Sunday, December 24, 2006

ARIE BENSHAMOUN PORTRAIT DU FUTUR PRESIDENT DU CRIF ?

Pouvoir d'aujourd'hui
Pouvoir communautaireEntre rupture et désir d’avenir
Candidat à la présidence du Crif, Arié Bensemhoun, sépharade, se différencie de ses prédécesseurs par ses idées.
« La rupture n’est pas un mot en phase avec la tradition juive. Je préfère parler de renouveau. »
Par Yves Derai
« La rupture n’est pas un mot en phase avec la tradition juive. Je préfère parler de renouveau. » Ainsi s’exprime Arié Bensemhoun, candidat à la présidence du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) qui procèdera à ses élections présidentielles le 13 mai 2007.
Celui que les « éléphants » de la communauté juive continuent de surnommer « le petit Arié » présente un profil atypique. Quadra, séfarade et toulousain, cet ancien président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dont la barbe est aussi soigneusement taillée que ses costumes n’a pas beaucoup de points communs avec ses prédécesseurs, à commencer par l’actuel président du Crif, Roger Cukierman, ashkénaze, retraité et parisien. Eh oui, la différenciation n’est pas l’apanage exclusif des femmes en politique.Sur ses idées, la manière de les exprimer, Arié Bensemhoun ne trahit pas les apparences. L’institutionnellement correct n’est pas sa tasse de thé. En témoigne la courageuse journée de solidarité avec Robert Redeker qu’il a organisée le 15 novembre dernier pour répondre aux menaces dont le philosophe fait l’objet depuis son article dans Le Figaro du 19 septembre où il s’était hasardé à critiquer l’islam. N’hésitant pas à impliquer le Crif dont il préside la section Midi-Pyrénées, le dynamique leader a interpellé les pouvoirs publics coupables, dans cette affaire, d’une lâcheté habillée des oripeaux de la « responsabilité ». Grâce à ce colloque auquel ont participé, entre autres, Bernard-Henri Lévy, Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, et le journaliste algérien Mohamed Sifaoui, Robert Redeker a recouvré sa dignité et une vie presque normale. Quant à l’avenir du Crif, Arié Bensemhoun en a une vision innovante qu’il espère partager demain avec la majorité des 160 grands électeurs de l’assemblée générale. « Je souhaite que le Crif participe de façon plus active à la vie de la cité, dit-il. Au-delà des combats légitimes contre l’antisémitisme et au côté d’Israël, le Crif doit porter une parole juive sur beaucoup de sujets qui intéressent tous les Français. Avons-nous quelque chose à dire sur les questions environnementales ou sur la polémique du Téléthon ? Je pense que oui. »Patron d’une PME qui occupe la moitié de son temps – l’autre étant consacrée à la communauté –, Arié Bensemhoun est reconnaissant à Roger Cukierman d’avoir introduit au sein du Crif une culture d’entreprise. « Il ne faut pas craindre le management dans le monde associatif, dit-il. Roger a donné de véritables moyens de travailler à l’institution qui a énormément gagné en visibilité. Je m’inscris dans la continuité sur ce plan-là. » Lors de l’élection à deux tours où tous les candidats peuvent se maintenir au second et où il suffit d’une majorité relative pour l’emporter, il trouvera sur sa route au moins deux adversaires déclarés, Joseph Zrihen, un médecin d’une cinquantaine d’années très impliqué dans de nombreuses associations et Richard Prasquier, militant exemplaire qui incarne une forme de continuité. L’ex-président du Crif, Me Henry Hajdenberg n’a pas encore officialisé sa candidature. Et qui sait si cette autre campagne présidentielle ne réservera pas, elle aussi, quelques surprises.
© Le nouvel Economiste - n°1370 - Du 14 au 20 décembre 2006

ANTISEMITISME A BAGNOLET ET SEATTLE

Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) et le Conseil des communautés juives (CCJ) de Seine Saint-Denis ''dénoncent et condamnent les graffitis découverts le 21 décembre sur les murs de la synagogue de Bagnolet et menaçant le rabbin qui réside au-dessus de ce lieu de culte''. (Guysen.Israël.News)Ils poursuivent : ''C'est la troisième fois que des graffitis sont dessinés sur les murs de l'oratoire, mais, cette fois, l'inscription ''Coupe ton rabbin en deux'' est prise au sérieux par tous les fidèles inquiets de la nature de ces menaces et de l'hostilité qu'ils disent ressentir dans cette ville. Ces fidèles incriminent un certain activisme pro-palestinien. Ils rappellent le tabassage d'un jeune Juif par ses condisciples dans la cour d'un collège de Bagnolet, le 13 septembre. Ce qui avait nécessité l'intervention du SAMU et une longue ITT (Interruption temporaire de travail) de la victime encore traumatisée''. Les deux associations ''demandent aux autorités locales et départementales de police de prendre des mesures de protection plus importantes et de tout mettre en œuvre pour interpeler les auteurs de ces faits''.

Depuis le 11 décembre, les autorités de l'aéroport de Seattle (ouest des Etats-Unis) ont replacé les sapins de Noël (''holiday trees'') qu'ils avaient ôtés la semaine précédente. Elles étudieront en 2007 avec les responsables de la communauté juive, notamment les Loubavitch, ''les décorations de l'aéroport lors des vacances''. (Guysen.Israël.News)Le 11 décembre, l'ADL (Anti-Defamation League) s'était indignée : ''L'aéroport de Seattle a décidé d'ôter les sapins de Noël plutôt que de permettre à un rabbin de placer une ménorah dans le port. Ce rabbin s'est opposé à ce retrait. Ce retrait et la publicité erronée qui en a été faite ont conduit à une vague d'antisémitisme. Ce rabbin Loubavitch a reçu des centaines de courriels haineux. Ni ce rabbin ni la communauté juive n'ont jamais cherché à supprimer les sapins de Noël de cet aéroport. L'ADL pense qu'un lieu privé pour mettre une ménorah est plus approprié et moins susceptible de diviser''.

Saturday, December 23, 2006

le pen : l'antisémitisme peut être drôle !

L'antisémitisme, "ça peut aussi être drôle", dit M. Le Pen
LE MONDE 22.12.06 14h19 • Mis à jour le 22.12.06 14h19
ean-Marie Le Pen était l'invité, jeudi 21 décembre, de la radio et chaîne de télévision BFM. Les questions des journalistes ont porté sur la présence d'une très forte délégation du Front national au spectacle de Dieudonné, lundi 18 décembre, au Zénith de Paris. En tête de celle-ci, Jany Le Pen, l'épouse du président du Front national (FN) et Bruno Gollnisch, le délégué général du parti (Le Monde du 20 décembre).
Lorsqu'une des journalistes lui a demandé : "Est-ce que c'est l'antisémitisme affiché de Dieudonné que vous trouvez assez drôle ?", M. Le Pen a répondu : "Oui... Ça peut aussi être drôle... Il ne doit pas y avoir de sujets qui échappent à la critique ou à l'ironie." Il a ajouté : "Tout dépend de la manière dont on les traite (ces sujets). M. Dieudonné les traite d'une certaine manière. Devant son spectacle, il y a des moments où on a envie d'applaudir et des moments où on est plutôt discrets, peut-être même quelque fois gênés. Mais il en est de même dans tous les spectacles."
Incrédule, la journaliste insiste : "Vous venez de dire que si l'antisémitisme est exprimé de façon drôle, pourquoi pas ?" M. Le Pen a alors répliqué : "Vous savez que les gens qui se moquent le plus des juifs, ce sont les juifs eux-mêmes. Il y a un humour juif très célèbre, très connu."
Le président du Front national sait pourtant ce qu'antisémitisme veut dire - "racisme dirigé contre les juifs" selon le Petit Robert - et que celui-ci est réprimé par la loi. Il est vrai que l'abrogation de toutes les lois réprimant le racisme et l'antisémitisme figure dans le programme du FN.
Jeudi 21 et vendredi 22 au matin, sa fille Marine Le Pen était injoignable pour commenter les propos de son père. Des propos qui vont à l'encontre de ses tentatives de dédiabolisation du parti d'extrême droite et de sa volonté de faire oublier les accusations de racisme et d'antisémitisme.
Difficile de dire si cette nouvelle saillie de M. Le Pen aura une incidence dans sa recherche de parrainages pour sa candidature à l'élection présidentielle tant elles n'étonnent plus.
Reste que dans cette même émission le président du FN a dit "pense (r) avoir passé la barre des 400" signatures sur les 500 nécessaires. Il a précisé qu'il ne sera satisfait "qu'au-delà de la barre de 600 car (il) crain (t) toujours des retournements de dernière minute".
Christiane Chombeau

Friday, December 22, 2006

AU SPECTACLE DE DIEUDONNE..LES FRONTISTES ET DUMAS

Au Zénith, Dieudonné frontnationalisé
Beaucoup de membres du FN ont assisté à son spectacle.
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : mercredi 20 décembre 2006

avec
Réservé aux invités de marque de Dieudonné pour son spectacle Dépôt de bilan au Zénith de Paris, le carré VIP ressemblait lundi soir à une réunion du bureau politique du Front national.
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Embourgeoisé
Bruno Gollnisch, le numéro 2 du parti d'extrême droite, arrive escorté par Marc Georges, ex-militant frontiste dans le Val-d'Oise et ancien directeur de campagne de Dieudonné, et Frédéric Chatillon, ancien responsable du Groupe Union Défense (GUD) de Paris et proche de l'humoriste. Il s'assoit non loin de Roland Dumas, ex-ministre de Mitterrand. L'épouse du chef, Jany Le Pen, accompagnée de Jean-Michel Dubois, responsable des grandes manifestations du FN, s'installe dans l'emplacement réservé aux personnalités non loin d'Alain Soral et de Thierry Meyssan. Ce dernier, jadis champion de la lutte anti-FN via le Réseau Voltaire, échange quelques mots avec Gollnisch. D'autres responsables du FN comme Eric Iorio, époux de Marine Le Pen, Eric Pinel et Farid Smahi, également invités, ont pris place dans la salle.
«Y en a que je ne fais pas marrer. Y en a même que je rends malade, comme le philosophe milliardaire Bernard-Henri Lévy», attaque Dieudonné, sous les huées d'un public complice. Il ironise sur son titre de «premier enculé de France. J'ai battu Jean-Marie Le Pen en finale». Puis brocarde le présentateur «Arthur, le milliardaire de la télé. Arthur Sebag, je connais son nom, alors je le donne». Nouvelle bronca. Puis il joue un journaliste devenant servile à l'énoncé du nom de Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France. «Vous avez un rhume ? On va faire un reportage de cinquante-deux minutes, on va faire un Téléthon. Branle-bas de combat. On va titrer : "Attaque de microbes antisémites sur Paris".» La foule applaudit quand il parle de «hiérarchisation victimaire». Il imagine un dialogue avec le négationniste Robert Faurisson, présent au Zénith. «Ne revenez jamais ! J'essaye de remonter dans le show-biz. Vous dites des choses insensées. Vous êtes en Isra... Vous êtes en France.» Gollnisch, jugé pour avoir tenu des propos à caractère négationnistes, a trouvé le «spectacle drôle. Il ridiculise les mécanismes de diabolisation qui fonctionnent dans notre société, qui se croit encore libre».

JY CAMUS ANALYSE LE RAPPROCHEMENT DIEUDONNE/LE PEN

Extrême-Droite Jean-Yves Camus, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques :
«Une volonté de transgression très forte»
Par Pascal VIROT
QUOTIDIEN : mercredi 20 décembre 2006

avec
Chercheur associé à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), Jean-Yves Camus analyse ce qui rapproche le Front national du fantaisiste Dieudonné (1).
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Embourgeoisé
L'antisémitisme est-il l'ultime point de rencontre de l'extrême droite française ?
Il reste au coeur de l'idéologie de l'extrême droite radicale, celle qu'on appelle l'extrême droite extraparlementaire. Au Front national, c'est plus compliqué. Depuis les dérapages de Jean-Marie Le Pen sur le «point de détail» des chambres à gaz et son «Durafour crématoire», plus rien de la même veine n'est apparu dans ses discours : le prix à payer en termes d'image est trop fort. On observe des signes allant dans le sens inverse, comme la reconnaissance par Bruno Gollnisch (numéro 2 du FN) de l'existence de la Shoah et la volonté de Marine Le Pen de se rendre en Israël avec une délégation de parlementaires européens. C'est logique : l'antisémitisme n'a jamais été un élément majeur du vote FN, qui se fonde plutôt sur le refus de l'immigration et le rejet de la classe politique. Bien sûr, il demeure un fondement important pour certains cadres du parti, ceux qui sont les plus liés à l'histoire de l'extrême droite. Et Israël, comme les Juifs, ne sont vus positivement que lorsqu'ils s'opposent aux musulmans.
Comment expliquez-vous les convergences entre les amis de Le Pen et de Dieudonné ?
Ces deux mouvances peuvent se rejoindre sur l'antisionisme à travers les formulations ambiguës de Dieudonné, qui trouvent un écho dans l'encadrement du FN et parmi une minorité des gens issus de l'immigration, ou de couleur. Dieudonné opère un transfert : il plaque le passé colonial de la France sur le conflit israélo-palestinien. Il fait appel à la rancoeur des ex-colonisés en disant : «Nous sommes des descendants de colonisés, et le peuple palestinien est colonisé.» Cela entraîne une détestation commune d'Israël et de la France, ramenée à son passé colonial. En outre, il évoque une prétendue «sionisation» de la politique française. Sur les sites Internet qui le soutiennent, on n'hésite plus à mettre en avant la judéité réelle ou supposée d'hommes politiques ou de médias. Nicolas Sarkozy est pro-israélien ? Il devient un «agent sioniste». Quant au PS, il devient le «Parti sioniste». Droite et gauche deviennent ainsi les deux faces d'un système que Dieudonné et Le Pen ont en commun de vouloir dynamiter.
A vous entendre, le public, jeune, de Dieudonné ne rejetterait pas Le Pen...
Il ne craint pas un Le Pen vieillissant, ne le prend pas au sérieux. Son aversion va à l'Etat et à l'autorité, que représentent Sarkozy et Ségolène Royal. Pour lui, le véritable fascisme, c'est la police, la loi, les valeurs. Ce faisant, il fait preuve d'analphabétisme politique et refuse de comprendre que l'antisémitisme, c'est ce qui sépare la République de ses adversaires.
Que signifie le rapprochement de l'essayiste Alain Soral, venu de la gauche, et de Thierry Meyssan, animateur du Réseau Voltaire, avec Le Pen ?
Que, quand l'antisionisme radical et la théorie du complot servent de boussole idéologique, on a de fait quitté la gauche.
Agissent-ils par provocation ?
Bien sûr, il y a chez eux une volonté de transgression très forte. Vouloir éradiquer Israël, démoniser les Juifs, c'est s'attaquer à l'idée même d'une loi et d'une morale communes.
(1) Auteur d' Extrémismes en France : faut-il en avoir peur ?, éditions Milan.

Thursday, December 21, 2006

Haredi court blasts Jewish delegation at Iran Holocaust meet

Haredi court blasts Jewish delegation at Iran Holocaust meet
By Yair Ettinger and Amiram Barkat, Haaretz Correspondents
The ultra-Orthodox rabbinical court, Haredi Badatz, has officially denounced the delegation of ultra-Orthodox Jews that took part in the Holocaust deniers' gathering in Tehran. "We strongly denounce the participation of people calling themselves ultra-Orthodox Jews, who joined Jew-hating gentiles ... to commit an awful desecration of God throughout the world," Badatz chairman Rabbi Tuvia Weiss and rabbinical judges proclaimed in a flyer circulated in Jerusalem on Wednesday. The seven-strong delegation that visited Iran for the gathering consisted of American and West European members of the ultra-Orthodox Neturei Karta and Satmar Hasidic movements.
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The Satmar Hasidic movement itself had already officially condemned the delegation last week. On Wednesday, it was joined by the ultra-orthodox community, which comprises most Haredi and anti-Zionist groups. According to the Haredi Badatz, the views of "all Jewish sages," past and present, stand in contradiction to the visit in Iran. Badatz said that while no member of the ultra-Orthodox community in Israel or overseas is suspected of being part of the delegation, it felt obligated to release the statement in a situation involving the "desecration of God."The Satmar movement's statement went even further, ordering the public to "keep away" from the delegation members, who carry out "acts of insanity" by "walking hand in hand with the Arabs and giving the certificate of approval to those who spill Jewish blood." The ultra-Orthodox weekly Mishpaha (family) reported on Thursday that the Haredi Badatz in Manchester has issued a list of sanctions to be imposed on Aharon Cohen, a Neturei Karta member of Manchester, who participated in the Holocaust deniers' gathering. Among other things, the Badatz banned Cohen's entrance to any of the community's synagogues or institutions throughout the city. It also decided to give Cohen back the burial plot he had purchased in the city's Jewish cemetery, the weekly reported.

Wednesday, December 20, 2006

COLMAR, 17 déc 2006 (AFP) - Une première femme élue dans un consistoire d'Alsace-Moselle

17/12/2006 19:32
COLMAR, 17 déc 2006 (AFP) - Une première femme élue dans un consistoire d'Alsace-Moselle
Une femme a pour la première fois été élue dimanche membre du consistoire israélite du Haut-Rhin, l'un des trois consistoires concordataires d'Alsace-Moselle, a annoncé son président Pierre Dreyfus.
Sandrine Buchinger, qui se présentait face à un homme, a été élue "sans contestation" au 2e tour des élections, selon des résultats quasi-définitifs, a indiqué M. Dreyfus. Les résultats définitifs seront connus lundi.
C'est la première femme élue dans l'un des trois consistoires "concordataires" d'Alsace et de Moselle qui viennent d'accepter que les femmes déjà électrices soient également éligibles, après un conflit de plusieurs mois et une décision du tribunal administratif.
Une agrégée de Lettres, Jeannine Elkouby, membre de la communauté juive du Bas-Rhin, avait déposé une requête devant cette juridiction après le rejet de sa candidature pour le renouvellement des membres laïques du Consistoire du Bas-Rhin.
Pour justifier son refus, le Grand rabbin René Gutman invoquait une ordonnance royale de 1844 stipulant que "seuls les notables sont habilités à élire et à être élus", et non les femmes.
Fin septembre, le tribunal administratif de Strasbourg a donné raison à Mme Elkouby, mais le Grand rabbin ne cédait pas, menaçant de porter l'affaire devant le Conseil d'Etat.
Il a fallu que le président du Consistoire, Jean Kahn, menace de démissionner pour obtenir que des femmes puissent être candidates aux prochaines élections.
Le 3 décembre, au premier tour des élections du Consistoire du Haut-Rhin, qui compte un millier d'électeurs, deux femmes s'étaient présentées parmi les candidats, mais deux hommes ont été élus.
Les consistoires concordataires (Strasbourg, Metz et Colmar) sont régis depuis 1801 par le concordat signé entre Napoléon Bonaparte et le Vatican, par lequel l'Etat assure protection et financement des cultes catholique, protestant et juif en Alsace et en Moselle.
Ailleurs en France, où la loi de la séparation entre l'Etat et les Eglises s'applique depuis 1905, des femmes sont déjà élues dans les consistoires.
L'Alsace et la Moselle n'ont pas été concernées par la loi de 1905, étant allemandes à l'époque.
Au consistoire de Metz, la seule candidate qui s'était présentée n'a pas été élue, en novembre.
A Strasbourg, il y aura au moins deux femmes parmi les candidats à l'élection du 14 janvier prochain.

SEGOLENE AUX USA....

Ségolène Royal reporte son voyage prévu la semaine prochaine aux Etats-Unis. Officiellement, la candidate socialiste à l'Elysée a fait part une grande fatigue à la suite de ses précédentes visites au Proche-Orient et au Portugal. (Guysen.Israël.News)Toutefois, l'assistant de Hillary Clinton a indiqué au journal Le Parisien que cet ajournement survient après le refus de la sénatrice démocrate de recevoir Mme Royal qui a laissé Israël se faire traiter de pays nazi, sans répliquer, lors de sa visite au Liban, et a qualifié le gouvernement américain de « corrompu

SEGOLENE AUX USA....

Ségolène Royal reporte son voyage prévu la semaine prochaine aux Etats-Unis. Officiellement, la candidate socialiste à l'Elysée a fait part une grande fatigue à la suite de ses précédentes visites au Proche-Orient et au Portugal. (Guysen.Israël.News)Toutefois, l'assistant de Hillary Clinton a indiqué au journal Le Parisien que cet ajournement survient après le refus de la sénatrice démocrate de recevoir Mme Royal qui a laissé Israël se faire traiter de pays nazi, sans répliquer, lors de sa visite au Liban, et a qualifié le gouvernement américain de « corrompu

Wednesday, December 13, 2006

LES JUIFS ....LES INNOMABLES

En parlant des «Innommables», l'écrivain martiniquais exprime une blessure coloniale.
Raphaël Confiant et le nom nié
Par Jeanne WILTORD
QUOTIDIEN : mardi 12 décembre 2006
par Jeanne Wiltord psychiatre et psychanalyste.

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Raphaël Confiant est un écrivain martiniquais au succès incontestable. A la suite de la visite de l'humoriste Dieudonné à la fête de Front national, un texte intitulé «La faute (pardonnable) de Dieudonné» a circulé sous sa signature sur l'Internet, dans lequel il se défend d'y «faire de la psychanalyse sauvage». Ce texte me paraît être un exemple remarquable de la distorsion du langage qui structure certaines subjectivités et de la gravité des dérives racistes auxquelles elle peut conduire. Il rejoint les propos d'un militant FN qui justifiait son adhésion au discours du dirigeant de ce parti parce que, disait-il, «avec lui c'est la peau qui pense»...
Nées à partir du XVe siècle avec le capitalisme marchand, des sociétés racialisées et esclavagistes se sont organisées sur un mode ségrégatif en privilégiant un trait de différence visible du réel du corps au détriment de la dimension symbolique de la parole qui limite et pacifie le rapport des humains à une jouissance mortifère. C'est l'une des conséquences les plus pernicieuses de ce mode de colonisation.
Dans les sociétés antillaises, l'esclavage a été aboli depuis 1848 (avec la recommandation explicite d'«oublier» le passé colonial). Ce malaise ne cesse pas d'être repérable en dépit du statut de département français acquis en 1946. L'intérêt porté par des psychanalystes aux conséquences subjectives de ce malaise colonial ne relève pas d'une démarche exotique. Ce qu'il est convenu d'appeler «subjectivité moderne» ainsi que certaines manifestations du malaise social actuel des sociétés européennes industrialisées peut être l'occasion d'entendre la «modernité» de questions posées dans «l'ailleurs» des sociétés coloniales et restées, de ce fait, impensées dans les métropoles.
Dans son texte, Raphaël Confiant a la prétention de «penser l'identité multiple». Cela se réduit à rabattre le métissage sur une évidence biologique, celle d'un mélange de «sang blanc» et de «sang noir» (1 %, 70 %, etc.) et à assigner «les gens comme Dieudonné» à être des produits, mélanges de «part blanche» et de «part noire». Dans la scène primitive que nous propose ainsi Raphaël Confiant, «camembert» est le nom d'une mère. Evacuée la dimension du langage qui fonde la sexualité humaine, éliminée la dimension du désir d'un homme et d'une femme. L'utérus est le lieu d'origine des humains.
La lecture du texte de Confiant, Martiniquais dont certains ancêtres ont été des esclaves affranchis, nécessite de préciser l'analyse faite du mot «innommable». «Innommables», les Juifs sont ainsi nommés par le mot même qui leur dénie la dignité d'être nommés. Il nous faut ici prendre en compte deux moments constitutifs de l'histoire moderne de l'Europe où une violence majeure a été opérée sur la question du nom : l'esclavage colonial et racialisé et le nazisme.
Du XVIe au XIXe siècle, la traite esclavagiste racialisée a supprimé le système de nomination des esclaves et leur inscription dans une filiation. Estampage et attribution de noms-prénoms non-transmissibles choisis par les maîtres étaient la norme pour les esclaves. L'augmentation du nombre des enfants métis, venue perturber l'ordre social colonial, n'a pas cessé de provoquer les réactions défensives du groupe des maîtres et la production de textes de loi excluant ces enfants, illégitimes pour la plupart, même affranchis de la transmission du nom de famille de leurs pères-maîtres. Certains textes sont allés jusqu'à interdire que les descendants d'esclaves portent des noms de Blancs.
A la perte réelle de cet élément symbolique majeur a fait suite, à l'abolition de l'esclavage en 1848, l'attribution généralisée aux affranchis par la République française de noms de famille. La plupart devenaient ainsi, en quelque sorte, adoptés par la République. Cette modalité d'inscription à l'état civil n'a pas toujours permis de donner des noms propres auxquels le sujet doit pouvoir accorder sa confiance pour se fonder.
Au XXe siècle, l'effacement des noms de famille des Juifs, des Tziganes, l'estampage de numéros matricules dans les camps de concentration, la recherche de signes visibles de reconnaissance ont été des éléments de la politique de déshumanisation et d'extermination de ces populations par les nazis.
Quand Confiant substitue au mot «Juif» le mot «Innommable», il fait une double opération. L'une, qui à l'évidence cherche, comme les nazis l'ont fait, à assimiler les Juifs à des objets qui inspirent le dégoût. Mais à s'en tenir à la dimension du sens, nous risquons de ne pas entendre ce que cette opération de substitution, qui efface un nom (Juif) pour le, remplacer par un adjectif substantivé (Innommable), nous révèle d'autre.
Du lieu où «ça» pense à l'insu de Raphaël Confiant, ce texte nous donne à lire les lettres d'une question restée en souffrance, celle du nom dans sa fonction de nom propre. Est-il alors possible de penser qu'avec les Juifs, qui donnent une place centrale à la question du nom et du texte, Raphaël Confiant a trouvé l'objet qui donne consistance à sa haine envieuse ?
Certaines expressions qui valorisent un trait identificatoire visible, celles par exemple de «France multicolore» , de «Mozart noir» (pour ne pas nommer le chevalier de Saint-Georges, musicien du XVIIIe siècle, resté méconnu parce que mulâtre), certains tapages médiatico-politiques accompagnant la présence de journalistes «noirs» à la télévision, trouvent en France un écho consensuel dans le discours social et politique. Masquant la réalité des difficultés complexes posées à l'idéal républicain par l'intégration de Français dont l'immigration s'inscrit dans l'histoire coloniale, cet engouement coloriste nous indique la fascinante séduction que peut exercer la jouissance dans le champ scopique. Le privilège donné dans le social à un élément visible du corps est toujours le signe d'une dégradation de la dimension symbolique de la parole et du langage dont les conséquences ne manquent pas d'être meurtrières.

Monday, December 11, 2006

CARTER: ISRAEL UN APARTHEID PIRE QUE L'AFRIQUE DU SUD

Last update - 13:00 11/12/2006
Jimmy Carter: Israel's 'apartheid' policies worse than South Africa's
By Haaretz Service
Former U.S. president Jimmy Carter said in remarks broadcast Monday that Israeli policy in the West Bank represented instances of apartheid worse even that those that once held sway in South Africa.Carter's comments were broadcast on Israel Radio, which played a tape of an interview with the ex-president, but did not specify to whom Carter was speaking. But has made similar remarks in recent interviews, such as one to CBC television."When Israel does occupy this territory deep within the West Bank, and connects the 200-or-so settlements with each other, with a road, and then prohibits the Palestinians from using that road, or in many cases even crossing the road, this perpetrates even worse instances of apartness, or apartheid, than we witnessed even in South Africa."
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Carter said his new book, "Palestine: Peace Not Apartheid" was meant to spark U.S. discussion of Israeli policies. "The hope is that my book will at least stimulate a debate, which has not existed in this country. There's never been any debate on this issue, of any significance." The book has sparked strong criticism from Jewish figures in the United States. Abraham H. Foxman, national director of the Anti-Defamation League, has said that some comments from the former president border on anti-Semitism."When you think about the charge that he has made that the Jewish people control the means of communication, it is odious," Foxman was quoted as saying last week. "If the Jews controlled the media, how come he is traveling around the country speaking about this book on talk shows?"Carter has rejected the criticism of the book and its use of the word apartheid."I feel completely at ease," said Carter, about his commitment to the book, which accuses Israel of oppressing Palestinians. "I am not running for office. And I have Secret Service protection.""The greatest commitment in my life has been trying to bring peace to Israel," Carter told the Atlanta Press Club last week. "Israel will never have peace until they agree to withdraw [from the territories]."

LE CRIF S ATTIRE LES FOUDRES DU CAMP ROYAL

Ce fut un moment très embarrassant. La scène : le hall de l'Hôtel King David à Jérusalem. Les acteurs : le porte-parole de Ségolène Royal, Julien Dray, et un représentant du CRIF, l'association de tutelle de la communauté juive en France. "Je n'ai rien à vous dire !", a dit Dray avec véhémence au représentant de la communauté juive, tout surpris. "Vous avez vendu votre âme à l'autre camp ; n'attendez rien de nous ! Retournez vers votre ami Nicolas Sarkozy ; c'est votre maître !"Le représentant du CRIF a essayé de toute sa force de convaincre Dray que son organisation adopte une position absolument objective vis-à-vis de la campagne présidentielle en France. Mais Dray s'en est tenu à ses idées. "Vous paierez cher votre partialité", a-t-il poursuivi d'un ton ferme. "Ségolène sera présidente et vous devrez prier pour qu'elle vous reçoive en entretien".Cet incident s'est produit dimanche soir, quelques minutes avant l'entretien de Royal avec des journalistes sur ce qu'elle considérait comme une visite réussie en Israël. Dray, un membre influent du parlement au sein du Parti Socialiste, a exprimé la colère qui s'est accumulée dans le camp de Royal contre la communauté juive et spécialement contre l'organisation dirigée par Roger Cukierman.C'est un secret de Polichinelle que les Juifs, en tant que corps constitué, ont fait acte d'allégeance au candidat de la droite, Sarkozy. À chaque occasion, ils manifestent de l'enthousiasme à son égard, dans l'intention de donner l'impression qu'ils le soutiennent dans la course à la présidentielle.C'est la raison pour laquelle, ces derniers mois, Royal n'a pas accepté d'invitation de rencontrer les chefs de cette organisation. C'est aussi la raison pour laquelle elle a ignoré leur existence lorsqu'elle a décidé à la dernière minute de faire un saut en Israël et la raison pour laquelle le porte-parole du parti s'est adressé au représentant de cette organisation comme s'il était un lépreux.Dans le passé, les dirigeants français en visite en Israël emmenaient avec eux un représentant du CRIF, pour démontrer leur lien avec les Juifs. Royal s'est rendue en Israël avec sa propre équipe et a laissé les gens de cette organisation impuissants. Au début, le CRIF l'a dédaignée et l'a considérée comme une impromptue entrée par hasard dans cette bataille de titans. Plus tard, lorsqu'elle a commencé à prendre du poids, ils ont envoyé des signaux à son camp pour créer les conditions d'un rapprochement. Lorsqu'elle a vaincu les hommes de son parti lors des primaires, les dirigeants du CRIF ont réalisé qu'ils avaient perdu leur pari. Après qu'ils eurent récupéré du choc causé par sa victoire, ils ont été certains que dans la course finale, leur poulain, Sarkozy, la vaincrait les doigts dans le nez. Et à présent, les derniers sondages indiquent une course serrée avec un léger avantage pour Royal.Que devrait-ils donc faire ? Ils essayent d'entreprendre une retraite élégante et de signaler au camp de Royal que les Juifs, en réalité, n'ont pas encore décidé du candidat qu'ils préfèrent. Toutefois, il est possible que le ralliement du CRIF à Sarkozy ait déjà créé une crise de confiance profonde avec le camp de Royal.Cela s'est toujours produit, lorsque la France se retrouve face à des décisions majeures, que les Juifs essayent d'apparaître comme neutres. Dans une tentative désespérée de ne pas se laisser entraîner par les principales forces politiques, ils ont essayé d'adopter une politique gardant les options ouvertes dans leurs contacts avec les deux partis principaux. Cependant, ces derniers temps, ils ont été pris d'un désir profond de ressembler à l'AIPAC, l'American Israel Public Affairs Committee [le Comité Américain aux Affaires Publiques d'Israël]. Pendant des années, ce lobby américain s'est élevé comme un mur défensif derrière les vues guerrières d'Israël. Les dirigeants de la droite [israélienne] ont été accueillis en héros lors de ses conférences, alors que les dirigeants de la gauche [israélienne] ont plaidé en vain pour recevoir un traitement similaire.Les dirigeants du CRIF ont pris une initiative et ils ont compris que cela avait un prix. "Cela ne nous est jamais arrivé que nous n'ayons pas de lien avec quelque personne clé que ce soit dans un quartier général de campagne d'un candidat", a admis un responsable de cette organisation.C'est pour cette raison qu'ils essayent de se rendre en pèlerinage vers Julien Dray, afin qu'il puisse baliser pour eux un chemin vers le cœur de la candidate. Cependant, Dray, un Juif déclaré et ardent supporter d'Israël, dont le frère est médecin ici, leur a tourné le dos.Il ne faut pas s'étonner alors, que les premiers à proférer des accusations contre Royal à la suite de sa visite en Israël ont été les dirigeants du CRIF. Tandis qu'en Israël, les officiels lui ont pardonné son faux pas au Liban et qu'ils ont considéré cette erreur comme celle d'un débutant, les dirigeants du CRIF l'ont attaquée pour avoir osé rencontrer un représentant du Hezbollah. Le CRIF a émis une déclaration incendiaire la condamnant, dans laquelle il rappelle à Royal que l'organisation chiite est responsable de meurtres de masse et que sa station de radio diffuse l'antisémitisme. Tout est acceptable dans la guerre - et les deux camps affûtent leurs épées en prévision de la continuation du combat.Cette situation ne travaille pas en faveur des Juifs français, ni en faveur d'Israël et des relations entre les deux pays. Le CRIF avait acquis de l'importance parce qu'il apparaissait comme un pont au-dessus des eaux turbulentes de la politique française. C'est la raison pour laquelle les anciens du pays, quel que soit leur camp, se donnaient la peine d'accepter toutes les invitations à paraître devant ses membres, en sachant que cette organisation juive est une institution française qui s'élève au-dessus des querelles politiques.Mais il y a là un autre risque inhérent. Lorsque l'alliance des Juifs avec le candidat de droite à la présidence deviendra un fait avéré, les électeurs d'origine musulmane afflueront vers la candidate socialiste pour servir de contrepoids aux Juifs. Dans la mesure où les Juifs attendront un retour pour leur soutien à Sarkozy, les Musulmans attendront un retour similaire pour leur soutien à Royal. Si cela se produit, la distance entre les deux communautés dans laquelle elles se sont déjà laissées entraîner, risque de s'élargir un peu plus

"Pour agir comme l'AIPAC, le CRIF en paye le prix"

Par Daniel Ben SimonHaaretz, 6 décembre 2006article original
Pour agir comme l'AIPAC, le CRIF en paye le prix"
Ce fut un moment très embarrassant. La scène : le hall de l'Hôtel King David à Jérusalem. Les acteurs : le porte-parole de Ségolène Royal, Julien Dray, et un représentant du CRIF, l'association de tutelle de la communauté juive en France. "Je n'ai rien à vous dire !", a dit Dray avec véhémence au représentant de la communauté juive, tout surpris. "Vous avez vendu votre âme à l'autre camp ; n'attendez rien de nous ! Retournez vers votre ami Nicolas Sarkozy ; c'est votre maître !"Le représentant du CRIF a essayé de toute sa force de convaincre Dray que son organisation adopte une position absolument objective vis-à-vis de la campagne présidentielle en France. Mais Dray s'en est tenu à ses idées. "Vous paierez cher votre partialité", a-t-il poursuivi d'un ton ferme. "Ségolène sera présidente et vous devrez prier pour qu'elle vous reçoive en entretien".Cet incident s'est produit dimanche soir, quelques minutes avant l'entretien de Royal avec des journalistes sur ce qu'elle considérait comme une visite réussie en Israël. Dray, un membre influent du parlement au sein du Parti Socialiste, a exprimé la colère qui s'est accumulée dans le camp de Royal contre la communauté juive et spécialement contre l'organisation dirigée par Roger Cukierman.C'est un secret de Polichinelle que les Juifs, en tant que corps constitué, ont fait acte d'allégeance au candidat de la droite, Sarkozy. À chaque occasion, ils manifestent de l'enthousiasme à son égard, dans l'intention de donner l'impression qu'ils le soutiennent dans la course à la présidentielle.C'est la raison pour laquelle, ces derniers mois, Royal n'a pas accepté d'invitation de rencontrer les chefs de cette organisation. C'est aussi la raison pour laquelle elle a ignoré leur existence lorsqu'elle a décidé à la dernière minute de faire un saut en Israël et la raison pour laquelle le porte-parole du parti s'est adressé au représentant de cette organisation comme s'il était un lépreux.Dans le passé, les dirigeants français en visite en Israël emmenaient avec eux un représentant du CRIF, pour démontrer leur lien avec les Juifs. Royal s'est rendue en Israël avec sa propre équipe et a laissé les gens de cette organisation impuissants. Au début, le CRIF l'a dédaignée et l'a considérée comme une impromptue entrée par hasard dans cette bataille de titans. Plus tard, lorsqu'elle a commencé à prendre du poids, ils ont envoyé des signaux à son camp pour créer les conditions d'un rapprochement. Lorsqu'elle a vaincu les hommes de son parti lors des primaires, les dirigeants du CRIF ont réalisé qu'ils avaient perdu leur pari. Après qu'ils eurent récupéré du choc causé par sa victoire, ils ont été certains que dans la course finale, leur poulain, Sarkozy, la vaincrait les doigts dans le nez. Et à présent, les derniers sondages indiquent une course serrée avec un léger avantage pour Royal.Que devrait-ils donc faire ? Ils essayent d'entreprendre une retraite élégante et de signaler au camp de Royal que les Juifs, en réalité, n'ont pas encore décidé du candidat qu'ils préfèrent. Toutefois, il est possible que le ralliement du CRIF à Sarkozy ait déjà créé une crise de confiance profonde avec le camp de Royal.Cela s'est toujours produit, lorsque la France se retrouve face à des décisions majeures, que les Juifs essayent d'apparaître comme neutres. Dans une tentative désespérée de ne pas se laisser entraîner par les principales forces politiques, ils ont essayé d'adopter une politique gardant les options ouvertes dans leurs contacts avec les deux partis principaux. Cependant, ces derniers temps, ils ont été pris d'un désir profond de ressembler à l'AIPAC, l'American Israel Public Affairs Committee [le Comité Américain aux Affaires Publiques d'Israël]. Pendant des années, ce lobby américain s'est élevé comme un mur défensif derrière les vues guerrières d'Israël. Les dirigeants de la droite [israélienne] ont été accueillis en héros lors de ses conférences, alors que les dirigeants de la gauche [israélienne] ont plaidé en vain pour recevoir un traitement similaire.Les dirigeants du CRIF ont pris une initiative et ils ont compris que cela avait un prix. "Cela ne nous est jamais arrivé que nous n'ayons pas de lien avec quelque personne clé que ce soit dans un quartier général de campagne d'un candidat", a admis un responsable de cette organisation.C'est pour cette raison qu'ils essayent de se rendre en pèlerinage vers Julien Dray, afin qu'il puisse baliser pour eux un chemin vers le cœur de la candidate. Cependant, Dray, un Juif déclaré et ardent supporter d'Israël, dont le frère est médecin ici, leur a tourné le dos.Il ne faut pas s'étonner alors, que les premiers à proférer des accusations contre Royal à la suite de sa visite en Israël ont été les dirigeants du CRIF. Tandis qu'en Israël, les officiels lui ont pardonné son faux pas au Liban et qu'ils ont considéré cette erreur comme celle d'un débutant, les dirigeants du CRIF l'ont attaquée pour avoir osé rencontrer un représentant du Hezbollah. Le CRIF a émis une déclaration incendiaire la condamnant, dans laquelle il rappelle à Royal que l'organisation chiite est responsable de meurtres de masse et que sa station de radio diffuse l'antisémitisme. Tout est acceptable dans la guerre - et les deux camps affûtent leurs épées en prévision de la continuation du combat.Cette situation ne travaille pas en faveur des Juifs français, ni en faveur d'Israël et des relations entre les deux pays. Le CRIF avait acquis de l'importance parce qu'il apparaissait comme un pont au-dessus des eaux turbulentes de la politique française. C'est la raison pour laquelle les anciens du pays, quel que soit leur camp, se donnaient la peine d'accepter toutes les invitations à paraître devant ses membres, en sachant que cette organisation juive est une institution française qui s'élève au-dessus des querelles politiques.Mais il y a là un autre risque inhérent. Lorsque l'alliance des Juifs avec le candidat de droite à la présidence deviendra un fait avéré, les électeurs d'origine musulmane afflueront vers la candidate socialiste pour servir de contrepoids aux Juifs. Dans la mesure où les Juifs attendront un retour pour leur soutien à Sarkozy, les Musulmans attendront un retour similaire pour leur soutien à Royal. Si cela se produit, la distance entre les deux communautés dans laquelle elles se sont déjà laissées entraîner, risque de s'élargir un peu plus.

Jérusalem, Julien Dray s'emporte, par Haaretz (Israël, 06/12)

A Jérusalem, Julien Dray s'emporte, par Haaretz (Israël, 06/12)
"C'était un moment très embarrassant. La scène : un salon de l'hôtel du Roi David à Jérusalem. Les acteurs : le porte-parole de Ségolène Royal Julien Dray et un représentant du CRIF, Conseil représentatif des institutions juives de France. "Je n'ai rien à vous dire!", déclare Julien Dray avec véhémence au représentant juif stupéfait. "Vous avez vendu votre âme à l'autre bord ; nous n'avons rien à voir avec vous. Retournez chez votre ami Nicolas Sarkozy, c'est votre propriétaire".
Le représentant CRIF a essayé avec toute sa force de convaincre Dray que son organisation prennait une position absolument objective en ce qui concerne la course à la présidentielle. Mais Dray a persévéré dans ces attaques. "Vous allez payer chèrement pour votre rassemblement unilatéral", a-t-il crié en sortant. "Ségolène sera présidente et vous devrez prier pour qu'elle vous reçoive"."

Le monde libre doit faire preuve de fermeté avec la République islamique d'Iran

Le monde libre doit faire preuve de fermeté avec la République islamique d'Iran


L'expression d'une solidarité active et responsable, par Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon.
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Pour protester contre la politique menée actuellement par l'Iran et demander la fermeté de la communauté internationale à l'encontre de la République islamique, un rassemblement sera organisé à Sciences Po (27, rue Saint-Guillaume, 75006), jeudi 14 décembre, de 17 à 20 heures, en présence d'Élie Wiesel et de nombreuses personnalités, dont certaines expriment ici les raisons de leur engagement.

Les limites de la réserve

Le devoir de réserve que s'impose le psychanalyste pour préserver la neutralité nécessaire à la pratique psychanalytique a des limites. Freud lui-même, réfugié à Londres, reprenant la rédaction de son livre sur Moïse, interrompu à Vienne, ne craint pas de dénoncer la barbarie du régime nazi.

On me dira qu'on n'en est pas là. Tout de même, que le chef élu d'un pays, membre de l'Organisation des Nations unies, réclame que soit rayé de la carte un autre pays, qui plus est créé par l'Organisation des Nations unies, est au-delà du tolérable. Les protestations plutôt molles des autres pays, qui ironisent sur le « lyrisme oriental », sont tout simplement révoltantes.

Que reste-t-il alors d'autre que le recours à l'opinion pour rappeler le danger aux pays de la communauté à laquelle nous appartenons et tirer la sonnette d'alarme ? Certes, on glosera : « Il parle d'Israël et non des Juifs ». Chaque chose en son temps. En outre, il suggère à ses voisins de se joindre à cette position car, selon lui, là est la cause de tous leurs malheurs, Israël, et il suffit qu'il soit rayé de la carte pour que chacun puisse jouir de la paix et du bonheur. La malfaisance se double donc d'une tartuferie proférée dans l'indifférence générale. Je n'ai pas besoin d'attendre que la situation atteigne l'inhumain pour me joindre à la mobilisation. Les considérations commerciales et économiques ne font que rendre toute passivité encore plus honteuse.

André Green, psychanalyste



« C'est aujourd'hui qu'il faut bouger »

En tant qu'artiste, je considère que les mythes sont plus essentiels, plus présents, plus vrais que les faits de l'histoire. Les mythes de la Bible, en particulier, sont fondateurs pour notre culture, et de façon permanente. Mais ces racines juives originelles de notre culture sont le plus souvent oubliées, mal assumées, ou même refoulées. Aujourd'hui, à la tête de l'Iran, un homme redoutable annonce son intention de supprimer Israël et personne ne bouge. Le danger iranien est connu de tous, mais il ne fait pas l'objet d'un vrai débat public. Si le président Ahmadinejad affichait l'intention de rayer de la carte n'importe quel pays d'Afrique ou d'Asie, on en parlerait différemment. À mes yeux,

le silence actuel a donc des relations profondes avec l'inconscient de notre culture. Le premier devoir est de parler, d'informer, de prendre position, et d'agir avant qu'il ne soit trop tard. Le jour où une bombe atomique détruirait Israël, la compassion et l'indignation seraient extrêmes... alors que c'est aujourd'hui qu'il faut bouger.

Gérard Garouste, peintre



Folamour chez Khomeyni

Question

Pourquoi l'Iran n'aurait pas sa bombe ? La France en possède tant et plus, et avec elle près d'une dizaine de pays, dont certains guère recommandables. Rien à craindre, dit-on : l'équilibre de la terreur incitera Téhéran à la prudence, la guerre froide n'est-elle pas demeurée « froide » parce que les deux blocs ennemis se dissuadèrent mutuellement de monter aux extrêmes ?

Réponses

1. L'équilibre de la terreur n'est pas automatique, nous frôlâmes plusieurs fois l'escalade catastrophique (guerre de Corée, crise des missiles à Cuba, installation des SS 20...)

2. La prudence de Moscou et de Washington se soutint de deux tabous partagés, celui d'Hiroshima (stipulant qu'il n'y aura pas de vainqueur si deux adversaires nucléaires vont « jusqu'au bout »), celui d'Auschwitz et des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, dont le souvenir cuisant et proche contraint les protagonistes, même Staline, à une relative retenue.

Ces deux crans d'arrêt mentaux sautent explicitement avec Ahmadinejad qui persifle la « religion de la Shoah » et dont l'entourage théologique voit dans la bombe atomique une arme de guerre pure et simple, donc n'exclut pas la possibilité d'un Djihad nucléaire contre les Juifs, les croisés, l'Occident, les infidèles et les apostats.

À bon entendeur, salut : la bombe de la révolution islamique n'est pas « comme les autres », elle véhicule un danger spécifique en multipliant les risques de dérapage apocalyptique. Stanley Kubrick avait tout prévu, sauf Téhéran. C'est là que son docteur Folamour, nostalgique d'un Führer défunt et zélote de l'arme absolue, mène la danse.

André Glucksmann,philosophe



« Le petit Führer persan »

De nos jours, la peur aime à se camoufler sous l'alibi de la sagesse. Depuis des mois, le régime de Téhéran menace l'Europe de ses foudres si celle-ci ne rompt pas avec l'État d'Israël et n'embrasse pas la religion du Prophète. Ahmadinejad, l'apocalyptique, ne fait pas mystère de ses intentions : construire la bombe atomique pour dominer la région, éradiquer l'État hébreu et voir prédominer sa conception de l'islam.

Face à cela, nos dirigeants continuent à prôner un dialogue qui tourne à la farce puisque Téhéran poursuit sa politique d'enrichissement de l'uranium et se moque bien de nos sanctions jamais appliquées.

L'Europe devrait au moins reconnaître dans le petit Führer persan un ennemi, le désigner comme tel et n'exclure aux côtés des États-Unis aucune option le concernant, y compris l'option militaire. Mais, pour faire plier une dictature, il faudrait retrouver une culture du courage, qui n'est pas la chose du monde la mieux partagée dans notre Vieux Continent.

Pascal Bruckner, écrivain



« Une responsabilité historique »

Depuis Khomeyni, le régime islamique d'Iran n'a jamais changé de langage quant à sa volonté de promouvoir l'islam dans le monde et de rayer Israël de la carte. Mais, sur la question du nucléaire, il ne cesse de déclarer, contre l'évidence, son refus de l'option militaire. Cette stratégie du défi et du déni lui assure un double avantage. Elle lui permet de proclamer, de hurler ce qu'il veut faire, sans rien dire de la manière dont il entend le faire. Ainsi, à force de répéter ses menaces et ses slogans, il leur donne une dimension routinière et rituelle qui endort la vigilance de ses « interlocuteurs ». Ceux-ci se laissent entraîner dans une discussion sur le nucléaire réduite à ses seuls aspects techniques.

La lâcheté politique de ceux qui, en Europe et spécialement en France, ne veulent entendre que ce qu'ils ont envie d'entendre conforte cette stratégie. On chipote sur le déni, mais on oublie le défi. Certains en viennent même à suggérer que laisser l'Iran se doter de l'arme atomique serait moins dangereux que d'essayer de l'en empêcher. C'est oublier la nature du régime iranien et rester sourd à ses intentions maintes fois réitérées.

Le plus triste, c'est que cette surdité sélective est intéressée ; l'Iran le sait et en joue. En sacrifiant le droit international et les droits de l'homme aux intérêts des entreprises qui ont, avec son aval, massivement investi en Iran, le gouvernement français a pris une responsabilité historique dont il devra répondre en cas de malheur.

Marc Augé,anthropologue


Les règles du nucléaire au XXIe siècle

Contrairement à la plupart des pays qui cherchent à contrecarrer ses projets, l'Iran a une idée précise de ce qu'il souhaite : devenir la puissance majeure du Moyen-Orient au XXIe siècle. Ce qui n'est pas un crime en soi. Mais pour parvenir à cette fin, Téhéran compte à la fois sur un bouleversement régional de grande ampleur qui dépasse les distinctions entre les Perses et les Arabes ou les chiites et les sunnites, sur une infiltration efficace de ses agents dans l'ensemble de sa périphérie, et sur un programme nucléaire et balistique dont l'objectif immédiat est l'intimidation, comme en ont témoigné les grandes manoeuvres militaires du printemps et de l'automne 2006.

L'influence régionale est exercée au moyen de discours violemment anti-israéliens, qui auraient dû conduire les pays européens à rappeler leurs ambassadeurs. L'infiltration des agents iraniens est perceptible, non seulement au Liban et en Irak, où leur capacité de nuisance n'a plus besoin de démonstration, mais aussi en Asie centrale et au Caucase.

Quant aux efforts nucléaires de Téhéran, ils connaissent une accélération l'année même où le Conseil de sécurité demande - enfin - une suspension complète de toute activité liée à l'enrichissement et au retraitement. La question posée à la communauté internationale est simple : les règles qui vont régir les relations entre les acteurs nucléaires au XXIe siècle ne sont pas encore écrites. Avec ce qui précède, veut-on qu'elles le soient par l'Iran ?

Thérèse Delpech, chercheur associé au Ceri



Respecter l'adversaire

Je n'ai qu'admiration pour le peuple iranien qui a produit tant de génies. Je n'ai aucun jugement à porter sur le régime de l'Iran actuel, faute de connaissances de première main. Je n'ai aucune compétence pour proposer une politique envers lui. Je voudrais seulement rappeler un principe qui me semble relever à la fois de la prudence politique et de l'exigence morale de respect : sauf preuve du contraire, il faut croire que les gens disent ce qu'ils pensent, et que, s'ils en avaient les moyens, ils feraient vraiment ce qu'ils disent vouloir.

Le président iranien aurait déclaré qu'il souhaite la disparition d'un État reconnu par la communauté internationale et membre de l'ONU, en l'occurrence Israël. Il aurait nié la réalité de la Shoah. Il veut enrichir l'uranium. Est-ce de la paranoïa que de penser que ces positions sont liées ? Que le programme nucléaire iranien pourrait servir à réaliser les voeux de M. Ahmadinejad ?

D'autres pays ont reconnu avoir l'arme atomique. Ainsi l'Inde et le Pakistan. Israël la possède probablement. Mais aucun de ces États n'a déclaré souhaiter qu'un autre soit rayé de la carte.

On peut certes ne voir dans les déclarations iraniennes que des effets de rhétorique à usage interne, ou des cartes à abattre sur une table de négociation.

Souvenons-nous de ce que les « malins » disaient dans les années trente : « Tout cet antisémitisme ne sert qu'à flatter les électeurs ! Une fois au pouvoir, ce M. Hitler y renoncera ! »

Ce n'était pas tout à fait exact...

Rémi Brague, Professeur à Paris I-Sorbonne



Un risque à ne pas courir

Dans une démocratie où existent la liberté de la presse, le libre accès à l'information, la liberté de réunion, la liberté d'expression, la liberté des cultes religieux, la séparation des pouvoirs (politique, législatif, judiciaire), l'égalité des femmes et des hommes devant la loi, chaque élection est une occasion pour les candidats de multiplier les promesses dans l'espoir d'être élu. Les citoyens savent bien que beaucoup resteront électorales. Ils croient peut-être qu'il en est de même dans les régimes où la seule ressemblance lointaine avec la démocratie est l'existence d'élections. Ils se trompent lourdement. Une fois au pouvoir, les extrémistes de tous bords, eux, mettent en oeuvre minutieusement ce qu'ils avaient annoncé.

Le gouvernement iranien a-t-il vraiment l'intention de « rayer Israël de la carte », comme l'a déclaré son président ? Beaucoup attribuent cette profession de foi à une stratégie oratoire, un excès de zèle antisémite qui ne devrait pas aller plus loin que la menace verbale.

Cependant, après avoir clamé

sa décision de produire

du plutonium, l'Iran disposera bientôt de l'arme nucléaire. Qui est prêt à parier que son monstrueux projet n'aura aucune chance d'être mis à exécution ? À supposer qu'il n'y en ait qu'une seule, le monde libre peut-il accepter de courir ce risque ?

François Rachline, professeur à Sciences Po

Tollé contre le révisionnisme iranien

Une ''conférence internationale'' sur l'Holocauste des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale se tient aujourd'hui à Téhéran. Patronnée par le gouvernement de Mahoud Ahmadinejad, cette initiative au fort accent révisionniste suscite la réprobation de nombreux pays.

LA CONTROVERSE sera au rendez-vous, aujourd'hui à Téhéran, à l'ouverture d'une « conférence internationale » censée étudier, « sans idées préconçues », la véracité et l'ampleur de l'Holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Plus de 60 « chercheurs et universitaires » de 30 pays sont attendus dans la capitale iranienne pour cette conférence organisée par les autorités et prévue pour durer deux jours.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mohammadi, a justifié la semaine dernière sa tenue par l'absence de réponses, selon lui, aux questions sur l'Holocauste posées par le président Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays ne reconnaît pas l'existence d'Israël.

« Ahmadinejad a demandé si l'Holocauste avait eu lieu ou pas. Et s'il a eu lieu, pourquoi empêche-t-on des universitaires de faire des recherches sur le sujet, et pourquoi jette-t-on les révisionnistes en prison ? », a demandé M. Mohammadi.

Le président iranien, qui a estimé que le régime israélien devait être « rayé de la carte », a mis en doute l'ampleur de l'Holocauste, et jugé que ce « mythe » avait été utilisé par les Juifs et les Européens pour imposer la création de l'État d'Israël.

Une liste d'invités tenue secrète

L'annonce de la tenue de cette « conférence » a provoqué de vives réactions de nombreux pays. À Paris, Philippe Douste-Blazy a déclaré hier que « s'il devait s'agir de propager des idées négationnistes et révisionnistes, la France ne pourrait que condamner la»conférence sur l'Holocauste* avec la plus grande fermeté ».

L'Allemagne a condamné « toutes tentatives, dans le passé et à l'avenir, de ceux qui cherchent à donner un forum à ceux qui relativisent et remettent en cause l'Holocauste ».

Les États-Unis ont qualifié de « geste honteux » cette réunion « en fait destinée à mettre en valeur ceux qui nient la réalité de l'Holocauste ». Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé que « toute tentative de semer le doute sur la réalité de cette horreur unique et indéniable doit susciter l'opposition ferme de toute personne de bonne volonté, quelle que soit sa religion ». En Israël, le mémorial de Yad Vashem a dénoncé, hier, le « déni persistant de l'Holocauste » par l'Iran. « La mémoire de l'Holocauste est un garde-fou contre ceux qui voudraient commettre de nouveaux génocides et qui, pour la même raison, sont intéressés à l'effacer », a souligné Yad Vashem.

Selon les autorités iraniennes, la conférence « fournira, sans aucune idée préconçue, le cadre nécessaire aux chercheurs des deux camps pour exposer leurs vues dans la plus complète liberté ». Mais l'intitulé des thèmes prévus laisse peu de doute sur leur orientation : « antisémitisme, nazisme et sionisme » ; « nazisme et sionisme : collaboration ou coopération » ; « les chambres à gaz, négation ou confirmation » ; « les lois contre les négationnistes », etc.

L'Iran avait déjà suscité une vague d'indignation avec le lancement en février par un journal iranien et la Maison de la caricature d'un concours international de caricature sur l'Holocauste.

Téhéran s'est refusé à révéler les noms des invités étrangers à la conférence en affirmant que ceux-ci risquaient de se voir confisquer leurs passeports par leurs pays d'origine.

La négation du massacre de six millions de juifs organisé par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale est punissable de prison dans de nombreux pays européens. Un historien britannique révisionniste, David Irving, a été condamné en février à trois ans de prison par un tribunal autrichien, après avoir notamment défendu l'idée que les chiffres de l'Holocauste avaient été grandement exagérés.

3 ENFANT D'UN RESPONSABLE DU FATAH, BETE NOIRE DU HAMAS, ASSASSINES

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Monde

Trois enfants d'un responsable des Renseignements tués à Gaza

Leur père, un cadre du Fatah du président Mahmoud Abbas était vraisemblablement visé • Dimanche, un ministre du Hamas a été victime d'une tentative d'assassinat •
LIBERATION.FR : lundi 11 décembre 2006

avec
Soixante balles pour «effacer» trois enfants et leur chauffeur. Lundi matin à Gaza, des hommes armés ont assassiné les trois enfants d’un responsable des Renseignements palestiniens fidèles au parti Fatah, au lendemain d’une tentative d’assassinat du ministre de l’Intérieur dans le gouvernement contrôlé par le Hamas.
Sur le même sujet
Le coup de semonce anti-Hamas d'Abbas
Salam, 6 ans, Ahmad, 7 ans, et Oussama, 9 ans, fils de Bahaa Baaloucha, un colonel du service des Renseignements, ont été tués par des assaillants masqués qui ont ouvert le feu à partir de deux voitures sur leur véhicule dans le quartier Rimal. Un garde du corps qui se trouvait à bord de la voiture a été blessé, de même que quatre autres enfants qui se rendaient à l’école dans le même quartier, selon les sources médicales.
Selon des témoins, les tirs ont fait voler en éclats le pare-brise et plusieurs vitres de la voiture. Des cartables, des livres et des sacs de sandwichs ensanglantés ont été dispersés sur le siège arrière. Des tâches de sang étaient visibles à plusieurs mètres de la voiture. Le père des trois enfants, un cadre du mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas, se trouvait à son domicile au moment de l’attaque. Selon une source sécuritaire, c’est le colonel Baaloucha qui était visé par l’attaque.
«C’est le crime le plus odieux parmi ceux commis à la faveur de l’anarchie sécuritaire régnante», a ajouté cette source. Le colonel Baaloucha, ancien enquêteur en chef aux services des Renseignements, est considéré comme l’une des bêtes noires du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle le gouvernement depuis mars. Il avait échappé à une tentative d’assassinat il y a quelques mois.
Ces meurtres surviennent au lendemain d’une attaque armée à Gaza contre le convoi de Saïd Siam, ministre de l’Intérieur au gouvernement issu du Hamas . Des inconnus ont ouvert le feu sur sa voiture sans faire de blessé.
Son porte-parole, Khaled Abou Hilal, a accusé des «traîtres d’avoir ouvert le feu» en vue d’assassiner le ministre qui regagnait son domicile. L’attentat a été perpétré par quatre hommes armés circulant dans un véhicule. Selon des sources de sécurité palestiniennes, les quatre hommes ont été arrêtés dimanche soir

LES VISEES DU HEZBOLLAH AU LIBAN


Monde

Le «Parti de Dieu» prêt à tout
Affaibli depuis la guerre contre Israël, le Hezbollah a choisi la surenchère et les intérêts de Damas.
Par Jean-Pierre PERRIN
QUOTIDIEN : lundi 11 décembre 2006

avec
Le Hezbollah ira-t-il jusqu'à provoquer la guerre civile, faute de pouvoir parvenir à ses fins ? A voir la surenchère à laquelle se livre depuis plusieurs jours Cheikh Hassan Nasrallah, on peut le penser. Si, pendant la révolution du Cèdre qui provoqua, l'an dernier, le départ des troupes syriennes du Liban, le Conseil des Eglises maronites avait refusé que la foule marche sur le Grand Sérail (le siège du gouvernement), le Hezbollah n'a pas ce genre de tabou. Bien au contraire. Et les propos de plus en plus agressifs du chef du «Parti de Dieu», affirmant que le sang de ses partisans triompherait de l'épée des assassins et qualifiant de traîtres les ministres du gouvernement Siniora, sont de mauvais augure. D'autant plus qu'ils s'adressent aux membres d'un cabinet où le Hezbollah exige d'avoir sa place. D'ores et déjà, certains analystes estiment que le célèbre «pacte communautaire» libanais, qui régit les relations entre les différentes confessions, est bel et bien rompu. Le siège du Sérail en est la démonstration.
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Un face-à-face libanais toujours plus tendu
Blocage. Ce que réclame le Hezbollah, et ses alliés ­ le mouvement chiite Amal et les maronites du général Michel Aoun ­, c'est une place accrue au sein du gouvernement, dont cinq ministres chiites et un sixième prosyrien ont claqué la porte à la mi-novembre. Grâce à la formation de ce gouvernement d'union nationale, la minorité antisyrienne disposerait d'un pouvoir de blocage. But de l'opération, empêcher la création d'un tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri et les auteurs de quatorze autres attentats commis au Liban contre des personnalités antisyriennes. Dernièrement, selon des indiscrétions, Damas a fait savoir via Téhéran à Nabih Berri, le président du Parlement et l'allié de Nasrallah, que même les principes de ce tribunal international étaient inacceptables et que ses alliés libanais devaient s'employer à empêcher qu'ils soient validés par Beyrouth. Pourquoi le Hezbollah accepte-t-il ce rôle d'agent exécutant d'un régime, au risque de se retrouver dans une position difficile et de faire démentir la réputation d'homme pragmatique qu'avait jusqu'alors Nasrallah ? Nul ne le sait précisément, mais déjà des voix au Liban estiment que les résultats de l'enquête de l'ONU sur les assassinats de personnalités antisyriennes pourraient se révéler gênants pour le parti chiite.
Dans la crise actuelle, il y a aussi un second enjeu : le Hezbollah est sorti affaibli de la guerre avec Israël, qui s'est traduite par la destruction des régions chiites et une diminution significative de sa présence militaire au Sud-Liban. D'où sa volonté de masquer cet échec en faisant porter au gouvernement Siniora, et derrière lui aux sunnites en général, la responsabilité de son échec. Jeudi, Nasrallah a ainsi accusé le gouvernement d'avoir entravé le ravitaillement des combattants du mouvement chiite.
Offensive. Dans la confrontation, il y a aussi un formidable aspect financier. Derrière l'offensive de Nasrallah se dessine sa volonté de contrôler les fonds destinés à la reconstruction. Actuellement, le Hezbollah fournirait chaque mois entre 500 et 1 000 dollars à quelque 100 000 familles chiites dont les maisons ont été détruites ou qui ont perdu des proches. D'où des besoins financiers considérables, estimés à 1 milliard de dollars.
Jusqu'à présent, aucune «ligne rouge» n'a été franchie. Mais déjà le grand mufti sunnite de Beyrouth, Mohammed-Rachid Kaffani, a lancé une mise en garde en déclarant qu'une prise du Grand Sérail par la foule chiite ne pourrait pas être acceptée.

Sunday, December 10, 2006

L'ECRIVAIN ANTISEMITE SORAL VIRE PAR LA POLICE DE SCIENCES PO

Alain Soral, nouvelle tête pensante du FN et persona non grata à Sciences po
Par Taïké Eilée, sa biographie
Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.
Invité samedi 2 décembre 2006 à la 59e Journée Dédicaces de Sciences po, l'écrivain Alain Soral en a été chassé par la police, sur la demande du directeur de l'établissement, Richard Descoings. Alain Soral avait officialisé, quelques jours auparavant, son ralliement au Front national et à l'équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen. Compte rendu de ces événements, analyse, et petite digression personnelle.
"Vous n'êtes pas toléré dans cet établissement", "Vous n'êtes pas désiré ici", "Vous êtes indésirable"... C'est ainsi qu'un policier a justifié à l'écrivain Alain Soral son expulsion du salon du livre qui se tenait à Sciences po samedi dernier (vidéo de l'expulsion en bas de page). Pourtant, le sulfureux pamphlétaire, connu pour ses positions républicaines et critiques à l'égard de tous les communautarismes (féministes, gays, arabes, juifs...), ou encore pro-palestiniennes et critiques vis-à-vis du sionisme, avait bel et bien été invité, parmi près de cent trente personnalités.
Il avait, certes, reçu, la veille, le 1er décembre, un courriel de Richard Descoings, directeur de Sciences po, qui annulait son invitation, au motif que sa venue faisait peser une menace sur sa personne et sur l'ensemble des participants (lire le mail sur le site de Soral). Si menace il y avait, pourquoi ne pas avoir demandé à la police de la prévenir, en entourant Alain Soral de sa protection ? Au lieu de cela, la police a bien été appelée, mais pour chasser l'homme menacé. Peut-on établir un parallèle avec la situation de Robert Redeker ? Au philosophe menacé, la police assure fort normalement une protection. Quant à Alain Soral, soi-disant menacé, il est chassé manu militari d'un salon littéraire par cette même police. Etrange traitement. Richard Descoings s'est expliqué - laborieusement - sur cette affaire Soral sur RSP.fm, la radio des étudiants de Sciences po.
Censuré et intimidé
Alain Soral est, en effet, un homme en danger, qui s'est déjà fait violemment agresser. La première fois, c'était le 28 septembre 2004. Lors d'une séance de dédicace dans une librairie parisienne, une vingtaine d'individus armés de gourdins et de bombes lacrymogènes ont fait irruption, saccageant la boutique et blessant plusieurs personnes présentes sur les lieux (article du Nouvel observateur). Soral s'en est sorti sans gros dégâts. La Ligue de défense juive a été suspectée d'avoir organisé cette expédition punitive. L'attaque faisait suite à la diffusion sur France 2, le 20 septembre 2004, de l'émission Complément d'enquête, où Alain Soral avait tenu des propos jugés antisémites par certains ; l'écrivain s'était dit, quant à lui, piégé par les journalistes, qui n'avaient retenu du long l'entretien à bâtons rompus qu'il leur avait accordé que les quelques secondes où il avait dérapé, où il avait outrepassé sa pensée, et "qui pouvaient provoquer", selon ses propres termes, "sa mort médiatique et aussi physique."
De fait, depuis cet incident, Soral est tricard dans les médias - un vrai paria - et semble apporter le danger partout où il passe. Le 13 septembre 2006, il a reçu un autre avertissement, en se faisant de nouveau agresser par deux individus en scooter, qui l'ont gazé. Cette agression faisait suite à sa visite au Liban, en compagnie de Dieudonné, de Thierry Meyssan, Marc Robert et Ahmed Moualek. Le petit groupe, qui voulait rendre compte des terribles agissements de l'armée israélienne contre le peuple libanais, avait alors rencontré de très hauts dirigeants du Hezbollah.
Un marxiste chez Le Pen
Richard Descoings a donc officiellement exclu Soral des murs de son école par peur d'incidents violents que l'agitateur aurait pu attirer sur sa personne. Mais ne peut-on pas aussi relier sa décision au récent "coming out" de Soral sur son orientation politique ? En effet, même si la rumeur circulait déjà depuis quelque temps, l'information n'est officielle que depuis la semaine dernière : Alain Soral a annoncé, à travers deux interviews, l'une donnée le 27 novembre à la webradio québecoise Rockik.com, l'autre le 29 novembre au webzine Salut public, qu'il avait rejoint l'équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen. Et ceci depuis plus d'un an ! Information confirmée par l'intéressé le 1er décembre dans l'émission Les grandes gueules sur RMC.
Il définit lui-même, sur Rockik.com, son rôle au sein du FN comme celui d'un "conseiller technique", produisant des idées et des concepts, "en charge des affaires sociales et des banlieues". Alain Soral a déjà eu l'occasion de marquer la pensée frontiste de son empreinte, à travers le fameux discours (texte ou vidéo) tenu par le président du Front national au pied du moulin de Valmy le 20 septembre dernier. La patte de Soral y était manifeste. C'est d'ailleurs ce discours soralien de Valmy, avec ses accents de réconciliation nationale, cette main tendue à tous les Français, notamment d'origine immigrée, qui avait séduit Dieudonné, ami de Soral qui se revendique "libre-penseur-sans-a-priori-voulant-juger-par-lui-même", et qui lui a fait envisager un possible ralliement futur avec le candidat Le Pen.
Le diagnostic de Soral, c'est que l'ultralibéralisme mondialisé et les communautarismes détruisent la France ; selon lui, il y a convergence d'analyse entre les tenants du non au projet de constitution européenne, qu'ils soient communistes, chevènementistes, ou lepénistes. Pourquoi alors l'ancien militant du PCF, qui se réclame encore aujourd'hui du marxisme, n'a-t-il pas rallié l'extrême gauche ou encore Jean-Pierre Chevènement (d'autant qu'il se dit proche des idées du "Ché") ?
"En bon analyste marxiste, je dois admettre, dit-il sur salutpublic.fr, que les choses ne bougent pas grâce aux partis de gauche traditionnels qui ont renoncé à peu près à tout... Elles ne bougent pas à gauche ni à l'extrême gauche, où ne sévit plus que la sclérose d'un néo-communisme adolescent, essentialiste, esthétisant mal compris et mal digéré type LO, PT, LCR... Elles bougent dans le camp du populisme." Soral en tire cette "conclusion : je pense que l'engagement à la fois raisonnable et révolutionnaire pour agir contre les dégâts de l'ultralibéralisme mondialisé et du communautarisme - communautarisme qui conduit à ce clash des civilisations dont a besoin l'ultralibéralisme américain pour achever sa domination - c'est de s'engager aux côtés de Jean-Marie Le Pen à la prochaine présidentielle. Aucun renoncement ni délire dans ce positionnement, juste le viril et sain usage de la raison dialectique..."
La réconcilitation : un slogan vide et naïf ?
Pour Soral, les anciens clivages politiques, vermoulus, sont à dépasser, dans une "révolution douce", qui passera par la réconciliation (mot qu'il a aujourd'hui constamment à la bouche, comme d'ailleurs son ami Dieudonné) : "C'est la réconciliation de ces deux forces révolutionnaires d'essence différente mais complémentaires - réserves d'énergie de la jeunesse pauvre issue de sociétés patriarcales à haute teneur morale et raison pratique des adultes de la petite et moyenne bourgeoisie française - qui permettra le saut qualitatif." Soral veut réconcilier le peuple français avec lui-même, transcender les classes et les communautés, les faire communier dans l'idée de nation, dont les principes fondamentaux seraient l'assimilation, le travail et la citoyenneté. C'est ainsi qu'il se définit lui-même comme un "national républicain", et déclare s'être rallié au FN par l'entremise de Marine Le Pen, qui, assure-t-il, partage ses positions nationales républicaines, sans qu'on puisse dire si elles sont de gauche ou de droite.
Soral croit au destin gaullien de Le Pen, qui, seul, pourra sauver la France. Car lui seul reste encore radicalement hors du système. Soral, qui joue parfois les prophètes et se targue de ne presque jamais se tromper, croit à l'inéluctable accession au pouvoir du Front national, même si elle ne se produit pas en 2007. Au pire, le FN deviendra, nous annonce-t-il, le premier parti d'opposition de France, et pèsera au moins 25 %... Rendez-vous dans cinq mois pour juger des pouvoirs de prédiction d'Alain Soral.
Cas de conscience
D'aucuns rappelleront à Soral les dérapages commis par Le Pen il y a dix ou vingt ans, et qui lui ont valu d'innombrables condamnations judiciaires : l'histoire du "détail" (les chambres à gaz sont "un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale"), l'inégalité des races, les "sidaïques" prétendus contagieux par leur transpiration, leur salive, et assimilés à des lépreux, etc. Je lui rappellerai à mon tour ces meetings lepénistes, où des visages de gens basanés étaient projetés sur un écran géant, dans le seul but de les faire huer par le public... Ces scènes horribles ont été montrées dans de nombreux reportages. Beaucoup, je pense, s'en souviennent.
La question est : peut-on relativiser ces propos, les comprendre, transiger, les excuser ? Peut-on se réconcilier avec ceux qui les ont prononcés (dans le pardon christique que prône Soral) ? Peut-on leur tendre la main et les rallier ? Alain Soral, comme Dieudonné (qui, tout en restant plus distant pour le moment, semble prendre le même chemin), a choisi de tendre la main. Souhaitons-leur, dans leur candeur, qu'ils ne se la fassent pas arracher !
"L'espoir" Dieudo-Le Pen
Soral et Dieudonné ont été au cours des dernières années diabolisés, boycottés par les médias, caricaturés, victimes de désinformation. Ils en ont souffert. Ils ont développé naturellement de la haine, ou, du moins, un peu de rancoeur envers ceux qui leur ont fait subir un tel traitement. Leur but est aujourd'hui de faire sauter le système. Le Pen est devenu leur espérance, car il leur apparaît comme le seul rebelle de la scène politique française ; et puis parce qu'il leur ressemble : vilipendé depuis plus de trente ans, incarnant à lui seul le mal, il a porté sa croix comme eux, a fait montre d'une incroyable force de résistance, comme eux, d'un entêtement acharné, sans avoir jamais plié ou rompu sous les coups... Et tout cela crée une certaine solidarité - celle des parias. Au-delà des idées, ils se rejoignent en ce qu'ils s'estiment humainement, se considérant comme des honnêtes hommes, pris à parti par des lâches, des vendus, le bal des hypocrites.
Mais rien ne vaut la parole de Soral lui-même, qui, dans une interview filmée, déclarait espérer "une alliance objective entre tous les miséreux... Je vois se dessiner, disait-il, le rapprochement étrange entre la colère de Dieudonné et la colère des lepénistes... Est-ce que ce n'est pas ça la France qui peut se sauver demain, c'est un Le Pen et un Dieudonné qui se tendent la main et qui se mettent à se parler ? Ces gens-là ont peut-être les mêmes valeurs, valeurs de dignité, de travail... Le rapprochement Dieudonné-Le Pen, c'est l'abjection absolue de toute la boboitude standard, c'est la monstruosité absolue, or pour moi c'est le plus grand espoir."
Un charme ambigu
Les bobos ont de quoi frémir si la révolution que Soral appelle de ses voeux a lieu. Parlant, dans l'interview évoquée ci-dessus, des travaux réalisés à Paris par la mairie PS et Verts de Bertrand Delanoë, et qu'il juge pour le moins sévèrement, il déclare - certes avec ironie : "Dans une période révolutionnaire, les gens qui ont fait ça, ils peuvent être guillotinés, s'il y a un Robespierre qui vient, il peut y avoir de la guillotine, ça mérite, largement... on en a guillotiné pour moins que ça..." Et de renchérir sur les bobos qui viennent acheter le Paris populaire, et le détruisent : "Le lieu qui serait naturellement pour eux, et peut-être un jour j'en ferai un camp pour eux... un camp de... un camp de... ouaih un camp, on les mettra là... c'est la Défense, c'est le seul lieu qu'ils méritent, c'est le lieu qui leur ressemble..." Probablement n'est-ce pas là à prendre au premier degré, mais c'est tout de même un peu violent...
Soral est un type drôle et viril, à l'humour féroce, qui produit des analyses sociologiques souvent justes et courageuses, mais qui, selon certains, dérape de temps en temps. Dieudonné est, à mon sens, le comique le plus drôle et le plus percutant de sa génération, et lui aussi est souvent "borderline", trop ou pas, cela dépend des limites de chacun. Le Pen est le plus talentueux tribun actuel, il a ce charme oratoire que la plupart des politiques n'ont plus, cette richesse de la langue qu'il partage avec François Mitterrand, et qui lui donne un ascendant certain dans les débats sur la plupart de ses contradicteurs, rattrapé toutefois par les horreurs qu'il distille avec un plaisir pervers de temps à autre. Ces trois hommes sont maltraités dans les médias dominants, mais rencontrent un écho de plus en plus fort dans la population. Cette équipe de "bras cassés" pourrait se révéler une dream team aux prochaines élections, qui sait... Sans doute le saltimbanque (certes, encore en phase d'observation) et le sociologue font-ils fausse route. Mais nous devons constater que leur sympathie affichée pour le leader du FN pourrait jouer un rôle non négligeable au printemps prochain.
Ce rapprochement entre un ancien militant du Parti communiste et le parti d'extrême droite est le symptôme d'un mouvement de fond, caractérisé par la dédiabolisation de Le Pen (symbolisée par l'attitude d'ouverture d'un Dieudonné), couplée à un rejet de plus en plus massif du système "UMPS", et ceci jusque chez le très modéré François Bayrou. A chaque bord de l'échiquier politique, on entend des appels à la révolution, ou, du moins, on diagnostique un climat pré-révolutionnaire. A l'heure où chacun peut sentir un ras-le-bol populaire face au matraquage médiatique du tandem présidentiel Ségo-Sarko, doit-on craindre une révolte dans les urnes au printemps prochain ? En tout cas, les sondages récents l'attestent :jamais Jean-Marie Le Pen n'a été aussi proche du pouvoir.

DES NEO-NAZIS PERTURBENT UNE CONFERENCE SUR ANNE FRANK

Des néonazis perturbent une réunion sur Anne Frank
Des néonazis allemands ont perturbé, il y a deux jours, une réunion consacrée à une exposition sur Anne Frank à Grimmen, dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale (Nord-Est). Les crânes rasés s’en sont pris verbalement à la mémoire de l’adolescente juive morte en camp de concentration, a annoncé le Centre Anne Frank de Berlin. Selon son directeur, Thomas Eppener, huit militants néonazis ont interrompu une réunion de préparation de l’exposition, qui sera inaugurée aujourd’hui au centre culturel de la ville, pour distribuer des CD de rock nazi et proférer des insultes à l’encontre d’Anne Frank. Née à Francfort, dans l’ouest de l’Allemagne, en 1929, l’adolescente s’était réfugiée avec sa famille à Amsterdam en 1933. Après l’instauration des lois raciales en 1942, elle avait vécu cachée durant deux ans avant d’être dénoncée puis déportée dans le camp de concentration de Bergen Belsen, où elle mourut en 1945. Son journal, publié dans le monde entier, est un témoignage des souffrances endurées par les victimes du nazisme. En octobre dernier, sept néonazis âgés de vingt-trois à vingt-huit ans ont été inculpés d’incitation à la haine raciale et d’insulte à un mort, après avoir brûlé durant l’été des exemplaires du journal lors d’un autodafé pendant une fête de village en Saxe-Anhalt, dans l’est de l’Allemagne. Par ailleurs, lors des élections régionales de septembre, le parti néonazi NPD a fait son entrée au parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale. S. B.

ANGLETERRE ETUDIANTS JUIFS ET MUSULMANS S'UNISSENT

Des étudiants juifs et musulmans s'unissent pour contrecarrer une résolution anti-israélienne britannique
18:05 4 décembre, 2006 Quand, le week-end dernier, une nouvelle organisation estudiantine a tenté de déposer 6 requêtes anti-israéliennes auprès de la confédération des étudiants de l'université Kingston de Londres, les étudiants juifs et musulmans se sont unis pour voter contre. Au cours d'une alliance suffisamment rare pour être signalée, ils se sont avoués d'accord pour préserver la diversité culturelle et cultuelle sur le campus. Ce n'est pas la première fois que les universités britanniques prennent position contre Israël, que ce soit au travers d'initiatives étudiantes ou de boycott académiques. La semaine dernière, Kingston a failli rejoindre la liste de ces établissements de second-cycle, sans-cesse plus nombreux à vouloir condamner d'une façon ou d'une autre la politique israélienne. Quand la toute nouvelle association Les Amis de la Palestine a déposé 6 résolutions anti-israéliennes à adopter par la confédération estudiantine de l'université, les 15 membres de l'association juive pensaient n'avoir aucune chance de combattre cette législation hostile, face aux milliers de Musulmans du campus. Mais une aide inattendue est venue en la personne de Shermake Salah, un Musulman irakien, colocataire d'un étudiant juif, qui a considéré l'initiative des Amis de la Palestine comme "une campagne de gens extérieurs à l'université désireux de faire entrer la politique sur le campus". "Actuellement, nous avons une bonne université, tolérante et calme", a-t-il déclaré. Il a su convaincre l'association des étudiants musulmans de l'importance de conserver ces valeurs et de ne pas porter atteinte à l'unité du corps étudiant. © Jerusalem Post édition française

BELGIQUE: AGRESSION CONTRE DES ECOLIERS JUIFS

Les jeunes, d'origine allochtone, ont été présentés au cours du week-end au magistrat du parquet qui leur a imposé des mesures alternatives, a-t-on appris auprès du parquet de Hasselt.
Un groupe d'élèves juifs s'était rendu aux mines de Beringen pour une excursion de fin de semaine. Lorsqu'ils sont arrivés dans une auberge de jeunesse, une bagarre a éclaté entre les élèves et des jeunes de la commune. Ces derniers leur ont lancé des pierres. Ils leur auraient également adressé des propos antisémites. Quelques vitres de l'auberge ont volé en éclats.
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Le Forum des organisations juives (Forum der joodse organisaties) s'est dit profondément choqué de l'incident. Les dix jeunes qui ont été interpellés, devront payer des dommages et intérêts, présenter leurs excuses aux jeunes juifs et effectuer un service communal de 30 heures.
Une plainte est envisagée
Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme envisage de déposer plainte, suite à l'incident de Beringen. La commune a, quant à elle, présenté ses excuses à la communauté juive.
"Nous prenons ceci très au sérieux dans la mesure où il y a eu menace physique", a souligné le directeur du Centre Jozef Dewitte. "Nous envisageons bien entendu de déposer plainte mais nous devons d'abord disposer de toutes les informations nécessaires. Nous rencontrerons mardi le Forum des organisations juives", a-t-il ajouté.
De son côté, le député VLD Claude Marinower avait introduit une question parlementaire auprès de la ministre la Justice Laurette Onkelinx et du ministre de l'Intérieur Patrick Dewael. La première sera traitée mardi et la seconde dans le courant de la semaine prochaine.
"Ce qui me préoccupe dans cette affaire, c'est que l'on pouvait clairement voir que les jeunes qui ont été attaqués étaient juifs", a expliqué le député juif Anversois. "Les juifs hassidiques ont des coiffures typiques aec des boucles et sont habillés de noir. Ils ont été attaqués simplement parce qu'ils étaient présents à cet endroit", a-t-il ajouté Claude Marinower a également quelques idées de peines à infliger aux agresseurs dans le cadre du service communal qui leur a été imposé.
"Ils pourraient être emmenés sur des lieux de mémoire et dans des musées, ce qui leur ferait comprendre vers quelle folie peut mener un tel comportement", a expliqué le député, par ailleurs administrateur du Musée juif de la déportation et de la résistance à Malines.
La commune de Beringen, quant à elle, regrette au plus haut point l'incident de jeudi soir. Elle a présenté ses excuses à la communauté juive, selon le bourgmestre de Beringen Marcel Mondelaers (CD&V).
(D'après Belga)

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