ+ n'étaient qu'un mensonge", ajoute-t-il.
"Nous espérons que les responsables de Hollywood vont désormais (...) prendre leurs distances avec cet antisémite", conclut le dirigeant de l'ADL.
Et "tmz.com" d'enfoncer le clou en affirmant que Gibson a été arrêté à deux reprises ces deux dernières années en excès de vitesse à Malibu, mais que les policiers l'ont laissé repartir.
Mel Gibson, fort de ses deux Oscars pour "Braveheart" et des 611 millions de dollars de recettes mondiales de "La Passion", présentait l'une des plus belles cartes de visite de Hollywood. Mais alors que son prochain film en tant que réalisateur, "Apocalypto", est attendu en décembre, son image risque de ne pas sortir intacte de la tourmente actuelle.
Dans un éditorial du puissant journal de Hollywood, Variety, le producteur Peter Bart affirme lundi que la "chute (de Gibson) va être vertigineuse. Les critiques vont l'assassiner, une partie du public va snober son travail. Sa crédibilité en tant que réalisateur est gravement compromise".

EST CE UNE NOUVELLE GAFFE DE DOUSTE-BLAZY

Pour Paris, Téhéran joue un rôle important de stabilisation dans la régionBEYROUTH, 31 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP L'Iran joue un "rôle important de stabilisation" dans la région", a déclaré lundi à Beyrouth le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy alors que son homologue iranien était attendu dans la journée dans la capitale libanaise. "Il est évident que nous ne devons pas accepter une déstabilisation du Liban qui pourrait entraîner une déstabilisation de la région. Dans la région il y a un grand pays comme l'Iran qui est respecté et qui joue un rôle important de stabilisation de la région", a déclaré le ministre dans une conférence de presse. "Nous pensons plus que jamais que les Iraniens sont un acteur respecté et important", a-t-il dit. Evoquant le dossier nucléaire, M. Douste-Blazy a rappelé que la France avait "proposé une main tendue aux Iraniens (...) avec des propositions politiques et économiques". Le ministre français a tenu ces propos alors que le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki doit rencontrer lundi les dirigeants libanais, à l'occasion de sa première visite à Beyrouth depuis le début de l'offensive israélienne contre le Liban, commencée le 12 juillet après la capture par le Hezbollah chiite, pro-iranien, de deux soldats israéliens au Liban sud. Aucune réunion à Beyrouth n'était pour le moment prévue entre les ministres français et iranien. . Le ministre israélien de la Défense Amir Peretz a accusé lundi l'Iran d'encourager les "activités meurtrières" du Hezbollah au Liban. L'Iran a durci son attitude face à la communauté internationale dans le différend sur son programme nucléaire, en indiquant pour la première fois lundi que les offensives israéliennes contre le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza auraient un impact sur sa réponse.

Sunday, July 30, 2006

POUR LA RUSSIE , NI LE HEZBOLLAH NI LE HAMAS NE SONT SUR LA LISTE DES ORGANISATION TERRORISTES

Toutes les depeches
La Russie dresse sa liste des 17 "organisations terroristes" dans le mondeMOSCOU, 28 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP La Russie a publié vendredi la liste des 17 "organisations terroristes" selon elle dans le monde, qui n'inclut ni le Hezbollah libanais ni le Hamas palestinien, contrairement à Washington. La liste, publiée dans le journal officiel Rossiiskaïa Gazeta, comprend le réseau Al-Qaïda ainsi que plusieurs mouvements dans le Caucase et en Asie centrale jugés islamistes et séparatistes par la Cour suprême de Russie. Figure parmi eux le parti islamiste interdit Hizbi Tahrir, implanté dans les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, qui appelle à la création d'un Etat islamique. La liste exclut en revanche le groupe palestinien radical Hamas --vainqueur des législatives et dont une délégation a été reçue au début de l'année à Moscou au grand dam de Washington et d'Israël-- et le Hezbollah chiite libanais, tous deux considérés comme terroristes par Washington. "Les 17 organisations sur cette liste ont été déclarées terroristes (...) et leurs activités sont interdites sur le territoire de Russie", a déclaré Iouri Sapounov, chef de la section anti-terroriste au sein du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB), cité par le journal officiel. La liste américaine comprend 42 "organisations terroristes dans le monde".

J.O. LA TRIBU KA DISSOUTE

La dissolutionde la Tribu Ka au JO NOUVELOBS.COM 29.07.06 14:18Le décret portant dissolution du groupuscule noir radical a été publié au Journal officiel.

Le leader de la Tribu Ka, Kemi Seba (AP) L e décret portant dissolution de la Tribu Ka, un groupuscule noir radical mis en cause dans des incidents rue des Rosiers à Paris en mai, a été publié samedi au Journal officiel. La Tribu Ka, "à travers ses communiqués de presse, les publications sur son site internet et les déclarations de ses responsables, se livre à la propagation d'idées et de théories tendant à justifier et à encourager la discrimination, la haine et la violence raciales, notamment à l'encontre des personnes qui ne sont pas de couleur noire", souligne le décret en précisant que le groupement "prône également l'antisémitisme et qu'il a organisé des actions menaçantes à l'égard de personnes de confession juive". La publication de ce décret qui invoque la loi Laval du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat intervient trois jours après la dissolution prononcée mercredi par le Conseil des ministres de la Tribu Ka. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a justifié sa décision de proposer une telle mesure par le comportement "particulièrement choquant" du groupe et de ses membres.
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"Leur antisémitisme n'est plus à démontrer et la République ne peut pas tolérer de tels agissements et de tels comportements", a-t-il expliqué à l'issue du Conseil. Racisme et antisémitisme"Je n'ai pas l'intention de tolérer que des gens menacent, intimident, injurient, se comportent de la façon dont ils se sont comportés rue des Rosiers ou dans un certain nombre d'endroits où ils ont sévi", a ajouté le ministre. "La décision a été mûrement réfléchie, assumée et prise (...) Quel que soit le comportement et les cibles, le racisme ne passera pas et n'a pas lieu d'être sur le terrain de la République". Le 28 mai, une vingtaine de membres de la Tribu Ka s’étaient rendus, rue des Rosiers, en plein cœur d’un quartier juif de Paris, à la recherche de membres de la Ligue de défense juive et du Bétar, deux groupes extrémistes juifs à qui la Tribu Ka reproche d'avoir "ratonné des noirs" en marge de la manifestation à la mémoire d'Ilan Halimi."On ne tiendra pas compte de cette décision"Avant même l'officialisation de la nouvelle, Kémi Séba avait fait savoir à nouvelobs.com que la Tribu Ka "ne tiendrait pas compte de cette décision" et qu'elle "passerait à une autre étape" dans son action. "On ne tiendra pas compte de cette décision contre des gens qui se battent pour leur peuple. Nous ne faisons qu'appeler à la dignité des nôtres" a-t-il affirmé dans un appel à nouvelobs.com. "A l'époque de l'esclavage ils empêchaient déjà les réunions. Nous continuerons non seulement de nous réunir mais aussi de porter de notre nom, même s'ils veulent nous passer les chaînes", a-t-il indiqué, ajoutant: "Et on passera à une autre étape face à ce gouvernement négrophobe qui protège les milices juives". (avec AP)

EN BELGIQUE, LE MINISTRE DE LA DEFENSE CHAHUTE AU MEMORIAL JUIF

Le discours de Flahaut chahuté au Mémorial juif d'Anderlecht
le 28-7-2006 9:36
Le discours du ministre de la Défense André Flahaut au sujet des actes de vandalisme commis entre le 15 juin et 24 juillet sur la crypte juive d'Anderlecht a été chahuté hier soir. Une cérémonie était organisée au mémorial aux martyrs juifs à 18 heures.
Plusieurs intervenants ont pris la parole pour dénoncer les actes de vandalisme mais aussi antisémites. Dans son discours, le ministre de la Défense a déclaré qu'il fallait tout mettre en oeuvre pour faire cesser au plus vite le bruit des armes, faisant référence au conflit au Liban. "Toute cette mobilisation internationale, politique, diplomatique, médiatique et humanitaire pour ramener rapidement et à tout prix la paix doit, pour être plus efficace, s'inscrire dans la volonté clairement exprimée par les Nations Unies", a-t-il dit avant d'être chahuté par une partie des cinq cents personnes réunies à la cérémonie. Le ministre de la défense a réclamé une paix durable et une place pour le dialogue. En ce qui concerne les actes de vandalisme, le ministre a insisté sur le fait qu'il fallait éviter les amalgames et de se laisser aller à des conclusions hâtives sur les motifs qui ont poussé des vandales à saccager la crypte. Un service d'ordre interne contrôlait les personnes qui entraient au square des Martyrs Juifs et vérifiait le contenu des sacs.
L'urne qui contenait des cendres humaines ramenées d'Auschwitz-Birkenau et qui a été vidée de son contenu par les vandales avait été mise en évidence à l'occasion de la cérémonie. La crypte saccagée avait été laissée dans l'état dans lequel elle a été trouvée mardi. Une minute de silence a été observé en hommage aux personnes juives de Belgique tuées ou portées disparues durant la seconde guerre mondiale.

PAMPHLET DU COLLECTIF "TROP C'EST TROP" CONTRE ISRAEL

Assez !
Nous le savons, nous l’avons suffisamment entendu : Israël a le droit de se défendre, Israël a le droit de tout faire pour libérer les soldats de l’armée (dite « armée de défense d’Israël ») pris en otages. Selon les généraux qui inspirent la politique dël - des super-stratèges -, la meilleure façon de se défendre est, bien sûr, d’attaquer.
Attaquer Gaza, arrêter des ministres et des parlementaires (ils sont du Hamas, donc des terroristes), liquider des activistes ainsi que leurs parents et leurs voisins, détruire des centrales électriques, affamer la population, rendre la vie des Gazaouis impossible (et leur apprendre par la même occasion où ça les mène d’avoir voté pour le Hamas).
Attaquer le Liban de tous les côtés et par tous les moyens, faire trembler le Pays du cèdre, faire fuir des centaines de milliers de Libanais sur des routes défoncées et des ponts détruits par les bombes, tuer des civils et des soldats - et même quelques miliciens du Hezbollah - en rasant des villages et des quartiers : à qui la faute si les terroristes se cachent au milieu de la population civile ?
Maintenant que leurs « surveillants » et « protecteurs » syriens ont pris quelque distance, c’est le rôle d’un voisin fort et sincère comme Israël de donner aux Libanais une bonne leçon de légalisme : qu’ils sachent - une fois pour toutes ? - ce qu’est la loi internationale ! Qu’ils comprennent le danger de ne pas respecter une résolution du Conseil de sécurité qui stipule le désarmement du Hezbollah. Car Israël est le meilleur exemple pour le respect des résolutions de l’ONU, pour la non-agression des pays voisins, pour un traitement humanitaire des populations en Palestine occupée (assez ingrates pourtant, puisqu’elles ne reconnaissent pas les bienfaits de la colonisation).
Bien sûr, le système électronique de surveillance installé autour de la bande de Gaza et le mur de séparation en Cisjordanie sont destinés à garantir la sécurité des Israéliens. Ils ne sont pas du tout dirigés contre les Palestiniens, mais contre les terroristes qui se dissimulent parmi eux.
Bien sûr, les bombardements quotidiens des villes, des routes et des villages libanais ne visent pas le peuple du Liban, mais les terroristes qui l’ont pris en otage et qui sont à la pointe de l’« axe du mal ». Chacun a compris que le Hezbollah et le Hamas sont les bras armés de la Syrie et de l’Iran, et qu’ils sont sans doute manipulés en sous-main par al Qaeda.
Ça vous rappelle peut-être les preuves américaines pour justifier la guerre contre l’Irak, mais ça n’a rien à voir, bien entendu...
Dans le cas d’Israël - petit pays démocratique entouré par des dizaines de millions d’Arabes -, qui pourrait s’opposer au nettoyage de ces bourbiers terroristes, en attendant la punition sévère de leurs protecteurs syriens et iraniens, même au prix de quelques destructions, même si quelques innocents - quelques centaines de milliers d’innocents - en souffrent ?
Pas les « amis américains » en tout cas. Pas les Européens qui ont souffert aussi du terrorisme arabo-islamique et qui, par ailleurs, n’ont pas oublié leur sentiment de culpabilité envers le peuple juif. À peine la France qui, à défaut d’exiger l’arrêt de l’agression israélienne - et l’arrêt simultané des attaques du Hezbollah -, essaie d’humaniser le conflit.
Reste l’opinion publique, notamment les associations, collectifs et individus qui, dans de nombreux pays, agissent depuis des années contre la guerre, contre l’occupation des territoires et pour un dialogue juste et constructif entre Israéliens et Palestiniens. Ce dialogue, maintes fois ébauché, maintes fois interrompu, constitue la meilleure chance d’une paix à construire. À l’opposé de la logique guerrière, nous pensons que des victoires militaires ne garantissent pas l’avenir d’Israël. Seuls un dialogue ouvert et la recherche patiente d’une cohabitation avec un véritable État palestinien permettraient aux Israéliens d’obtenir la paix avec leurs voisins arabes.
Mais nous sommes encore là, en plein conflit, dans le désarroi, comme des orphelins.
Nous autres, qui faisons partie du collectif Trop, c’est trop ! constitué en décembre 2001 à l’initiative de l’historienne Madeleine Rebérioux, nous crions aujourd’hui : « Assez ! »
Assez de cette folie guerrière, assez de cette agression abominable menée au nom d’Israël contre des Libanais et des Palestiniens, agression paranoïaque qui provoque en retour des tirs meurtriers contre des civils israéliens. Assez de ce comportement cynique qui utilise les trois soldats prisonniers comme prétexte pour régler leur compte aux partisans du Hamas et aux membres du Hezbollah, lesquels ne cessent en réalité de se renforcer par leur résistance aux attaques d’Israël. Assez de cette fuite en avant vers une conflagration hasardeuse où les États-Unis « défendraient » Israël en se lançant dans une nouvelle guerre aux conséquences incalculables contre la Syrie et l’Iran.
Assez de cette course effrénée vers l’abîme !
Pour le collectif Trop, c’est trop ! : Étienne Balibar, Suzanne Citron, Stéphane Hessel, Alain Joxe, Henri Korn, Jacques Maillot, Gilles Manceron, Marie-José Mondzain, Giuseppina Russo, Abraham Ségal, Annie Ségal, Pierre Vidal-Naquet.

LE PCF PLUS ANTISEMITE QUE JAMAIS QUALIFIE CANA DE CRIME DE GUERRE

PCF : "affreux crime de guerre" commis à CanaPARIS, 30 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP Le Parti Communiste Français a condamné dimanche, dans le bombardement de Cana (sud du Liban) par les forces israéliennes, un "affreux crime de guerre" sur lequel il demande une enquête internationale. Dans un communiqué, le PCF pointe un "crime épouvantable qui suscite indignation et colère". "Un jour après avoir refusé un cessez-le-feu humanitaire, les autorités israéliennes viennent de franchir un nouveau pas, aussi insupportable qu'injustifiable", écrit-il. "Cette guerre doit s'arrêter immédiatement. Le cessez-le-feu doit être décrété sans condition", ajoute le PCF qui demande aux autorités françaises "d'agir expressément pour faire enfin taire les armes et de faire davantage pression auprès des autorités européennes et américaines pour imposer ensemble la voix de la paix". "La communauté internationale doit imposer l'arrêt immédiat des bombardements israéliens au Liban et en Palestine, l'arrêt de tirs de roquettes du Hezbollah et du Hamas, la libération de toutes les personnes, soldats israéliens, élus et ministres palestiniens, détenus dans le cadre de cette crise, et le retrait des troupes israéliennes de Gaza et du Liban", ajoutent les communistes français. "Elle doit aussi garantir le respect absolu des conventions de Genève et du droit humanitaire. A cette fin, une commission d'enquête internationale doit être désignée par le Conseil de sécurité de l'Onu afin de faire toute la lumière sur le crime de Cana", conclut le

CRIME ANTISEMITE ISLAMISTE A SEATTLE 1 MORT ET PLUSIEURS BLESSES

Tirs dans un centre communautaire juif : 3 blessées dans un état critiqueATTENTION - ajoute nouvelles déclarations du tireur /// SEATTLE (Etats-Unis), 29 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP Trois des cinq femmes blessées par balles vendredi dans une fusillade survenue dans un centre communautaire juif de Seattle (nord-ouest des Etats-Unis) sont dans un état critique, a-t-on appris samedi de source médicale. Une femme, répondant au nom de Pamela Waechter, 58 ans, a été tuée sur le coup dans cette fusillade, qualifiée par la police de "crime de haine", dans les bureaux de la Fédération juive du Grand Seattle. Les cinq blessées, toutes des femmes, dont une était enceinte, ont été transportées au Harborview Medical Center de Seattle, selon la police. Les blessées sont âgées de 20 à plus de 40 ans et trois d'entre elles se trouvent dans un état critique, a affirmé samedi une porte-parole de l'hôpital, Susan Gregg-Hanson. Le tireur présumé, Naveed Afzal Haq, un homme d'origine pakistanaise âgé de 31 ans, a été arrêté et inculpé d'homicide et de tentatives d'homicides, a indiqué un journal local, Seattle Post-Intelligencer. L'homme aurait justifié son geste par sa "colère" contre Israël. "Il a dit qu'il voulait que les Etats-Unis quittent l'Irak, dont le peuple était maltraité, que les Etats-Unis armaient Israël", a déclaré le chef de la police locale Gil Kerlikowske, samedi, lors d'une conférence de presse. "Il a ostensiblement rendu le peuple juif responsable pour tous ces problèmes", a ajouté le chef de la police Un autre responsable de la police de Seattle, Nick Metz, avait déclaré précédemment: "Il existe un élément politique (dans cet affaire), mais nous croyons que c'était le fait d'une seule personne et non d'une organisation". La section antiterrorisme du FBI participe à l'enquête. Ayanr pris en otage, une jeune fille de 13 ans, le tireur présumé a réussi à franchir le service de sécurité du bâtiment administratif de la Fédération juive du Grand Seattle et a commencé à tirer avec une arme semi-automatique de gros calibre, a précisé le chef de la police. L'homme s'est déclaré musulman et a crié avant d'ouvrir le feu: "je suis en colère contre Israël", ont indiqué des témoins selon le site internet du quotidien Seattle Times. "Nous avons eu de nombreux appels par téléphone mobile ou fixe concernant la fusillade à la Fédération juive", a déclaré le chef adjoint de la police, Jim Pugel. "Après, nous avons eu un appel d'un homme qui nous a dit qu'il était le tireur", a-t-il expliqué. Un policier a convaincu le tireur de sortir du bâtiment, puis il a été menotté et emmené pour être interrogé, a poursuivi M. Pugel. Sa voiture, garée non loin de là, a été embarquée par les policiers, après vérification qu'elle ne contenait pas d'explosifs. Les responsables de la Ligue antidiffamation ont conseillé aux juifs de rester à la maison par mesure de sécurité plutôt que de sortir pour participer aux services religieux du sabbat. Fondé en 1926, le centre communautaire juif de Seattle situé proche du centre-ville est chargé, selon son site internet, "d'assurer la survie de la culture juive et de protéger la qualité de vie juive localement, en Israël et dans le monde entier". L'ensemble des organisations musulmanes de Seattle ont "catégoriquement condamné" l'attaque contre le centre communautaire de la grande métropole de l'Etat de Washington. Le Conseil des relations américano-musulmanes (Cair), la plus importante association des musulmans américains, a également condamné la fusillade et souligné que le conflit actuel au Proche-Orient "ne doit pas être transplanté" aux Etats-Unis.

CHAVEZ FAIT ENCORE PREUVE DE SON ANTISEMITISME

Chavez, in Iran, compares IDF bombings to Holocaust
By Haaretz service and News Agencies
Venezuelan President Hugo Chavez, visiting Tehran for talks with Iranian President Mahmoud Ahmedinejad, compared Israel's attacks on Lebanon to the Holocaust.In their talks, the two anti-U.S. leaders pledged mutual support, Iranian state television reported."Israel is perpetrating the same acts against the Lebanese that Hitler perpetrated against the Jews - it is killing children and hundreds of innocent civilians," Chavez said in an interview with the Arabic satellite channel, Al Jazeera, on Saturday.
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Chavez' two-day visit came as Iran faces renewed international criticism for its nuclear program and as a backer of Hezbollah, engaged in fighting with Israel since they captured two Israeli soldiers July 12.The five permanent members of the U.N. Security Council on Friday reached a deal on a resolution that would give Iran until the end of August to suspend uranium enrichment or face the threat of economic and diplomatic sanctions.Following talks, Chavez pledged that his country would "stay by Iran at any time and under any condition," state television reported.Ahmedinejad said he saw in Chavez a kindred spirit."I feel I have met a brother and trench mate after meeting Chavez," Ahmedinejad was quoted as saying by state-run television. "We think Iran and Venezuela should share all experiences of each other, stay by each other and they have to be supporters of each other."The Venezuelan leader has been on a trip that included a visit to Belarus where he met with authoritarian President Alexander Lukashenko, who is dubbed "Europe's last dictator" by Washington and shares Chavez's strong anti-U.S. views.Earlier this week he secured an arms agreement with Russia in Moscow that prompted the U.S. criticism.While in Qatar on Friday, Chavez said it meant Venezuela could eventually export guns and ammunition to Bolivia and other allies once it opens a factory to make Russian-developed Kalashnikov rifles under license.Chavez accused the United States of "threatening" to stop supplying replacement parts for the weapons to leftist Bolivian President Evo Morales' government. If the U.S. follows through, Chavez said, "we could supply Bolivia... and other friendly countries that also require a minimal level of defense.""Maybe in the future we'll become an (arms) exporting country," Chavez said.Bilateral trade last year between Iran and Venezuela was valued at approximately US$1 billion (-790 million). Iranian investment in Venezuela includes a production line for tractors and several housing projects.During his visit, Chavez was to inaugurate the new Venezuelan embassy in Tehran and meet Iranian business leaders. He was also to tour Iran-Khodro, Iran's giant public sector automobile manufacturer. The leaders and top officials were expected to sign memorandums of understanding in various fields.Iranian state television reported that Chavez was also to meet Iran's Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei."We do not have any limitation in cooperation," Ahmedinejad was quoted as saying. "Iran and Venezuela are next to each other and supporters of each other. Chavez is a source of a progressive and revolutionary current in South America and his stance in restricting imperialism is tangible.

IN VINO VERITAS... QUAND MEL GIBSON EST IVRE:

Le 29 juillet, l'acteur et réalisateur Mel Gibson a été arrêté par la police près à Malibu (Californie) pour conduite en état d'ivresse. Selon le site internt Tmz, il aurait déclaré : ''Les Juifs sont responsables de toutes les guerres dans le monde'' et demandé à l'officier de police s'il était juif. (Guysen.Israël.News)Il a été remis en liberté contre une caution de 5 000 dollars. Le 30 juillet, il a présenté des excuses pour sa conduite. Il a réalisé le film ''La Passion du Christ'' (2004) qui a suscité des controverses et réprobations de nombreuses organisations pour sa présentation des Juifs et la violence des images.




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Last update - 06:06 31/07/2006
Mel Gibson apologizes for anti-Semitic tirade unleashed during arrest
By The Associated Press
LOS ANGELES - Australian movie star Mel Gibson issued a lengthy statement Saturday apologizing for saying "despicable" things to sheriff's deputies when he was arrested for investigation of driving under the influence of alcohol. "I acted like a person completely out of control when I was arrested and said things that I do not believe to be true and which are despicable," the actor-director said without elaborating. The entertainment Web site TMZ posted what it said were four pages from the original arrest report, which quoted Gibson as launching an expletive-laden "barrage of anti-Semitic remarks" after he was stopped early Friday on Pacific Coast Highway in Malibu while allegedly driving at almost twice the speed limit.
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According to the report, in addition to threatening the arresting deputy and trying to escape, Gibson said, "The Jews are responsible for all the wars in the world," and asked the officer, James Mee, "Are you a Jew?" Gibson publicist Alan Nierob would not comment on the incident beyond the written statement. Los Angeles County Sheriff's spokesman Sgt. John Hocking said he could not confirm the TMZ report, adding that detectives would begin investigating today. The Los Angeles Times reported on its Web site late Saturday that the sheriff's department's civilian oversight office will investigate whether authorities gave Gibson preferential treatment and tried to cover up his alleged behavior. Sheriff Lee Baca defended his department's handling of the case. "There is no cover-up," Baca told the Times. "Our job is not to (focus) on what he said. It's to establish his blood-alcohol level when he was driving and proceed with the case. Trying someone on rumor and innuendo is no way to run an investigation, at least one with integrity." In his statement, Gibson apologized for what he called "my belligerent behavior" when he was taken into custody. "The arresting officer was just doing his job and I feel fortunate that I was apprehended before I caused injury to any other person," he said. "I disgraced myself and my family with my behavior and for that I am truly sorry. I have battled with the disease of alcoholism for all of my adult life and profoundly regret my horrific relapse." He said he was taking "necessary steps to ensure my return to health." Gibson, 50, was arrested after deputies stopped his 2006 Lexus LS 430 for speeding at 2:36 A.M. Friday. A breath test indicated Gibson's blood-alcohol level was 0.12 percent, Whitmore said. The legal limit in California is 0.08 percent. He was released after posting $5,000 bail.

Thursday, July 20, 2006

DISPROPORTION..... par B.H.L.

Disproportion ?
Le Point, Bloc-notes Bernard-Henri LEVY, 20 juillet 2006


"Un mot qui revient bizarrement dans les commentaires, en Europe, de la riposte israélienne à la déclaration de guerre du Hezbollah : le mot « disproportion ».

Je ne suis, certes, pas grand expert en affaires militaires. Et je pense évidemment, moi aussi, que chacune de ces victimes civiles que l’on appelle pudiquement, chez les stratèges, « dommage collatéral » est une tragédie.

Mais, cela étant dit, j’ai quand même envie de demander à ceux qui parlent ainsi comment ils réagiraient si des commandos de terroristes venaient, sur notre territoire, dans le plus total mépris, voire la négation, de nos frontières, kidnapper des soldats français.

Si des villes comme Strasbourg, Lille ou Lyon se trouvaient, comme Sderot, Ashkelon et, maintenant, Haïfa soumises à une pluie de katiouchas faisant des dizaines – à l’échelle française des centaines – d’autres victimes civiles dont le martyre vaut bien, il me semble, celui des Libanais.

Si la capitale même de notre pays se trouvait à la portée de missiles moyenne portée Zelsal-1 servis par des artificiers iraniens dûment missionnés par Ahmadinejad et si l’on nous disait, comme vient de le faire, à propos de Tel-Aviv, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, que frapper Paris n’est plus une hypothèse d’école mais un but de guerre prioritaire doublé d’une tâche sainte.

J’ai envie de leur demander quelle était, selon eux, la réaction « proportionnée » dès lors que l’auteur de ce type de déclarations et des frappes qui les accompagnent est, de notoriété publique, inspiré, financé, armé par un pays dont le président n’a jamais fait mystère de sa double détermination à se doter de l’arme atomique et, avec ou sans celle-ci, à rayer de la carte un Etat hébreu intrinsèquement pervers et criminel.

J’ai envie de leur demander encore comment il était possible de bâtir une riposte qui eût épargné un Liban redevenu, pour son malheur, l’otage d’idéologues et de chefs de guerre irresponsables qui n’ont eu de cesse que d’y construire, en contradiction flagrante avec sa culture, son génie, ses traditions de tolérance, de cosmopolitisme et de paix, un Etat dans l’Etat qui est, d’abord, un Etat terroriste et qui menace toute la région ainsi que, naturellement, les Libanais eux-mêmes – j’ai envie de leur demander, oui, comment l’on pouvait éviter d’intervenir au Liban dès lors que le gouvernement de celui-ci compte plusieurs ministres Hezbollah ; que son président, Emile Lahoud, affirme, chaque fois qu’il en a l’occasion, sa solidarité de principe avec les objectifs et la cause du Hezbollah ; que ses routes servent à acheminer roquettes, lance-missiles et transports de troupe vers les lignes de front et les fortins tenus par le Hezbollah ; et que c’est à partir des stations radar de ses aéroports et, notamment, de celui de Beyrouth que l’on localise les cibles maritimes israéliennes que vont, comme la semaine dernière, toucher les batteries Hezbollah.

Et puis, « disproportion » pour « disproportion », comment esquiver, pour finir, la vraie, la seule, question qui vaille et qui est de savoir où sont, aujourd’hui, les progrès concrets de l’esprit de modération et de mesure que chacun appelle de ses vœux : chez les Israéliens, qui, sans être, loin s’en faut, des anges, se sont retirés du Liban il y a six ans, de Gaza il y a six mois et sont prêts, dans une large majorité, dût-il leur en coûter, comme en ce moment, des avalanches de bombes sur leurs villes et villages, à se retirer de Cisjordanie pour voir s’y installer l’Etat palestinien en formation – ou chez des fous de Dieu qui se moquent comme d’une guigne de voir se former quelque Etat palestinien que ce soit et n’ont, en réalité, d’autre souci que de voir Israël disparaître ?

Car là est bien la ligne de partage.

Et tel est l’enjeu, le seul enjeu, d’une guerre presque plus radicale, en ce sens, que ne le furent les guerres israélo-arabes précédentes.

D’un côté, les partisans de la cohabitation de deux peuples apprenant, avec le temps, sans illusions ni angélisme, à négocier, faire la paix, puis peut-être, un jour, s’entendre et s’aimer : ce sont, en Palestine, les amis de Mahmoud Abbas ; c’est, dans le monde arabe en général, un nombre croissant de dirigeants et de représentants de l’opinion éclairée ; et c’est l’essentiel, droite et gauche confondues, d’une population d’Israël qui a fini par comprendre qu’il n’y a pas d’autre voie, à terme, que celle du partage de la terre.

Et, de l’autre, les jusqu’au-boutistes d’une cause qui n’a plus qu’un très lointain rapport, et avec la cause nationale palestinienne, et avec la souffrance qui la soutient : c’est, à Gaza, le Hamas de Khaled Mechaal et c’est, ici, au Liban, le Hezbollah – ces deux piliers d’un fascislamisme dont on ne répétera jamais assez que les marionnettistes se cachent à Damas et, surtout à Téhéran et dont les responsables sur le terrain sont visiblement prêts, si la victoire finale est à ce prix, à se battre jusqu’au dernier Libanais, Palestinien et, bien sûr, Juif".

L'UNESCO TOUJOURS AUSSI PARTIALE...

19:33
Le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a écrit à Koichiro Matsuura, Directeur général de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture), afin de protester contre ''une minute de silence-cinq minutes de prière pour la paix au Liban'' organisée par l'Association internationale du personnel de l'UNESCO (AIPU), à 11 h. (Guysen.Israël.News)Cet acte de l'AIPU est une ''tentative de prendre en otage l'UNESCO afin de blanchir le gang terroriste et ses sponsors étatiques qui ont provoqué la situation actuelle au Liban. L'AIPU a adressé cette invitation à tous les délégués permanents au sein de cette organisation. Pour être intègre, elle aurait du aussi déploré les victimes israéliennes de l'agression par missile du Hezbollah. Les organisateurs doivent renommer cette manifestation ''Prière pour la paix au Liban et en Israël''. Sinon, l'UNESCO sera associée avec les forces de haine qui ont causé cette tragédie et contredisent la reconnaissance par les Nations unies et le Sommet du G8 de l'universalité de la souffrance dans ce conflit sans raison''.

ALORS LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL EST-IL ANTISEMITE

Toutes les depeches
Le gouvernement espagnol n'est pas "antisémite" affirme MoratinosMADRID, 20 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP Le gouvernement socialiste espagnol n'est pas "antisémite", a affirmé avec force jeudi le ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, en réponse à des accusations de l'opposition de droite. Le chef du gouvernement espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero avait critiqué mercredi l'utilisation par Israël d'une "force abusive" au Liban et s'était laissé prendre en photo avec un foulard palestinien (keffieh) autour du cou lors d'une réunion politique à Alicante (sud). Un porte-parole du Parti Populaire (opposition - droite) avait accusé M. Zapatero de faire preuve "d'antisémiste, d'antisionisme et d'israëlophobie" en condamnant ainsi Israël et avait jugé "inopportun" le port de ce foulard par M. Zapatero. C'est une "grave erreur" de porter de telles accusations et il est "intolérable" de dire que le gouvernement socialiste espagnol est "antisémite", a déclaré avec véhémence M. Moratinos lors d'un forum économique en réponse à une interpellation d'un membre de la communauté juive espagnole. L'Espagne est "amie d'Israël" et "nous sommes clairement préoccupés" par la situation de ce pays, a-t-il précisé, ajoutant qu'il "n'avait aucune leçon d'antisémitisme à recevoir de personne". Toutefois, il est normal de pouvoir critiquer des "actions" du gouvernement israélien que "la majorité du peuple espagnol considère comme erronées (bien erronées)", a-t-il souligné. Il a par ailleurs jugé que le bref port du keffieh autour du cou par M. Zapatero ne "signifiait rien du tout" en ce qui concerne la politique espagnole au Proche-Orient. "Est-ce qu'Israël se sent plus sûre maintenant pour avoir lancé cette opération militaire? Je dis que non. Malheureusement les actions unilatérales n'ont pas apporté plus sécurité à Israël", comme à Gaza ou au Liban ces dernières années, a estimé M. Moratinos. Selon le ministre "la meilleure sécurité c'est quand il y a une négociation politique et diplomatique" comme ce fut le cas notamment avec l'Egypte. Il faut mettre "un point final à la violence" actuelle au Proche-Orient, a par ailleurs déclaré M. Moratinos, qui a demandé au Conseil de sécurité de l'Onu de prendre rapidement une "décision claire" à ce sujet. M. Zapatero avait estimé dès le 14 juillet qu'Israël "se trompait" en procédant à une riposte généralisée au Liban et avait réclamé "un gel immédiat des hostilités".

ZAPATERO ... ANTISEMITE ?

Israel: Spain relations hurt by PM's accusation IDF uses 'abuses force'
By Reuters
Israel's envoy to Spain said on Thursday the two countries' relations had been damaged after the Spanish prime minister accused Israel of using "abusive force" during an event at which he also wore a Palestinian scarf.Spain's ability to use its influence to help defuse the growing Middle East conflict could suffer following the speech by Prime Minister Jose Luis Rodriguez Zapatero to a meeting of young Socialists on Wednesday, Ambassador Victor Harel said.His comments came as European Union foreign policy chief Javier Solana, himself a Spaniard, was involved in talks aimed at ending fighting between Israel, Lebanese Hizbollah guerrillas and Palestinian militants.
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"Each declaration which is not balanced has consequences for parties who want to use their influence," Harel told reporters at Madrid's Ritz Hotel where he listened to Spanish Foreign Minister Miguel Angel Moratinos at a conference.Relations with Spain "are not in their best moment", he said.Zapatero, who took power in a surprise election victory following Islamist train bombings in Madrid in 2004 and immediately pulled Spanish troops out of Iraq, had told the young Socialists: "No one should defend themselves with abusive force which does not protect innocent human beings."Spain wants the United Nations Security Council to agree to deploy international troops to stop fighting which has claimed hundreds of lives since Israel launched bombardments nine days ago to stop Hizbollah attacking it with rockets.Moratinos, who was once the EU's Middle East peace envoy, angrily denied an accusation at the conference by a former Spanish Jewish community leader that Zapatero's remarks were anti-Semitic.During the question-and-answer session at the breakfast, Mauricio Hatchwell, a member of Spain's small Jewish community, accused Zapatero of being antisemitic.Moratinos reacted sternly, saying one could be a loyal ally of Israel and still criticize it without being antisemitic. He addressed Hatchwell personally and told him not to repeat such criticism of the government. "Let this be the last time you publicly denounce and condemn and express yourself saying a Spanish government is antisemitic," Moratinos said.He said he was not worried by the diplomatic effect of photographs in Spanish newspapers on Thursday of a grinning Zapatero wearing a black-and-white Palestinian scarf passed to him by a student at Wednesday's meeting."I imagine that when Prime Minister Zapatero goes to the Wailing Wall, he'll put on a kippah," said Moratinos, referring to a traditional Jewish skull cap and Jerusalem's Western Wall.








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Anti-Semitism
Jose Luis Rodriguez Zapatero Photo: AP

Zapatero and a friend Photo: AP

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In Spain, anti-Semitism is new leftist trend

Spanish Jews knew there were hard times ahead. Prime Minister Zapatero has not disappointed them Ignacio Russell Cano

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Madrid: Jose Luis Rodriguez Zapatero, Prime Minister of Spain and Secretary General of the Socialist Party, arrived to power at a time nobody expected, not even inside the Party.

Keen on populist tirades against the United States "Dickhead Bush" and "Ketchup Queen Kerry", his whole campaign did not bring much attention until the moment Al-Qaeda decided to blow up Madrid trains, killing almost 200 people and bringing to an end Spain's membership of the West.

From that moment on, everybody knew nothing would be the same, and Spanish Jews knew there were hard times ahead. Prime Minister Zapatero has not disappointed them.

'Understand Nazis'

Although many experts had foretold of the imminent disappearing of European Jews, nobody expected such a virulent explosion of anti-Semitism in Spain, not even under a Leftist government.

The first signal came on Monday, 5 December, when during a dinner with the Benarroch family, Zapatero and wife began claiming what Vidal Quadras, member of the European Parliament, described on the radio as "a tirade of anti-Zionism and anti-Semitism".

By the moment the Benarroch couple had left the table to express their regrets, Zapatero was explaining his lack of surprise about the Holocaust: according to the people present, Zapatero claimed to understand the Nazis.

What about Hizbullah?

Closing Hizbullah TV was another mission impossible for the man who understands the Nazis. It took more than a year to definitely close the channel connection to the Hispasat satellite, siphoning Latin America with more than a year of hate and Islamist propaganda.

In a country with the most anti-Catholic government in its whole history but with a multicultural obsession for Islam, A-Manar TV was part of the 'freedom of press.'

The recent clashes with Hizbullah, however, have promoted the longest and hardest diatribes against Israel, forcing Zapatero to loose a cover for what it was long known in Spanish politics: His hate towards Israel, Jews and Zionism.
In the third day of such rants, before a gathering of the Socialist Youth Movement and a day before a demonstration against Israel, Zapatero showed at last his true colours: At the closing of the meeting he let the teenagers take pictures of him wearing a Palestinian kaffiyah.

Zapatero wearing the kaffiyah (Photo: AP)
Although according to Zapatero, Hizbullah and Israel are the same thing, he offers no words of condemnation for the Party of Allah, spending 100 percent of the time explaining, in a rather twisted way, that Israel should let Hizbullah kill Israelis.

Much of the theory belongs to controversial Spanish FM Miguel Angel Moratinos. EU envoy to the Middle East before and sinking in rumours of links to Hamas long before he left, Moratinos arrived to the foreign ministry cleaning the Elcano Institute up, firing the most prestigious experts and bringing in a group of friends of the oppression theory.

Since then, amid support for Castro and Chavez and mysterious support to Bolivia in order to bring Evo Morales to power, the Spanish FM has proved he has nothing to envy in terms of anti-Americanism, but nobody ever expected an explosion of anti-Semitism in Spain this big. It seems once more that the Jews are the canary in the mine, and the United States should take note.
Jews pay the price
The commotion caused in the Spanish Jewish community seems to be huge, especially taking in count that after some months of anxiety after his election, some Jews were feeling somewhat safe in Spain. Not anymore.
Some people were trying to alert the international community about what was boiling in Spain, but neither the OSCE nor the EUMC ever listened, preferring contacts with anti-Israeli NGOs based on the idea that anti-Semitism has to do with Arabs. Now the Spanish Jews are to pay the price for the international community's inaction, once more.

If the United States does not want to see the American embassy in Madrid full of Jews fleeing Spain, President Bush will do well in isolating Spain in the international arena while pressing, and asking European members to press, the new Socialist government of Spain. The American Rep's belonging to Moratino's Caucus of Friends of Spain should be reminded its elections time too.
The Sepharad story is clearly over, but nobody expected it would be by accident. If you are thinking about visiting Spain, think it twice. You may not leave easily.










Tuesday, July 18, 2006

UNE BATAILLE LEGITIME PAR DAVID GROSSMAN

Israël ne mène pas la même guerre contre le Hezbollah et les Palestiniens.
Une guerre légitime, une bataille problématique
Par David GROSSMAN
QUOTIDIEN : Lundi 17 juillet 2006 - 06:00
David Grossman écrivain israélien.

avec
L'attaque surprise massive du Hezbollah sur la Galilée, au nord d'Israël, prouve ­ pour autant que quelqu'un ait un doute ­ à quel point toute cette région du monde est sensible et explosive et à quel point il en faut peu pour l'amener au bord de la guerre.
Israël a répliqué, avec un plein droit à le faire. Cette offensive violente et ample du Hezbollah, depuis le territoire libanais, sur des dizaines de paisibles agglomérations israéliennes, n'a aucune justification. Aucun Etat au monde ne peut demeurer les bras croisés et abandonner ses citoyens à leur sort, à l'heure où son voisin l'attaque sans qu'il l'ait en rien provoqué.
Il y a six ans, Israël s'est retiré jusqu'à la frontière internationale de tous les territoires du Liban qu'il avait conquis en 1982. L'ONU avait alors approuvé cette initiative et avait entériné la fin de l'occupation israélienne et l'établissement d'une démarcation entre les deux Etats. Aussitôt après le retrait israélien, le Hezbollah a commencé à violer les décisions de l'ONU, à prendre position le long de la frontière, à contester la validité du tracé international (au lieu-dit fermes de Chabaa) et à se renforcer militairement avec l'aide de la Syrie et de l'Iran.
Pendant des années, le gouvernement libanais a évité d'affronter le Hezbollah, qui a établi, dans le sud du pays, un réseau de bunkers et accumulé des arsenaux colossaux, dont des missiles à longue portée menaçant le coeur même d'Israël. De son côté, Israël s'est refusé à «rallumer» le front et s'est abstenu d'actions militaires contre le Hezbollah. C'est ainsi qu'une situation intolérable s'est instaurée sur le territoire du Liban souverain, qui n'a aucun conflit avec Israël, où une organisation déclarée terroriste par les Nations unies agit à sa guise et agresse Israël.
Aujourd'hui, Israël attaque le Liban parce que ce pays est l'allié officiel du Hezbollah et parce que c'est depuis son territoire qu'Israël est bombardé. Des hommes du Hezbollah sont membres du gouvernement libanais et sont associés à sa politique. A l'heure où j'écris, des millions de citoyens innocents, israéliens comme libanais, se trouvent sous le feu. A Beyrouth et à Haïfa, dans la Bekaa libanaise comme dans la Galilée israélienne, adultes et enfants sont menacés d'une guerre prolongée. Israël et le Liban doivent tout faire pour épargner des vies innocentes. Mais quiconque désire la fin immédiate des hostilités et l'ouverture d'une négociation doit reconnaître que le Hezbollah, de manière cynique et délibérée, a créé une situation dans laquelle Israël se voit obligé de riposter à cette agression.
L'embrasement récent met en relief une attitude parallèle, et problématique, dans la position du gouvernement libanais et de l'Autorité palestinienne à l'égard d'Israël. Chacun des deux a deux «têtes» qui se contredisent l'une l'autre : l'une agit de manière «étatique» à travers des canaux politiques, et avec une relative modération, tandis que la seconde se déclare libre d'agir comme bon lui semble, se sert du terrorisme contre des citoyens avec une rhétorique raciste et appelle publiquement à la destruction d'Israël. Cette confusion représente, aux yeux d'Israël, l'une des difficultés majeures pour parvenir à un accord stable avec ses voisins. C'est aussi la raison principale pour laquelle la majorité de l'opinion israélienne ­ y compris de nombreux partisans de la paix ­ a perdu toute confiance à l'endroit des modérés du camp arabe. Une autre complication naît d'une confusion identique entretenue par Israël quant à ses intentions à l'égard des Palestiniens ­ moins extrémiste cependant et sans volonté exterminatrice.
Les scénarios prévisibles ne sont pas optimistes : on le sait, Israël n'a pas comme seule intention de répondre à l'agression du Hezbollah. Il opère afin de façonner une nouvelle fois la situation à sa frontière nord avec le Liban, selon la résolution 1559 de l'ONU, et afin d'obliger le gouvernement libanais à en éloigner le Hezbollah. Cet objectif est rationnel et juste, mais la manière agressive avec laquelle Israël mène sa campagne recèle des dangers. Le régime libanais est faible et risque de s'écrouler, laissant la place à une nouvelle guerre civile ; ce conflit local peut très bien s'élargir à toute la région, avec des conséquences incalculables ; enfin, au cours des dernières décennies, Israël s'est «embourbé» à chaque fois au Liban et n'a jamais pu y concrétiser ses buts de guerre. Dans le passé, comme on sait, la volonté israélienne de «façonner la réalité arabe» a échoué (et, aujourd'hui, le président Bush peut témoigner du succès relatif de telles ambitions...). Proclamé par de hauts gradés et des hommes politiques, l'autre objectif, briser la puissance et l'influence du Hezbollah, est vain et rappelle la myopie des dirigeants du pays, quand ils affirmaient, en 1982, vouloir détruire l'OLP... Même si les moyens militaires sont clairement en faveur d'Israël, le Hezbollah jouit d'une solide «couverture» en Iran, en Syrie et dans le monde arabe, et il faut être naïf pour croire à une victoire israélienne par KO.
S'il existe une ressemblance flagrante entre Palestiniens et Libanais à l'égard d'Israël, il existe aussi une différence essentielle entre ces deux fronts : le Hezbollah ­ au vu et au su de tous ­ est un satellite de l'Iran au Proche-Orient et la tête de pont de ses intentions meurtrières à l'encontre d'Israël. On ne peut mettre en doute son souci des Palestiniens, mais ses aspirations excluent un juste accord entre Palestiniens et Israël. A en juger par ses principes et sa manière d'opérer, même si Israéliens et Palestiniens parviennent à l'avenir à un accord, le Hezbollah s'opposera à tout compromis, continuera d'agir contre Israël et de menacer l'équilibre fragile ainsi obtenu.
Les relations entre Israël et les Palestiniens sont d'une nature totalement différente : ces deux peuples sont obligés de parvenir à un accord de paix s'ils veulent continuer d'exister dans cette région. Leurs sorts sont étroitement mêlés ; tous deux ont un intérêt suprême à parvenir à un accord et, pour cela, à renoncer à certaines de leurs revendications les plus profondes. Tous deux savent qu'en fin de compte il n'y a pas de solution violente à ce conflit.
Néanmoins, l'agression du Hezbollah incite de nombreux Israéliens à opérer un amalgame intellectuel entre les deux fronts où combat leur pays et à éprouver un profond sentiment de menace existentielle. Même si celui-ci n'est pas justifié, la disproportion des moyens militaires étant ce qu'elle est, il peut entraîner une réponse exagérée contre le Liban et conduire à un recul sine die de la solution du conflit israélo-palestinien.
En Israël et dans un certain Beyrouth prospère, si occidental par certains côtés, beaucoup ont voulu croire qu'ils n'appartiennent plus au conflit proche-oriental. Déçus par l'aspect sanguinaire, fondamentaliste et désespéré de ce conflit, ils se sont construit une bulle confortable, de commodités et d'indifférence. En Israël, beaucoup ont aussi réussi à refouler le conflit sanglant en cours à Gaza, les roquettes Qassam tirées sur le sud d'Israël et les souffrances des Palestiniens sous la riposte israélienne. Les derniers événements ébranlent tout le monde, apportent la guerre jusqu'au seuil des maisons et rappellent la réalité fondamentale de nos vies dans cette région. Il semble que, pour en transmuer la nature, il faille plus que de la sagacité diplomatique, mais bien des dons d'alchimiste.
(Traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche)
Dernier roman paru en français : J'écoute

Monday, July 17, 2006

ABERRANT A DIT CHIRAC; DE LA MERDE A DIT BUSH....

dreyfus innocentéUn traumatisme profond pour les juifs de France
Entretien . L’historien Georges Bensoussan, rédacteur en chef de la Revue d’histoire de la Shoah (*) resitue l’affaire tant au regard du judaïsme français que de l’antisémitisme.
Qui étaient les juifs de France à l’orée du XXe siècle ?
Georges Bensoussan. Ils étaient environ 80 000 sur trente-huit millions d’habitants. On peut distinguer trois groupes. Le plus ancien, d’origine séfarade, se concentrait dans le sud-ouest. Le plus nombreux était constitué des juifs alsaciens et lorrains qui avaient été confrontés au choix dramatique de 1870 : demeurer français en quittant leur région ou passer sous souveraineté allemande. La famille Dreyfus avait dans sa majorité fait le choix de la fidélité à la France. Ces deux premiers groupes étaient fortement intégrés à la nation française. Le troisième est celui des immigrés ayant fui l’empire tsariste pour échapper à la misère et aux violences pogromistes. Ceux-là s’intégraient par le canal des enfants et de l’école. Ils éprouvaient un attachement viscéral pour la « patrie des droits de l’homme et de Victor Hugo » et se trouvaient en butte à une certaine condescendance des juifs français.
Il convient d’ajouter les juifs d’Algérie. Français de droit depuis le décret Crémieux (1870), ils se heurtaient à une double hostilité : celle des Français d’Algérie (mise en sourdine après 1945) et celle des Arabes musulmans ulcérés que ces dhimmis, ces « moins que rien » de toujours, aient des droits supérieurs aux leurs. Comme les précédents, ces juifs sont profondément patriotes.
Quand se noue l’affaire Dreyfus, les juifs sont assez largement en phase avec les fondements émancipateurs affirmés par l’Assemblée nationale en 1791 : « Tout accorder aux juifs comme individus, rien comme nation. » Le fait juif est d’abord confessionnel et d’ordre privé. Le vocabulaire en usage porte d’ailleurs la marque de cette intégration. On est plus volontiers « israélite » que « juif », le « temple » tend à se substituer à la « synagogue », la « communion » à la « bar mitzva »... Le sionisme, dont l’affirmation politique précède d’une quinzaine d’années l’affaire Dreyfus, n’aura longtemps qu’un impact marginal en France. Les principaux penseurs de l’autonomie politique juive portent un regard sévère sur le judaïsme français qualifié par exemple par Ahad Ha’am d’« esclavage dans la liberté ».
Comment ces juifs de France perçoivent-ils l’affaire Dreyfus ?
Georges Bensoussan. Comme une tragédie. Elle constitue un traumatisme profond. Les juifs de France n’excluent pas que Dreyfus soit un traître. Ils ne peuvent concevoir l’ampleur du complot. Dans leur masse, ils sont réticents à rejoindre les rangs dreyfusards comme s’ils ne pouvaient, pour reprendre leurs mots, « être juge et partie à la fois ». Les instances communautaires, tel le Consistoire, demeurent prudentes et réservées sur la scène publique. Les juifs de France font profil bas, cherchent à se faire oublier. Les exceptions n’en sont que plus notables : Bernard Lazare et Joseph Reinach en particulier. Cette attitude est un classique de la diaspora juive, toujours plus patriote que les plus patriotes, et qui doit sans cesse prouver son allégeance à la patrie.
Qu’est-ce que l’antisémitisme de cette époque ?
Georges Bensoussan. L’antijudaïsme est indissociable de la pratique quotidienne de la catéchèse et de son enseignement du mépris à l’encontre du « peuple assassin du Christ ». La plus grande part des Français n’a jamais croisé le moindre juif, mais peu d’entre eux ignorent les clichés diffusés depuis des lustres. Sur ce fond catholique prégnant, un antijudaïsme de gauche s’est peu à peu affirmé sous l’influence de Fourier, Proudhon et Toussenel. À travers les figures des Rothschild et des Pereire, le juif est assimilé à l’argent. À cet antijudaïsme de gauche, va s’agréger, après le traumatisme de la défaite en 1870-1871, une version nationaliste et xénophobe, en particulier à l’occasion du début de la grande dépression économique en 1882. L’antigermanisme cristallise dans la judéophobie. On glisse de l’Allemand, l’étranger haï mais insaisissable, au juif, cette part maudite du christianisme, cet « autre » fantasmé et disponible à la vindicte.
C’est dans ce mouvement que s’insère Édouard Drumont, auteur de la France juive en 1886. Les deux volumes se vendent à plus de 50 000 exemplaires en une seule année, ce qui donne à Drumont les moyens de lancer son journal la Libre Parole, en 1892. Dans le même temps, se manifestent des organisations groupusculaires mais actives dont la plus emblématique est la Ligue antisémitique de France du marquis de Morès. Après le départ de ce dernier, en 1893, Jules Guérin, en agitateur de rue consommé, reprend en main le groupuscule au plus fort de l’affaire Dreyfus. Ces groupes recourent à une violence verbale dont certains propos assassins sont de type génocidaire. Il n’est qu’à lire les lettres qui accompagnent la souscription lancée par la Libre Parole en faveur de la famille du colonel Henry qui se suicide en1898 confondu comme étant l’artisan du faux ayant condamné Dreyfus.
Cette violence verbale annonce la passion antisémite de Vichy et celle des milieux collaborationnistes. En 1945, à l’annonce de sa condamnation, Charles Maurras se dressera dans le box en lançant : « C’est la revanche de Dreyfus ! » Le propos n’a rien d’anecdotique.
Cet antijudaïsme est-il propre à la France ?
Georges Bensoussan. Nullement. Cette voix française retentit dans un concert européen. L’antisémitisme allemand, porté puissamment par les milieux intellectuels, est beaucoup plus prégnant. En Russie, les pogromes sont de plus en plus fréquents et meurtriers. En Roumanie sun antisémitisme d’État. Si en France métropolitaine les violences physiques furent très limitées, l’Algérie connut, elle, des émeutes anti-juives d’une - extrême violence et qui firent d’ailleurs quatre morts.
L’antisémitisme fit-il son examen de conscience après la - réhabilitation ?
Georges Bensoussan. Il n’en a rien été. L’affaire Dreyfus n’est pas une erreur judiciaire mais un crime politique. C’est pourquoi la réhabilitation du capitaine fut tout aussi politique. La République gracie Dreyfus en 1899 puis le réhabilite quand elle se découvre menacée. Il s’agit moins de rendre son honneur à un officier injustement condamné parce que juif, que d’infliger une défaite à un corps des officiers et à un parti clérical massivement demeurés antirépublicains. L’image d’une France coupée en deux est erronée : le pays était massivement antidreyfusard. À aucun moment les antidreyfusards ne manifestèrent un examen de conscience ou exprimèrent des regrets. Qu’on y songe, la statue de Dreyfus, commandée par l’État à Tim en 1985, n’a jamais été admise à l’École polytechnique à laquelle elle était destinée ni au ministère de la Défense. Elle est installée tantôt ici, tantôt là, et toujours dans de discrets et improbables lieux.
(*) Dernier ouvrage publié : Europe, une passion génocidaire, Éditions Mille et Une Nuits, 2006.
Entretien réalisé par Marc Blachère




Bush surpris à dénoncer "la merde" du HezbollahSAINT-PETERSBOURG (Russie), 17 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP Le président George W. Bush a été surpris micro ouvert lundi au sommet du G8 à déclarer qu'une des clés de la crise au Proche-Orient était que le Hezbollah "cesse de semer la merde". Le président américain était filmé par la télévision mais ignorait apparemment que ses propos étaient aussi diffusés par des micros au moment où il ne mâchait pas ses mots à table. "Ce qu'ils doivent faire, c'est amener la Syrie à faire en sorte que le Hezbollah cesse de semer la merde, et ce sera fini", a-t-il dit en s'adressant au Premier ministre britannique Tony Blair lors d'un déjeuner des dirigeants du G8 à Saint-Pétersbourg. M. Bush n'a pas précisé qui il visait par "ils". M. Bush laisse aussi entendre que sa secrétaire d'Etat Condoleezza Rice pourrait jouer un plus grand rôle dans la recherche d'une solution et laissé percer sa frustration sur l'action du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. "Je crois que Condi va y aller assez rapidement", a-t-il dit sans préciser de destination. Mme Rice avait déclaré dimanche envisager de se rendre au Proche-Orient après le retour prévu cette semaine d'une mission d'évaluation de l'ONU. Evoquant M. Annan, le dirigeant américain ajoute: "j'ai eu envie de dire à Kofi d'appeler (le président syrien Bachar) al-Assad au téléphone, pour qu'il se passe quelque chose". L'enregistrement a été réalisé au moment où le président Bush devait prononcer quelques mots en présence des autres dirigeants réunis à Saint-Pétersbourg, qu'il trouve visiblement bavards. "Je ne vais pas parler trop long comme les autres. Certains de ces types parlent trop longtemps", dit-il.

DECLARATION DU G8 A SAINT PETERSBOURG

du G8 faite le 16 juillet 20006 à Saint-Pétersbourg« La crise actuelle résulte des efforts déployés par des forces extrémistes pour déstabiliser la région et ruiner les aspirations des peuples palestinien, israélien et libanais à la démocratie et à la paix. Nous demandons instamment au Conseil de Sécurité des Nations unies d'élaborer un plan de mise en œuvre totale des résolutions 1559 et 1680 »
DÉCLARATION DU G8 SUR LE PROCHE-ORIENT

Saint-Pétersbourg, le 16 juillet 2006
Aujourd'hui, nous, Chefs d'État et de Gouvernement du G8, exprimons notre préoccupation croissante concernant la situation au Proche-Orient, en particulier le nombre grandissant de victimes civiles de tous les côtés et les dommages infligés aux infrastructures. Nous sommes unis dans notre détermination à poursuivre nos efforts pour rétablir la paix. Nous apportons tout notre soutien à la mission du Secrétaire général des Nations Unies actuellement dans la région.
La cause profonde des problèmes dans la région est l'absence d'une paix globale au Proche-Orient.La crise actuelle résulte des efforts déployés par des forces extrémistes pour déstabiliser la région et ruiner les aspirations des peuples palestinien, israélien et libanais à la démocratie et à la paix. À Gaza, des éléments du Hamas ont tiré des roquettes sur le territoire israélien et enlevé un soldat israélien. Au Liban, le Hezbollah a, en violation de la ligne bleue, attaqué le territoire israélien depuis le territoire libanais et tué et capturé des soldats israéliens, inversant les tendances positives qui s'étaient amorcées avec le retrait syrien en 2005 et portant atteinte au Gouvernement démocratiquement élu du Premier Ministre Fouad Siniora.
Ces éléments extrémistes et ceux qui les soutiennent ne sauraient être autorisés à plonger le Proche-Orient dans le chaos et à provoquer une extension du conflit. Les extrémistes doivent mettre fin immédiatement à leurs attaques.
Il est également essentiel qu'Israël, tout en exerçant son droit de se défendre, prenne en compte les conséquences stratégiques et humanitaires de ses opérations. Nous appelons Israël à faire preuve de la plus grande retenue en s'efforçant d'éviter les victimes parmi les civils innocents et les dommages aux infrastructures civiles et de s'abstenir de tout acte qui déstabiliserait le Gouvernement libanais.La priorité absolue est de créer les conditions d'un arrêt de la violence qui soient durables et établissent les fondements d'une solution plus permanente. Nous estimons que cela requiert : - le retour des soldats israéliens à Gaza et au Liban sains et saufs ; - la fin des bombardements du territoire israélien ; - la fin des opérations militaires israéliennes et le retrait rapide des forces israéliennes de Gaza ; - la libération des ministres et des parlementaires palestiniens arrêtés.
Le cadre pour régler ces différends a déjà été établi par consensus international.Au Liban, les résolutions 1559 et 1680 du Conseil de Sécurité des Nations Unies analysent les causes profondes qui ont entraîné cette crise. Nous demandons instamment au Conseil de Sécurité des Nations Unies d'élaborer un plan de mise en œuvre totale de ces résolutions.Nous offrons au Gouvernement du Liban notre plein soutien pour asseoir son autorité souveraine sur l'ensemble de son territoire en application de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité, qui prévoit le déploiement des forces armées libanaises dans toutes les régions du pays, en particulier dans le Sud, et le désarmement des milices. Nous serions heureux que le Conseil de Sécurité des Nations Unies examine la possibilité d'une présence internationale de sécurité et/ou de surveillance.
Nous apportons également notre soutien à l'ouverture d'un dialogue politique entre les responsables libanais et israéliens sur toutes les questions intéressant les deux parties. En outre, nous apporterons notre soutien au peuple libanais en ce qui concerne ses besoins économiques et humanitaires, y compris en organisant le moment venu une conférence des donateurs.
À Gaza, le désengagement d'Israël a offert la possibilité de faire un pas de plus sur la voie d'une solution à deux États conformément à la feuille de route. Toutes les parties palestiniennes doivent accepter l'existence d'Israël, rejeter la violence et accepter tous les accords précédents et toutes les obligations antérieures, y compris la feuille de route. Pour sa part, Israël doit s'abstenir de tout acte unilatéral qui préjugerait d'un règlement définitif et accepter de négocier de bonne foi.
Notre objectif est la cessation immédiate de la violence actuelle, la reprise de la coopération en matière de sécurité et de l'engagement politique tant entre les Palestiniens qu'entre les Palestiniens et Israël. Cela requiert : - la fin des attentats terroristes contre Israël ; - une reprise par le Président Abbas de ses efforts pour faire en sorte que le Gouvernement palestinien se conforme aux principes du Quartet ; - l'extension immédiate du mécanisme international temporaire pour les donateurs, créé sous l'égide du Quartet ; - le respect par Israël de l'Accord sur la liberté de déplacement et d'accès de novembre 2005 et des actions dans d'autres domaines pour soulager la détresse humanitaire des populations de Gaza et de la Cisjordanie ; - la reprise de la coopération en matière de sécurité entre Palestiniens et Israéliens ; - des mesures pour faire en sorte que les forces de sécurité palestiniennes se conforment à la législation palestinienne et à la feuille de route afin qu'elles assurent de manière unifiée et effective la sécurité du peuple palestinien ; - la reprise du dialogue entre responsables politiques palestiniens et israéliens.
Ces propositions sont notre contribution aux efforts internationaux entrepris pour rétablir le calme au Proche-Orient et constituent une base pour progresser sur la voie d'une paix durable conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Quartet continuera de jouer un rôle central. Le G8 se félicite des efforts constructifs que déploient l'Égypte, l'Arabie saoudite et la Jordanie, ainsi que d'autres acteurs régionaux responsables pour rétablir la paix dans la région. Nous attendons avec intérêt le rapport que fera la mission du Secrétaire général au Conseil de Sécurité dans le courant de cette semaine et dont nous pensons qu'il pourrait offrir un cadre pour atteindre nos objectifs communs.
(Traduit de l'anglais)
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LE PEN EN CORRECTIONNELLE POUR SES PROPOS SUR L'OCCUPATION

mercredi 12 juillet 2006, 23h30
Le Pen à nouveau renvoyé en justice pour des propos sur l'occupation
Par Laurent BARTHELEMY

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PARIS (AFP) - Après le "point de détail", Jean-Marie Le Pen est à nouveau renvoyé en justice pour des propos minimisant les conséquences de l'occupation allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale.Le président du FN devra répondre devant le tribunal correctionnel de Paris, à une date non encore précisée, des délits de "complicité d'apologie de crime de guerre" et "complicité de contestation de crime contre l'humanité".
A la suite de deux informations judiciaires ouvertes en mars 2005, la juge Michèle Ganascia a en effet signé mardi deux ordonnances de renvoi de M. Le Pen, pour ses propos reproduits dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol en janvier 2005 sur l'occupation allemande en France (1940-1944).
La justice vise notamment une présentation jugée "favorable" par M. Le Pen de la Gestapo, organisation jugéexpliqué se souvenir que la Gestapo avait "arrêté" un massacre de population civile dans le département du Nord par l'armée allemande, en se trompant puisque c'était la Feldgendarmerie qui avait stoppé le massacre.
La
justice vise également un autre passage dans lequel M. Le Pen a notamment déclaré: "en France du moins, l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés". e criminelle par le tribunal de Nuremberg pour son rôle dans les crimes contre l'humanité perpétrés par les nazis.
M. Le Pen avait
)Ce (FFpassage avait donné lieu à une plainte avec constitution de partie civile pour "contestation de crime contre l'humanité" déposée par l'association des fils et filles de déportés juifs de France DJF.
Interrogé par l'AFP mercredi soir, l'avocat de Jean-Marie Le Pen Me Wallerand de Saint-Just a estimé qu'il serait "très facile" d'assurer la défense de son client.
Selon Me de Saint-Just, les propos de M. Le Pen n'étaient pas destinés à publication puisqu'ils ont été tenus avec le journaliste "dans une conversation à bâtons rompus", "sur le pas de la porte", après l'interview proprement dite.
Me de Saint-Just a également estimé que, sur le fond, ces propos n'étaient pas "assez forts" pour constituer les deux délits invoqués.
L'avocat de M. Le Pen a souligné par ailleurs que les déliavocat de la FFDJF, qui a dit "espérer que le tribunal prononcera" l'inéligibilité de Jean-Marie Le Pen.
ts mentionnés ne pouvaient entraîner d'inéligibilité de M. Le Pen, contredisant Me Arno Karsfeld, Interrogé par l'AFP, le numéro 2 du Front national Bruno Gollnisch, lui-même aux prises avec la justice pour des propos sur les chambres à gaz, a fustigé la décision de la justice.
"La magistrature ne connaît pas le sens du mot +apologie+", a-t-il déclaré. "L'apologie, ça ne consiste pas à dire que l'Occupation en France n'a pas été inhumaine, mais plutôt à dire que l'Occupation a été inhumaine et que c'est très bien comme ça", a-t-il déclaré.
Les propos de M. Le Pen avaient provoqué une mini-crise interne dans son parti. Sa propre fille Marine avait pris ses distances avec lui pendant quelques semaines.
En 1987, M. Le Pen avait déclaré que les chambres à gaz étaient un "point de détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale". La justice l'avait condamné à une amende de 1,2 million de francs (183.200 euros), lui reprochant d'avoir "commis une faute" en "banalisant" les persécutions infligées par les Nazis.

Sunday, July 16, 2006

JOURNEE DE LA COMMEMORATION DE LA RAFLE DU VEL D'HIV.

PARIS, 16 juil 2006 (AFP) - Le Crif dénonce "la haine de l'autre" qui veut "faire disparaître Israël"
d'Alfred Dreyfus", officier juif injustement accusé de trahison. "Mais, a-t-il ajouté, comment ne pas évoquer aussi la barbarie qui a conduit il y a quelques semaines, dans le pays des droits de l'Homme, à une mort atroce le jeune Ilan HaliRoger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a dénoncé dimanche "cette haine de l'autre qui, sous des prétextes religieux, ne rêve que de faire disparaître l'Etat d'Israël soixante ans après la shoah".
"Comment ne pas évoquer cette épidémie du fanatisme religieux, avec son cortège d'actes terroristes et d'attentats suicide", a dit le président du Crif, en commémorant à Paris le 64e anniversaire de la rafle du Vel d'hiv.
En France, a par ailleurs souligné M. Cukierman, "nous célébrons en ce moment le centième anniversaire de la réhabilitation mi", un juif de 23 ans séquestré et torturé en février par un gang dont le chef présumé est Yossouf Fofana.
"Pour que demain l'Histoire tragique ne se répète pas, pour que la France soit unie, généreuse, tolérante, il faut qu'elle soit convaincue que les identités plurielles peuvent se conjuguer avec les valeurs de la République dans une condamnation sans faille du racisme et de l'antisémitisme", a-t-il déclaré
.
"L'antisémistisme n'est pas qu'une menace, c'est une réalité", a affirmé de son côté Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants, pour qui, "malgré des progrès constatés, des actes ignobles, barbares ou des propos infames nous rappellent, encore trop souvent, la nécessité de ne jamais baisser la garde".
Les 16 et 17 juillet 1942, la police française avait raflé 12.884 juifs, en rassemblant plus de 8.000 au Vélodrome d'Hiver, avant qu'ils ne soient transférés vers le camp de Drancy, puis déportés vers les camps d'extermination.

LE MONDE RELAXE PAR LA COUR DE CASSATION

La condamnation d'Edgar Morin pour diffamation raciale cassée
LE MONDE 13.07.06 17h20 • Mis à jour le 13.07.06 17h21
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a Cour de cassation a annulé, mercredi 12 juillet, la condamnation pour "diffamation raciale" prononcée en 2005 contre le sociologue Edgar Morin, le député européen Sami Naïr et l'écrivain Danièle Sallenave, qui avaient publié un point de vue intitulé "Israël-Palestine : le cancer" dans Le Monde du 4 juin 2002, ainsi que contre Jean-Marie Colombani, directeur du quotidien.
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Deux associations, Avocats sans frontières et France-Israël, avaient engagé des poursuites contre le texte, visant deux passages en particulier.
"On a peine à imaginer qu'une nation de fugitifs, issue du peuple le plus persécuté de l'histoire de l'humanité (...) soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et, à l'exception d'une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier", affirmait le point de vue, ajoutant : "Les juifs d'Israël, descendants des victimes d'un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les juifs, qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens."

Le 12 mai 2004, le tribunal de Nanterre avait débouté les plaignants, estimant que les propos incriminés "ne pouvaient être appréciés isolément de la réflexion globale à laquelle procédaient les auteurs".
Celle-ci intervenait, selon les juges, dans "une situation qui suscite légitimement le débat", et les propos visés s'inséraient "dans un texte porteur d'un message politique".
Mais, le 26 mai 2005, la cour d'appel de Versailles avait infirmé ce jugement. La juridiction avait notamment considéré que l'article était diffamatoire car il "imputait à l'ensemble des juifs d'Israël le fait précis d'humilier les Palestiniens (...) en stigmatisant leur comportement à l'aune de leur histoire commune".
Dans les jours qui avaient suivi cette condamnation, un témoignage de solidarité avec Edgar Morin avait été lancé dans Libération à l'initiative de Jean-Claude Guillebaud, l'éditeur du sociologue, texte signé par quelque 150 personnalités et intellectuels.
La Cour de cassation annule la condamnation pour "diffamation raciale", considérant que le texte publié n'était que l'expression d'une opinion.
Selon elle, "les propos poursuivis, isolés au sein d'un article critiquant la politique menée par le gouvernement d'Israël à l'égard des Palestiniens, n'imputent aucun fait précis de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération de la communauté juive dans son ensemble en raison de son appartenance à une nation ou à une religion, mais sont l'expression d'une opinion qui relève du seul débat d'idées".
En ce sens, la cour d'appel de Versailles a, selon elle, violé la loi sur la presse du 29 juillet 1881, mais aussi l'article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme sur la liberté d'expression.

LA COUR DE CASSATION ANNULE LA CONDAMNATION D'EDGAR MORIN ET DU JOURNAL LE MONDE

DIFFAMATION RACIALE
La condamnation d'Edgar Morinannulée en Cassation NOUVELOBS.COM 13.07.06 18:53La tribune du philosophe "Israël-Palestine: le cancer" parue dans Le Monde en juin 2002 relève du "débat d'idées" selon la Cour de cassation.

Edgar Morin (Sipa) L a Cour de cassation a annulé mercredi 12 juillet un jugement de la cour d'appel de Versailles de mai 2005 condamnant Edgar Morin et Jean-Marie Colombani, en sa qualité de directeur de la publication du Monde, pour diffamation raciale dans une tribune du philosophe. Cet arrêt de "cassation sans renvoi" rendu par la première chambre civile est définitif.La cour d'appel de Versailles avait également condamné à un euro de dommages-intérêts Samir Naïr et Danièle Sallenave, les co-auteurs de la tribune libre parue dans Le Monde du 4 juin 2002, consacrée au conflit israélo-palestinien et intitulée "Israël-Palestine: le cancer".Edgar Morin, Jean-Marie Colombani, Sami Naïr et Danièle Sallenave étaient poursuivis par les associations France-Israël Général Koenig et Avocats sans Frontières qui avaient jugé deux passages du texte comme étant "diffamants" et faisant l'apologie d'actes terroristes.Deux passagesPour la cour d'appel l'article intitulé contenait deux passages constituant une diffamation raciale au sens des articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881.
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Dans le premier passage, considéré par la cour comme diffamatoire racialement, il était écrit "on a peine à imaginer qu'une nation de fugitifs, issus du peuple le plus longtemps persécuté dans l'histoire de l'humanité, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en peuple dominateur et sûr de lui et, à l'exception d'une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier".Dans le second passage incriminé les auteurs écrivaient, entre autres, "les juifs qui furent victimes d'un ordre impitoyable imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens".La Cour de cassation a noté que "les propos poursuivis (...) n'imputent aucun fait précis de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération de la communauté juive dans son ensemble en raison de son appartenance à une nation ou à une religion, mais sont l'expression d'une opinion qui relève du seul débat d'idées."

PEINE DE PRISON REQUISE CONTRE FAURISSON

mercredi 12 juillet 2006, 10h06
Prison requise contre Robert Faurisson pour des propos négationnistes

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PARIS (AFP) - Le ministère public a requis mardi de la prison, assortie ou non du sursis, à l'encontre de l'ex-professeur de littérature Robert Faurisson, pour des propos niant la réalité de l'Holocauste diffusés sur une chaîne satellitaire iranienne en février 2005.Le jugement sera rendu le 3 octobre par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. M. Faurisson encourt un an de prison et 45.000 euros d'amende.
M. Faurisson est poursuivi pour "complicité de contestation de l'existence de crime contre l'humanité" pour des propos tenus sur la chaîne satellitaire gouvernementale Sahar 1, le 3 février 2005.
Le négationniste de 77 ans, qui vit "à Vichy", avait nié la réalité du génocide juif et l'existence des chambres à gaz d'Auschwitz.

"Il n'a jamais existé une seule chambre à gaz d'exécution chez les Allemands, pas une seule (...). Par conséquent, ce que des millions de touristes visitent à Auschwitz, c'est un mensonge, c'est une falsification, c'est une tromperie pour touristes", avait par exemple déclaré l'ex-professeur de littérature à l'Université de Lyon.
Le procureur a estimé qu'il était "temps aujourd'hui de passer à un cran supérieur" pour M. Faurisson, déjà condamné à plusieurs reprises entre 1992 et 1998 à des amendes pour la même infraction ou pour apologie de crimes de guerre.
A l'audience, ce dernier a maintenu l'intégralité de ses
déclarations à la télévision iranienne tout en expliquant qu'il ignorait qu'elles seraient retransmises en France.
Le prévenu a profité de cette comparution pour exposer pendant près d'une heure et demie sa thèse "révisionniste", provoquant de vives contestations de la partie civile, le président Nicolas Bonnal lui demandant en vain de "terminer brièvement".
"Je ne nie rien. J'affirme au terme de mes recherches qu'il n'y a jamais eu de politique d'extermination physique des Juifs", a soutenu M. Faurisson s'en prenant à "Simon Wiesenthal et autres menteurs" ou affirmant encore que le "journal d'Anne Frank" était "un faux".
Ses partisans nombreux dans la salle d'audience l'ont applaudi à la fin de sa diatribe.
L'avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), Me Christian Charrière-Bournazel, partie civile tout comme le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l'homme, l'a qualifié dans ses conclusions de "marchand de pourriture".
Me Eric Delcroix a soutenu que son client, le "professeur Faurisson", était victime d'un "délit d'opinion" pour son "oeuvre", contestant la loi Gayssot de 1990 sur le racisme et contre le négationnisme.
Les propos du révisionniste ainsi que le contenu d'autres émissions de la chaîne avaient conduit le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à adresser le 10 février 2005 une mise en demeure à Eutelsat, l'invitant à faire cesser la diffusion des programmes de Sahar 1.

POUR DEVEDJIAN.... ISRAEL N'A PAS D'AUTRE CHOIX QUE D'INTERVENIR

Toutes les depeches
Israël n'avait "pas d'autre choix" que d'intervenir au Liban (Devedjian)PARIS, 16 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP Patrick Devedjian, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, défend l'offensive d'Israël contre le Hezbollah dans un commentaire mis en ligne dimanche dans son blog, en estimant qu'Israël n'avait "pas d'autre choix". "Israël n'a pas d'autre choix pour assurer sa sécurité et son existence que de briser les mouvements terroristes, avec des conséquences désastreuses, hélas, pour ceux qui, volontairement ou non, en sont solidaires", écrit M. Devedjian dans son blog. Dans ce commentaire, M. Devedjian rappelle son attachement personnel de "chrétien d'Orient" au Liban. Mais "avoir intégré au gouvernement (libanais) un mouvement terroriste comme le Hezbollah fut une grave faute" qui "rejaillit sur l'ensemble du gouvernement libanais et fait le malheur du pays", ajoute le député UMP des Hauts-de-Seine. "Le Liban a un Etat faible qui subit des influences et des actions étrangères contraires à ses intérêts

LA REACTION COURAGEUSE DE SARKOZY

Toutes les depeches
Sarkozy: Israël a "le droit de se défendre"PARIS, 16 juil 2006 (AFP) © 2006 AFP "Israël doit se défendre et a le droit de se défendre", a estimé dimanche soir à TF1 le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, en estimant qu'au Proche Orient il y avait "un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". Qualifiant la situation de "dramatique" car "il y a un risque d'escalade, d'engrenage, de généralisation", le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a expliqué qu'il "y avait un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". "Israël doit se défendre, a le droit de se défendre, mais si on est un ami d'Israël, et je le suis, on doit conseiller à Israël de garder son sang-froid et de ne pas faire de la surenchère et de proportionner la réaction", a-t-il dit. Il a reconnu que c'était "plus facile à dire de Paris que d'Haïfa". Nicolas sarkozy a jugé en outre que le Liban avait "le droit à l'indépendance et au respect de son intégrité et de son unité", en dénonçant "le comportement irresponsable du Hezbollah qui conduit à la désagrégation d'un Etat qui depuis 15 ans faisait des efforts pour se reconstruire". "Chacun doit bien comprendre qu'il faut débarrasser le Liban des influences extérieures". Estimant que "l'Iran se mettait un peu plus au ban de la communauté internationale", le numéro deux du gouvernement a fait valoir qu'il y avait "un peu plus que des soupçons sur les liens entre le Hezbollah et le régime iranien". "Je crains par ailleurs qu'il n'y ait pas que l'Iran qui soit concerné", a ajouté Nicolas Sarkozy.

Saturday, July 15, 2006

ROLAND DUMAS.... TOUJOURS PLUS ODIEUX DANS SON SOUTIEN AUX EXTREMISTES ARABES

Par celui qui fut le symbole de la république corrompue, au coeur des histoires d'argent et de sexe du règne de François mitterand; il appelle ouvertement au dialogue avec le terroristes antisémites du Hamas

samedi 15 juillet 2006, 22h16
Proche Orient: Roland Dumas pense que la France doit discuter avec le Hamas

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PARIS (AFP) - L'ancien ministre PS des Affaires étrangères, Roland Dumas, "pense" à propos de la crise au Proche Orient que la France devrait discuter avec le Hamas, estimant que Jacques Chirac "s'honorerait en faisant ainsi une dernière action importante sur le plan international"."Pourquoi la France ne dirait-elle pas tout haut ce que des millions de gens pensent?. Le Hamas est élu, il est légitime", ajoute l'ancien ministre, dans une interview à paraître dimanche dans Le Parisien.
Pour lui, la France "doit prendre une initiative, se concerter avec les pays qui ont plus d'affinités avec les populations du Proche-Orient que n'en ont les Anglo-saxons", comme l'Espagne, l'Italie, la Grèce.
"A partir de là, il faudrait constituer un noyau qui discuterait avec les parties intéressées", poursuit-il, en estimant que la France "se doit de prendre une position plus courageuse".
Rappelant que "pendant longtemps" la position française consistait "à parler le même langage à toutes les parties", il fait valoir qu"aujourd'hui, le déséquilibre est tel qu'il faut être d'un côté ou de l'autre". "Certains pays européens entraînés par la France doivent dire à la face du monde quelques évidences. Cette attaque (israélienne) est non seulement disproportionnée, mais aussi inhumaine: on s'en prend aux civils", ajoute-t-il.
Roland Dumas estime en outre que le Premier ministre israélien
Ehud Olmert "est dans la ligne habituelle des dirigeants israéliens". "Ces derniers, poursuit-il, partent de l'idée que les Arabes ne comprennent que la force et la violence. C'est une théorie raciste, digne des régimes totalitaires!".
Pour lui, "à partir du moment où on use de telles méthodes, l'embrasement peut se produire
".:

DISCOURS DU PRESIDENT DU 14 JUILLET

Palais de l'Élysée, le vendredi 14 juillet 2006
QUESTION - Je ne sais pas si vous avez un petit pincement au cœur à l'idée de nous répondre une dernière fois en tant que Président, ici même, à moins que vous ne décidiez de vous représenter, ça vous nous le direz peut-être tout à l'heure. Avec David PUJADAS, en attendant, nous avons un certain nombre de questions à vous poser, à commencer, bien sûr, par l'actualité la plus brûlante, le Proche-Orient, puisque le Liban et Israël s'embrasent aujourd'hui. On a vu des réactions assez différentes de la part, d'abord, de l'Union européenne qui juge, disons disproportionnée la réaction israélienne. En revanche, Georges BUSH la juge légitime.On a l'impression qu'à partir du moment où il l'a dit, finalement, le monde entier ne bougera pas le petit doigt. Qu'attendez-vous du Conseil de sécurité de l'ONU aujourd'hui ?
LE PRESIDENT - Permettez-moi, Monsieur POIVRE D'ARVOR, avant de répondre sur ce sujet dramatique, s'agissant du 14 juillet, de rendre hommage, au nom de toutes les Françaises et tous les Français, qui peuvent en être fiers, à l'armée française pour son action à l'extérieur de nos frontières ou à l'intérieur et pour le défilé superbe qu'elle nous a donné aujourd'hui. Je veux dire à tous nos soldats, hommes et femmes désormais, des trois armes et de la gendarmerie mes sentiments de reconnaissance, d'estime et d'amitié.
QUESTION - En espérant qu'elle n'ait pas à être sur ce nouveau terrain qu'est le Proche-Orient.
LE PRESIDENT - Certes. Je suis tout à fait consterné par ce qui se passe actuellement au Proche-Orient. On avait imaginé, j'avais imaginé, il y a peu de temps, quelques semaines, que l'on était engagé sur la voie de la stabilité et de la paix. J'avais eu l'occasion, à l'époque, de rencontrer d'abord M. Mahmoud ABBAS, ensuite ici à Paris M. Ehud OLMERT, le Premier ministre d'Israël, et j'avais le sentiment que l'on était bien engagé sur la voie de la paix. Et puis les évènements ont contredit cette approche.
QUESTION - Et là, qui est responsable : Israël, le Hezbollah, la Syrie, l'Iran ?
LE PRESIDENT - Dans une affaire de cette nature, tout le monde est responsable.
QUESTION - Il n'y a pas un agresseur et un agressé ?
LE PRESIDENT - Oui, il y a effectivement un agresseur et un agressé mais tout dépend de la définition que l'on donne à ces termes. Je voudrais tout d'abord dire que, si j'en crois les dernières nouvelles, celles de ce matin, on peut se demander s'il n'y a pas, aujourd'hui, une volonté de détruire le Liban, ses équipements, ses routes, ses communications, son énergie, son aérodrome.
Et pourquoi ? Le Liban est un pays avec lequel la France a, depuis très longtemps, des relations d'amitié, de solidarité. La France est donc particulièrement sensible à ce sujet. Je trouve, honnêtement, comme l'ensemble des Européens, que les réactions actuelles sont tout à fait disproportionnées
.
QUESTION - Est-ce qu'il n'y a pas une forme, tout de même, de passivité vis-à-vis d'Israël parce que la même situation s'est produite, il y a quinze jours, à Gaza, là aussi, on a parlé de réaction disproportionnée. Est-ce que cette passivité, à part dans les mots, ne laisse pas le champ libre à l'expression de cette violence excessive, d'après vous ?
LE PRESIDENT - Il faut prendre maintenant des initiatives, elles sont urgentes. J'ai eu longuement hier au téléphone le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi ANNAN. Je lui ai suggéré une initiative. Je suis heureux qu'il l'ait finalement retenue, si j'en crois les décisions qui ont été prises ce matin et qui consistent à envoyer de toute urgence une mission de l'ONU sur place, une mission représentant le Secrétaire général et apte à parler avec tout le monde. Une mission qui doit aller au Liban -si elle peut y accéder car, pour le moment, on ne peut pas atterrir- mais qui doit également aller en Israël, à Ramallah. Elle doit aller dans les principaux pays arabes concernés, l'Égypte, l'Arabie Saoudite, la Jordanie, le Qatar, et terminer par la Syrie. Je dis terminer par la Syrie parce qu'il y a, sans aucun doute, au coeur de l'ensemble de ce problème une action qui a besoin d'être discutée avec la Syrie.
Cette mission devrait donc avoir quelles responsabilités, quels objectifs ? Ce que j'ai dit à Kofi ANNAN, c'est que l'objectif principal est d'obtenir la libération des prisonniers israéliens détenus, les trois soldats, le caporal SHALIT, qui a été pris par le Hamas, et les deux soldats qui ont été pris par le Hezbollah au Liban. Cela, c'est capital. Deuxièmement, obtenir le cessez-le-feu total. Troisièmement, étudier les modalités de mise en œuvre d'une protection militaire à la frontière d'Israël et du Liban, à l'image de celle que nous avions faite avec le Liban, il y a quelques années.
QUESTION - Une sorte de zone tampon ?
LE PRESIDENT - Oui. En tous les cas, une sécurité militaire internationale et pour éviter ce genre de cas car, parmi les objectifs essentiels, il y a de la part du Hezbollah, de la part du Hamas, la nécessité de cesser ce qui est inadmissible, inacceptable et irresponsable. Les tirs de fusée sont réguliers maintenant, à partir du territoire palestinien sur Israël, ce qui n'est pas acceptable. Il y a donc une espèce de processus qui est porté d'une part par le Hamas et d'autre part par le Hezbollah et qui, dans le système provocation/répression, risque de nous amener, Dieu seul sait où, et en tous les cas, de mener le Liban au drame. Ces gens sont absolument irresponsables, notamment à l'égard des populations du Liban.
QUESTION - Est-ce que vous voyez derrière le Hezbollah la main de l'Iran, également, dont on sait qu'un bras de fer est engagé avec la communauté internationale ?
LE PRESIDENT – Je ne veux pas porter de jugement définitif. Mais j'ai le sentiment, pour ne pas dire la conviction, que le Hamas de son côté, le Hezbollah du sien, ne peuvent pas avoir pris ces initiatives tout à fait seuls et que, par conséquent, il y a quelque part un soutien de la part de telle ou telle nation.
QUESTION - Ce serait de la part de l'Iran, par exemple, le désir de détourner l'attention de l'arme nucléaire ? Vous pensez que l'Iran aura l'arme nucléaire dans les deux ans à venir ?
LE PRESIDENT – Cela, c'est un autre problème, nous allons y venir, j'imagine. Ce que je sais, c'est que je me réjouis que le Secrétaire général ait accepté d'envoyer cette mission. Deuxièmement, j'ai aussi demandé que l'Union européenne envoie d'urgence M. Javier SOLANA. Je crois comprendre que ce sera également exécuté.
En tous les cas, nous devons être en permanence en initiative sur cette affaire qui est tout à fait dramatique.
QUESTION - Sur l'arme nucléaire iranienne, les positions ne sont pas claires entre les Américains, les Russes, les Européens. Et pendant ce temps-la, ils construisent, développent cet armement nucléaire···
LE PRESIDENT – Vous avez dit que les choses ne sont pas tout à fait claires en ce qui concerne le jugement porté sur les réactions d'Israël à l'égard du Liban. Elles me paraissent beaucoup plus claires en ce qui concerne la position à l'égard de la progression de l'Iran vers la mise en œuvre d'une arme nucléaire. Vous le savez en 2004, à travers les accords de Paris, la France, avec l'Allemagne et l'Angleterre, avait négocié un accord avec l'Iran qui avait pour l'objectif de mettre un terme à l'enrichissement de l'uranium, c'est-à-dire aux technologies qui permettent d'accéder à l'arme nucléaire. Puis, en 2005, il y a eu le changement politique en Iran, et l'Iran a dénoncé, en quelque sorte, cet accord et s'est engagé à nouveau, presque à marches forcées, vers la construction de centrifugeuses, vers la mise au point des technologies permettant d'avoir l'arme nucléaire.
Alors là, il y a tout de même eu une réaction internationale forte, à laquelle d'ailleurs nous avons beaucoup participé puisqu'aux trois pays initiaux, l'Allemagne, l'Angleterre et la France, se sont joints les États-Unis, la Russie et la Chine. Il y a aujourd'hui un accord et un front commun de la part de ces six pays, auxquels s'ajoutent quelques autres, pour avoir une position extrêmement ferme, ouverte, de main tendue à l'égard de l'Iran. On a fait des propositions à l'Iran concernant la coopération nucléaire civile, à laquelle ils ont droit et que nous ne contestons pas, concernant la coopération économique, concernant la stabilité politique dans la région. Et au fond, concernant un élément qui, pour les Iraniens, est en réalité essentiel, même si on n'en parle pas beaucoup : c'est une espèce de reconnaissance par les Américains du régime iranien.