Saturday, September 30, 2006

QUAND CHAVEZ FAIT LA PROMO DU NEGATIONNISTE CHOMSKI

DERRIÈRE L'IMAGE
Quand Chavez fait la promo de Chomsky
LE MONDE 30.09.06 14h00 • Mis à jour le 30.09.06 14h04
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oucle-la !" Le titre du New York Daily News, vendredi 22 septembre, ne brillait pas par son élégance, mais il résumait bien la réaction des Américains après le passage de "l'ouragan Chavez" à New York. A la tribune des Nations unies, Hugo Chavez a qualifié George Bush de "diable" et affirmé que l'odeur du "soufre" régnait encore sur la salle de l'Assemblée générale, où le président américain s'était exprimé la veille.
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Vingt-quatre heures plus tard, se rendant dans une église baptiste d'Harlem pour s'adresser aux Américains défavorisés - comme l'avait fait Fidel Castro au début des années 1960 -, il en a rajouté sur le mode religieux : "Parfois, le diable prend forme humaine", a-t-il lancé à propos du président américain.
Le leader bolivarien s'est surtout fait remarquer par une bévue à propos de l'intellectuel radical Noam Chomsky. A la tribune de l'ONU, M. Chavez a brandi l'un des livres du linguiste - Hegemony and Survival : America's Quest for Global Dominance (Henry Holt éditeur), un pamphlet contre la politique étrangère américaine -, en conseillant aux Américains de "lire Chomsky plutôt que de regarder Superman". Interrogé par la suite, il a indiqué que l'un de ses grands regrets avait été de ne pas avoir rencontré Chomsky "avant sa mort"... Le New York Times a fait réagir le linguiste sur sa mort prématurément annoncée... Agé de 77 ans, M. Chomsky a indiqué avoir reçu plus de 10 000 messages en 24 heures. Il a fait preuve de mansuétude à l'égard de Hugo Chavez : "L'administration Bush a soutenu un coup d'Etat pour le renverser..."
L'écrivain nord-américain est l'un des auteurs les plus traduits dans le monde, mais ses livres sont rarement des best-sellers aux Etats-Unis. Il devra au leader du Venezuela l'un de ses meilleurs succès. Après sa diatribe à l'ONU, diffusée dans le monde entier, les ventes de Hegemony and Survival ont grimpé, en 48 heures, de la 26 000e à la troisième place dans la liste des meilleures ventes en ligne sur Amazon.com ! Le livre est aussi numéro trois des ventes dans les chaînes de librairies américaines Barnes & Noble, et l'éditeur américain a dû faire en urgence un retirage de 25 000 exemplaires.
Comme le souligne André Schiffrin, l'un des éditeurs américains de Chomsky, "Chavez fait mieux qu'Oprah Winfrey", l'animatrice de télévision dont l'émission littéraire est la plus influente des Etats-Unis. En France, le livre de M. Chomsky a été publié en septembre 2004 sous le titre Dominer le monde ou sauver la planète : l'Amérique en quête d'hégémonie mondiale, par Fayard, qui en a vendu 8 000 exemplaires. La version de poche, parue un an après chez 10/18, s'est écoulée à 6 500 exemplaires.
La France fait figure d'exception en Europe. C'est le seul pays où aucun livre du linguiste n'atteint les 100 000 exemplaires. Pèse en effet sur lui un soupçon de négationnisme, depuis qu'un de ses textes a servi, en 1980, de préface à un ouvrage de Robert Faurisson. Un texte utilisé sans son accord, précise André Schiffrin, qui estime qu'en aucun cas "on ne peut reprocher à Chomsky d'approuver le négationnisme de Faurisson".
Noam Chomsky a vu difficilement ses textes traduits en français, au début des années 1990, d'abord chez Aden, en Belgique, puis au Serpent à plumes, chez Fayard, Agones et aux Arènes. Depuis le 11-Septembre, il connaît néanmoins un succès croissant.
Alain Beuve-Méry et Corine Lesnes (New York, envoyée spéciale)
Article paru dans l'édition du 01.10.06

ISRAEL ENCORE ABSENT DU SOMMET DE La FRANCOPHONIE

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Francophonie: Israël absent ! Israël banni ?
Par Albert Bellaïche pour Guysen Israël News
Jeudi 28 septembre 2006 à 22:34
Entre l’Egypte et le Liban il existe un petit pays, petit par la taille et grand par l’histoire et la culture, dont le nom ne figure pas sur la carte de « la Francophonie » qui doit tenir son 11e sommet ces jours-ci à Bucarest, en présence du Président de la République Française, Jacques Chirac. Ce pays, cet Etat, s’appelle Israël.
Il ne figure même pas sur cette carte, au motif qu’il est Hébreu, qu’il est Juif et que partant -comme pour les « Jeux Méditerranéens - il ne plait pas aux Arabes.Il est interdit de représentation parce qu’une fois de plus les pays arabo-musulmans font pression de tout leur poids sur le Comité Organisateur pour que l’Etat Juif ne soit pas admis à ce sommet bien que la langue française y soit aussi répandue -sinon plus- qu’au Caire, à Tirana ou à Ouagadougou! Aucun des 63 pays présents ou représentés n’a cru bon de soulever le problème, voire de le mettre à l’ordre du jour.Personne n’en parle, personne n’en dit mot !Le thème est-il tabou ? Le sujet est-il intouchable ou interdit ?Dans ces conditions pourquoi et par qui ?En vérité les Etats Orientaux à majorité musulmane se sont entendus entre eux pour que l’Etat Juif ne soit pas admis à la Francophonie de la même manière qu'il a toujours été évincé des Jeux Méditerranéens.Il est évident voire incontestable que seules des questions de religions servent d’alibis à ceux qui s’opposent à l’entrée d’Israël dans la Francophonie !Ce qui peut par surcroît étonner, c’est qu’ aucun membre de cette organisation ne lève le petit doigt pour marquer son désaccord avec des Etats Arabo-musulmans, lesquels sont influencés par un islam intolérant qui ne veut à aucun moment, ni en aucun lieu, côtoyer ni rencontrer les Israéliens. De sorte que la ficelle étant passée, grosse en vérité comme une corde à pendu, il est difficile pour la justice et l’égalité entre les peuples, de se faire une place dans un milieu devenu hostile et désobligeant. L’habitude s’instaurant en banalité, les bonnes intentions exprimées publiquement par Abou Diouf, le sympathique secrétaire général de la Francophonie, qui avait promis d’user de toute son influence pour lever définitivement l’interdit qui frappe l’Etat Juif, se sont par le fait étouffées dans l’œuf. Même les pays comme la France qui ne sont pas hostiles à Israël ni à son entée dans cette organisation, ne disent mot à ce sujet ! Mais diriez-vous alors, pourquoi les Israéliens eux-mêmes, on ne les a pas beaucoup entendus sur le sujet. Toujours est-il que, absent ou banni, Israël remplit toutes les conditions de son admission, sauf celle de plaire aux Etats Arabes. Un jour viendra où les Israéliens apporteront leur pierre à l’édifice !

O JERUSALEM; L'AVANT-PREMIERE A PARIS

L’avant-première du film « Ô Jérusalem » à Paris
Par Véronique Chemla pour Guysen Israël News
Mercredi 27 septembre 2006 à 21:46
Le 26 septembre, le Palais des Congrès a accueilli l’avant-première parisienne du film de Elie Chouraqui « Ô Jérusalem » en présence d’une partie de l’équipe du film. Près de quatre mille personnes, dont des élus, des artistes et des responsables communautaires, ont découvert l’adaptation cinématographique du best-seller de Dominique Lapierre et Larry Collins en présence de l’équipe du film.
« Après Monaco et Bruxelles, nous allons vibrer ensemble, partager des émotions intenses en voyant « Ô Jérusalem ». Trente-cinq ans après sa publication, Elie Chouraqui redonne vie à cette œuvre magistrale », a annoncé Elisabeth Tordjman en présentant cette soirée au Palais des Congrès. Organisée par Les amis du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), L’université hébraïque de Jérusalem-France, dont l’un des responsables est Yoram Cohen, et l’ASI pour Atidim, cette avant-première a lancé la rentrée à Paris. Elle avait réuni un public populaire et des personnalités diverses : Marie-Laure de Villepin, épouse du Premier ministre Dominique de Villepin, des édiles tels Rudy Salles (UDF), président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, Eric Raoult (UMP), président d’ADELMAD (Association des élus amis d'Israël), et l’ancienne Premier ministre socialiste Edith Cresson, des dirigeants d’associations juives au premier rang desquels Roger Cukierman, président du CRIF, des artistes - le réalisateur Patrick Braoudé, l’acteur Roger Hanin - et des journalistes (Anne Sinclair). Invité remarqué, S.E. Daniel Shek, nouvel ambassadeur d’Israël en France, faisait là l’une de ses premières apparitions publiques. Il était accompagné de David Kornbluth, ambassadeur d’Israël près de l’Unesco. « L’université du futur »Avant de présenter le film qui sortira en France le 18 octobre, un court métrage a souligné l’importance de l’université hébraïque de Jérusalem ouverte en 1925 sur le mont Scopus : 24 000 étudiants, 1 200 enseignants titulaires, quatre campus, 33% de toute la recherche civile en Israël est menée par des chercheurs de cette université, 14 juges sur les 15 qui forment la Cour suprême sont diplômés de cet établissement, 30% des parlementaires y ont été formés, etc. Cette université est une des partenaires du projet Atidim (en français, avenirs) qui est soutenu par l’ASI présidée par Gil et Karen Taïeb. Ce programme permet à des personnes méritantes, issues de milieux défavorisés, de réaliser leurs rêves professionnels et de former les futurs leaders d’Israël. C’est ainsi qu’il bénéficie notamment à Shira Shato, une étudiante d’origine éthiopienne qui se spécialise en sciences politiques et en relations internationale à l’université hébraïque de Jérusalem. Une histoire de persévérance et d’amourC’est en 1990 que le producteur André Djaoui acquiert les droits cinématographiques du best-seller de Dominique Lapierre et Larry Collins « Ô Jérusalem ». Ces deux auteurs décrivent la période précédant la recréation de l’Etat d’Israël et racontent la guerre causée en 1948 par le refus des Etats arabes et des Arabes palestiniens de la résolution de l’Organisation des Nations unies instituant un plan partageant la Palestine mandataire en deux Etats : un Etat juif, un Etat pour les Arabes palestiniens. Dominique Lapierre a évoqué ses souvenirs des préparatifs du livre, quand il recueillait les témoignages de Ben Gourion, rencontré dans son kibboutz alors qu’il tondait un mouton, un personnage qui lui ouvre ses archives et l’emmène dans la vieille ville de Jérusalem s’entretenir avec un autre témoin : Golda Meir, égrenant ses souvenirs tout en mangeant des beignets dans sa cuisine emplie de la fumée du tabac. Et de rappeler cette anecdote :« Golda Meir s’est rendue aux Etats-Unis en 1947 avec un seul billet de 20 dollars. Le douanier la prévient : « On ne peut pas vivre en Amérique avec cette somme ». Golda Meir le rassure : « Ne vous en faites pas. J’ai de la famille ici ».Et, en trois mois, elle a récolté des fonds pour des armes pour Israël ». « Soyez objectif ! Soyez impartial ! » Ces injonctions revenaient comme des leitmotiv de la part des interlocuteurs que les auteurs interrogeaient. « Qu’est-ce qu’être objectif ? », a finalement interrogé Dominique Lapierre à la traductrice après s’être entretenu avec le roi Hussein de Jordanie. La réponse a fusé : « C’est être pro-arabe ! » Cette anecdote a suscité nombre de sourires parmi le public chaleureux.Il fallut la persévérance de André Djaoui pour mener à terme ce projet, en association avec Jean Frydman et Jean-Charles Lévy et avec le soutien de Paul Besnainou. Malheureusement, Larry Collins mourut prématurément, d’une hémorragie cérébrale, le dernier jour du tournage du film. Pour le réalisateur Elie Chouraqui, il était crucial de remonter à la genèse du conflit pour « relativiser les choses » et expliquer la « tragédie au Proche-Orient depuis 30 ans ». L’un des comédiens principaux, Patrick Bruel, a rappelé brièvement la responsabilité des Britanniques dans ce conflit. Puis il a enchaîné sur l’union symbolique de comédiens tels J.J. Feild, Saïd Taghmaoui, d’origine marocaine, Shirel, actrice débutante, et lui-même. Evoquant l’initiative de Genève, il a conclu : « Il faut vouloir la paix. Un Etat palestinien est une évidence ». Quant à l’acteur Saïd Taghmaoui, il a révélé son ironie … au détriment de la maîtresse de cérémonie. Lors du festival du Caire (Egypte), il a reçu la Pyramide d’or et Omar Sharif a reconnu en lui son « héritier cinématographique ». GIN présentera une critique de ce film. Il a demandé à quelques personnalités de lui confier un souvenir marquant lié à Jérusalem. Voici cinq confidences recueillies : Edith Cresson, ancienne Commissaire européenne : « Je me suis rendue à plusieurs reprises à Jérusalem. J’ai toujours trouvé cette ville très belle. Pour moi, c’est la place, le Mur des Lamentations, le Tombeau. Il y a là quelque chose de magique que je ne retrouve nulle part ailleurs. La lumière… Les pierres un peu ocres… »Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) : « En juin 1967, je me suis rendue à Jérusalem peu après la guerre des Six-Jours avec le baron Edmond de Rothschild, Gilbert Trigano, Jean-Paul Elkann, Théo Klein. Je me souviens qu’on débouchait d’une ruelle très étroite et brusquement on découvrait le Kotel. C’était extraordinairement émouvant. C’était un symbole du judaïsme qu’on ne pensait pas pouvoir voir ».François Léotard, ancien ministre : « En 1991, lors de la 1ère guerre du Golfe, [alors député et maire] je me trouvais Jérusalem le matin. Je me souviens d’un monsieur âgé qui a relevé la manche de sa chemise et m’a montré son numéro tatoué. Il m’a dit : « On a essayé de me tuer avec des gaz. Cette fois-ci, on ne m’aura pas. On a un Etat ». C’est quelque chose qui m’a touché. Je me suis rendu l’après-midi à Tel Aviv. Les Scuds tombaient sur cette ville. Jean Frydman m’a invité un soir à rester dans sa maison. J’ai contacté El Al qui m’a indiqué que si je restais, je ne trouverais pas un billet de retour avant une dizaine de jours. J’ai donc décliné cette invitation et pris l’avion pour rentrer à Paris. Le soir-même, un Scud détruisait la maison de Jean Frydman. J’y ai vu un signe ».Samuel Pisar, rescapé des camps, avocat international et écrivain : « En 1967, quand j’ai vu les images de la libération de Jérusalem, cela a provoqué une immense émotion en moi. Dans mon livre « Le sang de l’espoir », j’ai évoqué une image, celle du moment où tout le train à bestiaux destiné à Auschwitz était finalement arrivé à destination ». Rudy Salles, député : « Mon impression la plus forte ? Il y en a tellement. La plus belle image, c’est certainement celle que l’on observe depuis le mont Scopus au coucher du soleil. On voit se dégager toute la force spirituelle de cette ville à travers ses monuments et son architecture. Du mont Scopus, on a d’un côté Jérusalem et la mer Morte. On est à Jérusalem et nulle part ailleurs. Israël est un pays de miracles. Où que l’on se tourne, on remarque la main de l’homme qui a façonné le pays, avec courage et en restant attaché à ses valeurs. Je me suis rendu à Massada par une température caniculaire. Le chef des insurgés s’appelait Eléazar Ben Yaïr. C’est le nom de ma mère. Donc mon impression était très particulière. J’ai été baptisé catholique. Ma mère a été baptisée en 1942, pour les raisons que vous savez. Ma famille maternelle est juive. Je fais les fêtes avec eux, ce qui me donne une culture œcuménique. Les Juifs ne sont pas prosélytes. Dimanche, j’assisterai à Nice à un office de prières à la mémoire des déportés et lundi je me rendrai dans les synagogues pour adresser mes vœux pour Kippour ».

GAYDAMAK REGLE SES COMPTES CONTRE LE JUGE COURROYE

Angolagate : Gaydamakrègle ses comptes NOUVELOBS.COM 27.09.06 12:14

Dans une interview à nouvelobs.com, le milliardaire Arcadi Gaydamak, "réfugié" depuis six ans en Israël et en Russie, principal protagoniste de l’affaire dite de l’Angolagate, décrit celle-ci comme une "farce judiciaire" et affirme qu'elle a montré "des dysfonctionnements aussi grotesques que ceux de l’affaire Outreau". OBJET d’un mandat d’arrêt international depuis l’an 2000, lancé depuis la France, pour son rôle dans l’affaire des ventes d’armes russes vers l’Angola, Arcadi Gaydamak partage désormais son temps entre Israël, la Russie et l’Angola. Ce milliardaire hors normes, tout à la fois dénigré par la DGSE et porté aux nues par la DST, vient d’être élu "homme de l’année" en Israël, en deuxième position derrière une figure imposée collective : les réservistes de Tsahal. A son crédit: pendant la guerre de cet été, il a pris en charge le transfert des populations nécessiteuses qui subissaient les tirs des missiles du Hezbollah et les a installé dans des villages de tentes, dépensant ses deniers personnels jusqu’à 1,5 millions de dollars par jour.
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Habitué à être vilipendé en France, il voit fleurir des reportages élogieux, dans les télévisions et les journaux du monde entier. Le Monde; a été jusqu’à le qualifier de ' nouveau roi d’Israël " ! Il a acheté un club de basket, puis le Betar, un club de foot marqué à droite et, pour faire équilibre, un club arabe qu’il tente de faire monter en première division. Il ne cesse de reprendre des entreprises en difficultés et fait la Une des journaux israéliens dans les pages économiques, sportives et même politiques. Gaydamak joue en effet en Israël un rôle politique croissant. Alors que Benjamin Netanyaou est son voisin dans la ville résidentielle de Cesaree, au nord de Tel Aviv, celui-ci a tenu à déjeuner avec lui, à l’hôtel King David, pour être sûr d’être vu en sa compagnie. Objectif : capter les votes des Russes, qui seront décisifs lors des prochaines élections. En Russie, Gaydamak possède un groupe de presse, autour des "Nouvelles de Moscou" – avec lequel il a tenté, en vain de racheter France-Soir – affirme détenir 2.000 hectares dans la capitale, être le premier producteur mondial de poulets et d’œufs.Il possède, entre autre, 1% de Gazprom dont la valeur en Bourse atteint 300 milliards de dollars. Démon en France, ange en Israël et en Russie ? Gaydamak ne supporte pas d’être persona non grata dans son pays d’adoption, qu’il a rejoint à 20 ans et dans lequel il a fait fortune. S’estimant victime d’un climat de lynchage judiciaire et médiatique et d’une vindicte personnelle du juge Philippe Courroye, il a toujours contesté l’existence du moindre délit, en ce qui le concerne, dans l’affaire de l’Angolate qui lui vaut d’être mis en examen pour commerce illicite d’armes, abus de biens sociaux et trafic d’influence. Avec une rare violence de ton, il défend son dossier en attaquant l’institution judiciaire française en général et le juge Philippe Courroye en particulier. Débarrassés de leur gangue d’outrance et de provocation – comme sa comparaison avec l’affaire Outreau – certains de ses arguments méritent d’être entendus.Car, après l’emballement des premiers mois d’instruction, pendant lesquels diverses personnalités ont été mises en examen et certaines envoyées en prison, comme Jean-Christophe Mitterrand, on assiste à un certain flottement de l’institution judiciaire sur cette affaire de l’Angolagate. Alors que le juge a clos son instruction en juin 2005, le parquet n’a toujours pas rendu ses réquisitions, attendues, au mieux à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine pour un procès qui ne pourrait avoir lieu, dans le meilleur des cas, qu’un an plus tard. Voici l’intégralité de l’interview, qu’il a accordée, revue et amendée et amendée par lui-même. Vous êtes, avec Pierre Falcone, l’un des principaux accusés de l’affaire dite de l’ "Angolagate". Mais vous avez quitté la France, au lieu de vous expliquer devant sa justice. Qu’est ce qui vous autorise, dès lors, à crier au chantage et à l’injustice et à mettre en cause le juge d’instruction Philippe Courroye ? - Début décembre 2000, je déjeune à Londres avec Pierre Falcone, devant une bouteille de Haut-Brion. Le prétendu scandale des ventes d’armes de la Russie à l’Angola prend de l’ampleur.Le juge Courroye, qui a été désigné, veut nous entendre l’un et l’autre. Falcone me dit : " j’y vais, je vais tout lui expliquer et, au pire, je resterai en garde à vue 48 heures, car le juge comprendra vite l’inanité des accusations portées contre nous". Je lui ai répondu : "méfiez-vous, cette affaire nous dépasse"». Falcone ne m’a pas écouté. Il s’est rendu le lendemain à la convocation du juge qui l’a jeté en prison, pendant un an, le maximum possible. J’ai décidé, pour ce qui me concerne, d’aller me réfugier en Israël. Sans doute par dépit, le juge a mis des scellés sur l’appartement dans lequel vivaient ma femme et mes deux filles qui se sont retrouvées à la rue. L’une d’entre elles, qui passait le bac, n’a même pas pu prendre ses affaires de classe. Mais impossible pour la presse de s’en émouvoir ou seulement de s’en étonner, puisque l’appartement était situé avenue Foch… La Chambre de l’Instruction mettra deux ans pour sanctionner cette action illégale du juge. Et c’est vrai que j’ai eu des mots très durs à son égard. Je n’en retire pas une virgule.La campagne de calomnie s’est calmée et je suis maintenant capable de resituer l’affaire qui me concerne dans un contexte politique – et j’oserais dire idéologique – propre à la France. Quel contexte ? - Il s’agit, selon moi, d’une des dernières affaires juridico-financière des années 90, marquée par une focalisation des juges d’instruction sur les scandales financiers réels ou imaginaires, avec des investigations avec des coûts phénoménaux et des résultats bien maigres, au détriment des affaires concernant des crimes de sang. Cette position était soutenue par un procureur aussi politique qu’interventionniste, Jean-Pierre Dinthilac. Comme certains juges, des journaux influents ont témoigné d’un intérêt idéologique et commercial hors de proportions, dès lors que des hommes politiques, ou des personnalités en vue étaient mis sous les feux de la rampe. Ce cocktail a abouti à des disfonctionnements aussi grotesques que ceux de l’affaire Outreau. Comment osez-vous dire cela ? – Il n’a a pas d’ambiguïté.Je n’ai évidemment pas l’indécence de me comparer aux victimes d’Outreau, ne serait-ce que parce que j’ai les moyens de me défendre et même de contre-attaquer, refusant d’être la victime des errements judiciaires d’un magistrat imbu de son pouvoir sans contrôle. Mais j’affirme que l’Angolagate révèle exactement, traduite dans le domaine politico-financier, les mêmes errements que cette affaire sordide : un suivisme docile de la presse au nom de la lutte contre la pédophilie dans le cas d’Outreau, contre les riches ici ; un respect aveugle du juge d’instruction considéré comme le parangon du sérieux, de l’équité et de l’intelligence ; un mépris du droit et des faits au détriment de purs fantasmes non soumis à vérification ; une absence totale de contrôle des actes du juge et du Parquet par la hiérarchie judiciaire, aussi bien par désinvolture que par corporatisme. Ce corporatisme de la haute hiérarchie ira jusqu’à couvrir un faux avéré commis par le juge Philippe Courroye sans que celui-ci n’ait été, ne serait-ce qu’une seconde, convoqué devant le magistrat désigné pour enquêter ! Vous niez l’existence du moindre délit ? - Oui.Tout simplement parce qu’il n’y a jamais eu de commerce illicite d’armes, comme l’affirment les juristes les moins bien disposés à notre égard, s’agissant d’un contrat concernant deux pays étrangers, sans que la moindre munition n’ait transité par le territoire français. Les services du premier ministre eux-mêmes, consultés par le juge d’instruction, ont reconnu en toutes lettres dans le dossier qu’il n’y avait pas délit ! Il y a tout de même eu une plainte d’Alain Richard, ministre de la Défense de Lionel Jospin. - Cette plainte a été déposée a posteriori, pour sauver l’instruction. Elle a été explicitement motivée par la pression médiatique. C’est un comble ! Vous avez été accusé, aussi, de vous être enrichi à l’occasion de la négociation de la réduction considérable de la dette de l’Angola vis-à-vis de la Russie. - La Suisse, qui m’avait reproché la manière dont j’avais contribué à faire racheter la dette de l’Angola envers la Russie, m’a finalement rendu justice : la cour d’appel helvétique a même affirmé que les conditions de ce rachat étaient plus favorables au pays débiteur que celles proposées par le Club de Paris… C’est vrai que dans les deux cas j’ai gagné de l’argent. Je n’en rougis pas. J’en suis fier : j’ai contribué à sauver le gouvernement légal d’Angola, qui n’était pas soumis à embargo, des griffes d’un mouvement terroriste sanguinaire. Il n’y a plus de victimes civiles. C’est grâce à notre action qu’aujourd’hui ce pays, l’un des plus respecté du continent africain, a été pacifié. Vous oubliez le trafic de décoration qui vous est reproché concernant l’Ordre National du Mérite que vous auriez obtenu contre argent de Charles Pasqua… - C’est le sommet de cette farce judiciaire. Pas un seul centime n’est passé de ma poche à celle de Charles Pasqua. Le juge Courroye s’est d’ailleurs considéré comme dispensé d’établir ce fait.Pour le reste, je songe à tous les notables qui sont décorés dans l’Ordre National du Mérite ou dans celui de la Légion d’Honneur, sans avoir jamais rien fait d’autre que d’avoir des copains bien placés. Alors que moi, j’ai contribué à la libération de français otages en Serbie et au Daghestan. J’ai utilisé tant mes relations, notamment à la tête des services secrets russes, que mon argent. J’ai sauvé des vies humaines. Ce qui, pour un civil, est évidemment de nature à valoir une décoration. Et voilà qu’on me reproche de l’avoir obtenu par faveur ! En France, il ne fait pas bon rendre des services à l’Etat, a fortiori si l’on est juif, russe et riche. Tous ceux qui s’y sont essayé s’en mordent aujourd’hui les doigts. Mais votre contribution à la libération des otages français a été contestée, en particulier par le général Gallois. - Celui-ci, qui avait été lui aussi missionné, a contesté par dépit les résultats de mon intervention. Mais, dans le cadre d’une procédure que j’ai diligentée contre lui, la justice française a reconnu la véracité de tout ce que j’affirmais. On peut, en tous cas, vous reprocher de ne pas vous être soumis à la loi commune.- Effectivement, et je m’en honore, je refuse de me soumettre. Je ne suis pas un fuyard qui se terre dans sa tanière. J’agis au grand jour. Pour le juge, je dois sans doute incarner tout ce qu’il déteste. Peu m’importe. Je refuse de lui rendre un point, au plan judiciaire comme au plan moral. Sans prétendre à la canonisation, je ne pense pas avoir commis dans ma vie une seule vilénie. Pourquoi avez-vous tenté de racheter France-Soir ? - Pour rendre service. Mais le tribunal de commerce de Lille, sur pression de Paris, a rejeté mon offre au prétexte de l’origine douteuse de mes fonds. Alors que je ne les avais pas déposés ! Je vous signale en passant que je suis propriétaire des Nouvelles de Moscou, ainsi que d’une radio et d’une agence de presse qui leurs sont liées. J’ai acheté l’ancien immeuble des syndicats, en plein centre de Moscou, pour réunir les activités d’un des plus grands groupes de presse de mon pays d’origine. Vous rendrez-vous au procès ? - Oui, je viendrai m’expliquer devant les juges, forcément plus impartiaux que le juge Courroye. Et vous verrez que ce jour là on rira de lui comme on a fustigé le juge Burgaud. Propos recueillis par Airy Routier,envoyé spécial du Nouvel Observateur en Israël

ENFIN DES LIVRES QUI OSENT EGRATIGNER ARDISSON

Médiatique
Paysage de l'après-Ardisson
Par Daniel SCHNEIDERMANN
QUOTIDIEN : Vendredi 29 septembre 2006 - 06:00

7 réactions
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Mieux vaut tard que jamais. Ardisson éjecté de son trône de meilleur vendeur de livres de la télé française, les éditeurs s'enhardissent, et voici, ô miracle, qu'ils osent faire leur travail : publier des livres égratignant l'homme en noir. Car Ardisson, jusqu'en juin dernier, était l'Intouchable. Philosophes, ministres, anciens ministres, candidats aux candidatures, sociologues, pamphlétaires, investigateurs, comploteurs, découvreurs de complots, directeurs de rédaction : pour tout auteur, un passage chez Ardisson faisait miroiter la promesse des plus étincelants succès. Donc, on ne critiquait pas Ardisson. Pas question de s'attaquer aux mots d'Ardisson, au pouvoir d'Ardisson, à l'évidence Ardisson, et plus précisément à la longue influence d'Ardisson sur le débat public.
La page est donc tournée, et autour de Gulliver enchaîné, quel grouillement soudain ! Ainsi, Stock publie ces jours-ci un passionnant la Face visible de l'homme en noir (1). Oui, face visible, et non pas cachée. Car le plus fascinant, chez l'animateur-producteur de Tout le monde en parle, fut cet art de «se cacher dans la lumière», selon la formule de l'auteur du premier pamphlet anti-Ardisson, Jean Robin (2). C'est-à-dire, de se surexposer, pour mieux se dissimuler. A cet égard, Tout le monde en parle, émission chatoyante, multifacettes, polysémique, avec son lot d'inventions, de fulgurances, de malaise et de perversité, est bien une oeuvre audiovisuelle majeure de la décennie écoulée, et mérite d'être analysée comme telle.
Tout aussi fascinant fut cet art provocant d'Ardisson de faire passer sa propre personnalité, son propre machisme, son propre nihilisme, pour des évidences universelles. Surgi d'on ne sait où, son ricanement personnel recouvrit comme une chape l'époque et ses acteurs. L'éloge de la partouze et de la coke, ou la constatation navrée de la corruption universelle, devinrent ainsi, semaine après semaine, des axiomes indiscutables. Pour ne rien dire du thème majeur de l'ardissonisme : l'obsession du déterminisme ethnique, et un encouragement de supporter, semaine après semaine, au morcellement communautaire. Les citations collectées par Birnbaum et Chevènement permettent d'évaluer, non sans vertige, combien Ardisson contribua à la crispation communautaire de la société française. Dans quelle mesure il a surreprésenté l'excroissance française de l'affrontement du Proche-Orient. A force d'inviter systématiquement sur ses plateaux le Juif, le Musulman et le Black de service, si possible face à face, et si possible en les amenant à se jeter des verres d'eau à la figure, Ardisson a peut-être enjoint à une société française qui n'y aurait pas forcément pensé toute seule, de reproduire en son sein les mêmes tensions. Pour ne prendre que l'exemple Dieudonné, la relecture de toutes ses interviews par Ardisson donne le même vertige : en contribuant, émission après émission, à durcir les positions du comique, Ardisson ne fut-il pas son pousse-au-crime ?
Dans les vapeurs de l'après-Ardisson, se dégagent aujourd'hui d'autres tonalités possibles, apparaissent d'autres tentatives, d'autres contours, encore incertains. On ne parle pas, bien entendu, de Bern et de Ruquier, qui semblent bien partis pour perpétuer la dictature du calembour et du combat de catch. Mais dans la toute nouvelle émission quotidienne de Frédéric Taddeï, sur France 3, sur laquelle reposent tous les espoirs culturels du service public, on remarque d'abord, par opposition au modèle tombé, toutes les absences. Absence de ricanements sexistes et de grivoiserie. Absence de chroniqueur impertinent se faisant mousser sur le dos des invités. Absence d'interruptions impertinentes de l'animateur (Presque trop peu, d'ailleurs. On frôle parfois l'excès inverse). Absence de SMS aussi intrusifs qu'illisibles. Absence de rires enregistrés ou suscités, même si l'on ne peut s'empêcher de s'interroger sur le profond silence des silhouettes de figurants-consommateurs de l'arrière-plan. Qui sont-ils, ces fantômes ? De qui portent-ils ainsi le deuil ? Mystères.
En un mot, c'est un étrange soulagement qui prédomine : aucune obligation syndicale d'impertinence. Redeviendrait-il possible, interrogeant des écrivains, des réalisateurs, des comédiens, de s'étonner, de s'émerveiller, de dialoguer simplement ? Pour autant, la révérence ne règne pas. Ainsi, le premier soir, Taddeï orchestra un étrange combat de divas, entre Jorge Semprun et Claude Lanzmann, pour savoir lequel des deux avait le mieux compris les Bienveillantes, best-seller surprise de la rentrée, de Jonathan Littell. S'amorça, entre les deux monstres sacrés, l'homme de Shoah et l'ancien déporté, une affligeante compétition. Moi, j'étais à Buchenwald, Monsieur. Et moi, Monsieur, je me suis battu pour la France. Et, tout d'un coup, voilà le jeunot Taddeï qui les plante là, les anciens combattants : bon, vous n'avez qu'à continuer sans moi, je vais voir ailleurs. Et il part, la caméra à ses trousses. C'eût pu être violent, insupportable, arrogant. Ça ne le fut pas. A ce moment-là, on était plutôt du côté de Taddeï que de cette confrontation d'ego. Et on avait même tendance à oublier que c'était Taddeï lui-même qui avait organisé l'affrontement.
(1) Par Jean Birnbaum et Raphaël Chevènement.
(2) Ils ont tué la télé publique, éditions du Journalisme continu.
Manuel Atréide
Ardisson en parle ...Cher M. Schneidermann, voila un article qui fait plaisir à lire. Va-t-on enfin parler d'Ardisson pour ce qu'il est, et non pour l'image qu'il donne de lui même ? Ce serait interessant, à defaut... Samedi 30 Septembre 2006 - 14:43
plouf
j'ai ptet pas tout suivije regarde ASI depuis longtemps et en fait si je me souviens bien au début, au moins, Schneidermann était un grand fan, il avait d'ailleurs invité ardisson à ASI. Bien sûr on peut changer d'av... Samedi 30 Septembre 2006 - 14:21
Grégory
TLMEP... une sacré emission quand même!Moi je note surtout que cet article concrétise Ardisson comme une référence, un pilier de la télévision française et franchement ça n'est que justice. Ce que je retiens surtout d'Ardisson c'est... Vendredi 29 Septembre 2006 - 18:05
Jennie Jamin
bouc-emmissaireArdisson a des tors. il a des manies, des obsessions, une perversité excessive, un coté cul fatiguant... Mais dans son émissions Ardisson n'a fait que révéler les maux qui étaient déjà présen... Vendredi 29 Septembre 2006 - 16:37
PHIL
parallèlesJe suis d’accord avec votre analyse. Le pire a été atteint lorsque Ardisson a invité Salman Rushdy en même temps que Samy Nacéry. Hyper agressif, ce dernier a proféré des menaces de mort env... Vendredi 29 Septembre 2006 - 14:21
abdel
On se trompe de débatM.scheidermann,je toruve vos articles de plus en plus "conformiste":en effet ces papiers que vous publiez me semblent concerner principalement la forme et l'individualisation des programmes dont vous ... Vendredi 29 Septembre 2006 - 14:20
fanny
c'est excessif!!!J'aime votre impertinence, votre façon d'élever le débat, de poser les questions qui fâchent, votre insoumission aux idées reçues, mais là, je ne vous suis pas. ". La France n'a pas attendu Ard... Vendredi 29 Septembre 2006 - 12:40
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LA SURPRENANTE DEFENSE DE LA SNCF PAR KLUGMAN ET LE FILS DE S. WEIL


Actualité Opinions
La SNCF a déjà payé pour la Shoah
Par Pierre-François Veil et Patrick Klugman (Avocats à la cour).
Publié le 28 septembre 2006
Actualisé le 28 septembre 2006 : 09h19
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La SNCF a déjà payé pour la Shoah
Retour Rubrique Opinions
Il est rare qu'une mauvaise décision de justice produise des effets positifs. S'agissant du jugement « Lipietz » du 6 juin dernier, qui a condamné la SNCF pour avoir transporté au mois de mai 1944 la famille du député européen de Toulouse à Paris « dans des conditions indignes de la personne humaine », ils sont proprement dévastateurs. Il ne s'est pas écoulé trois mois depuis cette funeste décision heureusement frappée d'appel, que déjà nous apprenons que « 200 familles » entendent à leur tour réclamer « dû » à l'entreprise publique à raison des mêmes faits.
Quiconque a le souci de la justice et de l'histoire ne peut que s'élever contre ceux qui veulent invoquer une créance au nom de la souffrance passée. Sur le fond, personne ne discute le fait que les trains de la SNCF ont été utilisés lors de la déportation des juifs de France. Cependant, si nous sommes en mesure de le savoir, c'est grâce à la SNCF aujourd'hui vouée aux gémonies. De fait, en 1992, l'entreprise a signé une convention avec un laboratoire du CNRS, l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP) dirigé par Henri Rousso, qui a abouti quatre ans plus tard à la publication du rapport de Christian Bachelier : La SNCF sous l'occupation allemande 1940-1944.
Pour contourner la prescription des faits, le tribunal a même estimé que ce n'était qu'à compter de la publication de ce rapport au mois de septembre 1996, que les consorts Lipietz avaient pu disposer des informations « historiques précises et incontestables » pour faire valoir leur créance.
Ainsi, le premier paradoxe de cette affaire aura été de condamner la SNCF sur le fondement d'un travail qu'elle avait souhaité et encouragé. L'outrage est plus grand encore quand l'on sait que la société ­nationale a créé un site Internet (www.ahicf.com) pour publier les conclusions des travaux de recherche précités, a financé la rénovation du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) et enfin ouvert ses gares à Serge Klarsfeld pour l'organisation d'une exposition itinérante entre 2002 et 2004 sur les enfants déportés. Partant de ce constat, l'alibi affiché par les 200 nouveaux requérants pour justifier leur démarche - à savoir qu'« à la différence de l'État, la SNCF refuse de reconnaître sa responsabilité » - est au mieux fallacieux au pire grossier. Le plus grave reste la démonstration de la responsabilité de la SNCF qui n'est qu'un artifice destiné à faire payer deux fois la puissance publique. En droit comme en fait, la dichotomie entre l'État et la SNCF pendant la guerre n'a pas lieu d'être dès lors qu'à l'époque des faits et en dépit du statut de société d'économie mixte de l'entreprise, la SNCF était un service de l'État. Un juge fédéral américain lui a d'ail­leurs accordé le bénéfice de l'immunité réservée aux États étrangers estimant que durant la période considérée, celle-ci était un « démembrement de l'administration ».

Or, depuis la reconnaissance de la responsabilité de l'État français prononcée par le président de la République le 16 juillet 1995, notre pays a pris sa juste part dans la réparation des souffrances engendrées par les persécutions du régime de Vichy : une commission dite « Mattéoli » sur la spoliation des juifs de France a été créée, la commission d'indemnisation des victimes des spoliations lui a succédé et, en 2000, la Fondation pour la mémoire de la Shoah a été inaugurée.
Cette reconnaissance n'a pas été que financière. L'histoire de la Shoah est enseignée dans les collèges ; à Paris des plaques rappellent dans chaque école communale le nom des enfants arrachés à leurs camarades par la déportation et une journée nationale a été instituée pour commémorer la rafle du Vél'd'Hiv. À l'énumération de ces exemples, il est clair que les dernières procédures lancées contre la SNCF ne peuvent aboutir qu'à faire prévaloir une logique pécuniaire sur le devoir de mémoire qui avait cours jusqu'alors.
Il faut le reconnaître, la requête de ces 200 familles nous plonge dans une nouvelle ère : l'heure n'est plus à la mémoire mais aux affaires. Combien vaut un déporté ? À cette question qui aurait auparavant insulté son auteur, on vous répondra désormais que cela dépend s'il est revenu ou non. (Le Monde du 28 août 2006). Ainsi, s'il faut en dernier ressort empêcher cette mise à l'encan de la mémoire, ce n'est pas seulement parce qu'elle est indécente, mais surtout parce qu'elle pourrait mettre un terme à la volonté des institutions de connaître leur passé et de nous révéler notre histoire.

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Wednesday, September 20, 2006

LA COUR DE CASSATION ET LES SOUCCOT

Le 8 juin, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi des époux X, copropriétaires à Nice (France) qui demandaient l'annulation d'une résolution d'assemblée générale autorisant le syndic à les assigner en justice afin que soit retirée la cabane temporaire mise lors des sept jours de la fête juive de Souccot. (Guysen.Israël.News)Ces copropriétaires avançaient que les ''clauses d'un règlement de copropriété ne peuvent avoir pour effet de priver un copropriétaire de la liberté d'exercice de son culte - garantie par le droit national et européen -, en l'absence de toute nuisance ou risque pour les autres copropriétaires''. La Cour de cassation a estimé : ''La liberté religieuse, pour fondamentale qu'elle soit, ne pouvait avoir pour effet de rendre licites les violations d'un règlement de copropriété. La cabane faisait partie des ouvrages prohibés par ce règlement et portait atteinte à l'harmonie générale de l'immeuble puisqu'elle était visible de la rue''.

Tuesday, September 19, 2006

PROCES FRANCE 2 ET ENDERLIN

L'image choc de l'intifada en procèsStéphane Durand-SoufflandLe Figaro16 septembre 2006Depuis 2000, le reportage de France 2 montrant la mort du jeune Mohammed à Gaza est l'objet d'une intense polémique, soumise désormais au tribunal correctionnel de Paris. LA DIFFAMATION est un délit singulier, qui consiste à «porter atteinte à l'honneur et à la considération» d'une personne. Singulier, parce que les propos diffamatoires ne sont pas nécessairement mensongers, et que celui qui les profère n'est pas obligatoirement condamné - à charge pour lui d'apporter la preuve de ses assertions ou, à tout le moins, de sa bonne foi. L'affaire examinée jeudi dernier par le tribunal correctionnel de Paris revêt une dimension exceptionnelle. France 2 poursuit Philippe Karsenty, directeur de Media-Ratings, «première agence de notation des médias». Ce dernier, sur son site Internet, avait violemment dénoncé un reportage diffusé au journal de 20 heures, le 30 septembre 2000. Et pas n'importe quel reportage : il s'agit, en effet, d'images tristement célèbres, tournées à Gaza. Commentées par Charles Enderlin, correspondant respecté de la chaîne à Jérusalem, elles montrent la mort de Mohammed al-Doura, 12 ans, fauché par une rafale d'arme automatique dans les bras de son père, au plus fort d'une escarmouche entre Tsahal et des combattants palestiniens. Selon le journaliste, les tirs proviennent des positions israéliennes. Rien ne l'établit, mais l'enfant est vite élevé au rang de martyr dans le monde arabe. Certains crimes terroristes seront revendiqués en son nom. Parallèlement, des voix s'élèvent pour dénoncer une manipulation calomniatrice pour l'État d'Israël. Certains sites Internet, souvent sur un ton proche de la propagande voire du conspirationnisme, véhiculent des variantes de cette thèse. Analyse habile de la séquenceM. Karsenty est moins outrancier. Il n'en reste pas moins que Media-Ratings estime que les images sont le fruit d'une mise en scène et que rien ne prouve que l'enfant est mort le 30 septembre 2000. Il est question de «supercherie» et de «mascarade». La démission immédiate d'Arlette Chabot (directrice de l'information) et de Charles Enderlin est réclamée. D'où le procès en diffamation. La défense de M. Karsenty verse de copieuses conclusions, analysant habilement la séquence, et produit quatre témoins, dont Francis Balle, universitaire et ancien membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Selon Me Pierre-Louis Dauzier, son client ne réclame rien d'autre qu'une «analyse complète» des images. Il rappelle que plusieurs journalistes de premier plan qui ont pu visionner 27 minutes de «rushes» au siège de France 2 estiment que les séquences inédites, précédant celle qui fait débat,pouvaient vraisemblablement relever de la mise en scène. Surtout, ils ne voient «à aucun moment la mort de l'enfant». Charles Enderlin avait indiqué qu'il avait choisi de ne pas inclure ce passage à son montage final... en réalité, il n'existe pas. Me Dauzier demande au tribunal de ne pas condamner M. Karsenty au prétexte qu'il serait de bonne foi et qu'il aurait appuyé ses dires sur une enquête poussée. Face à lui, Me Bénédicte Amblard, pour France 2 et Charles Enderlin, avait évidemment soutenu l'inverse pour réclamer l'euro symbolique. Mais l'avocate semble avoir pris un risque en ne faisant citer aucun témoin, en ne cherchant pas, curieusement, à déstabiliser ceux du prévenu, et en n'ayant pas jugé utile de faire visionner les fameuses 27 minutes, clé de voûte de la démonstration controversée de Média-Ratings. Le procureur, Sandrine Alimi-Uzan, lui en fait d'ailleurs expressément le reproche - «la production des rushes à l'audience aurait été une pièce maîtresse». Le parquet est en revanche sensible à la démarche du prévenu qui présente «des preuves relativement convaincantes» au terme d'une enquête «ni bâclée ni partiale». Enfin, «le contexte autorise une certaine liberté de ton». Mme Alimi-Uzan requiert donc la relaxe. Le tribunal, présidé par Joël Boyer, rendra le 19 octobre un jugement très attendu. Rappelons que si l'on peut diffamer sans mentir, l'on peut aussi bénéficier d'une relaxe sans, pour autant, dire forcément la vérité. Surtout la vérité historique.

Pour vous désinscrire, répondre à l'expéditeur par un courriel portant la mention "désinscrire".

Monday, September 18, 2006

LES PAYS NON-ALIGNES SE DECHAINENT CONTRE ISRAEL

Les Non-Alignés dénoncent ''l'agression israélienne contre le Liban''Claire Dana Picardlundi 18 septembre 2006 - 13:01
Les représentants de 118 pays ont participé au 14e sommet du Mouvement des non-alignés (MNA) qui a eu lieu à la Havane. A l’issue de cette conférence qui a fermé ses portes dimanche dernier, les participants ont approuvé à l’unanimité un document de 92 pages, comprenant notamment une condamnation de "l’agression d’Israël contre le Liban". Ils ont en outre émis l’espoir de voir l’émergence d’une solution diplomatique pour régler la crise du programme nucléaire iranien.
Israël a en outre subi les attaques des membres du Mouvement des non alignés, dont l’Inde et le Pakistan, qui lui ont reproché de ne pas être soumis à la charte de non-prolifération de l’arme nucléaire. Les Etats qui l’ont condamné n’ont pas hésité à affirmer que par son refus, Israël constituait un danger pour la région.
Mais ce n’est pas tout : Israël a également subi de nombreuses critiques pour "l’occupation illégale des territoires palestiniens et syriens". On lui reproche également l’existence des localités juives, les opérations militaires "illégales" contre les Palestiniens, la "violation des droits de l’homme" contre les Palestiniens, et la construction de la "barrière de sécurité".
En revanche, pas une seule fois les membres de ce forum n'ont évoqué les attentats terroristes contre Israël ni les tirs de roquettes du Hezbollah, depuis le Liban, et des autres organisations terroristes depuis la bande de Gaza.
Le document comprend une condamnation globale du terrorisme tout en soulignant qu’elle ne concerne pas "les actions menées par des mouvements luttant pour leur autodétermination politique ou pour leur libération du joug de l’occupant". Le texte loue les bienfaits de la démocratie mais cite pour exemple Cuba ou le Venezuela "qui ont choisi le régime qui leur convenait".
Les membres de ce forum, comptant notamment des représentants de Cuba, du Venezuela, de l’Iran, de la Syrie et de la Corée du Nord, se sont contentés d’adresser des critiques voilées aux Etats-Unis. Mais le ministre cubain des Affaires étrangères a été plus direct en laissant entendre qu’un certain nombre de pays non-alignés estimaient que les Etats-Unis étaient responsables d’un certain nombre de problèmes dans le monde.
Le Mouvement des non-alignés, fondé en 1961, avait pour but au départ de créer un forum de pays soucieux de leur "neutralité" et de leur autonomie et refusant de s’identifier au bloc soviétique ou occidental. Il constitue à l’heure actuelle le groupe international le plus important après les Nations unies. Mais avec les années, il serait devenu moins influent et adopterait de plus en plus des positions antiaméricaines.

LA VICTOIRE EN TROMPE L'OEIL DU HEZBOLLAH

Info & Secteurs > International > Analyses
VIE POLITIQUE -
LA CHRONIQUE DE FAVILLA
Liban : victoire en trompe-l'oeil[ 14/09/06 ]



Les critiques s'amplifient en Israël sur la manière dont ont été conduites les représailles contre le Hezbollah. Cette aptitude inimitable des démocraties à discuter ouvertement de leurs propres erreurs comporte son inconvénient. Médiatisation aidant, l'opinion dominante en vient en effet à penser que l'Etat juif a essuyé un échec du seul fait qu'il n'a pu exterminer jusqu'au dernier les miliciens chiites. L'erreur des chefs militaires était d'avoir fait imaginer que c'était possible, d'où la frustration qui en résulte. Par contrecoup, le chef Nasrallah a pu adopter une posture de vainqueur, abondamment célébrée par les officines iraniennes et syriennes, alors que l'essentiel de ses dispositifs d'attaque ont été neutralisés, ses troupes réduites à la clandestinité, les contingents de surveillance de l'ONU déployés, sa dépendance iranienne mise en lumière, sa technique du « bouclier humain » des populations civiles démasquée. A la défaite virtuelle d'Israël répond ainsi une victoire en trompe-l'oeil du Hezbollah. Ce que montrent sur place divers indices, jusqu'ici négligés par la grande presse généraliste, laquelle se repose volontiers sur des diagnostics simples.
De Beyrouth, de Tel-Aviv, de Damas ou même de Téhéran, on apprend en effet que Nasrallah aurait ouvertement regretté son initiative de tuer ou d'enlever des soldats israéliens, en présentant même ses excuses. Les mollahs de Téhéran essayent naturellement d'étouffer ce repentir incongru. A l'abri de leurs frontières et tout attachés à leur propagande, ils n'ont pas en effet les mêmes raisons que le leader chiite libanais de vouloir amorcer une sorte d'apaisement. Condamné à se cacher, il risque de perdre de son aura ; ayant sur sa tête, depuis le 12 juillet, un « contrat » des services israéliens, il risque de perdre la vie. D'où sa nouvelle tactique visant à une entremise européenne (notamment de l'Allemagne et de l'Italie) pour garantir au moins son intégrité physique. De leur côté, les Libanais, à mesure qu'ils font l'inventaire de l'étendue de leurs malheurs, réalisent qu'ils les doivent non à un seul, mais à deux responsables. Le mufti chiite de Tyr, Ali Al Amin, vient de dénoncer bruyamment la dérive violente du parti de Dieu, contradictoire avec l'essence du chiisme, et son inféodation trop évidente à l'impérialisme perse. Avec d'autres, il exige que seul le gouvernement libanais détienne le monopole de la violence, ce que ne contesterait aucun partisan de l'Etat de droit. A Damas même, les importantes communautés sunnites commencent à marquer leur impatience à l'égard d'un pouvoir complice de Téhéran dans la constitution d'un « croissant chiite » construit contre eux par des non-arabes. Si les combats ont une vertu, c'est quand ils cessent. Lorsqu'ils ont cruellement décanté les situations, ils laissent place aux dynamiques de la vie, y compris celles qu'ils n'ont pas voulues.

L'EX-TRIBU KA VEUT NOUER DES LIENS AVEC LE BLOC IDENTITAIRE d'EXTREME DROITE

L'ex-Tribu Ka veut tisser des liens avec des suprémacistes blancs















Kemi Seba, chantre de la supériorité de la race noire, cherche à se rapprocher des extrémistes du Bloc identitaire au nom de «l'antisionisme».

KEMI Seba, l'ex-leader de la Tribu Ka, groupuscule prônant la suprématie de la race noire, n'en a pas fini avec sa dérive extrémiste. Le 26 juillet dernier, sur la demande du ministre de l'Intérieur, le groupe avait été dissous par décret en Conseil des ministres.
Kemi Seba n'a pas cessé ses activités pour autant. Il a déposé une requête en annulation et ouvert un site Internet à son nom. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) devrait demander la fermeture de ce site lundi prochain devant le tribunal de grande instance de Paris pour incitation à la violence raciale. Une enquête préliminaire a par ailleurs été ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris. Elle vise notamment à vérifier si Kemi Seba et ses partisans ne se rendent pas coupables du délit de reconstitution d'organisation dissoute.
Démonstration de force dans le Marais
Les écrits et déclarations des membres de l'ex-Tribu Ka sont également passés au crible. La consultation du «site officiel de Kemi Seba» est à cet égard éloquente. On y dénonce «le sionisme ou l'idéologie de la suprématie raciale juive» avant d'estimer qu'une «telle idéologie ne mérite pas d'être combattue, mais éradiquée». Des propos qui éclairent les actions de Tribu Ka avant sa dissolution. Le 19 mai 2006, les militants du groupuscule avaient investi un gymnase parisien aux cris d'«Où sont les juifs?» Neuf jours plus tard, ils s'étaient rendus en force dans le quartier du Marais pour en découdre, à les en croire, avec des groupes radicaux juifs.
Sa haine du sionisme conduit Kemi Seba à des alliances insolites. Après la dissolution, il se serait ainsi rendu à Nice pour y rencontrer des responsables du Bloc identitaire, groupuscule d'extrême droite dont se réclamait Maxime Brunerie, qui avait tiré en direction du président de la République, Jacques Chirac, le 14 juillet 2002 sur la place de l'Étoile.
Samedi dernier, Kemi Seba a organisé sa «conférence de rentrée» où il invitait les «antisionistes». Parmi l'assistance, quelques anciens de Tribu Ka, pas assez nombreux toutefois pour que le délit de reconstitution d'organisation dissoute puisse être établi. Et également quelques «leucodermes», terme utilisé par Kemi Seba pour désigner les Blancs. Parmi eux plusieurs militants d'extrême droite connus du sud de la France et de la région parisienne.
Cette promiscuité ne cesse d'étonner. Les ultras du Bloc identitaire professent un racisme virulent et l'ex-Tribu Ka a de son côté toujours prôné la supériorité de la communauté noire.
«Dans son délire, estime un policier, Kemi Seba estime que tous les identitaires doivent s'entendre, ceux qui ne veulent vivre qu'avec des Noirs comme ceux qui ne veulent vivre qu'avec des Blancs.» Pour lui, les uns et les autres ont un ennemi commun : le juif.


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TIRS SUR LA SYNAGOGUE D'OSLO

Shots fired at Oslo synagogue; no injuries reported
By Yair Ettinger, Haaretz Correspondent and Reuters
Norway's Jewish community yesterday clung to the hope that Saturday night's shooting at an Oslo synagogue would shake up Norwegian society and put an end to the wave of anti-Semitism in the country.The Oslo police are pursuing the unknown individual who came to the building late Saturday night and fired at the synagogue and the attached Jewish community center. The synagogue itself was unoccupied at the time of the shooting, but there were people in the community's retirement home and guesthouse. Eleven bullets damaged the synagogue's exterior.An Israeli man staying at the guesthouse told Haaretz he heard a volley of shots at 2:30 A.M. yesterday. Police officers who arrived on the scene told people to stay inside and cordoned off the street. Yesterday the police stepped up security around the Israeli Embassy in the capital and Jewish sites in the country.
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Asked if the shooting was connected to religious intolerance, a police spokesman said, "We are keeping all options open and investigating this possibility."The shooting was the latest in a series of incidents directed against Norwegian Jews, especially in Oslo, whose Jewish community has 150 to 200 active members. In July a Jewish man was assaulted on the street, while in August a man defecated on the steps of the Oslo synagogue and smashed two windows.The publication last month in Aftenposten, a leading Norwegian newspaper, of an opinion piece by the bestselling author of "Sophie's World," Jostein Gaarder, ignited a firestorm.In the piece called "God's Chosen People," Gaarder attacked Judaism and asserted that the state of Israel had forfeited its right to exist. At the height of the war in Lebanon, Gaarder wrote: "We call child murderers 'child murderers' and will never accept that people such as these have a divine or historic mandate excusing their outrages." He compared the Israeli government to the Afghan Taliban and South African apartheid regimes.The paper's political editor justified the publication, saying, "Gaarder's voice is important in the Norwegian discourse."Mona Levin, a music critic who belongs to Oslo's Jewish community, spoke out publicly against Gaarder's article. Yesterday she told Haaretz that his piece was being distributed, in Arabic translation, among Norway's Muslim community as well as being posted on the homepage of a neo-Nazi Web site."I think this time the police will take the incident seriously," Levin said. "What happened is very worrisome but maybe something good will come of it. I don't think the average Norwegian wants to see such things."

INTERPELLATION DE JOHN LE CARRE

Point de vue
Interpellation, par John Le Carré


épondez un peu à cette question, je vous prie. Quand vous tuez cent civils innocents et un terroriste, est-ce que vous gagnez ou perdez la guerre contre le terrorisme ? "Ah, me rétorquerez-vous, mais ce terroriste aurait pu tuer deux cents personnes, mille personnes, plus encore !" Se pose alors une autre question : si, en tuant cent personnes innocentes, vous provoquez l'émergence future de cinq nouveaux terroristes et leur procurez une base populaire qui jure de leur fournir aide et soutien, garantissez-vous un avantage aux prochaines générations de vos concitoyens, ou vous êtes-vous créé l'ennemi que vous méritez ?


Le 12 juillet, le chef d'état-major de l'armée israélienne nous a gratifiés d'un aperçu des subtilités de la pensée militaire de son pays. Les opérations militaires prévues au Liban, nous déclara-t-il, "allaient renvoyer ce pays vingt ans en arrière". Eh bien, j'étais là-bas il y a vingt ans, et ce n'était pas joli, joli. Après sa déclaration, le général a tenu sa promesse. J'écris ceci vingt-huit jours exactement après que le Hezbollah a enlevé deux soldats israéliens, pratique militaire assez fort courante que les Israéliens eux-mêmes ne s'interdisent pas.
Au cours de ces vingt-huit jours, neuf cent trente-deux Libanais ont été tués et plus de trois mille blessés. Neuf cent treize mille sont devenus des réfugiés. Le nombre de victimes israéliennes s'élève à quatre-vingt-quatre morts et huit cent soixante-sept blessés. Au cours de la première semaine du conflit, le Hezbollah tirait environ quatre-vingt-dix roquettes par jour sur Israël. Un mois plus tard - en dépit de huit mille sept cents sorties effectuées par les forces aériennes israéliennes sans qu'elles rencontrent la moindre résistance, et qui provoquèrent la paralysie de l'aéroport international de Beyrouth et la destruction de centrales électriques, de dépôts de carburant, de flottilles de pêche, de cent quarante-sept ponts et de soixante-douze axes routiers -, le Hezbollah porta sa moyenne quotidienne de tirs de roquettes à cent soixante-neuf. Et les deux soldats israéliens qui étaient la raison affichée de toute cette agitation ne sont toujours pas rentrés chez eux.
Alors oui, comme nous en avions été avertis, Israël a fait au Liban ce qu'il lui avait fait il y a vingt ans : il a saccagé son infrastructure et infligé une punition collective à une démocratie fragile, multiculturelle et résiliente qui s'efforçait de réconcilier ses différences confessionnelles et de vivre en bonne harmonie avec ses voisins.
Il y a encore un mois à peine, les Etats-Unis faisaient du Liban le modèle de ce que les autres pays du Proche-Orient pourraient devenir. Le Hezbollah, pensait-on avec un optimisme peut-être excessif dans la communauté internationale, allait peu à peu couper ses liens avec la Syrie et l'Iran et se muer en une force politique et non plus purement militaire. Et voilà qu'aujourd'hui l'Arabie entière célèbre cette force armée, la réputation de suprématie militaire dont jouissait Israël est en miettes et l'image dissuasive à laquelle il tenait tant ne dissuade plus personne. Et les Libanais sont devenus les dernières victimes d'une catastrophe globale qui est l'oeuvre de zélotes égarés et ne paraît avoir aucune issue.

L'ODIEUSE VISION DE JOHN LE CARRE D'ISRAEL AU LIBAN

Point de vue
John Le Carré et le crocodile islamiste
LE MONDE 12.09.06 13h54
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e Monde a publié dans son édition du 7 septembre un article de John Le Carré à propos de la récente guerre au Liban et de l'action menée par Israël. Le positionnement de ce texte, exceptionnellement en "une" du journal et non en page "Débats", lui confère un statut particulier. Est-ce un éditorial ? Exprime-t-il la position du journal ?
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D'un écrivain dont l'oeuvre témoigne du souci porté aux demi-teintes, on attendrait une "interpellation" d'une autre teneur à propos d'un conflit complexe qui ne pâtit que trop des imprécateurs et des donneurs de leçons. Mais voilà. Habité par un venin qu'il peine à contrôler (la réunion de ces deux termes : "zélote égaré", pour désigner Israël mériterait de figurer dans un florilège des métaphores antijuives), John Le Carré est à mille lieues ici de l'éthique de l'écrivain comme de celle du politique.
Son article est une charge contre le seul coupable et le seul responsable, selon lui, des malheurs du Proche-Orient : Israël. Il nous présente une puissante armée de soudards, dirigée par des chefs incultes et barbares, qui ravage le Liban. Elle serait d'ailleurs coutumière du fait. A partir d'une comptabilité morbide des pertes, John Le Carré montre le déséquilibre des forces, ce qui lui permet, sans y toucher, de monter en épingle l'arrogante puissance de l'Etat juif.
Sous le prétexte du rapt de deux soldats, voilà une horde enivrée par le plaisir de la destruction du pays voisin sans que par ailleurs ces destructions n'aient une quelconque efficacité militaire contre un ennemi bien plus faible et potentiellement sympathique. Cet ennemi, le Hezbollah, n'est jamais présenté. Son mentor iranien est lui aussi absent de l'"interpellation". Les méthodes de guerre du Hezbollah consistant à installer des sites de fusée Katioucha au coeur des populations civiles ne sont pas mentionnées par notre agent secret. Les déclarations du président iranien ("Israël doit être rayé de la carte"), de sa créature libanaise, leurs projets politiques, les bombardements répétés des localités du nord d'Israël, la volonté exterminatrice du chef du Hezbollah ou d'Ahmadinejad ne font pas partie des éléments culturels ou idéologiques pris en compte par notre expert en intelligence qu'est John Le Carré.
PAS UN MOT
Pas un mot non plus sur la complaisance ou la duplicité de cet Etat libanais, qui a laissé s'installer, contre sa propre souveraineté, le "Parti de Dieu" et son armée. Pas de renvoi non plus à la guerre libano-libanaise qui a ravagé ce pays pendant plus de dix ans. Pas un mot sur la mainmise de la Syrie sur le Liban, pas un mot sur l'assassinat de celles et ceux, journalistes libanais, qui avaient dénoncé cette colonisation. Pas un mot sur l'élimination des chrétiens d'Orient par les islamistes, sauf quand délibérément ils acceptent leur servitude. Pas un mot enfin sur les projets nucléaires de l'Iran.
Non, le seul fautif, c'est Israël. Le barbare, c'est Israël. Celui qui fabrique du terrorisme, c'est Israël. Israël a sûrement de grands torts, en premier lieu d'avoir sous-estimé les capacités militaires du Hezbollah. En Israël, l'heure est aujourd'hui à la recherche des causes internes qui ont mené à cette situation. Preuve, s'il en était besoin, de l'extraordinaire vitalité démocratique de ce pays. Mais quoi, la démocratie, autrement dit la liberté d'opinion, l'exercice de l'esprit critique, le statut des femmes, tout cela compte pour rien dans les options politiques de quelques grandes consciences européennes à la John Le Carré.
Pour ceux-là, triste tradition européenne, la liberté est un artefact. La vision de bataillons d'enfants armés et enrégimentés - ces membres de la Hitlerjugend à la sauce islamiste - hurlant à la destruction d'Israël ne les trouble pas le moins du monde. Et sans doute John Le Carré n'est-il pas loin de croire, pour paraphraser la formule célèbre de Churchill, que la disparition d'Israël calmera à tout jamais les appétits du crocodile islamiste, espérant de ce fait - pauvre espérance - que le crocodile négligera de s'attaquer à lui. En 1938, l'Europe, croyant pouvoir protéger son confort, a pactisé avec Hitler. Elle avait cru sans doute trouver dans le chancelier allemand un facteur de stabilité dans la région.
On connaît la formule de Churchill adressée à Neville Chamberlain après les accords de Munich : "Vous avez choisi le déshonneur pour éviter la guerre ; vous aurez la guerre avec le déshonneur." Face à l'islamisme radical, Israël est en première ligne. Tout comme, en 1938, les juifs se voyaient être la première proie désignée par le nazisme. On sait ce qui s'en est ensuivi pour l'humanité entière.
Le jour où le monde occidental prendra conscience que la paix et la démocratie sont des valeurs suffisamment chères pour mériter d'être défendues au prix de lourds sacrifices, alors sa vision d'Israël changera peut-être, mais ce sera un peu tard pour tout le monde.
Philippe Gumplowicz, universitaire ;
Marc Lefèvre, physicien (tous deux membres fondateurs des Amis de La Paix maintenant) ;
Pierre-André Taguieff, sociologue et politologue ;
Jacques Tarnero, chercheur.
Article paru dans l'édition du 13.09.06

LES NEOS-NAZIS FONT UNE PERCEE EN ALLEMAGNE (EX-RDA)

L'extrême droite fait une percée dans l'Est de l'Allemagne

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SCHWERIN, Allemagne (Reuters) - Un parti d'extrême droite a obtenu des sièges parlementaires dimanche lors d'un scrutin dans l'est de l'Allemagne, profitant de la stagnation économique régionale et d'un mécontentement croissant envers le gouvernement de Berlin dirigé par Angela Merkel.
Selon des résultats préliminaires, le Parti national démocratique (NPD), que le gouvernement a essayé d'interdire en le comparant au jeune parti nazi, recueillait 6,4% des suffrages dans le Land du Mecklembourg-Poméranie occidentale
, situé sur la Baltique et limitrophe de la Pologne à l'est.

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S'il se confirme, ce résultat permettra à ce parti qui prône l'arrêt de toute immigration d'entrer à l'assemblée régionale. Le Mecklembourg-Poméranie occidentale deviendrait ainsi le troisième Land de l'ex-RDA où est représentée l'extrême droite.
Cette percée inquiète le reste de la classe politique et les associations juives, qui ont demandé au gouvernement fédéral d'engager de nouvelles démarches pour faire interdire le NPD malgré l'échec de sa tentative de 2003.
"Le gouvernement doit rechercher les moyens d'imposer une interdiction", a déclaré à Reuters Dieter Graumann, vice-président du Conseil central des juifs d'Allemagne.
D'après les résultats préliminaires, les sociaux-démocrates (SPD) obtiendraient 29,7% des suffrages dans ce Land, contre 28,8 pour les chrétiens-démocrates (CDU) et 18,1% pour les communistes réformés du PDS (Parti du socialisme démocratique).
Sur cette base, le SPD et le PDS disposeraient d'un nombre de sièges suffisant pour continuer d'administrer ce Land qu'ils gouvernent ensemble depuis huit ans. Ce développement constituerait un revers pour la chancelière Merkel, dont la CDU semblait avoir une chance d'en prendre le contrôle.
LE MAIRE DE BERLIN RECONDUIT
Le NPD a progressé au Mecklembourg-Poméranie occidentale en multipliant les tirades anti-immigration et les attaques contre la grande coalition rouge-noir qui réunit, au plan fédéral, le SPD et la droite (CDU/CSU).
A l'issue d'un autre scrutin organisé dimanche à Berlin, capitale de l'Allemagne en même temps que ville-Etat, le SPD du bourgmestre Klaus Wowereit demeure le premier parti avec 31,4% des voix, indiquent les résultats préliminaires.
Wowereit - qui s'est concilié des partisans en annonçant en 2001: "Je suis gay et c'est une bonne chose" - devrait ainsi rester aux commandes avec l'appui du PDS, ou opter pour une coalition avec les Verts.
La victoire aurait pu échapper au maire de Berlin en conséquence d'un taux de chômage de 17% et d'une dette publique de 60 milliards d'euros.
Au Mecklembourg-Poméranie occidentale, où se trouve la circonscription régionale de Merkel et où celle-ci a accueilli en juillet le président George Bush, la situation économique est encore plus mauvaise.
Près d'une personne sur cinq y est sans emploi et le taux de chômage dépasse les 30% dans certains secteurs. Comme d'autres Länder de l'ex-Allemagne communiste, la région a été désertée par beaucoup de ses habitants en quête d'emploi. Tributaire du tourisme, le Land a vu son industrie décliner et sa population diminuer de 15% depuis la chute du mur de Berlin.
Des membres du NPD siègent d'ores et déjà au parlement de Saxe, au sud-est de Berlin. Un autre parti d'extrême droite, l'Union populaire allemande (DVU), occupe des sièges au Brandebourg, Land qui encercle la capitale fédérale.
Aucun de ces deux partis n'exerce d'influence notable au plan national. Le NPD a obtenu 1,6% des voix aux législatives de l'an dernier, score très inférieur à ceux de formations d'extrême droite comme le Front national (FN) français.

LES MEGRET EN CORRECTIONNELLE POUR DETOURNEMENTS DES FONDS PUBLICS DE VITROLLES

Bruno Mégret jugé lundi pour complicité de détournement de fonds publics
MARSEILLE (AP) - Le président du Mouvement national républicain (MNR), Bruno Mégret, 57 ans, comparaît à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "complicité de détournement de fonds publics". Les faits qui lui sont reprochés remontent aux années 2000 et 2001, à l'époque où son épouse, Catherine, était maire de Vitrolles (Bouches-du-Rhône).
L'ex-élue municipale, âgée de 48 ans, qui a présidé aux destinées de la commune de 1997 à 2002, comparaîtra à ses côtés pour "détournement de fonds publics", tandis que cinq cadres du MNR, dont ses directeurs de cabinet successifs à la mairie de Vitrolles, seront jugés pour complicité.
Le couple Mégret devra s'expliquer sur la façon dont ont été pris en charge, par la mairie de Vitrolles, la réalisation et l'expédition de quatre courriers adressés aux maires de France en vue de la candidature de Bruno Mégret à l'élection présidentielle de 2002.
Parmi ces envois, figurent notamment deux lettres de septembre et décembre 2001 intitulées "Face à l'islamisme: appel aux maires de France" et "Pour la sécurité et les libertés communales, poursuivons notre action". Bruno Mégret cherchait par ce moyen à obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires à sa candidature.
La justice avait été alertée en février 2002 par la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, car elle estimait que la somme totale de 74.600,50 euros (489.347,23 ff) avait été indûment supportée par la municipalité de Vitrolles.
"Ces quatre lettres sortent de l'intérêt communal. Il ne peut en effet être de l'intérêt d'une commune et de ses administrés de défendre, au moyen de fonds publics, les idées ou les thèses d'un parti politique auquel son premier magistrat appartient et de favoriser ou assurer le parrainage de tel ou tel à une élection, fût-elle présidentielle", écrivait en février dernier le procureur de la République de Marseille, dans son réquisitoire écrit, qui décidait du renvoi en correctionnelle des prévenus.
Catherine Mégret a invoqué lors de ses auditions "une erreur totale", "une énorme boulette", tandis que Bruno Mégret s'est retranché derrière "une erreur d'aiguillage" incombant à l'équipe de son épouse et a déploré une certaine "négligence vitrollaise".
Les prévenus encourent 10 ans d'emprisonnement, des amendes de 150.000 euros et des peines complémentaires d'inéligibilité.
La commune de Vitrolles, passée depuis à gauche, sera partie civile au procès. Les débats doivent durer jusqu'à mercredi soir. AP
nis/div/cr